dimanche 30 septembre 2018

Les prophéties de Sainte Hildegarde de Bingen


Hildegarde de Bingen (Hildegard von Bingen) est née le 16 septembre 1098 et elle est morte le 17 septembre 1179, près de Bingen, en Allemagne.

Abbesse de Disibodenberg (1136), HILDEGARDE fonda le monastère de Rupertsberg (1147) et celui de d'Eibingen (1165). Là vinrent consulter celle qu'on appela «la sibylle du Rhin» les plus grands personnages du temps.

Ses visions -souvent effrayantes- la rendirent en effet vite célèbre : elle prophétisa, entre autres, l'ANTÉCHRIST. Hildegarde a laissé : un traité dogmatique, «LA CIVIAS», auquel DANTE emprunta sa vision de la Trinité, un traité de la médecine, «Causae et Curae», et une importante correspondance en allemand et en latin. Bien que non canonisée Hildegarde est au martyrologe romain.


Hildegarde est issue d’une noble famille germanique. Très jeune, on la confie au couvent de Disbodenberg, un monastère double, sur les bords du Rhin, où moines et moniales chantent la louange divine en des bâtiments mitoyens. 
Devenue abbesse, elle s’en va fonder une autre communauté à Bingen puis une à Eibingen. Elle voyage, va où on l’appelle, prêche dans les cathédrales et les couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps, SAINT BERNARD et bien d’autres. Elle plaide pour une réforme radicale de l’Église. 

Depuis sa petite enfance, elle est favorisée de visions exceptionnelles. Par obéissance, elle les couchera sur le papier. Ses récits apocalyptiques (au sens littéral de dévoilement des fins dernières) donnent de l’univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme) mais qui peut aussi apaiser la soif actuelle de nos contemporains tentés par le «Nouvel Age». 

L’essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le CHRIST et le prince de ce monde, au cœur d’un cosmos conçu comme une symphonie invisible.

vendredi 28 septembre 2018

Sur la notion du « jeu » : le terme lîlâ et Lalitâ, « celle qui joue »


Cet article comporte deux parties ; la première reprend le chapitre premier du livre de M. Charles André Gilis « la petite fille de neuf ans » et parlera de Lalitâ, « celle qui joue ».

La seconde concerne le principe même du « jeu » et développe les notions attachées au terme sanskrit « lîlâ » grâce à la traduction d’un texte de M. A. K. Coomaraswamy et les commentaires de René Guénon.


mardi 25 septembre 2018

Sacrifice humain et sacrifice animal


Pour faire suite à l’article de Ror sur la vache rousse et la notion de sacrifice (ICI) voici des extraits du texte de Frithjof Schuon « Du sacrifice ».  




L’article complet ici :  

Voir aussi, en lien avec cette notion et son symbolisme :  

lundi 24 septembre 2018

Charles-André Gilis : Le dernier des Califes


« Tôt ou tard, tout devra être dit sans qu'il y ait à se préoccuper exagérément, ni de la fureur des uns, ni de la sotte hostilité des autres. »  CA Gilis dans « René Guénon 1907-1961 »


Dans la continuité de mes dernières publications sur le livre magistral de C.A. Gilis « Les sept Étendards du Califat » et sur le Mahdi, voici un autre chapitre.

Le livre est disponible ici :
Le Turban noir

Cet article avait déjà été proposé ici en 2017 mais une nouvelle lecture s’imposait à la lumière des autres chapitres de ce livre. Je conseillerais de lire au préalable ces textes :

CA Gilis : La Balance et l’Epée  

samedi 22 septembre 2018

CA Gilis : Les sept Etendards : La Balance et l’Epée


Un nouveau chapitre de la série extraite du livre de Charles-André Gilis : "Les sept Etendards du Califat ».



Il n'est pas, à ma connaissance et à ce jour, disponible sur internet donc excusez-moi pour les éventuelles fautes de frappe et n’hésitez pas à me les signaler...

Vous pouvez vous procurer l'ouvrage sur le site du Turban Noir ici :
https://www.leturbannoir.com/livres/les-sept-etendards-du-califat/


D’autres suivront.... :-) 

Je conseille également de relire cet article en lien étroit :

René Guénon - Sayful-Islam (L’Épée de l’Islam)



mercredi 19 septembre 2018

René Guénon sur Padre Pio...


« Ne sème pas dans le jardin des autres, mais cultive le tien. Ne désire rien d’autre que d’être ce que tu es. Mais désire bien être ce que tu es. Concentre tes pensées à te perfectionner en cela et à porter les croix, petites ou grandes, que tu rencontreras. Et crois-moi, ma petite fille, tel est le grand conseil pour mener sa vie spirituellement, même s’il est le plus méconnu. Chacun aime selon son propre désir. Peu aiment selon leur devoir et le désir de notre Seigneur. » 
(Lettre à Maria Gargani, 27 juillet 1917)




La fête de Saint Padre Pio arrivant bientôt (23 septembre) c’était le bon moment pour vous présenter quelques extraits de la correspondance entre René Guénon et Guido Di Giorgio (écrivain italien ésotérique, ami de RG et qui a collaboré avec lui à la rédaction d'articles sur les deux plus grands magazines ésotériques français de l'époque, Le Voile d'Isis et L'initiation) qui en parlent.

J’ai relevé les passages concernant Padre Pio, ceci afin de montrer l’intérêt et la place à part que Guénon lui réservait ; il en est d’ailleurs de même pour Anne Katerine Emmerich et d’autres.
Chacun est libre d’étudier ou non les prédictions tant qu’il ne se leurre pas sur leur provenance et ne leur attribue pas plus d’importance qu’elles n’en méritent, à fortiori par rapport aux Ecritures.

Mais il est abusif d’instrumentaliser le texte sur « la duperie des prophéties » pour s’en servir d’argument alors que RG lui-même acceptait quelques unes d’entre elles comme valables !

Le manque d’intérêt pour ce « domaine » est totalement respectable et même prudent vu les déviances qui y règnent...  
Ce qui l’est moins, ce sont les personnes réfutent les prédictions en bloc au nom de ce texte. C’est faire preuve d’un manque de discernement total et d’un littéralisme basique.
Qu’elles se détournent de cette "étude" par manque de compétences, c’est tout à leur honneur ; mais en ce cas, qu’elles l’avouent honnêtement sans détourner les écrits de René Guénon pour s’en justifier.
Et certains oublient un peu vite que ce qu’ils se targuent de « vivre » n’est au fond pas différend en sa nature que ce qu’ont vécu les « voyants » qu’ils réfutent ; il faudrait être logique...

Donc prudence et discernement s’imposent ainsi qu’une référence permanente aux Écritures... mais il est tout aussi peu judicieux d’accepter les prédictions en totalité que de les réfuter dans leur entier.  

lundi 17 septembre 2018

Les Mystères kabiriques, les sept Dormants, la sourate « al-Kahf », le Mahdî et ses Vizirs. Partie 2



Rappel : Chapitre VIII du livre « Le maître de l’Or » de Charles-André Gilis, « Les Mystères kabiriques »

Le livre est disponible à l'achat ici :
Le Turban noir



Cette seconde partie s’applique à montrer le rapport entre les Mystères kabiriques, les sept Dormants et la sourate de la Caverne, tout en apportant des précisions capitales le Mahdî et ses Vizirs.

Les Mystères kabiriques, les sept Dormants, la sourate « al-Kahf », le Mahdî et ses Vizirs. Partie 1


Voici des extraits du livre « Le maître de l’Or » de Charles-André Gilis, chapitre VIII « Les Mystères kabiriques »

Le livre est disponible à l'achat ici : 


Cette première partie traitera plus particulièrement des Mystères eux-mêmes, et établira les liens avec le « feu souterrain », la métallurgie et les« gardiens des trésors cachés » ;  la seconde partie s’appliquera à montrer le rapport avec les sept Dormants et la sourate de la Caverne, tout en apportant des précisions capitales le Mahdî et ses Vizirs.


Temple des 8 Kabires sur l'île de Samothrace en Grèce

vendredi 14 septembre 2018

Symbolisme, idolâtrie et superstition


Le nom de « symbole », dans son acception la plus générale, peut s’appliquer à toute expression formelle d’une doctrine, expression verbale aussi bien que figurée : le mot ne peut avoir d’autre fonction ni d’autre raison d’être que de symboliser l’idée, c’est-à-dire en somme d’en donner, dans la mesure du possible, une représentation sensible, d’ailleurs purement analogique.

Ainsi compris, le symbolisme, qui n’est que l’usage de formes ou d’images constituées comme signes d’idées ou de choses suprasensibles, et dont le langage est un simple cas particulier, est évidemment naturel à l’esprit humain, donc nécessaire et spontané. Il est aussi, dans un sens plus restreint, un symbolisme voulu, réfléchi, cristallisant en quelque sorte dans des représentations figuratives les enseignements de la doctrine ; et d’ailleurs, entre l’un et l’autre, il n’y a pas, à vrai dire, de limites précises, car il est très certain que l’écriture, à son origine, fut partout idéographique, c’est-à-dire essentiellement symbolique, même dans cette seconde acception, encore qu’il n’y ait guère qu’en Chine qu’elle le soit toujours demeurée d’une façon exclusive.

Svastika....

mardi 11 septembre 2018

Deux informations sur la fin de notre monde


Je vous transmets deux infos que j'avais trouvées ; j'ai déjà parlé de la seconde mais jamais encore de la première. 

Dans l’Épître à Henri, Nostradamus disait :

"Puis le grand Empire de l'Antéchrist commencera dans la Arda et Zerfas "


  
Guénon précise que "Arda et Zerfas qu’on cherche à expliquer séparément, mais qui sont en réalité Arets ha Tserphath (ou Aredha-Tserphath), expression dont Nostradamus, qui était d’origine juive, connaissait assurément la signification dans la géographie rabbinique."

dimanche 9 septembre 2018

L'amalgame sur la duperie des « prophéties »...


Il est des personnes qui semblent trouver pertinent et judicieux d’opposer le texte de René Guénon qui va suivre à mon intérêt bien connu pour les prédictions, pensant certainement y trouver là, puisqu’il s’agit d’un texte de celui que j’agrée comme « Boussole infaillible », un argument imparable pour me prendre en « défaut de compréhension »...
Que ces personnes soient remerciées pour l’intérêt qu’elles portent à mon « salut » mais j’ajouterai que n’étant pas chargées de « guidance » à ce que je sache, qu’elles me laissent donc « m’égarer en paix » puisque telle est leur impression. J’ai au moins pour moi le fait d’être « droite » et de ne pas changer d’avis en fonction de mes interlocuteurs et de ce qu’ils disent...

Voilà pour la mise au point. 

Pour en revenir au texte, je rappellerai une énième fois qu’il faut faire preuve de discernement dans ce domaine et toujours se rattacher en parallèle aux Ecritures et aux textes traditionnels. On peut s’intéresser aux prédictions ou les ignorer, à chacun de décider ; ce qui est dangereux, c’est de les accepter en bloc sans recul ni analyse, les considérant comme « vérités » alors qu’elles n’en reflètent au mieux, que des paramètres. 


Cet extrait de la correspondance de RG illustre parfaitement les erreurs d’interprétation susceptibles de se produire faute de connaissances appropriées :  

« Pour ce qui est des "prophéties occidentales" (j’aimerais mieux ne les appeler que "prédictions") qui parlent d’une futur "lutte de la Croix et du Croissant", j’avoue que je ne leur accorde qu’une valeur des plus relatives. D’abord, je ne vois pas du tout, dans l’état actuel du monde, quels peuples pourraient bien être qualifiés pour représenter la Croix ; ensuite le Croissant n’a jamais symbolisé l’Islam que dans l’imagination des Occidentaux, il ne lui appartient ni exclusivement ni essentiellement, et il y est uniquement un symbole de "majesté", rien de plus.
Je vous signalerai à ce propos que le roi de France Henri II que je ne crois pas avoir été musulman, en avait fait son emblème personnel, et aussi qu’on voit ici sur beaucoup de boutiques Coptes donc chrétiennes, la Croix entre les cornes du croissant (ce qui reproduit d’ailleurs exactement un ancien symbole phénicien, bien antérieur à l’islam et au christianisme). Mais il y a des "clichés" que l’ignorance se plait à répéter indéfiniment : c’est ainsi, pour prendre encore un autre exemple qu’il est convenu en Europe que l’étendard du Prophète était vert ; or il y en avait deux, un blanc pour la paix et un noir pour la guerre ; le vert n’est venu que beaucoup plus tard, sous je ne sais quel Khalife. »

La façon la plus simple de comprendre le problème avec les prédictions, ce serait d’imaginer quelqu’un ayant vu une bande-annonce et qui, sur cette seule base, chercherait à en déduire l’histoire totale du film...
Pire, il se peut que le « voyant » n’en ait même « vu » qu’un extrait trompeur et en fonction de cela, retrace le déroulement de l’intrigue !
Exercice fort périlleux et aléatoire d’autant que le « receveur » aura aussi tendance à piocher dans ses propres croyances/idéologies pour « combler les vides », rendant en plus sa vision totalement subjective.
De là la difficulté des interprétations !

J’admets tout autant, et sans prétention, qu’il faut être sûr de son cheminement pour s’aventurer dans ce domaine car en effet, il peut être perturbant et contre-productif. Si tel est le cas, j’ose espérer que ces personnes seront raisonnables et s’en éloigneront au moins un temps, ne serait-ce que pour (re)trouver acceptation et sérénité.

Le texte abordera aussi le sujet du « grand monarque », de la « grande pyramide » et cette illusion récurrente qu’on nous vend sur « l’ère nouvelle » ou « renouveau spirituel »....

vendredi 7 septembre 2018

Les armes pernicieuses de l’Antéchrist


Moralisme et sentimentalisme : quand l’homme a la prétention de comprendre et de juger Dieu...

Je reproduis cet article que vous pouvez trouver ici : https://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/ROBERT/54709
Merci à la personne qui m’en a fait part... :-)

Il est bien entendu que ce texte aussi pertinent soit-il, ne sort pas du domaine de l'analyse moderne et rationnelle ; contrairement à ce qu’il est dit,  ce n'est pas une vie sociale et politique qui manque, c'est une vie spirituelle et la conscience d’un rattachement divin omniprésent.
Mais il a au moins le mérite de tirer une sonnette d'alarme sur cette dictature des émotions qu'on nous impose et que certains avaleront avec d’autant plus d’avidité qu’elle semble (sur la forme) s’opposer au monde matérialiste alors qu’il ne s’agit en fait qu’une étape de plus vers l’abîme.


Dans son livre sur les doctrines hindoues, Guénon nous mettait déjà en garde contre cette subversion :

« L’influence de l’élément sentimental porte évidemment atteinte à la pureté intellectuelle de la doctrine, et elle marque en somme, il faut bien le dire, une déchéance par rapport à la pensée métaphysique, déchéance qui, d’ailleurs, là où elle s’est produite principalement et généralement, c’est-à-dire dans le monde occidental, était en quelque sorte inévitable et même nécessaire en un sens, si la doctrine devait être adaptée à la mentalité des hommes à qui elle s’adressait spécialement, et chez qui la sentimentalité prédominait sur l’intelligence, prédominance qui a d’ailleurs atteint son plus haut point dans les temps modernes. Quoi qu’il en soit, il n’en est pas moins vrai que le sentiment n’est que relativité et contingence, et qu’une doctrine qui s’adresse à lui et sur laquelle il réagit ne peut être elle-même que relative et contingente ; et ceci peut s’observer particulièrement à l’égard du besoin de « consolations » auquel répond, pour une large part, le point de vue religieux.
La vérité, en elle-même, n’a point à être consolante ; si quelqu’un la trouve telle, c’est tant mieux pour lui, certes, mais la consolation qu’il éprouve ne vient pas de la doctrine, elle ne vient que de lui-même et des dispositions particulières de sa propre sentimentalité. Au contraire, une doctrine qui s’adapte aux exigences de l’être sentimental, et qui doit donc se revêtir elle-même d’une forme sentimentale, ne peut plus être dès lors identifiée à la vérité absolue et totale ; l’altération profonde que produit en elle l’entrée d’un principe consolateur est corrélative d’une défaillance intellectuelle de la collectivité humaine à laquelle elle s’adresse.
D’un autre côté, c’est de là que naît la diversité foncière des dogmes religieux, entraînant leur incompatibilité, car, au lieu que l’intelligence est une, et que la vérité, dans toute la mesure où elle est comprise, ne peut l’être que d’une façon, la sentimentalité est diverse, et la religion qui tend à la satisfaire devra s’efforcer de s’adapter formellement le mieux possible à ses modes multiples, qui sont différents et variables suivant les races et les époques. »

On cherche désormais à remplacer les enseignements traditionnels et leur nature supra-individuelle, par ce que les Protestants appellent le « libre examen » c’est-à-dire une interprétation laissée à l’appréciation de chacun (et donc purement individuelle) et basée exclusivement sur la morale et la raison.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : « la dispersion en une multitude toujours croissante de sectes, dont chacune ne représente que l’opinion particulière de quelques individus. »
Cette « expérimentation religieuse personnelle » n’est en somme du pragmatisme appliqué au domaine religieux et en « humanisant » ainsi la religion, on aboutit inévitablement à « l’idée d’un Dieu limité plus « avantageuse » que celle du Dieu infini, parce qu’on peut éprouver pour lui des sentiments comparables à ceux qu’on éprouve à l’égard d’un homme supérieur » tout en vidant les doctrines de toute leur essence.

Moïse et Al Khidr : à méditer...

Ainsi il en est même qui en viennent à juger et relativiser les Ecritures sous prétexte qu’elles sont « intolérantes » et assurent que leurs visions sont plus véridiques !
« Ce dont il s’agit alors, ce n’est plus de religion, même amoindrie et déformée, c’est tout simplement de « religiosité », c’est-à-dire de vagues aspirations sentimentales qui ne se justifient par aucune connaissance réelle ».
On savait que les faux prophètes et les « illuminés » pulluleraient à notre époque mais là, on touche le fond. Et je citerai pour une fois un philosophe (Pascal) : « Qui veut faire l’ange, fait la bête » (dans tous les sens du terme...)  

«L’homme moderne, au lieu de chercher à s’élever à la vérité, prétend la faire descendre à son niveau. Les « profanes » se permettent de discuter des choses sacrées, d’en contester le caractère et jusqu’à l’existence même ; c’est l’inférieur qui juge le supérieur, l’ignorance qui impose des bornes à la sagesse, l’erreur qui prend le pas sur la vérité, l’humain qui se substitue au divin, la terre qui l’emporte sur le ciel, l’individu qui se fait la mesure de toutes choses et prétend dicter à l’univers des lois tirées tout entières de sa propre raison relative et faillible. « Malheur à vous, guides aveugles », est-il dit dans l’Évangile ; aujourd’hui, on ne voit en effet partout que des aveugles qui conduisent d’autres aveugles, et qui, s’ils ne sont arrêtés à temps, les mèneront fatalement à l’abîme où ils périront avec eux. »

Voir aussi sur la même « problématique » :  

mercredi 5 septembre 2018

Deux extraits des Purânas concernant le Kali Yuga...


Vont suivre deux textes issus des Purânas. Le premier est publié actuellement chez Ror :
Et comme j’avais l’intention de partager le second sous peu, voilà l’occasion !

Les Purânas sont des textes ésotériques de la tradition hindoue généralement écrits en sanskrit.

Brahmâ, Vishnu et Shiva constituant la Trimûrti hindoue, triple aspects du Principe suprême

Sur leur signification, je laisse René Guénon nous en parler :

« Tandis que les textes vêdiques sont désignés par le terme shruti, comme étant le fruit d’une inspiration directe, le dharma-shâstra appartient seulement à la classe d’écrits traditionnels appelée smriti, dont l’autorité est moins fondamentale, et qui comprend également les Purânas et les Itihâsas, que l’érudition occidentale ne regarde que comme des poèmes « mythiques » et « épiques », faute de saisir le sens symbolique profond qui en fait tout autre chose que de la « littérature ».

La distinction entre shruti et smriti équivaut, au fond, à celle de l’intuition intellectuelle pure et immédiate, qui s’applique exclusivement au domaine des principes métaphysiques, et de la conscience réfléchie, de nature rationnelle, qui s’exerce sur les objets de connaissance appartenant à l’ordre individuel, ce qui est bien le cas quand il s’agit d’applications sociales ou autres.
Malgré cela, l’autorité traditionnelle du dharma-shâstra ne vient point des auteurs humains qui ont pu le formuler, oralement d’abord sans doute, par écrit ensuite, et c’est pourquoi ces auteurs sont demeurés inconnus et indéterminés ; elle vient exclusivement de ce qui en fait vraiment l’expression de la « loi de Manu », c’est-à-dire de sa conformité avec l’ordre naturel des existences qu’il est destiné à régir. »


Il ajoutera plus loin : « Les Shaivas et les Vaishnavas ont les uns et les autres, dans l’ensemble d’écrits traditionnels qui est désigné collectivement sous le nom de smriti, leurs livres propres, Purânas et Tantras, qui correspondent plus particulièrement à leurs tendances respectives. »

« Nous savons, pour toutes les données traditionnelles, que nous sommes depuis longtemps déjà dans le Kali-Yuga ; nous pouvons dire, sans aucune crainte d’erreur, que nous sommes même dans une phase avancée de celui-ci, phase dont les descriptions données dans les Purânas répondent d’ailleurs, de la façon la plus frappante, aux caractères de l’époque actuelle. »

mardi 4 septembre 2018

L’île de Pâques : une autre trace du Déluge ?


Pour ceux qui ont conscience de l’unité principielle, il ne sera guère étonnant de retrouver chez ces peuples toute une symbolique relevant de la Tradition primordiale alors que les « historiens » n’y voient que mythes et légendes imaginaires.
Il est certes nettement plus simple et confortable d’élaborer raisonnements et théories saugrenus face à ce qu’on est désormais incapable de comprendre et de taxer de « fables » le reste, plutôt de que reconnaître à ces peuples soi-disant primitifs, une connaissance et un degré spirituel largement supérieur au nôtre !  


« La source de l’erreur dont il s’agit, comme d’une multitude d’autres, c’est la conception « évolutionniste » ou « progressiste » : on veut, en vertu de celle-ci, que toute connaissance ait commencé par être à un état rudimentaire, à partir duquel elle se serait développée et élevée peu à peu ; on postule une sorte de grossière simplicité primitive, qui, bien entendu, ne peut être l’objet d’aucune constatation ; et l’on prétend tout faire partir d’en bas, comme s’il n’était pas contradictoire d’admettre que le supérieur puisse sortir de l’inférieur. »
RG, Recueil posthume.


samedi 1 septembre 2018

Danger ! Gare aux dérives sectaires....


Joël Labruyère et ses Brigandes

Du texte qui suit, certains retireront une impression de « déjà vu » puisque j’avais aussi alerté sur ce mouvement, ici :
https://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/06/labruyere-ou-la-contre-tradition-loeuvre.html




Mais cet article est beaucoup plus explicite, détaillé, apportant preuves et témoignages sur ce dont sont capables cette secte et son gourou : Joël Labruyère.
Libre à chacun de vérifier et de faire ses propres recherches sur internet.

Quant au fait de parler du blog de Ror comme « complice »..... C’est faire preuve d’un fâcheux raccourci et d’une analyse fort superficielle car avoir un ennemi commun (le monde moderne) et le dénoncer, ne fait pas pour autant de tous des « alliés » interchangeables.
De toutes façons, ceux qui suivent attentivement Ror et depuis assez longtemps, savent que certaines de ses convictions sont en opposition totale avec les méthodes et les élucubrations égocentriques d’un Labruyère et de ses « élues ».

Dernière chose : faire très attention d’une manière générale à ceux qui flattent l’égo, encouragent le sentiment d’être « à part », d’un « autre monde » et qui encouragent à se considérer comme des « élus ».
Je ne crois pas qu’il y en ait beaucoup parmi nous qui se sentent bien dans cette société ! C’est plutôt l’inverse qui serait inquiétant... Mais il n’y pas de raison d’en tirer orgueil et condescendance. Et sinon, allez prendre votre place dans le « royaume elfique » ci-dessous, à vos risques et périls....

L’humilité et la soumission sont des voies bien plus véridiques ; c’est ce que Ibn Arabî nous rappelle dans cette phrase :
 « Prends donc garde à toi-même, car la tentation qui découle de l’ampleur est pire que celle qui provient de la gêne et de l’étroitesse. »
Et l’Epître aux Galates (6 - 3), dans celle-ci :
« Si quelqu’un s’imagine être quelque chose alors qu’il n’est rien, il s’abuse lui-même».

Qui se croit quelque chose, comment Dieu serait-il tout en lui ?