lundi 17 septembre 2018

Les Mystères kabiriques, les sept Dormants, la sourate « al-Kahf », le Mahdî et ses Vizirs. Partie 2



Rappel : Chapitre VIII du livre « Le maître de l’Or » de Charles-André Gilis, « Les Mystères kabiriques »

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Le Turban noir



Cette seconde partie s’applique à montrer le rapport entre les Mystères kabiriques, les sept Dormants et la sourate de la Caverne, tout en apportant des précisions capitales le Mahdî et ses Vizirs.



Partie 2 : Les sept Dormants, la sourate de la Caverne et les Vizirs du Mahdî

« Selon le récit légendaire [l’histoire de la Caverne et des sept Dormants] qui s’y rapporte, sept jeunes hommes nobles qui refusaient de sacrifier aux idoles furent emmurés vivants près d’Ephèse. Tandis qu’ils priaient, Dieu fit descendre sur eux un doux sommeil. Quelques années plus tard, le pays ayant été converti, et la grotte ouverte par mégarde, le Seigneur les ramena à la vie ; ils redirent alors publiquement hommage au miracle qui les avait sauvés.

Jacques Bonnet a montré le lien qui unit ce récite au symbolisme du labyrinthe ainsi qu’aux Mystères kabiriques (28). A propos du premier, il mentionne les sept jeunes gens qui, sauvés par le meurtre du Minotaure, accompagnèrent Thésée à Délos et dansèrent avec lui la « danse des grues ». A propos des seconds, il signale qu’il y avait à Ephèse « des Kourètes célébrant les mystères de la naissance d’Artémis » ainsi qu’une chapelle consacrée aux « Dioscures-Kabires ».
A cette occasion, il rappelle que ces derniers, « tous fils de Sydyk le Juste », étaient au nombre de sept et qu’ils représentaient les planètes ; il conclut en disant :

« Comment ne pas retrouver ces images dans la grotte des Dormants d’Ephèse [...] refuge des sept jeunes nobles dont l’attente de la Résurrection des morts est avancée, mûrie dans la caverne. »


Mais, ici encore, c’est la question du huitième Kabire qui retient surtout l’attention. Dans la légende chrétienne, il est identifié à Marie-Madeleine dont le tombeau, selon d’anciens calendriers liturgiques byzantins, « fut placé à l’entrée de la caverne où les saints et bienheureux sept jeunes gens s’étaient endormis » (29).
L’analogie entre la fonction protectrice de la sainte et celle du chien dans l’Egypte ancienne est indiquée par la date de la célébration liturgique de Marie-Madeleine.

Selon Bonnet, « la date du 22 juillet adoptée par l’Eglise latine à la suite de celle d’Orient pour la fête de sainte Madeleine », de même que celle, voisine, des sept Dormants le 25, correspond « au lever héliaque de Sirius, l’étoile du Chien » (30).

Un peu plus loin il ajoute, de manière plus précise encore :

« L’Eglise d’orient, en adoptant la date du 22 juillet pour la fête de Sainte Madeleine [...] a voulu marquer le lien entre [cette sainte] et la puissance de jaillissement que l’Antiquité vénérait au lever de la Canicule [...] en bénissant Sirius pour la montée du Nil (31). »

28 – Voir Artémis d’Ephèse et la légende des sept dormants, p. 151-152 et 175.
29 – Ibid., p. 105.
30 – Ibid., p. 108.
31 – Ibid., p. 110. A la page 176, il indique encore que « cette période de l’année était celle où Enée emmena la Palladium, l’aérolithe troyen, avec les images des Dioscures-Kabires ; celle des danses armées des Kabires à Samothrace ».

Pour nous, cette explication n’est pas pleinement satisfaisante, car il s’agit moins ici d’une « puissance de jaillissement » que d’un symbolisme de mort et de résurrection entendu à la fois dans un sens initiatique et dans un sens eschatologique. Si Sainte Marie-Madeleine revêt, à l’égard des sept Dormants, une fonction de guide et de gardienne, c’est avant tout parce qu’elle fut le premier témoin de la Résurrection du Christ (32), emblème par excellence, dans l’ésotérisme chrétien, de tous les retours à la vie concernant les hommes.

Mais il nous faut aller plus loin encore, car la légende des sept Dormants figure aussi dans le Coran où elle est connue comme étant l’histoire des « Gens de la Caverne » (ahl al-Kahf).


On y retrouve le même symbolisme, la même fonction mystérieuse que celle attribuée au « huitième Kabire », mais intégrés, comme toujours lorsqu’il s’agit de l’ésotérisme islamique, au sein d’un enseignement plus complet et précis, et d’une toute autre ampleur. Les versets cités ci-après figurent tous deux dans la dix-huitième sourate, appelée « sourate de la Caverne » (sûrat al-Kahf) par référence à l’histoire qui nous intéresse.

Le premier dit simplement (33) :
« Considérerais-tu que les Gens de la Caverne et d’ar-Raqîm seraient une merveilleuse [spéciale] d’entre nos Signes ? (34) »

Le second concerne leur nombre :
« On dira : « ils étaient trois, leur chien était le quatrième » ; on dira aussi : « ils étaient cinq, leur chien était le sixième » en vue de déterminer ce qui demeurait un mystère pour eux ; on dira encore « Ils étaient sept et leur chien était le huitième ». Dis : « Mon Seigneur est plus savant au sujet de leur nombre. Peu nombreux sont ceux qui les connaissent. » (35) »


32 – Cf. Marc, 16, 9 : « ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut tout d’abord à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons ». Selon d’autres enseignements ésotériques, il apparut d’abord secrètement à sa mère qui, comme on le sait, est également enterrée à Ephèse.
33 – Cor., 18, 9.
34 – Sous entendu : « ... alors que tous Nos Signes sont en réalité ainsi ».
35 – Cor., 18, 22.

La plupart des commentateurs considèrent que les deux premières affirmations sont le fait de contradicteurs ignorants et que seule la troisième, caractérisée par le « et » de la certitude, correspond à la réalité véritable.
Qâchânî, qui partage ce point de vue, donne dans ses commentaires ésotériques les explications suivantes :

« Sache que les Compagnons de la Caverne sont les sept Parfaits qui ont en charge en permanence l’Ordre divin dans le monde : celui-ci ne subsiste que par eux. Ils demeurent en tout temps selon le nombre et la hiérarchie des planètes [...]. La fonction polaire (36) est attribuée au soleil. »

Le grand intérêt de ce commentaire est qu’il permet de rattacher le symbolisme des Compagnons de la caverne aux antiques Mystères kabiriques, car nous avons vu que les sept Kabires étaient assimilés aux planètes, et qu’ils représentaient une hiérarchie initiatique dépendant directement du Pôle suprême. En outre, à la différence de la légende chrétienne des sept Dormants, le texte coranique fait expressément mention du chien, décrit au verset 18 comme : « se tenant sur le seuil [de la caverne], les pattes étendues », attitude qui était précisément la sienne dans les peintures rituelles de l’Egypte ancienne (37).


36 - Littéralement : le Pôle.
37 – « Il faut noter les saisissantes images, peintes à la porte de plusieurs hypogées, d’un grand chien noir qui veille, couché sur un socle » ; cf. G. Posener, op. cit. p. 16.

Quelle signification l’ésotérisme islamique confère t’il à cet emblème du huitième Kabire ?

La première question qui se pose à ce sujet concerne l’énigmatique « raqîm » mentionné dans le premier des deux versets cités.

Certains expliquent ce terme par la présence de la caverne et concluent qu’il s’agit de la montagne à l’intérieur de laquelle celle-ci était située. Cette interprétation évoque un symbolisme dont René Guénon a mis en lumière la portée initiatique.
D’autres considèrent plutôt la signification du terme raqîm en langue arabe, tiré d’une racine comportant l’idée d’ « inscrire », Raqîm devrait être compris ici dans le sens passif de marqûm (ce qui est inscrit), car il s’agirait de l’inscription qui figurerait à l’entrée de la caverne et qui portait les noms de ses occupants.
D’autres enfin rattachent ar-Raqîm à ces derniers et l’assimilent au chien dont il est question dans le second verset. Il est remarquable que ces interprétations, apparemment fort différentes, font toutes référence à Idrîs-Hermès.
En effet, le symbolisme de l’inscription peut être rapporté au fait que, selon l’ « histoire sainte » de l’islâm, Idrîs est le premier homme qui a tracé des caractères au moyen d’une plume. Il en va de même dans la tradition égyptienne où Toth-Hermès est celui qui a inventé et établi l’écriture ; c’est pourquoi il est honoré comme le patron des scribes.

Hermès criophore

Le chien est, quant à lui, un des principaux attributs animaliers d’Hermès et de ses équivalents traditionnels (38).
Son symbolisme est évoqué dans un autre commentaire de Qâchânî, selon lequel les Compagnons de la Caverne seraient répartis en deux groupes entourant un personnage central qu’il appelle « ar-râ’y », c’est-à-dire « le protecteur », ou encore « le berger propriétaire du chien », ce qui renvoie à l’image de l’ « Hermès criophore » (39), évoqué dans La Divine Comédie au moyen des deux nombres-clés mentionnés par René Guénon au chapitre VII de l’Esotérisme de Dante : 666, triangle des 36 premiers nombres qui composent le « Sceau du Soleil » (40) ; et 515 qui, selon la Science des Lettres, est le nombre même d’Idrîs.

38 – Nous pensons ici au dieu Lug de la tradition celtique.
39 – Voir supra, p. 25.
40 – Voir Les trente six Attestations coraniques de l’Unité, Annexe 1 et La papauté contre l’Islam, p. 199.
41 – Sur cette notion, voir Les Clés des Demeures spirituelles dans les Futûhât d’Ibn Arabî, « Introduction ».

De là, cette fonction apparait comme étant celle du « Dux » ou « Régent suprême » qui opérera le redressement cyclique final. L’instrument visible de ce redressement sera « celui qui est bien dirigé », autrement dit le Mahdî.
Or, selon l’enseignement ésotérique de l’islâm, les Compagnons de la Caverne ne sont autres que les « Vizirs du Mahdî ».
Ibn Arabî fait référence à cette doctrine au chapitre 366 des Futûhât qui traite de la « Demeure des Vizirs du Mahdî qui sera manifesté à la fin des Temps ».

Le symbolisme des sept Kabires revêt alors une signification nouvelle : les « trésors cachés » sont ceux qui seront confiés au Mahdî et dont il pourra disposer pour remplir sa fonction.



Par ailleurs, Ibn Arabî précise que les Vizirs du Mahdî ne seront pas d’origine arabe, mais bien « des étrangers qui parleront arabe ». On peut voir par là que la question des Vizirs se rapporte en réalité au mystère de l’intégration finale des formes traditionnelles au sein de la Forme islamique totale, restaurée par le Mahdî dans sa pureté première.

De là, les Mystères kabiriques apparaissent comme « annonciateurs », non seulement parce que les Kabires sont au nombre de sept, mais aussi parce que les Anciens considéraient les Dioscures comme faisant partie de leur groupe.
Cette double particularité comporte une similitude avec l’état des formes traditionnelles à la fin des temps.

Dans son étude sur Le Triangle de l’Androgyne, Michel Vâlsan a noté « qu’il y a toujours à l’intérieur du cycle traditionnel proprement dit un septénaire de formes traditionnelles principales qui représentent sur terre le septénaire des influences planétaires ».

S’il est incontestable que l’hindouisme et l’islâm font aujourd’hui partie de ce septénaire, il n’en demeure pas moins qu’ils gardent en son sein une place et une fonction particulières que René Guénon a indiquées à la fin de son article sur Les mystères de la lettre Nûn et dont Michel Vâlsan a expliqué le sens dans la seconde partie de son étude. 
Ces textes font apparaître une analogie entre le symbolisme des « deux nûn » et celui des Dioscures : le premier se rapporte à la jonction finale d’un aspect informel représenté par l’hindouisme et d’un aspect formel représenté par l’islâm, tandis que les Dioscures sont une figure du « monde intermédiaire » au sein duquel cette jonction s’opérera.

Le caractère « alchimique » de cette opération est inséparable des « épreuves » et des « purifications » que le processus d’intégration mentionné devra nécessairement entraîner : non pas au degré principiel où l’unité demeure, ni au niveau des divisions et des incompatibilités formelles où elle ne peut apparaître en tant que telle, mais bien dans le domaine, proprement « intermédiaire », qui est celui des credos (‘aqâ’id) et des convictions individuelles. 
Telle est, selon nous, la signification ultime des « Mystères kabiriques » évoquées en islâm par les Compagnons de la Caverne.

Il nous faut aborder un dernier point. Le nombre réel des ahl al-Kahf ne peut pas être un de ceux envisagés dans le Coran de manière expresse puisque le verset cité se termine par les mots :
« Mon Seigneur est plus savant au sujet de leur nombre. Peu nombreux sont ceux qui les connaissent ».
Pour Ibn Arabî, ce nombre correspond à celui des années durant lesquelles le mahdî sera établi comme « Imâm sur la terre » ; il déclare à ce propos :


« J’étais dans l’incertitude au sujet de cette durée, mais je n’ai pas demandé à Allâh de déterminer et de préciser ce point, ni quelque autre concernant les évènements relatifs aux créatures : il convient plutôt qu’Il me les enseigne de Sa propre initiative, non suite à une demande de ma part, car je craindrais alors que fasse défaut à la Connaissance que j’ai du Très-Haut la part correspondant au temps où je lui demanderais d’avoir la connaissance d’une créature ou d’un évènement. J’ai complètement abandonné à Allâh tout ce qui me concerne en Son Royaume ; il y fait ce qu’Il veut. J’ai vu beaucoup d’entre les Initiés (ahl Allâh) Lui demander la compréhension d’évènements relatifs à la manifestation ; et, en particulier, de connaître le Pôle (imâm al-waqt). Pour ma part, je m’y suis toujours refusé, par crainte que la Nature me dérobe [la Connaissance divine] dans leur compagnie, alors qu’ils sont dans cet état. Je veux de Lui uniquement qu’Il m’octroie de pouvoir demeurer d’une façon immuable avec le seul souci de Le connaître ; peu m’importe la manière dont je passe d’un état passager à un autre. »

Et il poursuit :
« Alors que je demeurai dans ce souci, Allâh m’envoya quelqu’un qui faisait partie de l’Elite des Initiés. Il se nommait Ahmad b. ‘Ifâf ; Allâh l’avait élu et qualifié dés son jeune âge. Il mentionna de sa propre initiative ces Vizirs et me dit : « Ils sont neuf ». Je lui répondis : « S’ils sont neuf, lad urée durant laquelle le Mahdî demeurera sera nécessairement de neuf années » [...]. Tout ce dont il aura besoin, et que ces Vizirs réaliseront pour lui, réside dans neuf choses (umûr), ni plus, ni moins : le regard perçant, la compréhension du Discours divin en mode d’inspiration, la science de l’interprétation de ce qui vient d’Allâh, la détermination de la hiérarchie des fonctions, la miséricorde dans la colère, les provendes d’ordre sensible et intellectuel dont le « régisseur » (malik) a besoin, la science de l’interprétation des choses, l’attention en vue de satisfaire les besoins des hommes, la compréhension de la science cachée plus spécialement nécessaire au monde à une époque déterminée [...]. Telles sont les neuf sciences (mas’ala), pas davantage, dont cet Imâm Mahdî aura besoin pour exercer sa fonction [...]. Parmi les « Califes » d’Allâh et de Son envoyé, il sera le seul, jusqu’au Jour de la Résurrection, à les réunir toutes. »

Dans ce texte, on le voit, il ne s’agit plus d’intégration des formes traditionnelles, mais bien de sciences qui se rapportent au gouvernement ésotérique et universel des affaires du monde (tasarruf).


On peut ajouter encore cette ultime indication qu’Ibn Arabî ne formule pas de manière expresse : s’ils sont neuf, les Compagnons de la Caverne n’en demeurent pas moins accompagnés de leur Chien qui apparaît alors comme étant le dixième. Or le nombre 10, triangle de 4 et nombre de la perfection cyclique, comporte, à ce double titre, une signification eschatologique que René Guénon a mise en lumière dans le Règne de la Quantité. Après avoir rappelé (42) que « si l’on se borne à la considération du cycle actuel, il arrive finalement un moment où « la roue cesse de tourner », et que « le moment dont il s’agit apparaît comme une « fin des temps » », il ajoute :

« Le changement du cercle en carré équivalent est ce qu’on désigne comme la « quadrature du cercle » ; ceux qui déclarent que celle-ci est un problème insoluble, bien qu’ils en ignorent totalement la signification symbolique, se trouvent donc avoir raison en fait, puisque cette « quadrature », entendus dans son vrai sens, ne pourra être réalisée qu’à la fin même du cycle. »

42 – Au chapitre XX, intitulé « De la sphère au cube ».

Et il précise en note :
« La formule numérique correspondante est celle de la Tétraktys pythagoricienne : 1+2+3+4 = 10 ; si l’on prend les nombres en sens inverse : 4+3+2+1, on a les proportions des quatre Yugas, dont la somme forme le dénaire, c’est-à-dire le cycle complet et achevé. »

Toutefois, dans un contexte doctrinal aussi spécifique, le nombre 10 apparaît surtout comme l’emblème du Chien qui garde les Compagnons de la Caverne et qui les protège ; qui guidera les Vizirs du Mahdî et qui les assistera pour l’accomplissement de leur fonction.
A ce point de vue, 10 se décompose tout naturellement en la somme de 9 + 1 ; 9 est le nombre de la circonférence qui figure le cycle humain dans sa totalité, tandis que l’unité s’identifie au centre mystérieux où s’exerce la fonction, à la fois polaire et solaire, du Verbe vivificateur présent au Cœur du Monde.
La figure du centre et de la circonférence qui correspond au nombre 10, n’est-elle pas aussi, dans l’Art Royal, le symbole géométrique par excellence du « Maître de l’Or » ? (43). 

43 – A maintes reprises, nous avons relevé les analogies entre l’hermétisme européen et celui du Wagadu. La plus étonnante est peut-être celle que l’on peut tirer de la racine can ou kan qui signifie « puissance ». Evoquant un « symbolisme reposant sur une similitude phonétique », René Guénon a montré (voir L’Esotérisme de Dante, chap. VII) que cette racine permettait d’établir un rapprochement entre les termes « Khan » (titre donné par les Tartares à leurs chefs) et « cane » qui pourrait désigner aussi bien le Veltro de La Divine Comédie (représenté notamment dans la Melencholia de Dürer) que le Chien des Compagnons de la Caverne.
Il est remarquable, d’une part, que la même racine kan se retrouve dans le symbolisme des fondements de l’Empire noir car, en soninké, les termes kan-mu, kan-me et kan-nye se rapportent respectivement au Ciel, à la Pluie et à l’Or qui étaient la source de sa puissance ; d’autre part, que le futur Gengis-Khan ait reçu à sa naissance le nom de Temüdjin, qui signifie « forgeron ».



Source : Le livre de Charles André Gilis, « Le Maître de l’Or »
Extrait du chapitre VIII – Les Mystères kabiriques


9 commentaires:

  1. @ Ligeia,


    La sourate Al-Kahf est récité chaque vendredi lors de la prière de vendredi. Les dix premier verset de cette sourate protèges les gens contre le Dajjal. Il est aussi à noter que dans cette sourate, il parle de :[ Ils trouvèrent l’un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous. sourate 18 verset 65], du peuple de Gog et Magog, de Zhul Carnayan.

    Juste pour apporter quelques précisions.


    A Bientôt

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  2. salut proposition et partage


    Dans un hadîth du Prophète évoquant la fin des temps, il est question d’étendards (râyât) et de chiffres,
    en relation avec l’apparition du Mahdi : « Il (le Mahdi, le Dirigé) apparaîtra à la fin des temps au Maghreb extrême et portera la victoire devant lui sur une distance de quarante milles (ميلا) (46). Sur ses étendards (رايات) blancs et jaunes seront inscrits des chiffres (رقـوم) dans lesquels il y a Le Nom Suprême de Dieu. Aucun étendard ne sera mis en déroute : ils se dresseront pour partir en campagne à partir d’une montagne du Maghreb connue sous le nom de Mâcena, et seront confiés à un groupe auquel Dieu a promis le
    Soutien et la Victoire. » (47).
    Al Qurtubî (القرطبي) dans "Al-Tadhkira" (التذكـرة), chapitre "Le calife qui sortira à la fin des temps, nommé le Mahdi, son lieu de sortie et les signes de sa sortie" (في الخليفة الكائن في آخر الزمان المسمّى المهدي الكائن في آخرالزمان و علامات خروجه ).

    lien entre ce hadith au dessus et la sourate la caverne ?

    https://www.youtube.com/watch?v=r41YKrG4RC4

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    1. Bonjour à toi,

      CA Gilis parle d'un 100ème et ultime nom divin, le nom d'excellence de Dieu en plus des 99 autres qui sera révélé à la fin du cycle.

      Dans le livre « les 7 Étendards du Califat » (chap. du même nom) il indique :

      «Le Prophète Muhammad – qu’Allâh répande sur lui sa Grâce unitive et Sa Paix ! – sera alors établi à la Station Louangée et mis en possession des « sept Etendards » : « (...) Je louerai (alors) Allâh par des modes de louange (mahâmid) que je ne connais pas présentement » : il s’agit là de Sa Louange – qu’Il soit célébré et exalté ! – accomplie au moyen des Noms propres à cette Station (mawtan)... »

      Cela rejoint aussi selon moi, ce qu’il est dit dans Apoc. 14-3 :

      « Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. »

      Donc le hadith semble en correspondance avec ce qui est traditionnellement connu... au moins pour le Nom divin.

      C’est tout ce que je peux t’en dire ! :-)

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  3. Bonjour,

    Je ne sais pas si il y à un lien mais ce qui est drôle c'est de constater que cela "coïncide" avec ce qui à été dit dans l'histoire secrète des mongols. d'après la mythologie mongol, Gengis khan serait le descendant d'un loup bleu provenant du ciel et d'une biche fauve provenant de la terre. On retrouve la symbolique du Canidé ici.
    Cette histoire avec le chien de la caverne et le mot "kan" m'a rappeler ça.

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    1. Merci pour l'information mais je n'en ai aucune idée ! :-)

      Vigilance cependant car pour l'Agha Khan par exemple, il n'est pas douteux pour Guénon qu'il s’agissait d'un "agent important de la contre-initiation".

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  4. Bonjour a tous
    ce que je peux dire sur cette evenement que il fait couler beaucoup d'encre et beaucoup de personnes ne comprends pas la mission du Mahdi.
    la premier: la mission du Mahdi est de mettre les musulmans dans le droit chemin.
    deuxiement: L'imam Almahdi ne fera pas de guerre c'est lui qui les arretera tous.
    3eme: il est un Ayatout Alhah(miracle) il est le Daba Ardi sourate 27V82 il sortira sous terre avec le baton de Moise et la bague de Souleymane.
    L'occident seront les premier a croire avant la descente de Issa sur terre.
    Faite de recherché sur les deux versets
    S27V82 S6V158.
    Wa Salam

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  5. Bonjour a tous
    j'ai constater que nous sommes tous intereser par cette evenement qui aura lieu bientot inchalah et chacun donne sont analyser sur le sujet et c'est normale qu'ils est des differents.
    je prie pour que le bon dieu nous guide dans le droit chemin
    Wa Salam

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    1. Oui c'est exact, j'ai constaté que nous étions plusieurs à nous être ré-intéressé à cela au même moment.... ! :-)
      Que Dieu te garde.

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