Voir la partie 1 ici : https://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/09/les-mysteres-kabiriques-les-sept.html
Rappel : Chapitre VIII du livre « Le maître de l’Or » de
Charles-André Gilis, « Les Mystères kabiriques »
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Cette seconde partie s’applique à montrer le rapport entre les
Mystères kabiriques, les sept Dormants et la sourate de la Caverne, tout en
apportant des précisions capitales le Mahdî et ses Vizirs.
Partie 2 : Les sept Dormants, la sourate de la Caverne et les
Vizirs du Mahdî
« Selon le récit légendaire [l’histoire de la Caverne et des sept
Dormants] qui s’y rapporte, sept jeunes hommes nobles qui refusaient de
sacrifier aux idoles furent emmurés vivants près d’Ephèse. Tandis qu’ils
priaient, Dieu fit descendre sur eux un doux sommeil. Quelques années plus
tard, le pays ayant été converti, et la grotte ouverte par mégarde, le Seigneur
les ramena à la vie ; ils redirent alors publiquement hommage au miracle
qui les avait sauvés.
Jacques Bonnet a montré le lien qui unit ce récite au symbolisme du
labyrinthe ainsi qu’aux Mystères kabiriques (28). A propos du premier, il
mentionne les sept jeunes gens qui, sauvés par le meurtre du Minotaure,
accompagnèrent Thésée à Délos et dansèrent avec lui la « danse des
grues ». A propos des seconds, il signale qu’il y avait à Ephèse
« des Kourètes célébrant les mystères de la naissance d’Artémis »
ainsi qu’une chapelle consacrée aux « Dioscures-Kabires ».
A cette occasion, il rappelle que ces derniers, « tous fils de
Sydyk le Juste », étaient au nombre de sept et qu’ils représentaient les
planètes ; il conclut en disant :
« Comment ne pas retrouver ces images dans la grotte des Dormants
d’Ephèse [...] refuge des sept jeunes nobles dont l’attente de la Résurrection
des morts est avancée, mûrie dans la caverne. »
Mais, ici encore, c’est la question du huitième Kabire qui retient
surtout l’attention. Dans la légende chrétienne, il est identifié à
Marie-Madeleine dont le tombeau, selon d’anciens calendriers liturgiques byzantins,
« fut placé à l’entrée de la caverne où les saints et bienheureux sept
jeunes gens s’étaient endormis » (29).
L’analogie entre la fonction protectrice de la sainte et celle du
chien dans l’Egypte ancienne est indiquée par la date de la célébration
liturgique de Marie-Madeleine.
Selon Bonnet, « la date du 22 juillet adoptée par l’Eglise latine
à la suite de celle d’Orient pour la fête de sainte Madeleine », de même
que celle, voisine, des sept Dormants le 25, correspond « au lever
héliaque de Sirius, l’étoile du Chien » (30).
Un peu plus loin il ajoute, de manière plus précise encore :
« L’Eglise d’orient, en adoptant la date du 22 juillet pour la
fête de Sainte Madeleine [...] a voulu marquer le lien entre [cette sainte] et
la puissance de jaillissement que l’Antiquité vénérait au lever de la Canicule
[...] en bénissant Sirius pour la montée du Nil (31). »
28 –
Voir Artémis d’Ephèse et la légende des sept dormants, p. 151-152 et 175.
29 –
Ibid., p. 105.
30 –
Ibid., p. 108.
31 –
Ibid., p. 110. A la page 176, il indique encore que « cette période de
l’année était celle où Enée emmena la Palladium, l’aérolithe troyen, avec les
images des Dioscures-Kabires ; celle des danses armées des Kabires à
Samothrace ».
Pour nous, cette explication n’est pas pleinement satisfaisante, car
il s’agit moins ici d’une « puissance de jaillissement » que d’un
symbolisme de mort et de résurrection entendu à la fois dans un sens
initiatique et dans un sens eschatologique. Si Sainte Marie-Madeleine revêt, à
l’égard des sept Dormants, une fonction de guide et de gardienne, c’est avant
tout parce qu’elle fut le premier témoin de la Résurrection du Christ (32),
emblème par excellence, dans l’ésotérisme chrétien, de tous les retours à la
vie concernant les hommes.
Mais il nous faut aller plus loin encore, car la légende des sept
Dormants figure aussi dans le Coran où elle est connue comme étant l’histoire
des « Gens de la Caverne » (ahl
al-Kahf).
On y retrouve le même symbolisme, la même fonction mystérieuse que
celle attribuée au « huitième Kabire », mais intégrés, comme toujours
lorsqu’il s’agit de l’ésotérisme islamique, au sein d’un enseignement plus
complet et précis, et d’une toute autre ampleur. Les versets cités ci-après
figurent tous deux dans la dix-huitième sourate, appelée « sourate de la
Caverne » (sûrat al-Kahf) par
référence à l’histoire qui nous intéresse.
Le premier dit simplement (33) :
« Considérerais-tu que les Gens de la Caverne et d’ar-Raqîm seraient une merveilleuse
[spéciale] d’entre nos Signes ? (34) »
Le second concerne leur nombre :
« On dira : « ils étaient trois, leur chien était le
quatrième » ; on dira aussi : « ils étaient cinq, leur
chien était le sixième » en vue de déterminer ce qui demeurait un mystère
pour eux ; on dira encore « Ils étaient sept et leur chien était le
huitième ». Dis : « Mon Seigneur est plus savant au sujet de
leur nombre. Peu nombreux sont ceux qui les connaissent. » (35) »
32 –
Cf. Marc, 16, 9 : « ressuscité le matin, le premier jour de la
semaine, Jésus apparut tout d’abord à Marie de Magdala dont il avait chassé
sept démons ». Selon d’autres enseignements ésotériques, il apparut d’abord
secrètement à sa mère qui, comme on le sait, est également enterrée à Ephèse.
33 –
Cor., 18, 9.
34 –
Sous entendu : « ... alors que tous Nos Signes sont en réalité
ainsi ».
35 –
Cor., 18, 22.
La plupart des commentateurs considèrent que les deux premières
affirmations sont le fait de contradicteurs ignorants et que seule la
troisième, caractérisée par le « et » de la certitude, correspond à
la réalité véritable.
Qâchânî, qui partage ce point de vue, donne dans ses commentaires
ésotériques les explications suivantes :
« Sache que les Compagnons de la Caverne sont les sept Parfaits
qui ont en charge en permanence l’Ordre divin dans le monde : celui-ci ne
subsiste que par eux. Ils demeurent en tout temps selon le nombre et la
hiérarchie des planètes [...]. La fonction polaire (36) est attribuée au
soleil. »
Le grand intérêt de ce commentaire est qu’il permet de rattacher le
symbolisme des Compagnons de la caverne aux antiques Mystères kabiriques, car
nous avons vu que les sept Kabires étaient assimilés aux planètes, et qu’ils
représentaient une hiérarchie initiatique dépendant directement du Pôle
suprême. En outre, à la différence de la légende chrétienne des sept Dormants,
le texte coranique fait expressément mention du chien, décrit au verset 18 comme :
« se tenant sur le seuil [de la caverne], les pattes étendues »,
attitude qui était précisément la sienne dans les peintures rituelles de
l’Egypte ancienne (37).
36 -
Littéralement : le Pôle.
37 –
« Il faut noter les saisissantes images, peintes à la porte de plusieurs
hypogées, d’un grand chien noir qui veille, couché sur un socle » ;
cf. G. Posener, op. cit. p. 16.
Quelle signification l’ésotérisme islamique confère t’il à cet emblème
du huitième Kabire ?
La première question qui se pose à ce sujet concerne l’énigmatique
« raqîm » mentionné dans le
premier des deux versets cités.
Certains expliquent ce terme par la présence de la caverne et
concluent qu’il s’agit de la montagne à l’intérieur de laquelle celle-ci était
située. Cette interprétation évoque un symbolisme dont René Guénon a mis en
lumière la portée initiatique.
D’autres considèrent plutôt la signification du terme raqîm en langue arabe, tiré d’une racine
comportant l’idée d’ « inscrire », Raqîm devrait être compris ici dans le sens passif de marqûm (ce qui est inscrit), car il
s’agirait de l’inscription qui figurerait à l’entrée de la caverne et qui
portait les noms de ses occupants.
D’autres enfin rattachent ar-Raqîm
à ces derniers et l’assimilent au chien dont il est question dans le second
verset. Il est remarquable que ces interprétations, apparemment fort
différentes, font toutes référence à Idrîs-Hermès.
En effet, le symbolisme de l’inscription peut être rapporté au fait
que, selon l’ « histoire sainte » de l’islâm, Idrîs est le
premier homme qui a tracé des caractères au moyen d’une plume. Il en va de même
dans la tradition égyptienne où Toth-Hermès est celui qui a inventé et établi
l’écriture ; c’est pourquoi il est honoré comme le patron des scribes.
Hermès criophore |
Le chien est, quant à lui, un des principaux attributs animaliers
d’Hermès et de ses équivalents traditionnels (38).
Son symbolisme est évoqué dans un autre commentaire de Qâchânî, selon
lequel les Compagnons de la Caverne seraient répartis en deux groupes entourant
un personnage central qu’il appelle « ar-râ’y »,
c’est-à-dire « le protecteur », ou encore « le berger
propriétaire du chien », ce qui renvoie à l’image de l’ « Hermès
criophore » (39), évoqué dans La
Divine Comédie au moyen des deux nombres-clés mentionnés par René Guénon au
chapitre VII de l’Esotérisme de Dante : 666, triangle des 36 premiers
nombres qui composent le « Sceau du Soleil » (40) ; et 515 qui,
selon la Science des Lettres, est le nombre même d’Idrîs.
38 –
Nous pensons ici au dieu Lug de la tradition celtique.
39 –
Voir supra, p. 25.
40 –
Voir Les trente six Attestations coraniques de l’Unité, Annexe 1 et La papauté
contre l’Islam, p. 199.
41 –
Sur cette notion, voir Les Clés des Demeures spirituelles dans les Futûhât d’Ibn
Arabî, « Introduction ».
De là, cette fonction apparait comme étant celle du « Dux »
ou « Régent suprême » qui opérera le redressement cyclique final.
L’instrument visible de ce redressement sera « celui qui est bien
dirigé », autrement dit le Mahdî.
Or, selon l’enseignement ésotérique de l’islâm, les Compagnons de la
Caverne ne sont autres que les « Vizirs du Mahdî ».
Ibn Arabî fait référence à cette doctrine au chapitre 366 des Futûhât qui traite de la « Demeure
des Vizirs du Mahdî qui sera manifesté à la fin des Temps ».
Le symbolisme des sept Kabires revêt alors une signification
nouvelle : les « trésors cachés » sont ceux qui seront confiés
au Mahdî et dont il pourra disposer pour remplir sa fonction.
Par ailleurs, Ibn Arabî précise que les Vizirs du Mahdî ne seront pas
d’origine arabe, mais bien « des étrangers qui parleront arabe ». On
peut voir par là que la question des Vizirs se rapporte en réalité au mystère
de l’intégration finale des formes traditionnelles au sein de la Forme
islamique totale, restaurée par le Mahdî dans sa pureté première.
De là, les Mystères kabiriques apparaissent comme
« annonciateurs », non seulement parce que les Kabires sont au nombre
de sept, mais aussi parce que les Anciens considéraient les Dioscures comme
faisant partie de leur groupe.
Cette double particularité comporte une similitude avec l’état des
formes traditionnelles à la fin des temps.
Dans son étude sur Le Triangle
de l’Androgyne, Michel Vâlsan a noté « qu’il y a toujours à
l’intérieur du cycle traditionnel proprement dit un septénaire de formes
traditionnelles principales qui représentent sur terre le septénaire des
influences planétaires ».
S’il est incontestable que l’hindouisme et l’islâm font aujourd’hui
partie de ce septénaire, il n’en demeure pas moins qu’ils gardent en son sein
une place et une fonction particulières que René Guénon a indiquées à la fin de
son article sur Les mystères de la lettre
Nûn et dont Michel Vâlsan a expliqué le sens dans la seconde partie de son
étude.
Ces textes font apparaître une analogie entre le symbolisme des
« deux nûn » et celui des
Dioscures : le premier se rapporte à la jonction finale d’un aspect
informel représenté par l’hindouisme et d’un aspect formel représenté par
l’islâm, tandis que les Dioscures sont une figure du « monde
intermédiaire » au sein duquel cette jonction s’opérera.
Le caractère « alchimique » de cette opération est
inséparable des « épreuves » et des « purifications » que
le processus d’intégration mentionné devra nécessairement entraîner : non
pas au degré principiel où l’unité demeure, ni au niveau des divisions et des
incompatibilités formelles où elle ne peut apparaître en tant que telle, mais
bien dans le domaine, proprement « intermédiaire », qui est celui des
credos (‘aqâ’id) et des convictions
individuelles.
Telle est, selon nous, la signification ultime des « Mystères
kabiriques » évoquées en islâm par les Compagnons de la Caverne.
Il nous faut aborder un dernier point. Le nombre réel des ahl al-Kahf ne peut pas être un de ceux
envisagés dans le Coran de manière expresse puisque le verset cité se termine
par les mots :
« Mon Seigneur est plus savant au sujet de leur nombre. Peu
nombreux sont ceux qui les connaissent ».
Pour Ibn Arabî, ce nombre correspond à celui des années durant
lesquelles le mahdî sera établi comme « Imâm sur la terre » ; il
déclare à ce propos :
« J’étais dans l’incertitude au sujet de cette durée, mais je
n’ai pas demandé à Allâh de déterminer et de préciser ce point, ni quelque
autre concernant les évènements relatifs aux créatures : il convient
plutôt qu’Il me les enseigne de Sa propre initiative, non suite à une demande
de ma part, car je craindrais alors que fasse défaut à la Connaissance que j’ai
du Très-Haut la part correspondant au temps où je lui demanderais d’avoir la
connaissance d’une créature ou d’un évènement. J’ai complètement abandonné à
Allâh tout ce qui me concerne en Son Royaume ; il y fait ce qu’Il veut.
J’ai vu beaucoup d’entre les Initiés (ahl
Allâh) Lui demander la compréhension d’évènements relatifs à la
manifestation ; et, en particulier, de connaître le Pôle (imâm al-waqt). Pour ma part, je m’y suis
toujours refusé, par crainte que la Nature me dérobe [la Connaissance divine]
dans leur compagnie, alors qu’ils sont dans cet état. Je veux de Lui uniquement
qu’Il m’octroie de pouvoir demeurer d’une façon immuable avec le seul souci de
Le connaître ; peu m’importe la manière dont je passe d’un état passager à
un autre. »
Et il poursuit :
« Alors que je demeurai dans ce souci, Allâh m’envoya quelqu’un
qui faisait partie de l’Elite des Initiés. Il se nommait Ahmad b. ‘Ifâf ;
Allâh l’avait élu et qualifié dés son jeune âge. Il mentionna de sa propre
initiative ces Vizirs et me dit : « Ils sont neuf ». Je lui
répondis : « S’ils sont neuf, lad urée durant laquelle le Mahdî
demeurera sera nécessairement de neuf années » [...]. Tout ce dont il aura
besoin, et que ces Vizirs réaliseront pour lui, réside dans neuf choses (umûr), ni plus, ni moins : le
regard perçant, la compréhension du Discours divin en mode d’inspiration, la
science de l’interprétation de ce qui vient d’Allâh, la détermination de la
hiérarchie des fonctions, la miséricorde dans la colère, les provendes d’ordre
sensible et intellectuel dont le « régisseur » (malik) a besoin, la science de l’interprétation des choses,
l’attention en vue de satisfaire les besoins des hommes, la compréhension de la
science cachée plus spécialement nécessaire au monde à une époque déterminée [...].
Telles sont les neuf sciences (mas’ala),
pas davantage, dont cet Imâm Mahdî aura besoin pour exercer sa fonction [...].
Parmi les « Califes » d’Allâh et de Son envoyé, il sera le seul,
jusqu’au Jour de la Résurrection, à les réunir toutes. »
Dans ce texte, on le voit, il ne s’agit plus d’intégration des formes
traditionnelles, mais bien de sciences qui se rapportent au gouvernement
ésotérique et universel des affaires du monde (tasarruf).
On peut ajouter encore cette ultime indication qu’Ibn Arabî ne formule
pas de manière expresse : s’ils sont neuf, les Compagnons de la Caverne
n’en demeurent pas moins accompagnés de leur Chien qui apparaît alors comme
étant le dixième. Or le nombre 10, triangle de 4 et nombre de la perfection
cyclique, comporte, à ce double titre, une signification eschatologique que
René Guénon a mise en lumière dans le Règne de la Quantité. Après avoir rappelé
(42) que « si l’on se borne à la considération du cycle actuel, il arrive
finalement un moment où « la roue cesse de tourner », et que
« le moment dont il s’agit apparaît comme une « fin des
temps » », il ajoute :
« Le changement du cercle en carré équivalent est ce qu’on
désigne comme la « quadrature du cercle » ; ceux qui déclarent
que celle-ci est un problème insoluble, bien qu’ils en ignorent totalement la
signification symbolique, se trouvent donc avoir raison en fait, puisque cette
« quadrature », entendus dans son vrai sens, ne pourra être réalisée
qu’à la fin même du cycle. »
42 –
Au chapitre XX, intitulé « De la sphère au cube ».
Et il précise en note :
« La formule numérique correspondante est celle de la Tétraktys pythagoricienne : 1+2+3+4
= 10 ; si l’on prend les nombres en sens inverse : 4+3+2+1, on a les
proportions des quatre Yugas, dont la somme forme le dénaire, c’est-à-dire le
cycle complet et achevé. »
Toutefois, dans un contexte doctrinal aussi spécifique, le nombre 10
apparaît surtout comme l’emblème du Chien qui garde les Compagnons de la
Caverne et qui les protège ; qui guidera les Vizirs du Mahdî et qui les
assistera pour l’accomplissement de leur fonction.
A ce point de vue, 10 se décompose tout naturellement en la somme de 9
+ 1 ; 9 est le nombre de la circonférence qui figure le cycle humain dans
sa totalité, tandis que l’unité s’identifie au centre mystérieux où s’exerce la
fonction, à la fois polaire et solaire, du Verbe vivificateur présent au Cœur
du Monde.
La figure du centre et de la circonférence qui correspond au nombre
10, n’est-elle pas aussi, dans l’Art Royal, le symbole géométrique par
excellence du « Maître de l’Or » ? (43).
43 –
A maintes reprises, nous avons relevé les analogies entre l’hermétisme européen
et celui du Wagadu. La plus étonnante est peut-être celle que l’on peut tirer
de la racine can ou kan qui signifie « puissance ». Evoquant un
« symbolisme reposant sur une similitude phonétique », René Guénon a
montré (voir L’Esotérisme de Dante, chap. VII) que cette racine permettait
d’établir un rapprochement entre les termes « Khan » (titre donné par
les Tartares à leurs chefs) et « cane » qui pourrait désigner aussi
bien le Veltro de La Divine Comédie (représenté notamment dans la Melencholia
de Dürer) que le Chien des Compagnons de la Caverne.
Il
est remarquable, d’une part, que la même racine kan se retrouve dans le
symbolisme des fondements de l’Empire noir car, en soninké, les termes kan-mu,
kan-me et kan-nye se rapportent respectivement au Ciel, à la Pluie et à l’Or
qui étaient la source de sa puissance ; d’autre part, que le futur
Gengis-Khan ait reçu à sa naissance le nom de Temüdjin, qui signifie
« forgeron ».
Source : Le livre de Charles André Gilis, « Le Maître de
l’Or »
Extrait du chapitre VIII – Les Mystères kabiriques
@ Ligeia,
RépondreSupprimerLa sourate Al-Kahf est récité chaque vendredi lors de la prière de vendredi. Les dix premier verset de cette sourate protèges les gens contre le Dajjal. Il est aussi à noter que dans cette sourate, il parle de :[ Ils trouvèrent l’un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous. sourate 18 verset 65], du peuple de Gog et Magog, de Zhul Carnayan.
Juste pour apporter quelques précisions.
A Bientôt
C'est exact merci shakur.... :-)
Supprimersalut proposition et partage
RépondreSupprimerDans un hadîth du Prophète évoquant la fin des temps, il est question d’étendards (râyât) et de chiffres,
en relation avec l’apparition du Mahdi : « Il (le Mahdi, le Dirigé) apparaîtra à la fin des temps au Maghreb extrême et portera la victoire devant lui sur une distance de quarante milles (ميلا) (46). Sur ses étendards (رايات) blancs et jaunes seront inscrits des chiffres (رقـوم) dans lesquels il y a Le Nom Suprême de Dieu. Aucun étendard ne sera mis en déroute : ils se dresseront pour partir en campagne à partir d’une montagne du Maghreb connue sous le nom de Mâcena, et seront confiés à un groupe auquel Dieu a promis le
Soutien et la Victoire. » (47).
Al Qurtubî (القرطبي) dans "Al-Tadhkira" (التذكـرة), chapitre "Le calife qui sortira à la fin des temps, nommé le Mahdi, son lieu de sortie et les signes de sa sortie" (في الخليفة الكائن في آخر الزمان المسمّى المهدي الكائن في آخرالزمان و علامات خروجه ).
lien entre ce hadith au dessus et la sourate la caverne ?
https://www.youtube.com/watch?v=r41YKrG4RC4
Bonjour à toi,
SupprimerCA Gilis parle d'un 100ème et ultime nom divin, le nom d'excellence de Dieu en plus des 99 autres qui sera révélé à la fin du cycle.
Dans le livre « les 7 Étendards du Califat » (chap. du même nom) il indique :
«Le Prophète Muhammad – qu’Allâh répande sur lui sa Grâce unitive et Sa Paix ! – sera alors établi à la Station Louangée et mis en possession des « sept Etendards » : « (...) Je louerai (alors) Allâh par des modes de louange (mahâmid) que je ne connais pas présentement » : il s’agit là de Sa Louange – qu’Il soit célébré et exalté ! – accomplie au moyen des Noms propres à cette Station (mawtan)... »
Cela rejoint aussi selon moi, ce qu’il est dit dans Apoc. 14-3 :
« Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. »
Donc le hadith semble en correspondance avec ce qui est traditionnellement connu... au moins pour le Nom divin.
C’est tout ce que je peux t’en dire ! :-)
Bonjour,
RépondreSupprimerJe ne sais pas si il y à un lien mais ce qui est drôle c'est de constater que cela "coïncide" avec ce qui à été dit dans l'histoire secrète des mongols. d'après la mythologie mongol, Gengis khan serait le descendant d'un loup bleu provenant du ciel et d'une biche fauve provenant de la terre. On retrouve la symbolique du Canidé ici.
Cette histoire avec le chien de la caverne et le mot "kan" m'a rappeler ça.
Merci pour l'information mais je n'en ai aucune idée ! :-)
SupprimerVigilance cependant car pour l'Agha Khan par exemple, il n'est pas douteux pour Guénon qu'il s’agissait d'un "agent important de la contre-initiation".
Bonjour a tous
RépondreSupprimerce que je peux dire sur cette evenement que il fait couler beaucoup d'encre et beaucoup de personnes ne comprends pas la mission du Mahdi.
la premier: la mission du Mahdi est de mettre les musulmans dans le droit chemin.
deuxiement: L'imam Almahdi ne fera pas de guerre c'est lui qui les arretera tous.
3eme: il est un Ayatout Alhah(miracle) il est le Daba Ardi sourate 27V82 il sortira sous terre avec le baton de Moise et la bague de Souleymane.
L'occident seront les premier a croire avant la descente de Issa sur terre.
Faite de recherché sur les deux versets
S27V82 S6V158.
Wa Salam
Bonjour a tous
RépondreSupprimerj'ai constater que nous sommes tous intereser par cette evenement qui aura lieu bientot inchalah et chacun donne sont analyser sur le sujet et c'est normale qu'ils est des differents.
je prie pour que le bon dieu nous guide dans le droit chemin
Wa Salam
Oui c'est exact, j'ai constaté que nous étions plusieurs à nous être ré-intéressé à cela au même moment.... ! :-)
SupprimerQue Dieu te garde.