lundi 26 novembre 2018

Charles-André Gilis : Le sens du sionisme

Suite du livre de CA Gilis : La Profanation d’Israël selon le Droit sacré - partie III 

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Le Turban Noir



Chapitres précédents :

Partie I :
Chapitre 1 : La Loi universelle 
Chapitre 2 et 3 : Le privilège islamique et l'abrogation
Partie II : ICI

Article complémentaire :

Sur les liens entre le "Arda et Zerfas" de Nostradamus, le "Arets ha Tserphat" de Guénon, et le nom hébreu de la France : https://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/09/deux-informations-sur-la-fin-de-notre.html



III. LE SENS DU SIONISME


Une doctrine ambiguë

En dépit de l’abondante littérature censée traiter du sionisme, il est impossible de s’en faire une idée précise pour une raison simple, à savoir que, d’une façon constante et systématique, ce mouvement n’a jamais été ce qu’il prétendait être, une tactique invariable consistant à contredire dans la pratique l’idée qu’il s’employait à donner de lui-même.

Au départ, il s’agissait de fonder in « foyer juif », un lieu où les juifs exilés, et parfois persécutés, pourraient se réfugier et assurer ensemble leur protection commune. Ce but proclamé ne comportait aucun lien nécessaire avec une installation en Palestine, pays qui présentait à l’époque l’inconvénient de faire partie de l’Empire ottoman. D’autres endroits du monde furent envisagés en théorie, notamment l’Argentine et l’Ouganda.

Il n’y a donc aucun rapport entre la conception initiale du sionisme – ou du moins de l’expression publique qui en était donnée – et la mystique quasi-hystérique du Ertz Israël (la « Terre d’Israël ») qui s’est développée ensuite, surtout après la Guerre des six jours, à l’intérieur de l’État juif. Un second exemple est celui des principes de droit interne sur lesquels celui-ci repose, car on ne peut évidemment pas qualifier de « nation » la juxtaposition des populations arabe et juives établies sur son territoire.
En 1946, peu de temps avant la déclaration d’indépendance de l’entité sioniste, l’Agence juive affirmait encore que « l’État (juif) ne sera pas juif en ce sens que les juifs y auraient plus de droit que les non-juifs ». Une fois proclamé, cet État déclarera exactement le contraire en se définissant comme un « État juif dans le pays d’Israël » pour réaliser « le rêve poursuivi de génération en génération en vue de la rédemption d’Israël », tandis que Ben Gourion confirmait la discrimination ethnique impliquée par cette définition en précisant qu’il s’agissait « d’un État pour tous les juifs où qu’ils se trouvent ».

L’expression « rédemption d’Israël » comporte une connotation religieuse qui reflète une troisième contradiction, de loin la plus grave de toutes : alors que le mouvement sioniste, selon les apparences, était un pur produit du nationalisme européen du 19e siècle, l’État juif qui en était issu s’attribuait dès le départ une fonction messianique, d’autant plus dangereuse qu’elle était mal définie. Le sionisme de Herzl était un mouvement laïc, si peu religieux qu’il s’attira la réprobation quasi-unanime des rabbins.


Pourtant, il se trouve aujourd’hui des juifs pour écrire : « La mystique sioniste n’a de cohérence que par référence à la religion moïsiaque. Supprimez les concepts de « Peuple Élu » et de « Terre Promise » et le fondement du sionisme s’effondre » (25).
S’il faut en croire une telle définition, la laïcité, l’égalité des droits, la démocratie, le nationalisme et même le « foyer juif » n’ont été que de la poudre jetée aux yeux de l’Occident pour s’attirer ses bonnes grâces.
Lorsque M. Roger Garaudy déclare : « combattre un sionisme qui prétend utiliser le religieux pour sacraliser le politique » (26) il reste fidèle (mais qui s’en étonnerait ?) à une analyse marxiste qui nous paraît fort peu convaincante. Seul le recours à une doctrine traditionnelle fondée sur les principes du Droit sacré nous paraît pouvoir expliquer ce que sont la nature et la visée profonde du sionisme.

25 Nathan Weinstock, Le sionisme contre Israël, p.315.
26 L’affaire Israël, p.33.


Le Judaïsme contrefait

Voyons tout d’abord la manière dont ce mouvement apparaît à la lumière du judaïsme orthodoxe, qualifié aujourd’hui d’ « ultra-orthodoxe » ou d’ « ultrareligieux » afin de légitimer par cet artifice le sionisme prétendument religieux de Rav Kook et de ses émules :
« Les textes sacrés prévoyant le retour des exilés à l’époque des temps messianiques étaient, selon les rabbins, tout à fait explicites : ce retour à la Terre Sainte aurait lieu lorsque Dieu le déciderait, et non lorsque les juifs voudraient mettre fin à l’Exil. Les textes, lus par les sages, interdisaient aux juifs de se révolter et de briser le joug des nations, même lorsque leurs souffrances étaient atroces. Ceci explique l’intransigeance absolue des rabbins d’Europe de l’Est et d’Europe centrale face au sionisme » (27).

Cette vision orthodoxe n’exprime pas un point de vue identique à la loi sacrée de l’islâm, mais il a le mérite d’être parfaitement compatible avec elle. On rappellera par ailleurs que les « souffrances atroces » étaient inexistantes là où cette loi était effectivement appliquée.
Le mouvement sioniste, quelles que soient ses modalités, ses tendances et ses contradictions, apparaît fondamentalement comme une tentative de mettre fin à cet interdit. Qu’il se présente sous une apparence laïque et profane ou sous une forme religieuse et messianique, le point essentiel est qu’il est anti-traditionnel de par sa nature même. Du point de vue de la religion, il ne représente pas le judaïsme, mais sa contrefaçon. La vérité est que ce mouvement et l’État qui en est issu sont de purs produits de l’agressivité subversive du monde moderne qui est son allié et son complice.
La contradiction apparente entre la tendance « laïque » et la tendance « religieuse » s’explique en réalité par la distinction par René Guénon entre la notion d’ « anti-tradition » et celle de « contre-tradition ».


Après avoir indiqué que la première doit être « entendue comme une négation pure et simple », il précise :
« il y a là une distinction semblable à celle que nous avons faite précédemment entre déviation et subversion, et qui correspond encore aux deux mêmes phases de l’action anti-traditionnelle envisagée dans son ensemble : l’ « anti-tradition » a eu son expression la plus complète dans le matérialisme qu’on pourrait dire « intégral », tel qu’il régnait vers la fin du siècle dernier ; quand à la « contre-tradition », nous n’en voyons encore que les signes précurseurs, constitués précisément par toutes ces choses qui visent à contrefaire d’une façon ou d’une autre l’idée traditionnelle elle-même » (28).
Le sionisme laïque et nationaliste né à la fin du siècle dernier correspond effectivement à la première phase décrite par René Guénon, tandis que le sionisme messianique représente une contrefaçon caractérisée, qui relève de cette « contre-tradition » dont nous n’avons vu jusqu’ici que les signes précurseurs ».

27 Ilan Greilsammer, Laïcs et religieux en Israël, dans les Cahiers de l’Orient, n°54, p.137.
28 Le Règne de la quantité, chap.XXXVIII.

A SUIVRE....


3 commentaires:

  1. Ceux qui sont au pouvoir en Israël ne sont pas des Israélites comme nous pourrions le croire, les véritables Israélites sont sans doute les Palestiniens actuels, on a parlé de Khazars, mais il faut remonter au peuple Mongole et à leur livre secret, les écrits sur Alan Quo'a, nous indiquent l'origine des Rothschild , les cinq flèches du chamanisme, et comment les vaincre.

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    1. Sur le sujet, je ne connais que ceci :
      http://aguilar-de-jean.blogspot.com/2015/07/les-noces-de-lalan-qoa-et-du-gengis-khan.html

      Est ce à cela que tu fais allusion ?

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  2. Non, pour l'instant je ne me souviens plus, à l'époque j'avais fait la relation avec Alan-qo'a ( garance la belle ) ou la belle rouge, avec l'enseigne des Rothschild de Francfort, ainsi que les cinq fils, qui correspondent aux cinq Rothschild fondateurs, dans les écrits Alan q'oa avait eu deux fils naturels, ensuite devenue veuve, elle en eu trois autres d'une ombre jaune venue sans doute, des monts Altaï, lieu de la contre initiation, elle aurait dit à ses cinq fils, que s'ils restaient unis comme les cinq flèches en faisceau qu'ils n'ont pas pu rompre, personne ne pourra les vaincre, ces cinq flèches font partie du blason des Rothschild. A noter que le nom Rothschild, donne le nombre 666.

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