vendredi 25 janvier 2019

Gilis : Le figuier, le cheval ailé et les grues couronnées... partie 3 (fin)


Chapitre VII "Les grues couronnées" du livre de Charles André Gilis, Le Maître de l’Or.
(Egalement publié dans Vers la Tradition, n°78, déc. 1999 – janv.-fév. 2000)

Voir les précédentes parties ici :
Partie 1
Partie 2


Pas de lien à vous donner sur Internet, le livre étant trop récent, mais vous pouvez vous le procurer ici :


Pour information, le chapitre suivant (et dernier) du livre a déjà été publié ici :

Les mystères kabiriques – chapitre VIII :
Le premier de ces éléments tient à la manière dont l’histoire se termine. Lorsque les Quraychites hostiles à la prédication islamique entendirent Muhammad réciter des versets qui faisaient l’éloge de divinités du panthéon mekkois vénérées à la Kaaba, ils se réjouirent grandement ; au point qu’au moment où le Prophète récita le dernier vers de la sourate : « Prosternez-vous et adorez ! » (27), ces Quraychites rebelles se joignirent aux croyants et se prosternèrent. Le bruit se répandit qu’ils étaient de venus musulmans, de sorte que de nombreux « convertis » réfugiés en Abyssinie décidèrent de retourner à La Mekke. 



Par là, cet épisode final contenait le germe d’une « fitna », un trouble profond des esprits qu’un deuxième facteur de complication allait fortement contribuer à aggraver.

27 – Cor., 53, 62.

En effet, de nombreux commentateurs du Coran confirmèrent l’authenticité de cette « histoire des grues » et l’utilisèrent pour expliquer un verset de la sourate du Pèlerinage qui met apparemment en cause l’immunité et l’impeccabilité des prophètes-législateurs et des envoyés divins :

« Nous n’avons envoyé avant toi nul envoyé ou prophète sans que, éprouvant le désir [d’être suivi par tous ceux auxquels il s’adressait], le Shaytân ne projette dans son désir [le souci de répondre au doute et la contestation de certains], Allâh annule [ou abroge : yansakhu, au moyen de miracles et de preuves] ce que le Shaytân a projeté ; puis Allâh rend Ses Signes décisifs, et Allâh est Savant, Sage (28). »

L’interprétation de ce verset, que nous avons rendue ici au moyen d’ajouts entre crochets, est celle que donne l’Emir Abd al-Qâdir l’Algérien dans son Livre des Haltes (29). Elle bénéficie donc d’une inspiration et d’une caution akbariennes que nous n’avons pas réussi à trouver directement dans les écrits d’Ibn Arabî, et diffère des commentaires habituels en ce qu’elle repousse avec force toute référence à l’histoire des grues.
Elle les rejoint pourtant d’une certaine façon, dans la mesure où le « désir » attribué aux envoyés et aux prophètes qui ont précédé Muhammad est compris comme étant celui d’être reconnu et suivi par l’ensemble de ceux auxquels s’adressait le message divin.

Sur ce point, l’Emir fait donc lui-même écho au récit contesté ; mais il évite soigneusement de se prêter à la suggestion (bien satanique celle-là !) selon laquelle l’Envoyé d’Allâh – sur lui la Grâce et la Paix ! –, animé  du désir individuel d’être suivi par les Quraychites dénégateurs, en serait venu à « oublier » les exigences de la Mission prophétique et à faire l’éloge des grues couronnées sous l’emprise d’une inspiration diabolique.

28 – Cor., 22, 52.
29 – Voir Mawqif 242.

Selon les commentateurs qu’Abd al-Qâdir condamne, seule une intervention  de l’ange Gabriel l’aurait amené par la suite à proclamer l’abrogation (30) des versets contaminés par cette « projection du Shaytân ».


On doit bien reconnaître que ce deuxième facteur de complication est incomparablement plus grave que le premier : il ne s’agit plus, cette fois, d’une simple « fitna », mais bien  d’un scandale majeur et d’un blasphème. S’il est vrai de dire que le Prophète est un « homme comme les autres » en ce sens qu’il peut lui arriver d’« oublier » et d’être distrait comme les autres hommes (31), il est inconcevable qu’il ait pu révéler un verset – fut-il abrogé par la suite – sous l’emprise d’un désir individuel et d’une inspiration satanique : admettre le contraire reviendrait à mettre en cause non seulement les conditions et les fondements de la révélation coranique, mais les idées même de Vérité absolue et de Tradition infaillible.

L’important d’un tel enjeu explique la vivacité des polémiques engendrées durant des siècles par l’histoire des grues couronnées, ainsi que la véhémence inhabituelle du ton utilisé par l’Emir dans la conclusion de son texte.

Qu’on en juge :

« Ne lâche pas prise ! Cramponne-toi obstinément à ce que tu viens d’entendre sur ce verset ! N’accorde aucune attention à ce que de nombreux commentateurs mentionnent à son sujet en faisant référence à cette histoire de grues couronnées inventée par quelques hérétiques pour faire naître le doute au sujet de l’inspiration du Coran que « l’erreur n’atteint ni par devant, ni pas derrière » (32) ; « les satans n’en ont pas contrefait la descente ; ils n’en sont pas chargés, et ils en sont incapables » (33).
Quant à moi, je demande à Allâh l’excuse et la magnanimité en faveur de Hâfiz b. Hajar pour avoir déclaré valide cette histoire choquante et répugnante, pour avoir confirmé ses sources et levé les arguments avancés contre elle. Du reste, le verset n’indique nullement qu’un tel désir soit venu de Muhammad – qu’Allâh répande sur lui  Sa Grâce unitive et Sa Paix ! – ; le Très-Haut dit uniquement : « Nous n’avons pas envoyé avant toi.... » : c’est une information qui lui est communiquée, non une information le concernant. Il s’agit d’un texte sans équivoque et donc « Nous n’avons pas le droit de tenir ce langage : gloire à Ta transcendance ! Ceci est une terrible imposture » (34). Que resterait-il de la dignité de la prophétie et de la fonction de messager [divin] – dignité que ne surpasse aucune autre si ce n’est celle de la Seigneurie – si cette histoire était vraie ? Que resterait-il de la préservation [qui lui est attachée] si le Shaytân pouvait projeter l’incroyance [kuhr] dans le langage tenu par l’ensemble des envoyés et des prophètes, de sorte que les hommes pourraient l’entendre de la bouche de chacun d’entre eux ?
En effet, le verset dit clairement que ce désir est présent chez tout prophète ou envoyé qu’Allâh le Très-Haut a investi de cette fonction. Invoquer l’histoire des grues est donc nécessairement du kufr.
Si du moins cette histoire disait que c’est le Shaytân qui a projeté [ces versets] dans les oreilles de ceux qui les entendaient, peut-être serait-il possible d’en accepter l’authenticité ; mais ils disent que le Shaytân les a projetés dans la bouche même de l’Envoyé d’Allâh – sur lui la Grâce et la Paix ! Allâhumma, nous nous réfugions en Toi contre la tromperie, contre les insinuations d’Iblîs, conter l’égarement dont nous pourrions être les auteurs ou les victimes ! »

30 – C’est évidement la présence du terme yansakhu (Il abroge) qui donne l’apparence d’une justification au rapprochement opéré par ses commentateurs.
31 – Selon une parole prophétique citée par l’Emir : « je ne suis qu’un être humain (bashar) ; j’oublie comme vous oubliez ».
32 – Cor., 41, 42.
33 – Cor., 26, 210-211.
34 – Cor., 24, 16.

La vigueur de cette mise en garde s’explique par la fonction de l’Emir dans l’ordre du tasarruf à l’égard de l’Occident où elle annonce de manière directe celle de René Guénon ; elle répond au danger que représente, pour les formes traditionnelles en général et pour la révélation islamique en particulier, l’imprudence et l’inconscience des commentateurs exotériques du verset sur la « projection du Shaytân ».
A partir du moment où l’histoire des grues était utilisée pour préciser les circonstances et la raison d’être de cette inspiration diabolique, les versets « abrogés » de la sourate de l’Etoile devenaient logiquement des versets « sataniques », expression blasphématoire dont l’exotérisme islamique porte, hélas, toute la responsabilité.

On en arrive ainsi au dernier élément ayant contribué à compliquer et à empoisonner la question des grues couronnées en islâm, à savoir l’usage antitraditionnel que fit de leur histoire l’écrivain Salmân Rushdie lorsqu’il écrivit un ouvrage dont le titre allait donner à cette  expression un caractère provocateur et un retentissement mondial.


Nous n’avons pas à examiner ici tous les aspects de cette lamentable affaire qui causa un tort immense à l’islâm, ainsi qu’à l’idée même de tradition, dans toute l’universalité de ses modalités. Nous nous contenterons de souligner que le trouble ainsi produit mettait notamment en cause la légitimité d’une application « impériale » du Droit islamique qui présentait un rapport direct avec le symbolisme de la grue couronnée, sans que – ce qui est bien le comble – celui-ci soit jamais mentionné dans le débat !
Il y a là une coïncidence qui montre que tout se tient et que les évènements extérieurs ne font que refléter, dans le monde des apparences, les vérités immuables qui régissent l’ordre principiel.
La vision de l’Emir dans son commentaire était assurément prémonitoire, et il convient, suivant ce qu’il enjoint lui-même, de « ne pas lâcher prise ».

Faut-il pour autant ôter tout crédit à l’histoire des grues couronnées ?

Son authenticité a fait l’objet, au cours des siècles, d’une polémique d’autant plus vive que son enjeu était considérable. Si cette histoire est généralement rejetée aujourd’hui, il n’en pas toujours été ainsi, en particulier au cours des premiers temps de l’islâm, époque où elle était très répandue ; du reste, il en existerait, dit-on, une vingtaine de versions. Elle a trouvé des défenseurs, aussi bien parmi les adversaires d’Ibn Arabî, comme Ibn Taymiyya, que parmi ses disciples, comme Ibn Hajar al-Haytamî, cité par Abd al-Qâdir dans son texte.
Il importe de souligner qu’elle est contestée par l’Emir uniquement au nom d’une position de principe (35), puisqu’il déclare :

« Si du moins cette histoire disait que c’est le Shaytân qui a projeté [ces versets] dans les oreilles de ceux qui entendaient, peut-être serait-il possible d’en accepter l’authenticité. »

L’Imâm Râzî, qui réfute point par point les différentes manières possible de la comprendre, envisage néanmoins l’hypothèse où les grues désigneraient les anges et conclut qu’en ce cas les versets où elles sont mentionnées pourraient être considérés comme une révélation authentique ; ils auraient été abrogés ensuite parce que les « associateurs [mekkois] » les auraient prises, non pour des anges, mais pour des divinités. Selon cette version, on le voit, l’authenticité est admise pour la raison qu’il s’agirait de versets « abrogés » et non de versets « sataniques ».

35 – Ce qui est, bien entendu, tout-à-fait légitime d’un point de vue traditionnel.

Pour nous, il serait d’ailleurs possible d’aller plus loin encore, au nom d’un enseignement omniprésent dans la doctrine du Cheikh al-Akbar. Constamment celui-ci s’appuie sur le verset : « Allâh a décrété de toute éternité que vous n’adorerez que Lui » (36) pour montrer que, quel que soit l’objet apparent d’adoration, c’est toujours Allâh et Lui seul, qui est adoré en réalité. Même le Veau d’or est envisagé par lui comme un « réceptacle théophanique » (37). Pourquoi en aurait-il été autrement pour les grues couronnées ?  
D’autant plus qu’elles sont envisagées dans les versets abrogés comme de simples intercesseurs, et non comme des divinités.

On pourrait invoquer à ce propos le verset où Allâh, après avoir mentionné les prophètes antérieurs, déclare : « Ceux-là sont ceux qu’Allâh a guidés » et ordonne à Son Prophète : « Conforme-toi donc à leur Guidance » (38).

S’il est vrai de dire que tout ce qui appartient aux formes traditionnelles qui ont précédé l’islâm est « abrogé » par celui-ci car, même si des éléments qu’elles contenaient ont été intégrés dans la Religion d’Allâh, ils y ont revêtu une signification et une légitimité nouvelles, il n’en demeure pas moins que certains ont été repris, et non d’autres.
Pourquoi les grues n’auraient-elles pu être considérées un moment comme des moyens de grâce légitimes avant d’être écartées pour des raisons dont seule l’Autorité divine pouvait connaître et mesurer l’opportunité ?
Entre l’abrogation de versets primitivement révélés et celle des formes traditionnelles antérieures, il n’y a rien d’autre qu’une différence de moment et de circonstances, puisque ce sont les mêmes principes qui sont applicables.

36 – Cor., 17, 23.
37 – Voir Le Livre des Chatons, p. 614-615.
38 – Cor., 6, 90.

Il n’y a donc aucune raison d’assimiler des versets abrogés, quels qu’ils soient, à des  versets sataniques, et l’histoire des grues couronnées ne constitue en rien une menace, ni pour l’orthodoxie de l’islâm, ni pour celle des autres doctrines sacrées.
Pour autant, nous nous garderons bien de soutenir leur authenticité, car il convient de s’en tenir strictement, sur ce point, à la doctrine providentielle et prophétique (au double sens du terme) exposée par l’Emir pour des motifs évidents d’opportunité traditionnelle.

Cela dit, on ne peut que s’étonner de l’absence de toute référence au symbolisme des grues couronnées dans ce débat séculaire. Personne ne semble s’être soucié de la véritable question de fond, que seul l’apport nouveau des enseignements transmis par René Guénon permet d’aborder de la façon qui convient. A ce point de vue, le problème de l’authenticité apparaît secondaire. 


L’histoire des grues couronnées montre en tous cas que celles-ci étaient vénérées à la Kaaba ; et aussi qu’elles occupaient dans le panthéon mekkois une place éminente, et même décisive, puisque le simple fait qu’elles puissent être reconnues par la révélation coranique était de nature à assurer le ralliement des Quraychites rebelles à l’islâm.
A cet égard, il n’est pas indifférent que leur nom, à la différence de celui d’autres « idoles », soit expressément mentionné dans le Coran. Cette importance des grues s’explique parfaitement à la lumière de leur symbolisme, puisqu’elles sont un des emblèmes de l’Empire universel. Or, La Mekke est, et demeure par  excellence, une métropole impériale.

Nous avons longuement énuméré dans notre ouvrage sur le pèlerinage (39) les titres qu’elle possède à être le siège symbolique de l’Empire : elle est le « nombril de la terre », le « premier point terrestre qui émergea de l’océan cosmique primordial », le « centre à parti duquel s’opère la différenciation des quatre directions de l’espace », la « mère des cités » (40), la « terre sainte » originelle dont les quatre Awtâd qui président aux quatre directions horizontales préservent la pureté première « en repoussant les attaques des démons qui menacent les hommes » à partir de ces quatre directions.

39 – Voir la Doctrine initiatique du Pèlerinage, chap. III, en particulier p. 49 à 57.
40 – Umm al-Qurâ ; cf. Cor., 6, 92.

La Mekke est donc le siège naturel du Califat, et c’est  pourquoi le Mahdî s’y rendra pour faire reconnaître sa fonction. Par ailleurs, il y a une analogie évidente entre cette mission préservatrice des Awtâd et le combat mené par Dhû-l-Qarnayn contre Gog et Magog. La fonction éminente des grues couronnées au sein du panthéon mekkois s’explique par là même, ainsi que l’importance qui fut accordée – sans aucun doute possible – à l’ « histoire des grues » dans les premiers temps de l’islâm.

La raison véritable de l’abrogation des versets contestés telle qu’elle est rapportée dans cette histoire, est ainsi mise en lumière. Nous ne pouvons mieux la faire comprendre qu’en rappelant le verset coranique (41) où les Awtâd sont mentionnés comme un attribut caractéristique du souverain d’Egypte : « Wa Fir’awn dhî-l-awtâd », c’est-à-dire : « Et Pharaon maître des Awtâd ».
En effet, le Pharaon apparaît dans le Coran comme la figure symbolique de l’Empire au sens restrictif du terme, c’est-à-dire en tant qu’il se limite aux « petits mystères », à l’exclusion de toute réalisation des états supérieurs de l’être. A ce degré, qui est celui du domaine individuel, il représente uniquement la synthèse de l’ensemble des choses contenues dans l’univers manifesté ; or, ceci correspond à un point de vue purement cosmologique.

41 – Cor., 89, 10.


L’Empire que l’islâm a pour mission d’établir ne comporte pas cette  limitation, et c’est pourquoi il ne ressemble en réalité à aucun autre : c’est l’Empire de l’Esprit universel dont la souveraineté et la légitimité sont d’ordre principiel ; mais c’est un empire tout de même, établi sur la terre et destiné à préserver en ce monde l’Ordre traditionnel total en tant que celui-ci est l’expression et le support du Principe suprême (42).
Il était donc essentiel qu’aucune confusion ne soit possible sur la signification traditionnelle réelle de sa métropole.
Les grues couronnées avaient, certes, le mérite de rappeler et de souligner la vocation impériale de la Cité sainte, mais leur maintien en tant qu’ « intercesseurs » privilégiés eut engendré une ambiguïté sur un aspect particulièrement grave et délicat, à savoir la nature véritable de l’Empire islamique tel qu’il sera effectivement réalisé par le Mahdî.

42 – Toute référence à cet aspect terrestre suscite l’hostilité et la fureur ; même du côté islamique, où celles-ci transparaissent aussi bien dans les réactions de « maîtres » incapables d’intégrer dans leur vision ce qui échappe par nature à leur compétence que dans celles des « docteurs de la loi » car, selon Ibn Arabî : « les pires ennemis du Mahdî seront les savants conformistes, les gens de l’effort jurisprudentiel » (cf. Les Sept Etendards, p. 277).
Très significative aussi, dans ce contexte, est la manipulation doctrinale à laquelle s’est livré M. Jean Robin dans son ouvrage « René Guénon, la dernière chance de l’Occident » (p. 56-59) où, à propos de la « doctrine traditionnelle du Khalifat », il n’hésitait pas à parler de « déviations catastrophiques », de « corruption », ainsi que de « volonté d’organiser le temporel au nom d’un principe spirituel qui, justement, fait défaut » en se référant à des textes extraits de notre ouvrage sur le pèlerinage qui se rapportaient, tous, non à la Kaaba islamique mais à la Kaaba d’Abraham que l’islâm avait précisément pour mission de « transformer » (au sens guénonien du terme).
Le recours à ce procédé douteux lui permettait d’assimiler délibérément, au rebours de la vérité, l’autorité du Califat suprême à la mise en œuvre d’une « puissance nemrodienne ». Rien d’étonnant à ce que, dans un autre ouvrage (voir « René Guénon, Témoin de la Tradition », « Introduction à la deuxième édition », p. XIV-XV), il se soit permis de parler d’ « audace sacrilège » à propos de Michel Vâlsan ! Avec de tels talents M. Robin pourrait prétendre au titre (peut-être enviable à ses yeux ?) de « Salmân Rushdie français ».


 FIN. 


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