Pour faire suite à l’article de Ror sur la vache rousse et
la notion de sacrifice (ICI) voici des extraits du texte de Frithjof Schuon « Du sacrifice ».
L’article
complet ici :
Voir aussi, en lien avec cette notion et son symbolisme :
Partie 3
Ce que nous avons dit de la manifestation
et de sa réalisation en mode « vibratoire » nous permet d’entrevoir la portée
du sacrifice dans l’acception habituelle du mot ; ce sacrifice concerne la
manifestation de la vie terrestre, du moins d’une façon immédiate, car il ne
saurait exclure les significations supérieures qu’il comporte nécessairement,
et alors il concerne, par transposition symbolique, la manifestation
universelle toute entière dont la vie terrestre, étant un microcosme, est
évidemment un symbole. Le sacrifice sanglant constitue donc une sorte de
réminiscence du Principe transcendant qui est au delà de la vie et qui est la
Cause positive et divine de celle-ci, ou encore une sorte de référence au Non manifesté
dont découle ontologiquement toute manifestation.
La vie étant un « don » fait par
la Cause universelle qui, à cet égard, est considérée comme « Créateur », ceux
qui bénéficient de ce don doivent, afin de le spiritualiser (1) en se référant
à sa qualité symbolique, et afin de le rendre par là-même plus prospère et plus
durable (2), rendre au Créateur ou au Donateur une partie de Son Don, donc de
la vie, ce qui constitue alors une affirmation spirituelle identique à celle
contenue dans le témoignage de foi islamique : « Il n’y a pas de divinité, si
ce n’est La Divinité » (la ilahaillâ Llâh), ou bien, dans l’application qui
convient ici plus particulièrement : « Il n’y a pas de vie, si ce n’est La Vie
», au sens transposé et absolu dont ce terme peut être susceptible.
1.
C'est-à-dire afin d’en faire un support secondaire et indirect de la
réalisation spirituelle.
2.
Que l’on se rappelle, à cet égard, la taille des arbres et des buissons procédé
qui fournit une illustration fort instructive à la théorie du sacrifice.
Cette affirmation ou cet hommage
exprimé par le sacrifice se retrouve d’ailleurs sous les formes les plus
diverses, soit sanglantes, soit non-sanglantes : ainsi, les anciens Grecs
versaient quelques gouttes du vin qu’ils allaient boire ; beaucoup de peuples,
les Hindous par exemple, ne mangent qu’après avoir offert une part aux
divinités, de sorte qu’ils ne se nourrissent au fond que de restes sacrificiels
; et si les Musulmans et les Juifs versent tout le sang de la viande qu’ils
consomment, la même intention y joue le rôle principal.
Nous ajouterons encore un exemple d’un ordre différent : les guerriers
de certaines tribus de l’Amérique du Nord sacrifiaient, au moment de leur
initiation guerrière, un doigt au « Grand-Esprit » ; il est à retenir que les
doigts sont sous un certain rapport ce qu’il y a de plus précieux pour le
guerrier, homme d’action, et que c’est précisément pour cela qu’on opère le
sacrifice sur eux. D’autre part, le fait que l’on possède dix doigts et que
l’on en sacrifie un, c’est-à-dire un dixième de ce qui représente notre
activité, est fort significatif, d’abord parce que le nombre dix est celui du
cycle accompli ou entièrement réalisé, et ensuite à cause de l’analogie qui
existe entre le sacrifice dont nous venons de parler et la zakkât musulmane,
qui est l’aumône ordonnée par la législation sacrée, et qui consiste
précisément en un dixième. On dit alors que, afin de conserver et d’augmenter
les biens, on empêche le cycle de prospérité de se fermer, et cela en
sacrifiant le dixième, c’est-à-dire la partie qui constituerait précisément
l’achèvement et la fin du cycle.
(...)
Pour en revenir au sacrifice sanglant qui se rapporte, nous l’avons
vu, plus particulièrement à la vie, il n’y a évidemment rien d’arbitraire dans
le fait que ce soit le sang qui est versé au Principe Créateur ou Donateur,
puisque le sang, on le sait, est à juste titre considéré comme le véhicule le
plus immédiat de la vie, ce qui est rendu manifeste par sa circulation d’une
part et par sa chaleur d’autre part ; c’est en lui aussi que les éléments psychiques
entrent en connexion avec la modalité corporelle, et c’est là une des raisons
pour lesquelles, dans certaines traditions, sa consommation est interdite.
Il y a, dans le sacrifice lui-même, quelque chose d’analogue à une
saignée ; au corps du patient correspond alors la collectivité humaine qui
donne de son sang, soit en versant celui de quelques membres mêmes de cette
collectivité, soit en leur substituant des animaux.
Nous touchons ici une question fort importante, celle de la différence
entre le sacrifice humain et le sacrifice animal ; en effet, lorsqu’on se place
au point de vue des considérations précédentes, de ce qu’elles affirment,
implicitement, on doit conclure que, pour une collectivité humaine, ce sont des
êtres humains qui doivent constituer le paiement du « dixième ».
Ceci est vrai pour une société où
des conditions cycliques n ’ont pas encore nécessité une réadaptation du
sacrifice sanglant, c’est-à-dire un transfert, en ce qui concerne la victime,
de l’homme à l'animal ; par contre, une société qui, en raison de certaines
conditions cycliques, ne saurait plus profiter véritablement du sacrifice
humain, risquerait de voir dévier celui-ci, si elle le maintenait, dans un sens
diamétralement opposé au sens originel (1), et le remplacement de la victime
humaine par la victime animale s’impose alors.
Ce transfert est parfaitement
valable au point de vue de la technique, si l’on peut dire, du sacrifice, du
moment que les animaux, sans évidemment faire partie de l’espèce humaine,
appartiennent cependant au même titre que nous à la collectivité vivante et
terrestre, et d’une façon plus particulière à la collectivité des êtres
caractérisés par le même sang chaud ; ainsi le sacrifice fait participer
l’animal à la vie traditionnelle qui, à n’importe quelle époque cyclique, est
l’expression d’une réalité spirituelle qui concerne aussi les animaux.
Il faudrait, pour élucider entièrement cette question, se référer à la
théorie de la collectivité terrestre considérée comme un être unique à
modalités multiples et hiérarchisées, être dont la modalité centrale est
l’homme ; mais comme ces considérations ne rentrent qu’assez indirectement dans
la théorie du sacrifice, nous devons nous borner à les mentionner à titre
simplement indicatif.
Nous pouvons encore faire remarquer que, sous un autre rapport,
l’animal est sacrifié en tant qu’il est une propriété précieuse de l’homme ; et
le sacrifice humain, lui aussi, consiste, sous le même rapport, à immoler une
propriété, c’est-à-dire la propriété la plus précieuse de la collectivité
humaine ou terrestre : en effet, le sacrifice le plus précieux consiste en
l’abandon d’une partie de celui qui sacrifie, comme l’exemple des guerriers
indiens nous l’a montré.
Le passage du sacrifice humain au
sacrifice animal est marqué, dans les trois traditions monothéistes (2), par le
sacrifice d’un mouton substitué par Dieu au fils d’Abraham (3) ; il est à noter
toutefois, pour ceux qui voudraient s’opposer au sacrifice humain pour des
raisons individualistes, qu’Abraham n’avait pas à se placer à ce point de vue,
pas plus que n’importe quel sacrificateur des traditions où le sacrifice humain
était une institution régulière, comme ce fut par exemple le cas, à une époque
relativement très proche de nous, chez les Hindous et, sous une forme non sanglante,
chez les Chinois (4).
1.
Une telle déviation existe chez certains sauvages.
2.
Ce terme de « monothéisme » constitue en lui-même un pléonasme, car
lorsqu’on part de l’idée que le sens du mot [impossible à reproduire, voir le
texte original] est celui d’ « Unité ontologique » on n’a pas à
y joindre le mot [impossible à reproduire, voir le texte original], « un »
; nous employons cependant ce terme courant pour désigner certaines traditions « de
l’extérieur »
3 -
On peut considérer, sous un rapport particulier, le sacrifice du Christ comme
la réalisation du sacrifice d’Isaac ou d’Ismaël, ce dernier sacrifice n’ayant
été remplacé que provisoirement par celui d’un mouton.
4 - On
sait que les Hindous immolaient encore au début du siècle passé de» hommes à
Kâlî, appelée aussi Durgâ et Bhavani, qui est la shakti de Shiva, principe
divin de la transformation, donc aussi de la destruction et de la mort. L’existence
de certaines déviations, telles que la secte des thugs ou “ étrangleurs semble
cependant indiquer que, dans l'Inde aussi, le sacrifice humain s’est survécu à
lui-même, comme cela fut notamment aussi le cas des Aztèques et, beaucoup plus
anciennement, celui des Assyriens ; dans chacun de ces cas, l’aspect
quantitatif du symbolisme l’avait emporté sur l’aspect qualitatif, si l’on peut
dire, et cela au détriment du symbolisme même ; on attachait la plus grande
importance au nombre des victimes, non à la perfection spirituelle du rite. Que
l’on se rappelle, au sujet de ces aspects qualitatif et quantitatif, le passage
de l’Evangile où St Pierre demande au Christ de le laver en entier, alors que
le Christ se borna à lui laver les pieds.
Partie 4 :
Lorsqu’on considère la parole évangélique : « Aime ton prochain comme
toi-même », ce qui ne veut dire ni : « Aime ton prochain plus que toi-même »,
ni : « Ne t’aime pas toi-même », mais plutôt : « Ne distingue pas ton prochain
de toi-même », et que l’on tient compte que cette parole a été prononcée par le
Christ qui a volontairement réalisé un suprême sacrifice humain, on comprendra
le peu d’importance que devait avoir, là où le sacrifice humain était
régulièrement institué, toute considération de bien-être physique ou psychique
de l’immolé ; seul l’intérêt spirituel doit compter, avec tout ce qu’il
comporte, bien entendu, par surcroît en avantages individuels.
Le sacrifice du Christ est
d’ailleurs ce qui permet aux Catholiques d’abattre des animaux sans les
sacrifier, le Christ contenant, par sa divinité, toute manifestation, en sorte
que, pour les Catholiques, le sacrifice d’un animal serait une sorte de
pléonasme (1) ; ils sont comme «couverts» ou protégés par le sacrifice du
Christ, celui-ci synthétisant en lui-même la totalité des êtres, comme nous
venons de le dire. Il n’en va pas de même des protestants ou des incroyants qui
n’ont aucun droit d’enlever la vie, du moment que l’homme n’est pas capable de
la donner, et qui attirent sur leur tête, lorsqu’ils tuent sans sacrifice, une
sorte de vengeance de la part des espèces animales, sans oublier le châtiment
de la Divinité vis-à-vis de laquelle la tuerie des abattoirs profanes est une
sorte de vol et d’outrage.
C’est sans doute une conscience
vague et instinctive de ces conséquences qui amène certains à adhérer au
végétarisme comme s’il était une religion ; on peut dire qu’ils le font par
mauvaise conscience, sans évidemment se rendre compte de ce que leur
végétarisme a, pour eux, de logique et de prudent ; car s’ils s’en rendaient
compte, ils n’hésiteraient pas un instant à se rattacher à une tradition,
plutôt que de chercher à échapper à certains effets de l’hétérodoxie ou de l’incroyance.
Pour ce qui est des peuplades vivant de la chasse, on ne peut pas dire qu’elles
tuent nécessairement à la manière d’un profane du monde moderne ; il n’y a sans
doute aucune peuplade, en dehors du monde moderne, qui soit dépourvue de tout
lien traditionnel, et dès qu’il en est ainsi, l’homme est lié par des
dispositions rituéliques, soit que celles-ci s’étendent à tout, soit que
l’homme en soit dispensé dans certains cas, par une sorte de compensation
traditionnelle, comme c’est le cas des catholiques qui peuvent tuer les animaux
sans rite.
1. D’ailleurs, l’absence du sacrifice
sanglant dans le Christianisme est compensée, abstraction faite du sacrifice
christique qui se perpétue dans l’Eucharistie, par le célibat des moines et des
prêtres, qui est évidemment un sacrifice de vie, et aussi par le sacrifice
sanglant des martyrs.
Il est cependant probable que
certaines peuplades omettent, par l’effet d’une dégénérescence, des rites
qu’ils observaient primitivement ; chez d’autres, tout acte de la vie, et
notamment aussi la chasse, base de leur existence matérielle, est sacralisé :
par exemple, le chasseur Peau-Rouge, lorsqu’il avait abattu un bison, fumait
devant lui le calumet, la « pipe de la Paix », instrument rituélique fait en
terre glaise sacrée, et soufflait la fumée, qu’il dirigeait habituellement dans
les six directions de l’espace, vers le museau de l’animal tué, afin de se
réconcilier, en quelque sorte, avec ce qu’on peut appeler le « génie de l’espèce
». Des rites tout à fait analogues ont lieu chez les Aïnos et la plupart des
peuplades de la Sibérie, et aussi chez les Pygmées africains.
Nous disions plus haut que le
sacrifice humain risquait de dévier, dans certains cas, comme cela peut d’ailleurs
arriver pour tout symbole, du « qualitatif » au « quantitatif » ou du rite à la
superstition, en sorte qu’il peut aboutir à quelque chose de diamétralement
opposé au sacrifice originel ; ce cas était celui des Aztèques et de plusieurs
peuplades plus ou moins dégénérées. Là où la spiritualité s’est assombrie, un
sacrifice ou une prière ne s’adresse plus à la Divinité ou à l’un de ses
aspects, mais à une entité psychique créée et entretenue par l’adoration
collective, adoration qui, elle aussi, n’est que psychique également ; on ne
peut dire que dans une tradition normale une entité semblable soit absente,
mais elle y est de moindre importance et de substance plus élevée, et sert
simplement de support aux influences divines, de même que, dans l’individu, les
éléments psychiques ou mentaux jouent un rôle analogue par rapport aux
irradiations de l’Intellect.
Lorsque les influences divines se
sont retirées d’une forme traditionnelle, et que cette entité subsiste seule,
abandonnée à elle-même et à ses serviteurs ignorants, elle devient fatalement
un vampire psychique pour ces derniers, et sert d’habitation et d’instrument
aux influences ténébreuses (1) ; c’est pour cette raison que Mohammed renversa
les idoles de la Mecque, qui étaient devenues des pivots condensateurs de
telles influences ; et cela explique aussi pourquoi un des Musulmans
contemporains du Prophète put voir, au moment où il brisa une idole et récita
la shahadah, une apparition noire et hideuse qui s’échappa de l’intérieur de la
statue.
Il en est du sacrifice comme de
tout culte : il peut dégénérer en quelque chose d’analogue à l’idolâtrie, et
alors il devient orgiaque et ne sert plus qu’à nourrir une entité psychique
monstrueuse, créée, comme nous l’avons dit, par les émanations psychiques de ses
adorateurs et assoiffée du sang qui est son support de vie. Les déchéances de
cet ordre se produisent toujours là où les formes cultuelles ne sont plus
adaptées aux conditions d’une ambiance cyclique ; ces formes ne sont alors plus
que des vestiges qui continuent à vivre d’une vie purement mécanique, pourrait
on dire, de même qu’un corps décapité peut encore subir des contractions
nerveuses. C’est alors qu’interviennent, dans la plupart des cas, soit une
forme traditionnelle adaptée aux conditions cycliques, soit la destruction pure
et simple.
1. Cf., l’article de R. Guenon : Résidus
Psychiques dans le n° de juillet 1937.
Il faut, dans cet ordre d’idées, se garder de confondre les déviations
proprement dites et les formes sous lesquelles elles se produisent, formes qui
déroutent l’imagination et le sentiment pour la simple raison qu’elles ne sont
plus conformes aux conditions générales de notre époque cyclique ; ainsi, on ne
peut affirmer que l’anthropophagie, par exemple, constitue par elle-même une
déviation, et qu’elle ait eu partout et toujours, le caractère répréhensible
qu’elle peut avoir chez les sauvages qui la pratiquent ; qu’elle soit, au
contraire, susceptible d’une signification positive et élevée résulte nettement
d’un rite tel que la communion catholique, au sujet de laquelle il faut bien se
rappeler les paroles du Christ qui l’instituèrent, paroles dont le symbolisme
ne serait pas possible s’il ne se référait pas à une réalité correspondant à
leur sens immédiat et littéral.
La communion, en effet, n’est pas sans rapport avec une consommation
rituélique de chair humaine ; dans les deux cas, c’est pour s’approprier les
qualités du sacrifié que l’on consomme sa chair, que ces qualités soient
spirituelles ou divines comme dans le cas de l’Eucharistie, ou qu’elles soient
simplement humaines comme dans celui de l’anthropophagie des sauvages.
Inversement, c’est pour ne pas s’approprier certaines qualités d’ordre
inférieur que l’on évite de manger certains animaux, et c’est là le sens de
l’interdiction du porc chez les Sémites monothéistes ; l’animal susceptible de
servir d’aliment à l’homme doit donc être, dans un certain sens, un animal
sacré, ce que l’on exprime en disant qu’il est « pur », et cela nous rapproche
de nouveau du symbolisme de la communion chrétienne (1).
Si, dans cette dernière, la
quantité des « espèces » ne joue aucun rôle, c’est toujours en vertu de la loi
inhérente à tout symbolisme, loi qui veut une subordination rigoureuse de
l’aspect substantiel ou quantitatif à l'aspect essentiel et qualitatif, rapport
qui est démontré, nous l’avons dit, par le refus du Christ de laver le corps
entier de saint Pierre (2) ; et c’est aussi cette loi qui explique pourquoi les
exagérations vicieuses, telles que la gourmandise ou la luxure, ne sont pas
susceptibles de sacralisation, alors que la nutrition et la cohabitation le
sont précisément grâce à leur qualité symbolique fondée sur les analogies
ontologiques ou, pour parler sans aucune restriction, sur les analogies
métaphysiques qui relient tout symbole au Principe divin.
1 - Là
où le porc est consommé sans inconvénient, chez les Chrétiens et les Extrême-orientaux
par exemple, c’est en vertu d’une compensation traditionnelle analogue à celle
qui permet aux Chrétiens de tuer leur bétail sans rite.
2.
Notons que les passages de l’Evangile concernant respectivement saint Pierre ou
saint Jean, jettent une lumière fort explicite et complexe à la fois sur les
natures respectives des « deux Eglises » et, par là, sur un nombre presque
illimité de contingences formelles et historiques.
Il nous reste encore à répondre, à cette occasion, à l’objection
suivante : de quel « droit » un sacrificateur peut-il immoler un individu
contre le gré de ce dernier ?
La réponse est donnée par l’exemple du guerrier indien qui sacrifie un
doigt à Vakonda : de quel « droit » les doigts de la main droite coupent-ils un
doigt de la main gauche ?
Il résulte immédiatement de cet exemple que le sacrificateur n’agit
évidemment pas en tant qu’individu, mais simplement en tant qu’instrument de la
collectivité qui, étant la totalité, a évidemment tous les droits sur sa propre
partie, l’individu, à condition bien entendu que cette totalité soit unifiée
par un lien spirituel, lien qui est représenté, dans l’exemple du guerrier
indien, par son intelligence qui gouverne ses actions ; de ce point de vue, la
réaction de l’individu, humain ou animal, n’a d’importance, ni pour la validité
du rite, ni pour les conditions posthumes de l'individu immolé.
SALUT
RépondreSupprimerproposition et partage :
le machiah et le secret de la vache rousse .
les grands maitres de la thora disent que le roi et prophète salomon avait dépassè en terme de sagesse et de connaissance le prophète moise .
Salomon (scholomo en hebreux) d apres eux ,fut le seul capable de remonter a la source de la connaissance des 612 commandements sur 613 de la thora .
mais que le commandement et loi de la vache rousse ....il n en avait pas atteint le sens veritable , il n avait atteint qu un certain niveau , il n avait pas atteint la source de la source de sa comprehension ....l ultime source .
ainsi il est dit que c'est le machiah qui va atteindre la source veritable de la comprehension de ce commandement ....commandement qui est connecter a la thora toute entiere .
la thora entiere serait issue de cette fameuse loi de la vache rousse .
voir video a partir de la 15ieme minute et 40sec environ pour ceux qui veulent aller a l essentiel .
http://ravdynovisz.tv/la-paracha-de-la-semaine/machiah-secret-de-vache-rousse-25-juin-2017/
ce n'est qu une proposition et un partage d infos
suite et fin
RépondreSupprimerj ai oubliè de vous mettre la 2 eme partie de la video
http://ravdynovisz.tv/la-paracha-de-la-semaine/secret-de-vache-rousse-enfin-devoile-paracha-houkat-28-juin-2017/
pour aller a l essentiel, il est dit ici que la vache rousse est en lien avec le veau d or .
la réparation de la faute du veau d or passe par la vache rousse je laisse ceux que cela interesse decouvrir la suite en terme d infos .
voir a partir de 17min et 38sec
je precise que ce n'est qu une proposition et en aucun cas une veritè absolue .
Merci à toi pour le partage mais malheureusement les vidéos sont vraiment trop longues, absolument pas le temps de les voir.
SupprimerDans ce genre de cas, fais nous un résumé écrit, il sera le bienvenu.... :-)
Rappel car vu un certain commentaire reçu, ça ne semble pas clair pour tout le monde...
RépondreSupprimerF. Schuon, était désigné comme le "successeur" de R. Guénon. Or il a manqué de respect envers cet héritage et la personne même de RG. C'est d'ailleurs ce qui a poussé Michel Valsan a le quitter et a fonder sa propre tariqa.
Pour autant, ce texte a été publié dans les "Etudes Traditionnelles" en 1938, revue créée par RG lui-même, ce qui prouve sa conformité.
Il est bien évident que tout ce que F. Schuon a écrit n'est pas à rejeter, mais il faut faire preuve de discernement et de prudence avec ses œuvres.
Chose qui semble difficile à certains....
salut
RépondreSupprimerok pour un résume ecrit quand les vidéos seront trop longues :)
sinon je voudrais attiré l attention au sujet du rituel de la vache rousse (veritable traduction:rouge d'apres le rav de la video) .
extrait 1 rorschach:
Moïse est chargé de sacrifier rituellement l’animal et de mélanger ses cendres avec du bois de cèdre et de l’hysope. Le grand prêtre doit ensuite se baigner dans le mélange pour être « purifié du péché ».
extrait 2 rorschach
....Les lois de la Vache Rousse, l'égorger, la brûler, recueillir ses cendres, les mêler à de l'eau vive, afin de permettre à tout juif ayant touché un cadavre humain de se purifier, ....
voici le rituel effectuè par moise pour le veau d or
EXODE32
La colère de Moïse s'enflamma; il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. 20 Il prit le veau qu'ils avaient fait, et le brûla au feu; il le réduisit en poudre, répandit cette poudre à la surface de l'eau, et fit boire les enfants d'Israël.
rituel vache rouge = feu + eau +cendres...on se baigne dans le melange ou bien l on s asperge avec (d apres le rav dans la video) .
(exterioritè ?)
rituel du veau d'or = feu +eau + cendres ....ils le boivent
(interioritè ? )
@source : Bien vu et merci pour ce partage !
SupprimerEn lien aussi avec la vache rousse, voir ce chapitre du livre "Le Bestiaire de Jésus-Christ" de Louis Charbonneau Lassay :
https://plus.google.com/u/0/100542246701237282278/posts/jYZkn5Xh7Uz
salut
RépondreSupprimerje me posais la question par rapport au titre de cet article "sacrifice humain et sacrifice animal"
tout ce qui va suivre n'est qu une interrogation que je partage .
les differentes civilisations ont sacrifiés des humains ou des animaux dans leur croyances
pour obtenir le pardon des péchés ou des fautes du dieu ou des dieux auxquels ils croyaient .
ou pour obtenir aussi leur faveurs ou les remercier .
mais au dela de tout ceci, n'est ce pas aussi parce que l être humain n'est pas encore un être humain accomplit spirituellement qu il sacrifie l animal et dans le pire des cas un humain ?
est ce parce que l etre humain est encore lui aussi dans l animalitè ?
cette animalitè qu il doit transmuter pour devenir l etre humain spirituel qu il fut ?
(Adam et Ève avant la chute )
d ou le serpent dans le scenario de la chute ?
l animal le plus rusè de tout les animaux que L ETERNEL DIEU avait cree dit la genese.
transformer , transmuter son serpent ? transmuter son veau d or ,sa vache rouge a l interieur de soi .
faire son propre sacrifice .
un sacrifice intérieur ?
bref juste une interrogation .
Non je ne pense pas car le sacrifice était déjà présent à une époque où l'homme était bien plus proche de Dieu. Cf : http://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/08/peuples-nomades-et-sedentaires-cain-et.html
SupprimerTa réponse est contenue dans cette phrase de l'article :
« Il n’y a pas de vie, si ce n’est La Vie » :-)
salut ligeia
RépondreSupprimerproposition de partage de ma vision des choses sans que cela soit une veritè absolue .
en effet Abel et Caïn étaient plus proche de dieu que nous maintenant et ils sacrifiaient .
cependant ils sont les enfants de la chute d ou la nécessite du sacrifice peut etre ?
y a t il un lien entre la chute et le sacrifice ?
ADAM ET EVE ne sacrifiaient pas il me semble avant la chute .
puisqu' il est dit :
1.27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme
1.28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre,......
....1.29 Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence: CE SERA VOTRE NOURRITURE .
1.30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte POUR NOURRITURE Et cela fut ainsi.
avant la chute les animaux ne se mangeaient pas entre eux d apres ces versets .
avant la chute Adam et Ève ne se nourrissaient pas de viande.
est ce parce qu 'ils etaient au plus haut niveau de la proximitè divine ?
le sang ne coulait pas , la notion de séparation n existait pas car unifiè a dieu ?
la chute a t elle engendrè le rite du sacrifice via la notion de séparation véhiculé par un animale particulier nommè le serpent ?
cet animal a séparè Adam et Ève et il a sèparè ces deux la ,de dieu par son action il me semble .
il s est mis entre adam et eve et entre eux et dieu ....d ou peut etre le sens profond du sacrifice .
mettre un animal entre soi et dieu , le sacrifier afin de retrouver cette unitè perdue ?
mais si nous sommes dans l unitè ou si nous sommes sur le chemin de l unitè est il encore necessaire de sacrifier ?
tout le cycle effectuè et qui touche a sa fin a t il pour but de faire le chemin inverse de la chute et de redevenir les adamiques que nous etions avant la chute ?
je pose juste la question a chacun de se faire son opinion .
extrait d esaie 11
6Le loup habitera avec l'agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira.
7La vache et l'ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte; Et le lion, comme le boeuf, mangera de la paille.
ces versets concernent ils ceux qui auront reussit le chemin inverse de la chute ?
redevenir des adam et eve avant la chute ?
merci a toi pour l echange et le partage ligea
RépondreSupprimerAvec plaisir source9esprit... :-)
SupprimerGenèse 4 :
25 - Adam connut encore sa femme; elle enfanta un fils, et l'appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m'a donné un autre fils à la place d'Abel, que Caïn a tué.
26 - Seth eut aussi un fils, et il l'appela du nom d'Enosch. C’EST ALORS QU’ON COMMENCA A INVOQUER LE NOM DE L’ETERNEL.
C’est à ce « moment » là que l’homme a perdu sa proximité avec Dieu. Il est désormais au niveau de l’homme primordial et par cela, il a besoin d’invoquer ce qui n’est plus directement à sa portée immédiate…. D’où la précision de Genèse 4 : « C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Eternel » qui sous entend qu’on ne le faisait pas avant.
Dans l’article il est dit : « ce sacrifice concerne la manifestation de la vie terrestre (...). Le sacrifice sanglant constitue donc une sorte de réminiscence du Principe transcendant qui est au delà de la vie »
Donc il semblerait qu’il n’ait pas été nécessaire avant, la connaissance du Principe étant plus « effective ».
Pour ce qui est de la « chute », regarde ces textes :
http://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/07/opposition-des-anges-et-chute-de-lhomme.html
http://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/07/opposition-des-anges-et-chute-de-lhomme_28.html
Ce n’est pas le « serpent » qui est responsable de la chute d’Adam...
Il est dit aussi :
« Loin d’être un châtiment, la chute d’Adam et sa descente dans le monde terrestre furent l’accomplissement de l’annonce faite aux Anges : « Ce fut une descente d’ennoblissement (tashrîf) et d’honneur (takrîm) (34) », « une descente de souveraineté et de lieutenance, non de rejet ; un abaissement quant au lieu occupé, non quant au degré atteint « (35) car « Adam faisait retour à l’élément originel dont il avait été créé et qui est la terre (turâb). Allâh le fit descendre en vue du Califat, conformément à Sa Parole : « Je vais établir sur la terre un Calife » ; sa descente ne fut pas une punition (‘uqûba) mais une simple conséquence (‘aqîb) (36) de ce qu’il avait fait. »
Je crois qu’on peut l’envisager néanmoins comme un « sacrifice » de sa condition initiale pour la réalisation du Califat annoncé sur Terre.
Pour ce qui est d’Esaïe 11, je pense que cela concerne l’ère messianique et la seconde venue du Christ.
Un retour à l’état primordial d’avant la chute, oui. :-)
En espérant pouvoir t’aider un peu, et Dieu sait mieux.