Chapitre VII "Les grues couronnées" du livre de Charles André Gilis, Le Maître de l’Or.
(Egalement publié dans Vers la Tradition, n°78, déc. 1999 – janv.-fév. 2000)
Pas de lien à vous donner sur Internet, le livre étant trop récent, mais vous pouvez vous le procurer ici :
Pour information, le chapitre suivant (et dernier) du livre a déjà été publié ici :
Les mystères kabiriques – chapitre VIII :
Le premier de ces éléments tient à la manière dont l’histoire se
termine. Lorsque les Quraychites hostiles à la prédication islamique
entendirent Muhammad réciter des versets qui faisaient l’éloge de divinités du
panthéon mekkois vénérées à la Kaaba, ils se réjouirent grandement ; au
point qu’au moment où le Prophète récita le dernier vers de la sourate :
« Prosternez-vous et adorez ! » (27), ces Quraychites rebelles
se joignirent aux croyants et se prosternèrent. Le bruit se répandit qu’ils
étaient de venus musulmans, de sorte que de nombreux « convertis »
réfugiés en Abyssinie décidèrent de retourner à La Mekke.
Par là, cet épisode
final contenait le germe d’une « fitna »,
un trouble profond des esprits qu’un deuxième facteur de complication allait
fortement contribuer à aggraver.
27 –
Cor., 53, 62.
En effet, de nombreux commentateurs du Coran confirmèrent
l’authenticité de cette « histoire des grues » et l’utilisèrent pour
expliquer un verset de la sourate du Pèlerinage qui met apparemment en cause
l’immunité et l’impeccabilité des prophètes-législateurs et des envoyés
divins :
« Nous n’avons envoyé avant toi nul envoyé ou prophète sans que,
éprouvant le désir [d’être suivi par tous ceux auxquels il s’adressait], le
Shaytân ne projette dans son désir [le souci de répondre au doute et la
contestation de certains], Allâh annule [ou abroge : yansakhu, au moyen de
miracles et de preuves] ce que le Shaytân a projeté ; puis Allâh rend Ses
Signes décisifs, et Allâh est Savant, Sage (28). »
L’interprétation de ce verset, que nous avons rendue ici au moyen
d’ajouts entre crochets, est celle que donne l’Emir Abd al-Qâdir l’Algérien
dans son Livre des Haltes (29). Elle
bénéficie donc d’une inspiration et d’une caution akbariennes que nous n’avons
pas réussi à trouver directement dans les écrits d’Ibn Arabî, et diffère des
commentaires habituels en ce qu’elle repousse avec force toute référence à
l’histoire des grues.
Elle les rejoint pourtant d’une certaine façon, dans la mesure où le
« désir » attribué aux envoyés et aux prophètes qui ont précédé
Muhammad est compris comme étant celui d’être reconnu et suivi par l’ensemble
de ceux auxquels s’adressait le message divin.
Sur ce point, l’Emir fait donc lui-même écho au récit contesté ;
mais il évite soigneusement de se prêter à la suggestion (bien satanique
celle-là !) selon laquelle l’Envoyé d’Allâh – sur lui la Grâce et la Paix !
–, animé du désir individuel d’être
suivi par les Quraychites dénégateurs, en serait venu à « oublier »
les exigences de la Mission prophétique et à faire l’éloge des grues couronnées
sous l’emprise d’une inspiration diabolique.
28 –
Cor., 22, 52.
29 –
Voir Mawqif 242.
Selon les commentateurs qu’Abd al-Qâdir condamne, seule une
intervention de l’ange Gabriel l’aurait
amené par la suite à proclamer l’abrogation (30) des versets contaminés par
cette « projection du Shaytân ».
On doit bien reconnaître que ce deuxième facteur de complication est
incomparablement plus grave que le premier : il ne s’agit plus, cette
fois, d’une simple « fitna »,
mais bien d’un scandale majeur et d’un
blasphème. S’il est vrai de dire que le Prophète est un « homme comme les
autres » en ce sens qu’il peut lui arriver d’« oublier » et
d’être distrait comme les autres hommes (31), il est inconcevable qu’il ait pu
révéler un verset – fut-il abrogé par la suite – sous l’emprise d’un désir
individuel et d’une inspiration satanique : admettre le contraire
reviendrait à mettre en cause non seulement les conditions et les fondements de
la révélation coranique, mais les idées même de Vérité absolue et de Tradition
infaillible.
L’important d’un tel enjeu explique la vivacité des polémiques
engendrées durant des siècles par l’histoire des grues couronnées, ainsi que la
véhémence inhabituelle du ton utilisé par l’Emir dans la conclusion de son
texte.
Qu’on en juge :
« Ne lâche pas prise ! Cramponne-toi obstinément à ce que tu
viens d’entendre sur ce verset ! N’accorde aucune attention à ce que de
nombreux commentateurs mentionnent à son sujet en faisant référence à cette
histoire de grues couronnées inventée par quelques hérétiques pour faire naître
le doute au sujet de l’inspiration du Coran que « l’erreur n’atteint ni
par devant, ni pas derrière » (32) ; « les satans n’en ont pas
contrefait la descente ; ils n’en sont pas chargés, et ils en sont
incapables » (33).
Quant à moi, je demande à Allâh l’excuse et la magnanimité en faveur
de Hâfiz b. Hajar pour avoir déclaré valide cette histoire choquante et
répugnante, pour avoir confirmé ses sources et levé les arguments avancés
contre elle. Du reste, le verset n’indique nullement qu’un tel désir soit venu
de Muhammad – qu’Allâh répande sur lui Sa
Grâce unitive et Sa Paix ! – ; le Très-Haut dit uniquement :
« Nous n’avons pas envoyé avant toi.... » : c’est une
information qui lui est communiquée, non une information le concernant. Il
s’agit d’un texte sans équivoque et donc « Nous n’avons pas le droit de
tenir ce langage : gloire à Ta transcendance ! Ceci est une terrible
imposture » (34). Que resterait-il de la dignité de la prophétie et de la
fonction de messager [divin] – dignité que ne surpasse aucune autre si ce n’est
celle de la Seigneurie – si cette histoire était vraie ? Que resterait-il
de la préservation [qui lui est attachée] si le Shaytân pouvait projeter
l’incroyance [kuhr] dans le langage
tenu par l’ensemble des envoyés et des prophètes, de sorte que les hommes
pourraient l’entendre de la bouche de chacun d’entre eux ?
En effet, le verset dit clairement que ce désir est présent chez tout
prophète ou envoyé qu’Allâh le Très-Haut a investi de cette fonction. Invoquer
l’histoire des grues est donc nécessairement du kufr.
Si du moins cette histoire disait que c’est le Shaytân qui a projeté
[ces versets] dans les oreilles de ceux qui les entendaient, peut-être
serait-il possible d’en accepter l’authenticité ; mais ils disent que le
Shaytân les a projetés dans la bouche même de l’Envoyé d’Allâh – sur lui la
Grâce et la Paix ! Allâhumma, nous nous réfugions en Toi contre la tromperie,
contre les insinuations d’Iblîs, conter l’égarement dont nous pourrions être
les auteurs ou les victimes ! »
30 –
C’est évidement la présence du terme yansakhu (Il abroge) qui donne l’apparence
d’une justification au rapprochement opéré par ses commentateurs.
31 –
Selon une parole prophétique citée par l’Emir : « je ne suis qu’un
être humain (bashar) ; j’oublie comme vous oubliez ».
32 –
Cor., 41, 42.
33 –
Cor., 26, 210-211.
34 –
Cor., 24, 16.
La vigueur de cette mise en garde s’explique par la fonction de l’Emir
dans l’ordre du tasarruf à l’égard de
l’Occident où elle annonce de manière directe celle de René Guénon ; elle
répond au danger que représente, pour les formes traditionnelles en général et
pour la révélation islamique en particulier, l’imprudence et l’inconscience des
commentateurs exotériques du verset sur la « projection du Shaytân ».
A partir du moment où l’histoire des grues était utilisée pour préciser
les circonstances et la raison d’être de cette inspiration diabolique, les
versets « abrogés » de la sourate de l’Etoile devenaient logiquement
des versets « sataniques », expression blasphématoire dont
l’exotérisme islamique porte, hélas, toute la responsabilité.
On en arrive ainsi au dernier élément ayant contribué à compliquer et
à empoisonner la question des grues couronnées en islâm, à savoir l’usage
antitraditionnel que fit de leur histoire l’écrivain Salmân Rushdie lorsqu’il
écrivit un ouvrage dont le titre allait donner à cette expression un caractère provocateur et un
retentissement mondial.
Nous n’avons pas à examiner ici tous les aspects de cette lamentable
affaire qui causa un tort immense à l’islâm, ainsi qu’à l’idée même de
tradition, dans toute l’universalité de ses modalités. Nous nous contenterons
de souligner que le trouble ainsi produit mettait notamment en cause la
légitimité d’une application « impériale » du Droit islamique qui
présentait un rapport direct avec le symbolisme de la grue couronnée, sans que
– ce qui est bien le comble – celui-ci soit jamais mentionné dans le
débat !
Il y a là une coïncidence qui montre que tout se tient et que les
évènements extérieurs ne font que refléter, dans le monde des apparences, les
vérités immuables qui régissent l’ordre principiel.
La vision de l’Emir dans son commentaire était assurément
prémonitoire, et il convient, suivant ce qu’il enjoint lui-même, de « ne
pas lâcher prise ».
Faut-il pour autant ôter tout crédit à l’histoire des grues
couronnées ?
Son authenticité a fait l’objet, au cours des siècles, d’une polémique
d’autant plus vive que son enjeu était considérable. Si cette histoire est
généralement rejetée aujourd’hui, il n’en pas toujours été ainsi, en
particulier au cours des premiers temps de l’islâm, époque où elle était très
répandue ; du reste, il en existerait, dit-on, une vingtaine de versions.
Elle a trouvé des défenseurs, aussi bien parmi les adversaires d’Ibn Arabî,
comme Ibn Taymiyya, que parmi ses disciples, comme Ibn Hajar al-Haytamî, cité
par Abd al-Qâdir dans son texte.
Il importe de souligner qu’elle est contestée par l’Emir uniquement au
nom d’une position de principe (35), puisqu’il déclare :
« Si du moins cette histoire disait que c’est le Shaytân qui a
projeté [ces versets] dans les oreilles de ceux qui entendaient, peut-être
serait-il possible d’en accepter l’authenticité. »
L’Imâm Râzî, qui réfute point par point les différentes manières
possible de la comprendre, envisage néanmoins l’hypothèse où les grues
désigneraient les anges et conclut qu’en ce cas les versets où elles sont
mentionnées pourraient être considérés comme une révélation authentique ;
ils auraient été abrogés ensuite parce que les « associateurs
[mekkois] » les auraient prises, non pour des anges, mais pour des
divinités. Selon cette version, on le voit, l’authenticité est admise pour la
raison qu’il s’agirait de versets « abrogés » et non de versets
« sataniques ».
35 –
Ce qui est, bien entendu, tout-à-fait légitime d’un point de vue traditionnel.
Pour nous, il serait d’ailleurs possible d’aller plus loin encore, au
nom d’un enseignement omniprésent dans la doctrine du Cheikh al-Akbar.
Constamment celui-ci s’appuie sur le verset : « Allâh a décrété de
toute éternité que vous n’adorerez que Lui » (36) pour montrer que, quel
que soit l’objet apparent d’adoration, c’est toujours Allâh et Lui seul, qui
est adoré en réalité. Même le Veau d’or est envisagé par lui comme un
« réceptacle théophanique » (37). Pourquoi en aurait-il été autrement
pour les grues couronnées ?
D’autant plus qu’elles sont envisagées dans les versets abrogés comme de
simples intercesseurs, et non comme des divinités.
On pourrait invoquer à ce propos le verset où Allâh, après avoir
mentionné les prophètes antérieurs, déclare : « Ceux-là sont ceux
qu’Allâh a guidés » et ordonne à Son Prophète : « Conforme-toi
donc à leur Guidance » (38).
S’il est vrai de dire que tout ce qui appartient aux formes
traditionnelles qui ont précédé l’islâm est « abrogé » par celui-ci
car, même si des éléments qu’elles contenaient ont été intégrés dans la
Religion d’Allâh, ils y ont revêtu une signification et une légitimité
nouvelles, il n’en demeure pas moins que certains ont été repris, et non
d’autres.
Pourquoi les grues n’auraient-elles pu être considérées un moment
comme des moyens de grâce légitimes avant d’être écartées pour des raisons dont
seule l’Autorité divine pouvait connaître et mesurer l’opportunité ?
Entre l’abrogation de versets primitivement révélés et celle des
formes traditionnelles antérieures, il n’y a rien d’autre qu’une différence de
moment et de circonstances, puisque ce sont les mêmes principes qui sont
applicables.
36 –
Cor., 17, 23.
37 –
Voir Le Livre des Chatons, p. 614-615.
38 –
Cor., 6, 90.
Il n’y a donc aucune raison d’assimiler des versets abrogés, quels
qu’ils soient, à des versets sataniques,
et l’histoire des grues couronnées ne constitue en rien une menace, ni pour
l’orthodoxie de l’islâm, ni pour celle des autres doctrines sacrées.
Pour autant, nous nous garderons bien de soutenir leur authenticité,
car il convient de s’en tenir strictement, sur ce point, à la doctrine
providentielle et prophétique (au double sens du terme) exposée par l’Emir pour
des motifs évidents d’opportunité traditionnelle.
Cela dit, on ne peut que s’étonner de l’absence de toute référence au
symbolisme des grues couronnées dans ce débat séculaire. Personne ne semble
s’être soucié de la véritable question de fond, que seul l’apport nouveau des
enseignements transmis par René Guénon permet d’aborder de la façon qui
convient. A ce point de vue, le problème de l’authenticité apparaît secondaire.
L’histoire des grues couronnées montre en tous cas que celles-ci étaient
vénérées à la Kaaba ; et aussi qu’elles occupaient dans le panthéon mekkois
une place éminente, et même décisive, puisque le simple fait qu’elles puissent
être reconnues par la révélation coranique était de nature à assurer le
ralliement des Quraychites rebelles à l’islâm.
A cet égard, il n’est pas indifférent que leur nom, à la différence de
celui d’autres « idoles », soit expressément mentionné dans le Coran.
Cette importance des grues s’explique parfaitement à la lumière de leur
symbolisme, puisqu’elles sont un des emblèmes de l’Empire universel. Or, La
Mekke est, et demeure par excellence,
une métropole impériale.
Nous avons longuement énuméré dans notre ouvrage sur le pèlerinage
(39) les titres qu’elle possède à être le siège symbolique de l’Empire :
elle est le « nombril de la terre », le « premier point
terrestre qui émergea de l’océan cosmique primordial », le « centre à
parti duquel s’opère la différenciation des quatre directions de
l’espace », la « mère des cités » (40), la « terre
sainte » originelle dont les quatre Awtâd
qui président aux quatre directions horizontales préservent la pureté première
« en repoussant les attaques des démons qui menacent les hommes » à
partir de ces quatre directions.
39 –
Voir la Doctrine initiatique du Pèlerinage, chap. III, en particulier p. 49 à
57.
40 –
Umm al-Qurâ ; cf. Cor., 6, 92.
La Mekke est donc le siège naturel du Califat, et c’est pourquoi le Mahdî s’y rendra pour faire
reconnaître sa fonction. Par ailleurs, il y a une analogie évidente entre cette
mission préservatrice des Awtâd et le
combat mené par Dhû-l-Qarnayn contre
Gog et Magog. La fonction éminente des grues couronnées au sein du panthéon
mekkois s’explique par là même, ainsi que l’importance qui fut accordée – sans
aucun doute possible – à l’ « histoire des grues » dans les
premiers temps de l’islâm.
La raison véritable de l’abrogation des versets contestés telle
qu’elle est rapportée dans cette histoire, est ainsi mise en lumière. Nous ne
pouvons mieux la faire comprendre qu’en rappelant le verset coranique (41) où
les Awtâd sont mentionnés comme un
attribut caractéristique du souverain d’Egypte : « Wa Fir’awn dhî-l-awtâd »,
c’est-à-dire : « Et Pharaon maître des Awtâd ».
En effet, le Pharaon apparaît dans le Coran comme la figure symbolique
de l’Empire au sens restrictif du terme, c’est-à-dire en tant qu’il se limite
aux « petits mystères », à l’exclusion de toute réalisation des états
supérieurs de l’être. A ce degré, qui est celui du domaine individuel, il
représente uniquement la synthèse de l’ensemble des choses contenues dans
l’univers manifesté ; or, ceci correspond à un point de vue purement
cosmologique.
41 –
Cor., 89, 10.
L’Empire que l’islâm a pour mission d’établir ne comporte pas
cette limitation, et c’est pourquoi il
ne ressemble en réalité à aucun autre : c’est l’Empire de l’Esprit
universel dont la souveraineté et la légitimité sont d’ordre principiel ;
mais c’est un empire tout de même, établi sur la terre et destiné à préserver
en ce monde l’Ordre traditionnel total en tant que celui-ci est l’expression et
le support du Principe suprême (42).
Il était donc essentiel qu’aucune confusion ne soit possible sur la
signification traditionnelle réelle de sa métropole.
Les grues couronnées avaient, certes, le mérite de rappeler et de
souligner la vocation impériale de la Cité sainte, mais leur maintien en tant
qu’ « intercesseurs » privilégiés eut engendré une ambiguïté sur
un aspect particulièrement grave et délicat, à savoir la nature véritable de
l’Empire islamique tel qu’il sera effectivement réalisé par le Mahdî.
42 –
Toute référence à cet aspect terrestre suscite l’hostilité et la fureur ;
même du côté islamique, où celles-ci transparaissent aussi bien dans les
réactions de « maîtres » incapables d’intégrer dans leur vision ce
qui échappe par nature à leur compétence que dans celles des « docteurs de
la loi » car, selon Ibn Arabî : « les pires ennemis du Mahdî
seront les savants conformistes, les gens de l’effort jurisprudentiel »
(cf. Les Sept Etendards, p. 277).
Très
significative aussi, dans ce contexte, est la manipulation doctrinale à
laquelle s’est livré M. Jean Robin dans son ouvrage « René Guénon, la
dernière chance de l’Occident » (p. 56-59) où, à propos de la
« doctrine traditionnelle du Khalifat », il n’hésitait pas à parler
de « déviations catastrophiques », de « corruption », ainsi
que de « volonté d’organiser le temporel au nom d’un principe spirituel
qui, justement, fait défaut » en se référant à des textes extraits de
notre ouvrage sur le pèlerinage qui se rapportaient, tous, non à la Kaaba
islamique mais à la Kaaba d’Abraham que l’islâm avait précisément pour mission
de « transformer » (au sens guénonien du terme).
Le
recours à ce procédé douteux lui permettait d’assimiler délibérément, au
rebours de la vérité, l’autorité du Califat suprême à la mise en œuvre d’une
« puissance nemrodienne ». Rien d’étonnant à ce que, dans un autre
ouvrage (voir « René Guénon, Témoin de la Tradition »,
« Introduction à la deuxième édition », p. XIV-XV), il se soit permis
de parler d’ « audace sacrilège » à propos de Michel
Vâlsan ! Avec de tels talents M. Robin pourrait prétendre au titre
(peut-être enviable à ses yeux ?) de « Salmân Rushdie
français ».
Merci beaucoup pour ce texte fort intéressant!
RépondreSupprimerChose promise...
SupprimerMerci à l'auteur surtout ! ;-)