mardi 25 septembre 2018

Sacrifice humain et sacrifice animal


Pour faire suite à l’article de Ror sur la vache rousse et la notion de sacrifice (ICI) voici des extraits du texte de Frithjof Schuon « Du sacrifice ».  




L’article complet ici :  

Voir aussi, en lien avec cette notion et son symbolisme :  



Partie 3

Ce que nous avons dit de la manifestation et de sa réalisation en mode « vibratoire » nous permet d’entrevoir la portée du sacrifice dans l’acception habituelle du mot ; ce sacrifice concerne la manifestation de la vie terrestre, du moins d’une façon immédiate, car il ne saurait exclure les significations supérieures qu’il comporte nécessairement, et alors il concerne, par transposition symbolique, la manifestation universelle toute entière dont la vie terrestre, étant un microcosme, est évidemment un symbole. Le sacrifice sanglant constitue donc une sorte de réminiscence du Principe transcendant qui est au delà de la vie et qui est la Cause positive et divine de celle-ci, ou encore une sorte de référence au Non manifesté dont découle ontologiquement toute manifestation.
La vie étant un « don » fait par la Cause universelle qui, à cet égard, est considérée comme « Créateur », ceux qui bénéficient de ce don doivent, afin de le spiritualiser (1) en se référant à sa qualité symbolique, et afin de le rendre par là-même plus prospère et plus durable (2), rendre au Créateur ou au Donateur une partie de Son Don, donc de la vie, ce qui constitue alors une affirmation spirituelle identique à celle contenue dans le témoignage de foi islamique : « Il n’y a pas de divinité, si ce n’est La Divinité » (la ilahaillâ Llâh), ou bien, dans l’application qui convient ici plus particulièrement : « Il n’y a pas de vie, si ce n’est La Vie », au sens transposé et absolu dont ce terme peut être susceptible.

1. C'est-à-dire afin d’en faire un support secondaire et indirect de la réalisation spirituelle.
2. Que l’on se rappelle, à cet égard, la taille des arbres et des buissons procédé qui fournit une illustration fort instructive à la théorie du sacrifice.

Cette affirmation ou cet hommage exprimé par le sacrifice se retrouve d’ailleurs sous les formes les plus diverses, soit sanglantes, soit non-sanglantes : ainsi, les anciens Grecs versaient quelques gouttes du vin qu’ils allaient boire ; beaucoup de peuples, les Hindous par exemple, ne mangent qu’après avoir offert une part aux divinités, de sorte qu’ils ne se nourrissent au fond que de restes sacrificiels ; et si les Musulmans et les Juifs versent tout le sang de la viande qu’ils consomment, la même intention y joue le rôle principal.
Nous ajouterons encore un exemple d’un ordre différent : les guerriers de certaines tribus de l’Amérique du Nord sacrifiaient, au moment de leur initiation guerrière, un doigt au « Grand-Esprit » ; il est à retenir que les doigts sont sous un certain rapport ce qu’il y a de plus précieux pour le guerrier, homme d’action, et que c’est précisément pour cela qu’on opère le sacrifice sur eux. D’autre part, le fait que l’on possède dix doigts et que l’on en sacrifie un, c’est-à-dire un dixième de ce qui représente notre activité, est fort significatif, d’abord parce que le nombre dix est celui du cycle accompli ou entièrement réalisé, et ensuite à cause de l’analogie qui existe entre le sacrifice dont nous venons de parler et la zakkât musulmane, qui est l’aumône ordonnée par la législation sacrée, et qui consiste précisément en un dixième. On dit alors que, afin de conserver et d’augmenter les biens, on empêche le cycle de prospérité de se fermer, et cela en sacrifiant le dixième, c’est-à-dire la partie qui constituerait précisément l’achèvement et la fin du cycle.

(...)
Pour en revenir au sacrifice sanglant qui se rapporte, nous l’avons vu, plus particulièrement à la vie, il n’y a évidemment rien d’arbitraire dans le fait que ce soit le sang qui est versé au Principe Créateur ou Donateur, puisque le sang, on le sait, est à juste titre considéré comme le véhicule le plus immédiat de la vie, ce qui est rendu manifeste par sa circulation d’une part et par sa chaleur d’autre part ; c’est en lui aussi que les éléments psychiques entrent en connexion avec la modalité corporelle, et c’est là une des raisons pour lesquelles, dans certaines traditions, sa consommation est interdite.
Il y a, dans le sacrifice lui-même, quelque chose d’analogue à une saignée ; au corps du patient correspond alors la collectivité humaine qui donne de son sang, soit en versant celui de quelques membres mêmes de cette collectivité, soit en leur substituant des animaux.

Nous touchons ici une question fort importante, celle de la différence entre le sacrifice humain et le sacrifice animal ; en effet, lorsqu’on se place au point de vue des considérations précédentes, de ce qu’elles affirment, implicitement, on doit conclure que, pour une collectivité humaine, ce sont des êtres humains qui doivent constituer le paiement du « dixième ».
Ceci est vrai pour une société où des conditions cycliques n ’ont pas encore nécessité une réadaptation du sacrifice sanglant, c’est-à-dire un transfert, en ce qui concerne la victime, de l’homme à l'animal ; par contre, une société qui, en raison de certaines conditions cycliques, ne saurait plus profiter véritablement du sacrifice humain, risquerait de voir dévier celui-ci, si elle le maintenait, dans un sens diamétralement opposé au sens originel (1), et le remplacement de la victime humaine par la victime animale s’impose alors.
Ce transfert est parfaitement valable au point de vue de la technique, si l’on peut dire, du sacrifice, du moment que les animaux, sans évidemment faire partie de l’espèce humaine, appartiennent cependant au même titre que nous à la collectivité vivante et terrestre, et d’une façon plus particulière à la collectivité des êtres caractérisés par le même sang chaud ; ainsi le sacrifice fait participer l’animal à la vie traditionnelle qui, à n’importe quelle époque cyclique, est l’expression d’une réalité spirituelle qui concerne aussi les animaux.
Il faudrait, pour élucider entièrement cette question, se référer à la théorie de la collectivité terrestre considérée comme un être unique à modalités multiples et hiérarchisées, être dont la modalité centrale est l’homme ; mais comme ces considérations ne rentrent qu’assez indirectement dans la théorie du sacrifice, nous devons nous borner à les mentionner à titre simplement indicatif.

Nous pouvons encore faire remarquer que, sous un autre rapport, l’animal est sacrifié en tant qu’il est une propriété précieuse de l’homme ; et le sacrifice humain, lui aussi, consiste, sous le même rapport, à immoler une propriété, c’est-à-dire la propriété la plus précieuse de la collectivité humaine ou terrestre : en effet, le sacrifice le plus précieux consiste en l’abandon d’une partie de celui qui sacrifie, comme l’exemple des guerriers indiens nous l’a montré.
Le passage du sacrifice humain au sacrifice animal est marqué, dans les trois traditions monothéistes (2), par le sacrifice d’un mouton substitué par Dieu au fils d’Abraham (3) ; il est à noter toutefois, pour ceux qui voudraient s’opposer au sacrifice humain pour des raisons individualistes, qu’Abraham n’avait pas à se placer à ce point de vue, pas plus que n’importe quel sacrificateur des traditions où le sacrifice humain était une institution régulière, comme ce fut par exemple le cas, à une époque relativement très proche de nous, chez les Hindous et, sous une forme non sanglante, chez les Chinois (4).

1. Une telle déviation existe chez certains sauvages.
2. Ce terme de «  monothéisme » constitue en lui-même un pléonasme, car lorsqu’on part de l’idée que le sens du mot [impossible à reproduire, voir le texte original] est celui d’ « Unité ontologique » on n’a pas à y joindre le mot [impossible à reproduire, voir le texte original], « un » ; nous employons cependant ce terme courant pour désigner certaines traditions « de l’extérieur »
3 - On peut considérer, sous un rapport particulier, le sacrifice du Christ comme la réalisation du sacrifice d’Isaac ou d’Ismaël, ce dernier sacrifice n’ayant été remplacé que provisoirement par celui d’un mouton.
4 - On sait que les Hindous immolaient encore au début du siècle passé de» hommes à Kâlî, appelée aussi Durgâ et Bhavani, qui est la shakti de Shiva, principe divin de la transformation, donc aussi de la destruction et de la mort. L’existence de certaines déviations, telles que la secte des thugs ou “ étrangleurs semble cependant indiquer que, dans l'Inde aussi, le sacrifice humain s’est survécu à lui-même, comme cela fut notamment aussi le cas des Aztèques et, beaucoup plus anciennement, celui des Assyriens ; dans chacun de ces cas, l’aspect quantitatif du symbolisme l’avait emporté sur l’aspect qualitatif, si l’on peut dire, et cela au détriment du symbolisme même ; on attachait la plus grande importance au nombre des victimes, non à la perfection spirituelle du rite. Que l’on se rappelle, au sujet de ces aspects qualitatif et quantitatif, le passage de l’Evangile où St Pierre demande au Christ de le laver en entier, alors que le Christ se borna à lui laver les pieds.


Partie 4 :

Lorsqu’on considère la parole évangélique : « Aime ton prochain comme toi-même », ce qui ne veut dire ni : « Aime ton prochain plus que toi-même », ni : « Ne t’aime pas toi-même », mais plutôt : « Ne distingue pas ton prochain de toi-même », et que l’on tient compte que cette parole a été prononcée par le Christ qui a volontairement réalisé un suprême sacrifice humain, on comprendra le peu d’importance que devait avoir, là où le sacrifice humain était régulièrement institué, toute considération de bien-être physique ou psychique de l’immolé ; seul l’intérêt spirituel doit compter, avec tout ce qu’il comporte, bien entendu, par surcroît en avantages individuels.

Le sacrifice du Christ est d’ailleurs ce qui permet aux Catholiques d’abattre des animaux sans les sacrifier, le Christ contenant, par sa divinité, toute manifestation, en sorte que, pour les Catholiques, le sacrifice d’un animal serait une sorte de pléonasme (1) ; ils sont comme «couverts» ou protégés par le sacrifice du Christ, celui-ci synthétisant en lui-même la totalité des êtres, comme nous venons de le dire. Il n’en va pas de même des protestants ou des incroyants qui n’ont aucun droit d’enlever la vie, du moment que l’homme n’est pas capable de la donner, et qui attirent sur leur tête, lorsqu’ils tuent sans sacrifice, une sorte de vengeance de la part des espèces animales, sans oublier le châtiment de la Divinité vis-à-vis de laquelle la tuerie des abattoirs profanes est une sorte de vol et d’outrage.
C’est sans doute une conscience vague et instinctive de ces conséquences qui amène certains à adhérer au végétarisme comme s’il était une religion ; on peut dire qu’ils le font par mauvaise conscience, sans évidemment se rendre compte de ce que leur végétarisme a, pour eux, de logique et de prudent ; car s’ils s’en rendaient compte, ils n’hésiteraient pas un instant à se rattacher à une tradition, plutôt que de chercher à échapper à certains effets de l’hétérodoxie ou de l’incroyance. Pour ce qui est des peuplades vivant de la chasse, on ne peut pas dire qu’elles tuent nécessairement à la manière d’un profane du monde moderne ; il n’y a sans doute aucune peuplade, en dehors du monde moderne, qui soit dépourvue de tout lien traditionnel, et dès qu’il en est ainsi, l’homme est lié par des dispositions rituéliques, soit que celles-ci s’étendent à tout, soit que l’homme en soit dispensé dans certains cas, par une sorte de compensation traditionnelle, comme c’est le cas des catholiques qui peuvent tuer les animaux sans rite.

1. D’ailleurs, l’absence du sacrifice sanglant dans le Christianisme est compensée, abstraction faite du sacrifice christique qui se perpétue dans l’Eucharistie, par le célibat des moines et des prêtres, qui est évidemment un sacrifice de vie, et aussi par le sacrifice sanglant des martyrs.

Il est cependant probable que certaines peuplades omettent, par l’effet d’une dégénérescence, des rites qu’ils observaient primitivement ; chez d’autres, tout acte de la vie, et notamment aussi la chasse, base de leur existence matérielle, est sacralisé : par exemple, le chasseur Peau-Rouge, lorsqu’il avait abattu un bison, fumait devant lui le calumet, la « pipe de la Paix », instrument rituélique fait en terre glaise sacrée, et soufflait la fumée, qu’il dirigeait habituellement dans les six directions de l’espace, vers le museau de l’animal tué, afin de se réconcilier, en quelque sorte, avec ce qu’on peut appeler le « génie de l’espèce ». Des rites tout à fait analogues ont lieu chez les Aïnos et la plupart des peuplades de la Sibérie, et aussi chez les Pygmées africains.
Nous disions plus haut que le sacrifice humain risquait de dévier, dans certains cas, comme cela peut d’ailleurs arriver pour tout symbole, du « qualitatif » au « quantitatif » ou du rite à la superstition, en sorte qu’il peut aboutir à quelque chose de diamétralement opposé au sacrifice originel ; ce cas était celui des Aztèques et de plusieurs peuplades plus ou moins dégénérées. Là où la spiritualité s’est assombrie, un sacrifice ou une prière ne s’adresse plus à la Divinité ou à l’un de ses aspects, mais à une entité psychique créée et entretenue par l’adoration collective, adoration qui, elle aussi, n’est que psychique également ; on ne peut dire que dans une tradition normale une entité semblable soit absente, mais elle y est de moindre importance et de substance plus élevée, et sert simplement de support aux influences divines, de même que, dans l’individu, les éléments psychiques ou mentaux jouent un rôle analogue par rapport aux irradiations de l’Intellect.
Lorsque les influences divines se sont retirées d’une forme traditionnelle, et que cette entité subsiste seule, abandonnée à elle-même et à ses serviteurs ignorants, elle devient fatalement un vampire psychique pour ces derniers, et sert d’habitation et d’instrument aux influences ténébreuses (1) ; c’est pour cette raison que Mohammed renversa les idoles de la Mecque, qui étaient devenues des pivots condensateurs de telles influences ; et cela explique aussi pourquoi un des Musulmans contemporains du Prophète put voir, au moment où il brisa une idole et récita la shahadah, une apparition noire et hideuse qui s’échappa de l’intérieur de la statue.
Il en est du sacrifice comme de tout culte : il peut dégénérer en quelque chose d’analogue à l’idolâtrie, et alors il devient orgiaque et ne sert plus qu’à nourrir une entité psychique monstrueuse, créée, comme nous l’avons dit, par les émanations psychiques de ses adorateurs et assoiffée du sang qui est son support de vie. Les déchéances de cet ordre se produisent toujours là où les formes cultuelles ne sont plus adaptées aux conditions d’une ambiance cyclique ; ces formes ne sont alors plus que des vestiges qui continuent à vivre d’une vie purement mécanique, pourrait on dire, de même qu’un corps décapité peut encore subir des contractions nerveuses. C’est alors qu’interviennent, dans la plupart des cas, soit une forme traditionnelle adaptée aux conditions cycliques, soit la destruction pure et simple.

1. Cf., l’article de R. Guenon : Résidus Psychiques dans le n° de juillet 1937.

Il faut, dans cet ordre d’idées, se garder de confondre les déviations proprement dites et les formes sous lesquelles elles se produisent, formes qui déroutent l’imagination et le sentiment pour la simple raison qu’elles ne sont plus conformes aux conditions générales de notre époque cyclique ; ainsi, on ne peut affirmer que l’anthropophagie, par exemple, constitue par elle-même une déviation, et qu’elle ait eu partout et toujours, le caractère répréhensible qu’elle peut avoir chez les sauvages qui la pratiquent ; qu’elle soit, au contraire, susceptible d’une signification positive et élevée résulte nettement d’un rite tel que la communion catholique, au sujet de laquelle il faut bien se rappeler les paroles du Christ qui l’instituèrent, paroles dont le symbolisme ne serait pas possible s’il ne se référait pas à une réalité correspondant à leur sens immédiat et littéral.
La communion, en effet, n’est pas sans rapport avec une consommation rituélique de chair humaine ; dans les deux cas, c’est pour s’approprier les qualités du sacrifié que l’on consomme sa chair, que ces qualités soient spirituelles ou divines comme dans le cas de l’Eucharistie, ou qu’elles soient simplement humaines comme dans celui de l’anthropophagie des sauvages. Inversement, c’est pour ne pas s’approprier certaines qualités d’ordre inférieur que l’on évite de manger certains animaux, et c’est là le sens de l’interdiction du porc chez les Sémites monothéistes ; l’animal susceptible de servir d’aliment à l’homme doit donc être, dans un certain sens, un animal sacré, ce que l’on exprime en disant qu’il est « pur », et cela nous rapproche de nouveau du symbolisme de la communion chrétienne (1).
Si, dans cette dernière, la quantité des « espèces » ne joue aucun rôle, c’est toujours en vertu de la loi inhérente à tout symbolisme, loi qui veut une subordination rigoureuse de l’aspect substantiel ou quantitatif à l'aspect essentiel et qualitatif, rapport qui est démontré, nous l’avons dit, par le refus du Christ de laver le corps entier de saint Pierre (2) ; et c’est aussi cette loi qui explique pourquoi les exagérations vicieuses, telles que la gourmandise ou la luxure, ne sont pas susceptibles de sacralisation, alors que la nutrition et la cohabitation le sont précisément grâce à leur qualité symbolique fondée sur les analogies ontologiques ou, pour parler sans aucune restriction, sur les analogies métaphysiques qui relient tout symbole au Principe divin.

1 - Là où le porc est consommé sans inconvénient, chez les Chrétiens et les Extrême-orientaux par exemple, c’est en vertu d’une compensation traditionnelle analogue à celle qui permet aux Chrétiens de tuer leur bétail sans rite.
2. Notons que les passages de l’Evangile concernant respectivement saint Pierre ou saint Jean, jettent une lumière fort explicite et complexe à la fois sur les natures respectives des « deux Eglises » et, par là, sur un nombre presque illimité de contingences formelles et historiques.

Il nous reste encore à répondre, à cette occasion, à l’objection suivante : de quel « droit » un sacrificateur peut-il immoler un individu contre le gré de ce dernier ?
La réponse est donnée par l’exemple du guerrier indien qui sacrifie un doigt à Vakonda : de quel « droit » les doigts de la main droite coupent-ils un doigt de la main gauche ?
Il résulte immédiatement de cet exemple que le sacrificateur n’agit évidemment pas en tant qu’individu, mais simplement en tant qu’instrument de la collectivité qui, étant la totalité, a évidemment tous les droits sur sa propre partie, l’individu, à condition bien entendu que cette totalité soit unifiée par un lien spirituel, lien qui est représenté, dans l’exemple du guerrier indien, par son intelligence qui gouverne ses actions ; de ce point de vue, la réaction de l’individu, humain ou animal, n’a d’importance, ni pour la validité du rite, ni pour les conditions posthumes de l'individu immolé.


11 commentaires:

  1. SALUT
    proposition et partage :
    le machiah et le secret de la vache rousse .
    les grands maitres de la thora disent que le roi et prophète salomon avait dépassè en terme de sagesse et de connaissance le prophète moise .
    Salomon (scholomo en hebreux) d apres eux ,fut le seul capable de remonter a la source de la connaissance des 612 commandements sur 613 de la thora .
    mais que le commandement et loi de la vache rousse ....il n en avait pas atteint le sens veritable , il n avait atteint qu un certain niveau , il n avait pas atteint la source de la source de sa comprehension ....l ultime source .

    ainsi il est dit que c'est le machiah qui va atteindre la source veritable de la comprehension de ce commandement ....commandement qui est connecter a la thora toute entiere .
    la thora entiere serait issue de cette fameuse loi de la vache rousse .

    voir video a partir de la 15ieme minute et 40sec environ pour ceux qui veulent aller a l essentiel .
    http://ravdynovisz.tv/la-paracha-de-la-semaine/machiah-secret-de-vache-rousse-25-juin-2017/

    ce n'est qu une proposition et un partage d infos

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  2. suite et fin
    j ai oubliè de vous mettre la 2 eme partie de la video

    http://ravdynovisz.tv/la-paracha-de-la-semaine/secret-de-vache-rousse-enfin-devoile-paracha-houkat-28-juin-2017/

    pour aller a l essentiel, il est dit ici que la vache rousse est en lien avec le veau d or .
    la réparation de la faute du veau d or passe par la vache rousse je laisse ceux que cela interesse decouvrir la suite en terme d infos .
    voir a partir de 17min et 38sec

    je precise que ce n'est qu une proposition et en aucun cas une veritè absolue .

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    1. Merci à toi pour le partage mais malheureusement les vidéos sont vraiment trop longues, absolument pas le temps de les voir.

      Dans ce genre de cas, fais nous un résumé écrit, il sera le bienvenu.... :-)

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  3. Rappel car vu un certain commentaire reçu, ça ne semble pas clair pour tout le monde...

    F. Schuon, était désigné comme le "successeur" de R. Guénon. Or il a manqué de respect envers cet héritage et la personne même de RG. C'est d'ailleurs ce qui a poussé Michel Valsan a le quitter et a fonder sa propre tariqa.

    Pour autant, ce texte a été publié dans les "Etudes Traditionnelles" en 1938, revue créée par RG lui-même, ce qui prouve sa conformité.

    Il est bien évident que tout ce que F. Schuon a écrit n'est pas à rejeter, mais il faut faire preuve de discernement et de prudence avec ses œuvres.
    Chose qui semble difficile à certains....

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  4. salut
    ok pour un résume ecrit quand les vidéos seront trop longues :)
    sinon je voudrais attiré l attention au sujet du rituel de la vache rousse (veritable traduction:rouge d'apres le rav de la video) .

    extrait 1 rorschach:
    Moïse est chargé de sacrifier rituellement l’animal et de mélanger ses cendres avec du bois de cèdre et de l’hysope. Le grand prêtre doit ensuite se baigner dans le mélange pour être « purifié du péché ».
    extrait 2 rorschach
    ....Les lois de la Vache Rousse, l'égorger, la brûler, recueillir ses cendres, les mêler à de l'eau vive, afin de permettre à tout juif ayant touché un cadavre humain de se purifier, ....

    voici le rituel effectuè par moise pour le veau d or
    EXODE32
    La colère de Moïse s'enflamma; il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. 20 Il prit le veau qu'ils avaient fait, et le brûla au feu; il le réduisit en poudre, répandit cette poudre à la surface de l'eau, et fit boire les enfants d'Israël.

    rituel vache rouge = feu + eau +cendres...on se baigne dans le melange ou bien l on s asperge avec (d apres le rav dans la video) .
    (exterioritè ?)
    rituel du veau d'or = feu +eau + cendres ....ils le boivent
    (interioritè ? )


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    1. @source : Bien vu et merci pour ce partage !

      En lien aussi avec la vache rousse, voir ce chapitre du livre "Le Bestiaire de Jésus-Christ" de Louis Charbonneau Lassay :
      https://plus.google.com/u/0/100542246701237282278/posts/jYZkn5Xh7Uz

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  5. salut

    je me posais la question par rapport au titre de cet article "sacrifice humain et sacrifice animal"
    tout ce qui va suivre n'est qu une interrogation que je partage .
    les differentes civilisations ont sacrifiés des humains ou des animaux dans leur croyances
    pour obtenir le pardon des péchés ou des fautes du dieu ou des dieux auxquels ils croyaient .
    ou pour obtenir aussi leur faveurs ou les remercier .
    mais au dela de tout ceci, n'est ce pas aussi parce que l être humain n'est pas encore un être humain accomplit spirituellement qu il sacrifie l animal et dans le pire des cas un humain ?
    est ce parce que l etre humain est encore lui aussi dans l animalitè ?
    cette animalitè qu il doit transmuter pour devenir l etre humain spirituel qu il fut ?
    (Adam et Ève avant la chute )
    d ou le serpent dans le scenario de la chute ?
    l animal le plus rusè de tout les animaux que L ETERNEL DIEU avait cree dit la genese.
    transformer , transmuter son serpent ? transmuter son veau d or ,sa vache rouge a l interieur de soi .
    faire son propre sacrifice .
    un sacrifice intérieur ?
    bref juste une interrogation .

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    1. Non je ne pense pas car le sacrifice était déjà présent à une époque où l'homme était bien plus proche de Dieu. Cf : http://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/08/peuples-nomades-et-sedentaires-cain-et.html

      Ta réponse est contenue dans cette phrase de l'article :
      « Il n’y a pas de vie, si ce n’est La Vie » :-)

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  6. salut ligeia
    proposition de partage de ma vision des choses sans que cela soit une veritè absolue .
    en effet Abel et Caïn étaient plus proche de dieu que nous maintenant et ils sacrifiaient .
    cependant ils sont les enfants de la chute d ou la nécessite du sacrifice peut etre ?
    y a t il un lien entre la chute et le sacrifice ?
    ADAM ET EVE ne sacrifiaient pas il me semble avant la chute .
    puisqu' il est dit :
    1.27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme
    1.28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre,......
    ....1.29 Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence: CE SERA VOTRE NOURRITURE .
    1.30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte POUR NOURRITURE Et cela fut ainsi.

    avant la chute les animaux ne se mangeaient pas entre eux d apres ces versets .
    avant la chute Adam et Ève ne se nourrissaient pas de viande.
    est ce parce qu 'ils etaient au plus haut niveau de la proximitè divine ?
    le sang ne coulait pas , la notion de séparation n existait pas car unifiè a dieu ?

    la chute a t elle engendrè le rite du sacrifice via la notion de séparation véhiculé par un animale particulier nommè le serpent ?
    cet animal a séparè Adam et Ève et il a sèparè ces deux la ,de dieu par son action il me semble .
    il s est mis entre adam et eve et entre eux et dieu ....d ou peut etre le sens profond du sacrifice .
    mettre un animal entre soi et dieu , le sacrifier afin de retrouver cette unitè perdue ?
    mais si nous sommes dans l unitè ou si nous sommes sur le chemin de l unitè est il encore necessaire de sacrifier ?
    tout le cycle effectuè et qui touche a sa fin a t il pour but de faire le chemin inverse de la chute et de redevenir les adamiques que nous etions avant la chute ?

    je pose juste la question a chacun de se faire son opinion .

    extrait d esaie 11
    6Le loup habitera avec l'agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira.
    7La vache et l'ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte; Et le lion, comme le boeuf, mangera de la paille.

    ces versets concernent ils ceux qui auront reussit le chemin inverse de la chute ?
    redevenir des adam et eve avant la chute ?

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  7. merci a toi pour l echange et le partage ligea

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    1. Avec plaisir source9esprit... :-)

      Genèse 4 :
      25 - Adam connut encore sa femme; elle enfanta un fils, et l'appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m'a donné un autre fils à la place d'Abel, que Caïn a tué.
      26 - Seth eut aussi un fils, et il l'appela du nom d'Enosch. C’EST ALORS QU’ON COMMENCA A INVOQUER LE NOM DE L’ETERNEL.

      C’est à ce « moment » là que l’homme a perdu sa proximité avec Dieu. Il est désormais au niveau de l’homme primordial et par cela, il a besoin d’invoquer ce qui n’est plus directement à sa portée immédiate…. D’où la précision de Genèse 4 : « C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Eternel » qui sous entend qu’on ne le faisait pas avant.

      Dans l’article il est dit : « ce sacrifice concerne la manifestation de la vie terrestre (...). Le sacrifice sanglant constitue donc une sorte de réminiscence du Principe transcendant qui est au delà de la vie »
      Donc il semblerait qu’il n’ait pas été nécessaire avant, la connaissance du Principe étant plus « effective ».

      Pour ce qui est de la « chute », regarde ces textes :
      http://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/07/opposition-des-anges-et-chute-de-lhomme.html
      http://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/07/opposition-des-anges-et-chute-de-lhomme_28.html

      Ce n’est pas le « serpent » qui est responsable de la chute d’Adam...

      Il est dit aussi :
      « Loin d’être un châtiment, la chute d’Adam et sa descente dans le monde terrestre furent l’accomplissement de l’annonce faite aux Anges : « Ce fut une descente d’ennoblissement (tashrîf) et d’honneur (takrîm) (34) », « une descente de souveraineté et de lieutenance, non de rejet ; un abaissement quant au lieu occupé, non quant au degré atteint « (35) car « Adam faisait retour à l’élément originel dont il avait été créé et qui est la terre (turâb). Allâh le fit descendre en vue du Califat, conformément à Sa Parole : « Je vais établir sur la terre un Calife » ; sa descente ne fut pas une punition (‘uqûba) mais une simple conséquence (‘aqîb) (36) de ce qu’il avait fait. »

      Je crois qu’on peut l’envisager néanmoins comme un « sacrifice » de sa condition initiale pour la réalisation du Califat annoncé sur Terre.

      Pour ce qui est d’Esaïe 11, je pense que cela concerne l’ère messianique et la seconde venue du Christ.
      Un retour à l’état primordial d’avant la chute, oui. :-)

      En espérant pouvoir t’aider un peu, et Dieu sait mieux.

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