René Guénon, Le règne de la quantité et les signes des temps, Chap. XXXIX : La grande parodie ou la spiritualité à rebours.
Le livre est disponible en pdf ici : http://ekladata.com/ZvjZowigoi2MzLb65eOL92PGSD0/Rene-Guenon-1945-Le-Regne-de-la-Quantite-et-les-Signes-des-Temps.pdf
NB : Cet article est un rappel, il a déjà été publié en 2017.
Par tout ce que nous avons déjà dit, il est facile de se rendre compte que la constitution de la « contre-tradition » et son triomphe apparent et momentané seront proprement le règne de ce que nous avons appelé la « spiritualité à rebours » qui, naturellement, n’est qu’une parodie de la spiritualité, qu’elle imite pour ainsi dire en sens inverse, de sorte qu’elle paraît en être le contraire même; nous disons seulement qu’elle le paraît, et non pas qu’elle l’est réellement car, quelles que puissent être ses prétentions, il n’y a ici ni symétrie ni équivalence possible.
Il importe d’insister sur ce point car beaucoup, se laissant tromper par les apparences, s’imaginent qu’il y a dans le monde comme deux principes opposés se disputant la suprématie, conception erronée qui est, au fond, la même chose que celle qui, en langage théologique, met Satan au même niveau que Dieu, et que, à tort ou à raison, on attribue communément aux Manichéens; il y a certes actuellement bien des gens qui sont, en ce sens, « manichéens » sans s’en douter, et c’est là encore l’effet d’une « suggestion » des plus pernicieuses.
Cette conception, en effet, revient à affirmer une dualité principielle radicalement irréductible ou, en d’autres termes, à nier l’Unité suprême qui est au delà de toutes les oppositions et de tous les antagonismes ; qu’une telle négation soit le fait des adhérents de la « contre-initiation », il n’y a pas lieu de s’en étonner, et elle peut même être sincère de leur part puisque le domaine métaphysique leur est complètement fermé ; qu’il soit nécessaire pour eux de répandre et d’imposer cette conception, c’est encore plus évident, car c’est seulement par là qu’ils peuvent réussir à se faire prendre pour ce qu’ils ne sont pas et ne peuvent pas être réellement, c’est-à-dire pour les représentants de quelque chose qui pourrait être mis en parallèle avec la spiritualité et même l’emporter finalement sur elle.
Cette conception, en effet, revient à affirmer une dualité principielle radicalement irréductible ou, en d’autres termes, à nier l’Unité suprême qui est au delà de toutes les oppositions et de tous les antagonismes ; qu’une telle négation soit le fait des adhérents de la « contre-initiation », il n’y a pas lieu de s’en étonner, et elle peut même être sincère de leur part puisque le domaine métaphysique leur est complètement fermé ; qu’il soit nécessaire pour eux de répandre et d’imposer cette conception, c’est encore plus évident, car c’est seulement par là qu’ils peuvent réussir à se faire prendre pour ce qu’ils ne sont pas et ne peuvent pas être réellement, c’est-à-dire pour les représentants de quelque chose qui pourrait être mis en parallèle avec la spiritualité et même l’emporter finalement sur elle.
Cette « spiritualité à rebours » n’est donc, à vrai dire, qu’une fausse spiritualité, fausse même au degré le plus extrême qui se puisse concevoir ; mais on peut aussi parler de fausse spiritualité dans tous les cas où, par exemple, le psychique est pris pour le spirituel, sans aller forcément jusqu’à cette subversion totale; c’est pourquoi, pour désigner celle-ci, l’expression de « spiritualité à rebours » est en définitive celle qui convient le mieux, à la condition d’expliquer exactement comment il convient de l’entendre.
C’est là, en réalité, le « renouveau spirituel » dont certains, parfois fort inconscients, annoncent avec insistance le prochain avènement, ou encore l’«ère nouvelle» dans laquelle on s’efforce par tous les moyens de faire entrer l’humanité actuelle (1), et que l’état d’« attente » générale créé par la diffusion des prédictions dont nous avons parlé peut lui-même contribuer à hâter effectivement.
L’attrait du « phénomène », que nous avons déjà envisagé comme un des facteurs déterminants de la confusion du psychique et du spirituel, peut également jouer à cet égard un rôle fort important, car c’est par là que la plupart des hommes seront pris et trompés au temps de la « contre-tradition », puisqu’il est dit que les « faux prophètes » qui s’élèveront alors « feront de grands prodiges et des choses étonnantes, jusqu’à séduire, s’il était possible, les élus eux-mêmes » (2).
C’est surtout sous ce rapport que les manifestations de la « métapsychique » et des diverses formes du « néo-spiritualisme » peuvent apparaître déjà comme une sorte de « préfiguration » de ce qui doit se produire par la suite, quoiqu’elles n’en donnent encore qu’une bien faible idée; il s’agit toujours, au fond, d’une action des mêmes forces subtiles inférieures, mais qui seront alors mises en œuvre avec une puissance incomparablement plus grande ; et quand on voit combien de gens sont toujours prêts à accorder aveuglément une entière confiance à toutes les divagations d’un simple « médium », uniquement parce qu’elles sont appuyées par des « phénomènes », comment s’étonner que la séduction doive être alors presque générale ?
C’est pourquoi on ne redira jamais trop que les « phénomènes », en eux-mêmes, ne prouvent absolument rien quant à la vérité d’une doctrine ou d’un enseignement quelconque, que c’est là le domaine par excellence de la « grande illusion » où tout ce que certains prennent trop facilement pour des signes de « spiritualité » peut toujours être simulé et contrefait par le jeu des forces inférieures dont il s’agit ; c’est même peut-être le seul cas où l’imitation puisse être vraiment parfaite, parce que, en fait, ce sont bien les mêmes « phénomènes », en prenant ce mot dans son sens propre d’apparences extérieures, qui se produisent dans l’un et l’autre cas, et que la différence réside seulement dans la nature des causes qui y interviennent respectivement, causes que la grande majorité des hommes est forcément incapable de déterminer, si bien que ce qu’il y a de mieux à faire, en définitive, c’est de ne pas attacher la moindre importance à tout ce qui est « phénomène », et même d’y voir plutôt a priori un signe défavorable; mais comment le faire comprendre à la mentalité « expérimentale » de nos contemporains, mentalité qui, façonnée tout d’abord par le point de vue « scientiste » de l’« antitradition », devient ainsi finalement un des facteurs qui peuvent contribuer le plus efficacement au succès de la « contre-tradition » ?
(1) On ne saurait croire à quel point
cette expression d'« ère nouvelle » a été, en ces derniers temps, répandue et
répétée dans tous les milieux, avec des significations qui souvent peuvent
sembler assez différentes les unes des autres, mais qui toutes ne tendent en
définitive qu'à établir la même persuasion dans la mentalité publique.
(2) Saint Matthieu, XXIV, 24.
Le « néo-spiritualisme » et
la « pseudo-initiation » qui en procède sont encore comme une « préfiguration »
partielle de la « contre-tradition » sous un autre point de vue: nous voulons
parler de l’utilisation, que nous avons déjà signalée, d’éléments
authentiquement traditionnels dans leur origine, mais détournés de leur
véritable sens et mis ainsi en quelque sorte au service de l’erreur; ce
détournement n’est, en somme, qu’un acheminement vers le retournement complet
qui doit caractériser la « contre-tradition » (et dont nous avons vu,
d’ailleurs, un exemple significatif dans le cas du renversement intentionnel
des symboles) ; mais alors, il ne s’agira plus seulement de quelques éléments
fragmentaires et dispersés, puisqu’il faudra donner l’illusion de quelque chose
de comparable, et même d’équivalent selon l’intention de ses auteurs, à ce qui
constitue l’intégralité d’une tradition véritable, y compris ses applications
extérieures dans tous les domaines.
On peut remarquer, à ce propos, que la «
contre-initiation », tout en inventant et en propageant, pour en arriver à ses
fins, toutes les idées modernes qui représentent seulement l’« antitradition »
négative, est parfaitement consciente de la fausseté de ces idées, car il est
évident qu’elle ne sait que trop bien à quoi s’en tenir là-dessus ; mais cela
même indique qu’il ne peut s’agir là, dans son intention, que d’une phase
transitoire et préliminaire, car une telle entreprise de mensonge conscient ne
peut pas être, en elle-même, le véritable et unique but qu’elle se propose ;
tout cela n’est destiné qu’à préparer la venue ultérieure d’autre chose qui
semble constituer un résultat plus « positif », et qui est précisément la «
contre-tradition ». C’est pourquoi on voit déjà s’esquisser notamment, dans des
productions diverses dont l’origine ou l’inspiration « contre-initiatique »
n’est pas douteuse, l’idée d’une organisation qui serait comme la contrepartie,
mais aussi, par là même, la contrefaçon, d’une conception traditionnelle telle
que celle du « Saint-Empire », organisation qui doit être l’expression de la «
contre-tradition » dans l’ordre social ; et c’est aussi pourquoi l’Antéchrist
doit apparaître comme ce que nous pouvons appeler, suivant le langage de la
tradition hindoue, un Chakravartî à rebours (3).
(3) Sur le Chakravarti ou « monarque universel », voir L'Ésotérisme de Dante, p. 76, et Le Roi du Monde, pp. 17-18. – Le Chakravarti est littéralement «
celui qui fait tourner la roue », ce qui implique qu'il est placé au centre
même de toutes choses, tandis que l'Antéchrist est au contraire l'être qui sera
le plus éloigné de ce centre ; il prétendra cependant aussi « faire tourner la
roue », mais en sens inverse du mouvement cyclique normal (ce que « préfigure »
d'ailleurs inconsciemment l'idée moderne du « progrès »), alors que, en
réalité, tout changement dans la rotation est impossible avant le «
renversement des pôles », c'est-à-dire avant le « redressement» qui ne
peut être opéré que par l'intervention du dixième Avatâra ; mais justement, s'il est désigné comme
l'Antéchrist, c'est parce qu'il parodiera à sa façon le rôle même de cet Avatâra final qui est représenté
comme le « second avènement du Christ » dans la tradition chrétienne.
Ce règne de la «
contre-tradition » est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le «
règne de l’Antéchrist » : celui-ci, quelque idée qu’on s’en fasse d’ailleurs,
est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette œuvre
finale, toutes les puissances de la « contre-initiation », qu’on le conçoive
comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en un certain sens,
être à la fois l’un et l’autre car il devra y avoir une collectivité qui sera
comme l’« extériorisation » de l’organisation « contre-initiatique » elle-même
apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de
cette collectivité, sera l’expression la plus complète et comme l’« incarnation
» même de ce qu’elle représentera, ne serait-ce qu’à titre de « support » de
toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même,
il devra projeter sur le monde (4).
Ce sera évidemment un « imposteur » (c’est
le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en
arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la « grande parodie » par
excellence, l’imitation caricaturale et « satanique » de tout ce qui est vraiment
traditionnel et spirituel ; mais pourtant, il sera fait de telle sorte, si l’on
peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle.
Ce ne sera certes plus le « règne de la quantité », qui n’était en somme que
l’aboutissement de l’« antitradition » ; ce sera au contraire, sous le prétexte
d’une fausse « restauration spirituelle », une sorte de réintroduction de la
qualité en toutes choses, mais d’une qualité prise au rebours de sa valeur
légitime et normale ; après l’« égalitarisme » de nos jours, il y aura de
nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée,
c’est-à-dire proprement une « contre-hiérarchie » dont le sommet sera occupé
par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des
« abîmes infernaux ».
(4) Il peut donc être considéré
comme le chef des awliyâ
esh-Shaytân, et comme il sera le dernier à remplir cette fonction, en
même temps que celui avec lequel elle aura dans le monde l'importance la plus
manifeste, on peut dire qu'il sera comme leur « sceau » (khâtem), suivant la terminologie de
l'ésotérisme islamique ; il n'est pas difficile de voir par là jusqu'où sera
poussée effectivement la parodie de la tradition sous tous ses aspects.
(5) La monnaie elle-même, ou ce qui en
tiendra lieu, aura de nouveau un caractère qualitatif de cette sorte puisqu'il
est dit que « nul ne pourra acheter ou vendre que celui qui aura le caractère
ou le nom de la Bête, ou le nombre de son nom » (Apocalypse, XIII, 17), ce qui implique un usage effectif, à cet
égard, des symboles inversés de la « contre-tradition ».
Cet être, même s’il
apparaît sous la forme d’un personnage déterminé, sera réellement moins un
individu qu’un symbole, et comme la synthèse même de tout le symbolisme inversé
à l’usage de la « contre-initiation » qu’il manifestera d’autant plus
complètement en lui-même qu’il n’aura dans ce rôle ni prédécesseur ni
successeur ; pour exprimer ainsi le faux à son plus extrême degré, il devra,
pourrait-on dire, être entièrement « faussé » à tous les points de vue, et être
comme une incarnation de la fausseté même (6).
C’est d’ailleurs pour cela même,
et en raison de cette extrême opposition au vrai sous tous ses aspects, que
l’Antéchrist peut prendre les symboles mêmes du Messie mais, bien entendu, dans
un sens également opposé (7) ; et la prédominance donnée à l’aspect « maléfique
», ou même, plus exactement, la substitution de celui-ci à l’aspect « bénéfique
» par subversion du double sens de ces symboles, est ce qui constitue sa marque
caractéristique.
De même, il peut et il doit y avoir une étrange ressemblance
entre les désignations du Messie (El-Mesîha en arabe) et celles de
l’Antéchrist (El-Mesîkh) (8) ; mais celles-ci ne sont réellement qu’une
déformation de celles-là, comme l’Antéchrist lui-même est représenté comme
difforme dans toutes les descriptions plus ou moins symboliques qui en sont
données, ce qui est encore bien significatif. En effet, ces descriptions
insistent surtout sur les dissymétries corporelles, ce qui suppose essentiellement
que celles-ci sont les marques visibles de la nature même de l’être auquel
elles sont attribuées, et effectivement elles sont toujours les signes de
quelque déséquilibre intérieur ; c’est d’ailleurs pourquoi de telles
difformités constituent des « disqualifications » au point de vue initiatique,
mais en même temps on conçoit sans peine qu’elles puissent être des «
qualifications » en sens contraire, c’est-à-dire à l’égard de la «
contre-initiation ».
Celle-ci, en effet, allant au rebours de l’initiation,
par définition même, va par conséquent dans le sens d’un accroissement du
déséquilibre des êtres dont le terme extrême est la dissolution ou la «
désintégration » dont nous avons parlé; l’Antéchrist doit évidemment être aussi
près que possible de cette « désintégration », de sorte qu’on pourrait dire que
son individualité, en même temps qu’elle est développée d’une façon
monstrueuse, est pourtant déjà presque annihilée, réalisant ainsi l’inverse de
l’effacement du « moi » devant le « Soi » ou, en d’autres termes, la confusion
dans le « chaos » au lieu de la fusion dans l’Unité principielle; et cet état,
figuré par les difformités mêmes et les disproportions de sa forme corporelle,
est véritablement sur la limite inférieure des possibilités de notre état
individuel, de sorte que le sommet de la « contre-hiérarchie » est bien la
place qui lui convient proprement dans ce « monde renversé » qui sera le sien.
D’autre part, même au point
de vue purement symbolique, et en tant qu’il représente la « contre-tradition
», l’Antéchrist n’est pas moins nécessairement difforme : nous disions tout à
l’heure, en effet, qu’il ne peut y avoir là qu’une caricature de la tradition,
et qui dit caricature dit par là même difformité ; du reste, s’il en était
autrement, il n’y aurait en somme extérieurement aucun moyen de distinguer la «
contre-tradition » de la tradition véritable, et il faut bien, pour que les «
élus » tout au moins ne soient pas séduits, qu’elle porte en elle-même la «
marque du diable ». Au surplus, le faux est forcément aussi l’« artificiel »,
et à cet égard, la « contre-tradition » ne pourra pas manquer d’avoir encore,
malgré tout, ce caractère « mécanique » qui est celui de toutes les productions
du monde moderne dont elle sera la dernière; plus exactement encore, il y aura
en elle quelque chose de comparable à l’automatisme de ces « cadavres
psychiques » dont nous avons parlé précédemment, et elle ne sera d’ailleurs,
comme eux, faite que de « résidus » animés artificiellement et momentanément,
ce qui explique encore qu’il ne puisse y avoir là rien de durable; cet amas de
« résidus » galvanisé, si l’on peut dire, par une volonté « infernale », est
bien, assurément, ce qui donne l’idée la plus nette de quelque chose qui est
arrivé aux confins mêmes de la dissolution.
Nous ne pensons pas qu’il y
ait lieu d’insister davantage sur toutes ces choses ; il serait peu utile, au
fond, de chercher à prévoir en détail comment sera constituée la «
contre-tradition », et d’ailleurs ces indications générales seraient déjà
presque suffisantes pour ceux qui voudraient en faire par eux-mêmes
l’application à des points plus particuliers, ce qui ne peut en tout cas
rentrer dans notre propos.
Quoi qu’il en soit, nous
sommes arrivés là au dernier terme de l’action antitraditionnelle qui doit
mener ce monde vers sa fin ; après ce règne passager de la « contre-tradition
», il ne peut plus y avoir, pour parvenir au moment ultime du cycle actuel, que
le « redressement » qui, remettant soudain toutes choses à leur place normale, alors
même que la subversion semblait complète, préparera immédiatement l’« âge d’or
» du cycle futur.
(6) C'est encore ici l'antithèse du
Christ disant : « Je suis la Vérité », ou d'un walîcomme El-Hallâj disant de même: « Anâ el-Haqq ».
(7) « On n'a peut-être pas suffisamment
remarqué l'analogie qui existe entre la vraie doctrine et la fausse ; saint
Hippolyte, dans son opuscule sur l'Antéchrist, en donne un exemple mémorable
qui n'étonnera point les gens qui ont étudié le symbolisme: le Messie et
l'Antéchrist ont tous deux pour emblème le lion » (P. Vulliaud, La Kabbale juive, t. II, p. 373). –
La raison profonde, au point de vue kabbalistique, en est dans la considération
des deux faces lumineuse et obscure de Metatron ; c'est également pourquoi le
nombre apocalyptique 666, le « nombre de la Bête », est aussi un nombre solaire
(cf. Le Roi du Monde, pp.
34-35).
(8) Il y a ici une double signification
qui est intraduisible : Mes'kh peut
être pris comme une déformation de Mesîha par
simple adjonction d'un point à la lettre finale ; mais en même temps, ce mot
lui-même veut dire aussi « difforme », ce qui exprime proprement le caractère
de l’Antéchrist.
Articles tres interessant, un peu long pour le peu de concentration que j'ai pour le moment mais ca me fait penser un peu a une sainte trinité. Le bien et le mal sur un meme plan opposable et dans la voie du milieu Dieu bien au dessus des pouvoirs de l'un ou de l'autre. Je passe de temps as autre sur votre blog mais ne poste pas de commentaire n'etant pas aussi sage que votre erudition.
RépondreSupprimerBonsoir Bobby315 :-)
SupprimerTout à fait ! Le bien/mal ne sont que des conceptions qui ne sortent pas de notre individualité (notre point de vue humain, bien souvent faussé car si facilement manipulable !).
Il ne s'agit pas de nier qu'ils existent dans leur ordre propre mais de parvenir au-delà de cette dualité illusoire.
RG ajoutait dans un autre texte :
"L’homogénéité véritable ne se réalise pas dans un des termes de la dualité, mais seulement là ou la dualité a cessé d’être."
Mais là encore il ne faut pas en conclure qu'il faut "rejeter" l'un des aspect... il s'agit au contraire de les intégrer tous les deux dans leur complémentarité. :-)