Suite de la publication du livre de CA Gilis : La Profanation d’Israël selon le Droit sacré
Chapitre 1 : La Loi universelle
Partie II : ICI
Partie III :
Article complémentaire :
Sur les liens entre le "Arda et Zerfas" de Nostradamus, le "Arets ha Tserphat" de Guénon, et le nom hébreu de la France : https://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/09/deux-informations-sur-la-fin-de-notre.html
La profanation d’Israël
Le plus significatif et le plus
inquiétant de ces signes est à nos yeux ce nom d’Israël que l’État sioniste
s’est approprié sans nul droit ; il s’agit, en effet, d’une profanation
manifeste. L’appellation du « sionisme » contenait déjà une équivoque
puisqu’elle faisait allusion à Sion, la montagne sainte de Jérusalem sur
laquelle le Temple avait été bâti.
Que dire alors du Saint Nom
d’Israël donné par Dieu à Jacob à la suite d’un combat dont il sortit victorieux
et dont la portée initiatique (avec les sens multiples qu’elle implique) est
unanimement reconnue ? Israël est l’essence de la spiritualité proprement
judaïque et le patriarche éponyme du peuple juif.
Étymologiquement, ce Nom est lié à une idée de puissance et de
victoire, car il signifie : « que Dieu règne ! Qu’Il se montre fort ! ». Et
c’est ce Nom sacré qui va être porté par un État moderne, subversif dans sa
constitution même puisqu’il prétend mettre fin par des moyens profanes à une
sanction divine !
Il faut toute l’indifférence et l’inconscience du monde occidentale
pour ne pas réaliser l’énormité d’une telle usurpation. Imagine-t-on une «
République d’Allâh », un « Royaume du Christ-Roi » ou « du Voyage Nocturne »
s’installant en Palestine ?
En l’occurrence, l’acte profanateur est d’autant plus dangereux qu’il
comporte une astuce tactique. La préoccupation majeure d’un État illégitime,
pour ne pas dire sa hantise, est naturellement d’être reconnu. Or, dans le cas
présent cette reconnaissance ne porte pas seulement sur l’existence de cet
État, mais aussi sur le droit à porter le nom qu’il s’est attribué.
Reconnaître l’ « État d’Israël » implique que l’on valide la
profanation dont il s’est rendu coupable, que l’on devienne son complice, et
surtout qu’on le déclare, à tort, favorisé par une bénédiction divine et
investi de la charge d’instaurer le règne de Dieu et d’assurer Sa puissance.
Combattre un tel État, c’est le renforcer ; le reconnaître, c’est le
renforcer davantage : tel est le dilemme infernal.
Pour tout esprit traditionnel, la seule attitude légitime, fondée à la
fois sur la vérité et le droit, est de refuser cette reconnaissance, quel que
soit le prix à payer pour ce déni. Le premier devoir d’un juif orthodoxe, d’un
chrétien ou d’un musulman est de ne pas reconnaître l’État juif. Ceci dit, il
va de soi que la duplicité et la faiblesse des hommes n’ont pas le pouvoir de
modifier le Droit divin ou de le rendre caduc.
En vertu de sa mission propre et grâce à sa position cyclique, l’islâm
est mieux à même que toute autre religion de veiller au respect de ce Droit et
au maintien de l’orthodoxie traditionnelle. On peut tenir pour assuré qu’il
n’acceptera jamais le fais accompli.
Les conséquences politiques des illusions du monde moderne au sujet du
sionisme sont d’une évidence incontournable. L’exigence sans cesse répétée d’ «
assurer la sécurité de l’État juif » exprime une contradiction dans les termes.
La paix dans la région est impossible tant que cet État y demeurera implanté.
Toutes négociations avec ses dirigeants ne peuvent que tourner au désavantage
de ceux qui les engagent, car le simple fait de les entreprendre offre déjà aux
sionistes tout l’essentiel, c’est-à-dire la reconnaissance du moins implicite
de leur État : pourquoi feraient-ils ensuite des concessions à des négociateurs
qui, sans être à proprement parler des fantoches, ne peuvent en aucun cas être
considérés comme des représentants de l’islâm ?
Le sionisme est une idéologie qui vise au rétablissement de la
souveraineté et de la puissance juives sur le Mont Sion ; il n’a pas pour but
premier, quoi qu’il en dise, d’assurer au peuple juif la sécurité et la paix.
Si l’État qui te représente ne peut subsister que par le recours
constant à la force militaire, en réalité peu lui importe. La paix, la
sécurité, les négociations ne sont que des leurres tactiques au service d’une
stratégie dont il nous reste à décrire le but final. Du reste, il n’est nullement
exclu que le recours à la force puisse réussir, du moins pour un temps, car une
des caractéristiques du monde moderne est de chercher par des artifices à
réaliser illusoirement des impossibilités et à les rendre crédibles par de faux
prodiges.
Tel fut le cas, par exemple, de la « marche sur la lune » qu’un auteur
traditionnel (sauf erreur, il s’agit de Frithjof Schuon) avait déclarée
impossible.
Par une sorte de miracle technique et scientifique, elle fut réalisée
tout de même, et présentée comme un « grand pas pour l’humanité » à l’encontre
du bon sens et du jugement traditionnel. Pourtant, l’on se rend compte
aujourd’hui (même si l’on évite de le reconnaître) que cet auteur avait vu
juste et dit la vérité. L’impossibilité de l’entreprise apparaît dans le fait
qu’elle fut sans lendemain, pour des raisons aussi bien humaines que
matérielles. Elle fut, elle aussi, un véritable leurre, qui eut pour effet
d’abuser une génération.
Si un jour le triomphe de l’État sioniste devait être assuré par les
armes, il serait à coup sûr du même ordre : anti-traditionnel dans son essence
et d’une durée éphémère.
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