René Guénon a rappelé les
principes et revivifier les possibilités spirituelles pour l'Occident ; nul autre que le Cheikh Abd al-Wâhid Yahyâ n’a
pu rendre de façon plus claire, irréfutable et limpide les enseignements de la
Tradition.
Triste jour, triste époque, où
désormais, certains en arrivent à manquer du plus élémentaire respect pour
l’œuvre de ce Maître, lui associant sans vergogne (et de ce fait, sans aucun
compréhension) les pires inepties modernistes de petits « gourous » autoproclamés
et sectaires en mal de renommée ou de « traditionnaliste » (au sens
guénonien) n’ayant sans doute lu les ouvrages guénoniens que d’un œil fort
distrait pour en venir à énoncer toutes leurs contre-vérités.
Il en est même qui lui prêtent
des propos qu’il n’a jamais dit... ou qui rejettent la portée des écrits
traditionnels comme de vulgaires « livres », préférant vanter leurs
divagations personnelles.
C’est encore et toujours l’inférieur
se permettant de juger le supérieur et les illusions individuelles qui prennent
le pas sur la Vérité de façon fort éphémère certes, mais bien réelle.
Malveillance hypocrite ou
simple incompétence, ce n’est pas à moi de juger ; mais ceux qui ont
réellement lu ses livres et qui ne se contentent pas des mauvais résumés des
commentateurs qui pullulent sur internet, ne peuvent se tromper sur l’origine
de ces pseudos « citations » et la nature de ceux qui les propagent.
Guénon lui-même avait mis en
garde contre ces agissements :
« Il y en a qui, au fond, ne s’intéressent que très médiocrement aux
doctrines, mais qui, ayant constaté le succès qu’ont ces choses dans un milieu
assez étendu, trouvent bon de profiter de cette «mode» […] ; ceux-là sont
d’ailleurs beaucoup plus «éclectiques» que les premiers, et ils répandent
indistinctement tout ce qui leur paraît être de nature à satisfaire les goûts
d’une certaine «clientèle», ce qui est évidemment leur principale
préoccupation, même quand ils croient devoir afficher quelques prétentions à la
«spiritualité». Bien entendu, nous ne voulons citer aucun nom, mais nous
pensons que beaucoup de nos lecteurs pourront facilement trouver eux-mêmes
quelques exemples de l’un et de l’autre cas. »
M. Gilis a été plus direct dans son appréciation : « Ceux qui manipulent aujourd’hui sans
vergogne les écrits de René Guénon sont les dignes héritiers de ceux qui, il y
a un siècle, les combattaient avec fureur. Les enragés ont fait place aux
tartuffes. »
Il ajoutera dans un autre
ouvrage :
« A ceux qui acceptent pour
une part l’enseignement du Cheikh Yahyâ Abd al-Wâhid et qui le rejettent pour
une autre s’applique plutôt la parole : « Parce que tu n’as été ni chaud ni
froid, Je te vomirai de ma bouche ». »
Faux dévots à la spiritualité
ostentatoire ou réels égarés dont la compréhension se réduit à un vulgaire syncrétisme,
qu’ils n’oublient pas qu’au Jour de la Rétribution, Dieu sondera les cœurs et
les reins.
« Les blasphémateurs sont des inconscients qui jouent avec le feu au
risque de provoquer l’incendie. La gravité de la sanction est à la mesure du
danger. Ce n’est pas parce que le monde moderne ignore l’ordre traditionnel et
ses normes que ceux-ci n’existent pas ; de même, la méconnaissance d’un danger
ne fait pas disparaître sa menace. » Gilis, « L’ombre de l’antéchrist »
Hommage modeste à
celui qui fut et qui restera à jamais « La boussole infaillible »....