L’ouvrage de René Guénon que je vous propose de découvrir se présentera comme suit :
Table des matières
Chapitre III. Connaissance et action
Chapitre IV. Nature respective des Brâhmanes et des Kshatriyas
Chapitre V. Dépendance de la royauté à l’égard du sacerdoce
Chapitre VI. La révolte des Kshatriyas
Chapitre VII. Les usurpations de la royauté et leurs conséquences
Chapitre VIII. Paradis terrestre et paradis céleste
Chapitre IX. La loi immuable
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Chapitre III : Connaissance et action
Nous avons dit plus haut que les rapports des deux pouvoirs spirituel
et temporel doivent être déterminés par ceux de leurs domaines respectifs ;
ramenée ainsi à son principe, la question nous paraît très simple, car elle
n’est pas autre chose, au fond, que celle des rapports de la connaissance et de
l’action.
On pourrait objecter à cela que, d’après ce que nous venons d’exposer,
les détenteurs du pouvoir temporel doivent aussi posséder normalement une certaine
connaissance ; mais, outre qu’ils ne la possèdent pas par eux-mêmes et qu’ils
la reçoivent de l’autorité spirituelle, cette connaissance ne porte que sur les
applications de la doctrine, et non sur les principes mêmes ; ce n’est donc, à
proprement parler, qu’une connaissance par participation.
La connaissance par excellence, la seule qui mérite véritablement ce
nom dans la plénitude de son sens, c’est la connaissance des principes,
indépendamment de toute application contingente, et c’est celle-ci qui appartient
exclusivement à ceux qui possèdent l’autorité spirituelle, parce qu’il n’y a en
elle rien qui relève de l’ordre temporel, même entendu dans son acception la
plus large.
Par contre, quand on passe aux applications, on se réfère à cet ordre
temporel, parce que la connaissance n’est plus envisagée alors uniquement en
elle-même et pour elle-même, mais en tant qu’elle donne à l’action sa loi ; et
c’est dans cette mesure qu’elle est nécessaire à ceux dont la fonction propre
est essentiellement du domaine de l’action.
Il est évident que le pouvoir temporel, sous ses diverses formes
militaire, judiciaire, administrative, est tout entier engagé dans l’action ;
il est donc, par ses attributions mêmes, enfermé dans les mêmes limites que
celle-ci, c’est-à-dire dans les limites du monde qu’on peut appeler proprement
« humain », en comprenant d’ailleurs dans ce terme des possibilités beaucoup
plus étendues que celles qu’on y envisage le plus habituellement.
Au contraire, l’autorité spirituelle se fonde tout entière sur la
connaissance, puisque, comme on l’a vu, sa fonction essentielle est la
conservation et l’enseignement de la doctrine, et son domaine est illimité
comme la vérité même (30) ; ce qui lui est réservé par la nature même des
choses, ce qu’elle ne peut communiquer aux hommes dont les fonctions sont d’un
autre ordre, et cela parce que leurs possibilités ne le comportent pas, c’est
la connaissance transcendante et « suprême » (31), celle qui dépasse le domaine
« humain » et même, plus généralement, le monde manifesté, celle qui est, non
plus « physique », mais « métaphysique » au sens étymologique de ce mot.
Il doit être bien compris qu’il ne s’agit pas là d’une volonté de la
caste sacerdotale de garder pour elle seule la connaissance de certaines
vérités, mais d’une nécessité qui résulte directement des différences de nature
existant entre les êtres, différences qui, nous l’avons déjà dit, sont la
raison d’être et le fondement de la distinction des castes. Les hommes qui sont
faits pour l’action ne sont pas faits pour la pure connaissance, et, dans une
société constituée sur des bases vraiment traditionnelles, chacun doit remplir
la fonction pour laquelle il est réellement « qualifié » ; autrement, tout
n’est que confusion et désordre, nulle fonction n’est remplie comme elle
devrait l’être, et c’est précisément ce qui se produit à l’époque actuelle.
30
Selon la doctrine hindoue, les trois termes « Vérité, Connaissance, Infini » sont
identifiés dans le Principe suprême : c’est le sens de la for-mule Satyam
Jnânam Anantam Brahma.
31
Dans l’Inde la connaissance (vidyâ) est, selon son objet ou son domaine,
distinguée en « suprême » (parâ) et « non-suprême » (aparâ).
Nous savons bien que, en raison de cette confusion même, les
considérations que nous exposons ici ne peuvent que paraître fort étranges dans
le monde occidental moderne, où ce qu’on appelle « spirituel » n’a le plus
souvent qu’un rapport bien lointain avec le point de vue strictement doctrinal
et avec la connaissance dégagée de toutes les contingences. On peut même, à ce
sujet, faire une observation assez curieuse : on ne se contente plus
aujourd’hui de distinguer le spirituel et le temporel comme il est légitime et
même nécessaire de le faire, mais on a la prétention de les séparer
radicalement ; et il se trouve justement que les deux ordres n’ont jamais été
mêlés comme ils le sont présentement, et que, surtout, les préoccupations
temporelles n’ont jamais autant affecté ce qui devrait en être absolument
indépendant ; sans doute est-il inévitable qu’il en soit ainsi, en raison des
conditions mêmes qui sont celles de notre époque, et que nous avons décrites ailleurs.
Aussi devons-nous, pour éviter toute fausse interprétation, déclarer
nettement que ce que nous disons ici ne concerne que ce que nous appelions plus
haut l’autorité spirituelle à l’état pur, et qu’il faudrait bien se garder d’en
chercher des exemples autour de nous.
On pourra même, si l’on veut, penser qu’il ne s’agit là que d’un type
théorique et en quelque sorte « idéal », quoique, à vrai dire, cette façon
d’envisager les choses ne soit pas entièrement la nôtre ; nous reconnaissons
bien qu’en fait, dans les applications historiques, il faut toujours tenir
compte des contingences dans une certaine mesure, mais nous ne prenons
cependant la civilisation de l’Occident moderne que pour ce qu’elle est,
c’est-à-dire pour une déviation et une anomalie, qui s’explique d’ailleurs par
sa correspondance avec la dernière phase du Kali-Yuga.
Mais revenons aux rapports de la connaissance et de l’action ; nous
avons eu déjà l’occasion de traiter cette question avec un certain
développement (32), et, par conséquent, nous ne répéterons pas ici tout ce que
nous avons dit alors ; mais il est cependant indispensable de rappeler tout au
moins les points les plus essentiels. Nous avons considéré l’antithèse de
l’Orient et de l’Occident, dans l’état présent des choses, comme pouvant en
somme se ramener à ceci : l’Orient maintient la supériorité de la connaissance
sur l’action, tandis que l’Occident moderne affirme au contraire la supériorité
de l’action sur la connaissance, quand il ne va pas jusqu’à la négation
complète de celle-ci ; nous disons l’Occident moderne seulement, car il en fut
tout autrement dans l’antiquité et au moyen âge.
32
La Crise du Monde moderne, ch. III.
Toutes les doctrines traditionnelles, qu’elles soient orientales ou
occidentales, sont unanimes à affirmer la supériorité et même la transcendance
de la connaissance par rapport à l’action, à l’égard de laquelle elle joue en
quelque sorte le rôle du « moteur immobile » d’Aristote, ce qui, bien entendu,
ne veut pas dire que l’action n’ait pas aussi sa place légitime et son
importance dans son ordre, mais cet ordre n’est que celui des contingences
humaines.
Le changement serait impossible sans un principe dont il procède et
qui, par là même qu’il est son principe, ne peut lui être soumis, donc est
forcément « immobile », étant le centre de la « roue des choses » (33) ; de
même, l’action, qui appartient au monde du changement, ne peut avoir son
principe en elle-même ; toute la réalité dont elle est susceptible, elle la
tire d’un principe qui est au delà de son domaine, et qui ne peut se trouver
que dans la connaissance. Celle-ci seule, en effet, permet de sortir du monde
du changement ou du « devenir » et des limitations qui lui sont inhérentes, et,
lorsqu’elle atteint l’immuable, ce qui est le cas de la connaissance
principielle ou métaphysique qui est la connaissance par excellence (34), elle
possède elle-même l’immutabilité, car toute connaissance vraie est
essentiellement identification avec son objet.
L’autorité spirituelle, par là même qu’elle implique cette
connaissance, possède aussi en elle-même l’immutabilité ; le pouvoir temporel,
au contraire, est soumis à toutes les vicissitudes du contingent et du
transitoire, à moins qu’un principe supérieur ne lui communique, dans la mesure
compatible avec sa nature et son caractère, la stabilité qu’il ne peut avoir
par ses propres moyens.
33
Le centre immobile est l’image du principe immuable, le mouvement étant pris
pour symboliser le changement en général, dont il n’est qu’une espèce particulière.
34
Par contre, la connaissance « physique » n’est que la connaissance des lois du
changement, lois qui sont seulement le reflet des principes transcendants dans
la nature ; celle-ci tout entière n’est pas autre chose que le domaine du
changement ; d’ailleurs, le latin natura et le grec φύσις expriment l’un et
l’autre l’idée de « devenir ».
Ce principe ne peut être que celui qui est représenté par l’autorité
spirituelle ; le pouvoir temporel a donc besoin, pour subsister, d’une
consécration qui lui vienne de celle-ci ; c’est cette consécration qui fait sa
légitimité, c’est-à-dire sa conformité à l’ordre même des choses.
Telle était la raison d’être de l’« initiation royale », que nous
avons définie au chapitre précédent ; et c’est en cela que consiste proprement
le « droit divin » des rois, ou ce que la tradition extrême-orientale appelle
le « mandat du Ciel » : c’est l’exercice du pouvoir temporel en vertu d’une
délégation de l’autorité spirituelle, à laquelle ce pouvoir appartient «
éminemment », ainsi que nous l’expliquions alors (35).
Toute action qui ne procède pas de la connaissance manque de principe
et n’est plus qu’une vaine agitation ; de même, tout pouvoir temporel qui
méconnaît sa subordination vis-à-vis de l’autorité spirituelle est pareillement
vain et illusoire ; séparé de son principe, il ne pourra s’exercer que d’une
façon désordonnée et ira fatalement à sa perte. Puisque nous venons de parler
du « mandat du Ciel », il ne sera pas hors de propos de rapporter ici comment,
d’après Confucius lui-même, ce mandat devait être accompli :
- « Les anciens princes, pour faire briller les vertus naturelles dans le cœur de tous les hommes, s’appliquaient auparavant à bien gouverner chacun sa principauté. Pour bien gouverner leurs principautés, ils mettaient auparavant le bon ordre dans leurs familles. Pour mettre le bon ordre dans leurs familles, ils travaillaient auparavant à se perfectionner eux-mêmes. Pour se perfectionner eux-mêmes, ils réglaient auparavant les mouvements de leurs cœurs. Pour régler les mouvements de leurs cœurs, ils rendaient auparavant leur volonté parfaite. Pour rendre leur volonté parfaite, ils développaient leurs connaissances le plus possible. On développe ses connaissances en scrutant la nature des choses. La nature des choses une foi scrutée, les connaissances atteignent leur plus haut degré. Les connaissances étant arrivées à leur plus haut degré, la volonté devient parfaite. La volonté étant parfaite, les mouvements du cœur sont réglés. Les mouvements du cœur étant réglés, tout l’homme est exempt de défauts. Après s’être corrigé soi-même, on établit l’ordre dans la famille. L’ordre régnant dans la famille, la principauté est bien gouvernée. La principauté étant bien gouvernée, bientôt tout l’empire jouit de la paix » (36).
35
C’est pourquoi le mot melek, qui signifie « roi » en hébreu et en arabe, a en
même temps, et même tout d’abord, le sens d’« envoyé ».
36
Ta-hio, 1re partie, traduction du P. Couvreur.
On devra reconnaître qu’il y a là une conception du rôle du souverain
qui diffère singulièrement de l’idée qu’on peut s’en faire dans l’Occident
moderne, et qui le rend d’ailleurs autrement difficile à remplir, mais lui
donne aussi une tout autre portée ; et l’on remarquera particulièrement que la
connaissance est expressément indiquée comme la condition première de l’établissement
de l’ordre, même dans le domaine temporel.
Il est facile de comprendre maintenant que le renversement des
rapports de la connaissance et de l’action, dans une civilisation, est une
conséquence de l’usurpation de la suprématie par le pouvoir temporel ;
celui-ci, en effet, doit alors prétendre qu’il n’y a aucun domaine qui soit
supérieur au sien, lequel est précisément celui de l’action. Cependant, si les
choses en restent là, elles ne vont pas encore jusqu’au point où nous les
voyons actuellement, et où toute valeur est déniée à la connaissance ; pour
qu’il en soit ainsi, il faut que les Kshatriyas eux-mêmes aient été dépossédés
de leur pouvoir par les castes inférieures (37).
En effet, comme nous l’indiquions précédemment, les Kshatriyas, même
révoltés, ont plutôt tendance à affirmer une doctrine tronquée, faussée par
l’ignorance ou la négation de tout ce qui dépasse l’ordre « physique », mais
dans laquelle subsistent encore certaines connaissances réelles, quoique
inférieures ; ils peuvent même avoir la prétention de faire passer cette
doctrine incomplète et irrégulière pour l’expression de la véritable tradition.
Il y a là une attitude qui, bien que condamnable au regard de la
vérité, n’est pas dépourvue encore d’une certaine grandeur (38) ; d’ailleurs,
des termes comme ceux de « noblesse », d’« héroïsme », d’« honneur », ne
sont-ils pas, dans leur acception originelle, la désignation des qualités qui
sont essentiellement inhérentes à la nature des Kshatriyas ?
37
En particulier, le fait d’accorder une importance prépondérante aux
considérations d’ordre économique, qui est un caractère très frappant de notre
époque, peut être regardé comme un signe de la domination des Vaishyas, dont
l’équivalent approximatif est représenté dans le monde occidental par la
bourgeoisie ; et c’est bien celle-ci qui domine en effet depuis la Révolution.
38
Cette attitude des Kshatriyas révoltés pourrait être caractérisée assez
exactement par la désignation de « luciférianisme », qui ne doit pas être
confondu avec le « satanisme », bien qu’il y ait sans doute entre l’un et
l’autre une certaine connexion : le « luciférianisme » est le refus de
reconnaissance d’une autorité supérieure ; le « satanisme » est le renversement
des rapports normaux de l’ordre hiérarchique ; et celui-ci est souvent une
conséquence de celui-là, comme Lucifer est devenu Satan après sa chute.
Par contre, quand les éléments correspondant aux fonctions sociales
d’un ordre inférieur arrivent à dominer à leur tour, toute doctrine
traditionnelle, même mutilée ou altérée, disparaît entièrement ; il ne subsiste
plus même le moindre vestige de la « science sacrée », et c’est le règne du «
savoir profane », c’est-à-dire de l’ignorance qui se prend pour science et se
complaît dans son néant. Tout cela pourrait se résumer en ces quelques mots :
la suprématie des Brâhmanes maintient l’orthodoxie doctrinale ; la révolte des
Kshatriyas amène l’hétérodoxie ; mais, avec la domination des castes inférieures,
c’est la nuit intellectuelle, et c’est là qu’en est aujourd’hui l’Occident, qui
menace d’ailleurs de répandre ses propres ténèbres sur le monde entier.
On nous reprochera peut-être de parler comme s’il y avait des castes
partout, et détendre indûment à toute organisation sociale des dénominations
qui ne conviennent proprement qu’à celle de l’Inde ; et pourtant, puisque ces
dénominations désignent en somme des fonctions qui se retrouvent nécessairement
dans toute société, nous ne pensons pas que cette extension soit abusive.
Il est vrai que la caste n’est pas seulement une fonction, qu’elle est
aussi, et avant tout, ce qui, dans la nature des individus humains, les rend
aptes à remplir cette fonction de préférence à toute autre ; mais ces différences
de nature et d’aptitudes existent aussi partout où il y a des hommes. La
différence entre une société où il y a des castes, au vrai sens du mot, et
celle où il n’y en a pas, c’est que, dans la première, il y a une
correspondance normale entre la nature des individus et les fonctions qu’ils
exercent, sous la seule réserve des erreurs d’application qui ne sont en tout
cas que des exceptions, tandis que, dans la seconde, cette correspondance
n’existe pas, ou, du moins, ne se rencontre qu’accidentellement ; et ce dernier
cas est celui qui se produit quand l’organisation sociale manque de base
traditionnelle (39).
Dans les cas normaux, il y a toujours quelque chose de comparable à
l’institution des castes, avec les modifications requises par les conditions
propres à tel ou tel peuple ; mais l’organisation que nous trouvons dans l’Inde
est celle qui représente le type le plus complet, en tant qu’application de la
doctrine métaphysique à l’ordre humain, et cette seule raison suffirait en
somme à justifier le langage que nous avons adopté, de préférence à tout autre
que nous aurions pu emprunter à des institutions ayant, par leur forme plus
spécialisée, un champ d’application beaucoup plus limité, et, par conséquent,
ne pouvant fournir les mêmes possibilités pour l’expression de certaines
vérités d’ordre tout à fait général (40).
39
Il est à peine besoin de faire remarquer que les « classes » sociales, telles
qu’on les entend aujourd’hui en Occident, n’ont rien de commun avec les
véritables castes et n’en sont tout au plus qu’une sorte de contrefaçon sans valeur
ni portée, n’étant nullement fondées sur la différence des possibilités
impliquées dans la nature des individus.
40
La raison pour laquelle il en est ainsi, c’est que la doctrine hindoue est,
parmi les doctrines traditionnelles ayant subsisté jusqu’à nos jours, celle qui
paraît dériver le plus directement de la tradition primordiale ; mais c’est un
point sur lequel nous n’avons pas à insister ici.
Il y a d’ailleurs encore une antre raison, qui, pour être plus
contingente, n’est pas négligeable, et qui est celle-ci : il est très remarquable
que l’organisation sociale du moyen âge occidental ait été calquée exactement
sur la division des castes, le clergé correspondant aux Brâhmanes, la noblesse
aux Kshatriyas, le tiers-état aux Vaishyas, et les serfs aux Shûdras ; ce
n’étaient pas des castes dans toute l’acception du mot, mais cette coïncidence,
qui n’a assurément rien de fortuit, n’en permet pas moins d’effectuer très
facilement une transposition de termes pour passer de l’un à l’autre de ces
deux cas ; et cette remarque trouvera son application dans les exemples
historiques que nous aurons à envisager par la suite.
Les "voyages de Gulliver" sont un parcours initiatique. Il y a longtemps, j'avais vu un téléfilm relatant ces aventures, qui mettait franchement en avant, cela.
RépondreSupprimerJ'ai cherché ce téléfilm partout. La partie particulièrement significative est la dernière (il est interné en HP et jugé pour savoir s'il était "fou" ou pas, pendant son audition il relate son aventure chez des groupes et tribus : yahoows et houyhnhnms).
Quand Rorschach avait évoqué les "sapiens", n'ai pu m'empêcher de penser aux yahoows, mais ne retrouvais pas ce téléfilm.
Comme le héros dans l'histoire, chacun veut être un houyhnhnms et pas un yahoows, il n'empêche que lorsque l'on observe les coutumes humaines, elles sont plus proches des seconds.
à partir de 2 h 19 mn 15 sc il se retrouve dans ce monde là.
https://ok.ru/video/93736340054
Cela entre bien dans ce que décrit ce texte : les pouvoirs sont à l'envers, dans notre monde, comme chez ces yahoows.
Plus "ça" avance, plus notre monde est proche de celui de cette tribu de dépravés.
Maintenant que je l'ai retrouvé, vais le garder précieusement.
Alors honnêtement je ne peux pas me prononcer parce que je ne l'ai ni lu ni vu... Je vais aller regarder ta vidéo mais est-elle fidèle au livre ?
SupprimerAi trouvé aussi ce lien en pdf :
http://lettresouvertes.wifeo.com/documents/swift_voyages_gulliver.pdf
Il y a un très bon "roman" décrivant la société voulue par la contre-initiation, dans ses plus beaux (et trompeurs !) atours, c'est "La nuit des temps" de Barjavel... :
https://www.fichier-pdf.fr/2017/06/27/la-nuit-des-temps/la-nuit-des-temps.pdf
Justement la vidéo se détache du livre, celui qui est en pdf, fait un peu l'apologie de l'Angleterre au détriment de toutes les autres cultures, y compris Irlandaise.
SupprimerLa critique de la société humaine, dans le téléfilm, est plus générale, et, je me souviens (après avoir lu le texte pdf), que c'est pour cela que je recherchais ce téléfilm précis.
Je vais lire, la nuit des temps (ce soir je fais le tour de la "contre initiation", mais sans trop creuser - déjà été fait - car, on est en plein dedans. Comme tu le dis sur le forum "la grande parodie", et qui rejoint cette impression que j'ai toujours eu que le naufrage du Titanic était une allégorie au sort qui attendait l'Occident. Il semblerait que nous soyons "dans les temps de la fin" depuis 1999 et on ne fait que s'enfoncer. D'ailleurs, au vu de l'actualité, cela ne fait plus aucun doute, même pour ceux qui ne veulent rien voir).
En effet, il semble que toutes les prophéties s'arrêtent à cette année là et Nostradamus, lui même, n'a mentionné en "clair" que deux années : 1917 et 1999 (année de l'entrée dans la fin des temps).
Pourquoi est ce si en retard ? tant mieux, mais : Mystère.
Ou peut être que "le fond du gouffre" n'est peut être pas encore tout à fait atteint !!!
Seuls des satanistes peuvent imaginer qu'il puisse y avoir un combat entre Satan et Dieu, ceci faisant de Satan un égal de Dieu. Ne sais-tu pas que Dieu n'a pas d'égal ?
Supprimer@Spoutnik
SupprimerJe recopie ton comm puisque tu as la charmante habitude de les effacer après avoir balancer ton venin.... :
"Seuls des satanistes peuvent imaginer qu'il puisse y avoir un combat entre Satan et Dieu, ceci faisant de Satan un égal de Dieu. Ne sais-tu pas que Dieu n'a pas d'égal ?"
Et seul un fieffé imbécile pourrait supposer que j'ai pu dire cela, laisser dire ou pire, que Guénon l'ait suggéré.
Tu fais partie de ceux qui se prétendent "guénoniens" mais qui n'ont strictement rien compris à son enseignement et de qui lui même disait :
"Il y en a qui, au fond, ne s’intéressent que très médiocrement aux doctrines, mais qui, ayant constaté le succès qu’ont ces choses dans un milieu assez étendu, trouvent bon de profiter de cette «mode» […] ; ceux-là sont d’ailleurs beaucoup plus «éclectiques» que les premiers, et ils répandent indistinctement tout ce qui leur paraît être de nature à satisfaire les goûts d’une certaine «clientèle», ce qui est évidemment leur principale préoccupation, même quand ils croient devoir afficher quelques prétentions à la «spiritualité». Bien entendu, nous ne voulons citer aucun nom, mais nous pensons que beaucoup de nos lecteurs pourront facilement trouver eux-mêmes quelques exemples de l’un et de l’autre cas."
@Lion : Ce quatrain de Nostradamus mentionnant l'année 1999, je l'ai toujours à tort ou à raison rattaché, au niveau cosmique, à l'arrivée de Px dans notre système solaire... ;-)
SupprimerMerci aussi pour cet éclaircissement concernant Lucifer et Satan que j'ai tendance à confondre, voir, à considérer Satan comme l'entité supérieure à Lucifer, alors qu'ils sont une seule entité une sorte de "voyage contre initiatique" : l'une révoltée, l'autre inversée.
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