jeudi 1 décembre 2016

Des chercheurs détectent pour la première fois un signal de gravité avant l’arrivée d’ondes sismiques

Si certains s'y connaissent, j'aimerais avoir leur avis et savoir si cette découverte pourrait nous aider à démontrer la présence et l'interaction de Px avec la Terre...  




Une équipe de chercheurs annonce la détection d’un signal de gravité avant l’arrivée des ondes sismiques lors du tremblement de terre de Tohoku-Oki (11 mars 2011, magnitude 9.0). Une première qui pourrait contribuer à terme à améliorer les systèmes d’alerte précoce aux tremblements de terre.



En plus de générer des ondes sismiques, les tremblements de Terre s’accompagnent d’une redistribution de masse importante qui génère des modifications significatives du champ gravitationnel terrestre. Alors que les ondes sismiques se propagent dans le milieu à une vitesse de 7 à 8 kilomètres par seconde, le champ gravitationnel est quant à lui perturbé de manière quasi instantanée (à la vitesse de la lumière, soit près de 300 000 km/s). Actuellement, les systèmes d’alerte rapide aux tremblements de terre reposent sur la détection des ondes sismiques de compression, mais pour la première fois, une modification du champ gravitationnel a été détectée pendant la rupture au moment de la perturbation du champ et avant l’arrivée des ondes sismiques au détecteur.


Dans l’espoir de détecter un tel signal, une équipe internationale de chercheurs s’est intéressée au mégatremblement de magnitude 9.0 de Tohoku-Oki au Japon qui s’est produit le 11 mars 2011 et qui a fait plus de 15 000 victimes et laissé plus de 300 000 personnes sans-abri. Les chercheurs ont réalisé une analyse statistique des données enregistrées par le gravimètre supraconducteur de Kamioka au Japon situé à environ 500 km de l’épicentre et qu’ils ont complétée par des données de sismomètres large bande du réseau japonais F-net. Ils ont ainsi pu mettre en évidence un signal de gravité lié à la rupture sismique avec une signification statistique supérieure à 99 % et en accord avec un modèle analytique du signal de gravité.

Représentation de la rupture lors du tremblement de terre de Tohoku-Oki, dont l’hypocentre (étoile rouge) est représenté sur l’interface de subduction. Sont représentés 1) la propagation des ondes sismiques dans la Terre 10 secondes après l’initiation de la rupture, délimitée par la sphère (zoom en haut à droite) et 2) la distribution de l’anomalie de gravité (carte superposée à la topographie, en haut à gauche). © Joël Dyon, IPGP, 2016


Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives. Ce signal pourrait en effet être utilisé par les systèmes d’alerte rapide aux tremblements de terre. Actuellement, les EEWS reposent sur la détection des ondes sismiques de compression P qui arrivent avant les ondes de cisaillement S très destructrices. Ce décalage des temps d’arrivée (de seulement quelques secondes à proximité de la rupture) est exploité pour alerter la population locale et protéger les équipements et infrastructures à risque. Le signal du champ de gravité concomitant à la rupture pourrait permettre de gagner de précieuses secondes avant l’arrivée des ondes sismiques P.

Rappelons qu’environ 10 000 personnes meurent dans les tremblements de terre chaque année. Chaque seconde gagnée est donc précieuse et pourrait sauver la vie de prochaines victimes potentielles. Cette nouvelle méthode est donc très prometteuse en permettant aux chercheurs de prédire avec précision l’ampleur des futurs tremblements de terre.


Sources : 
http://sciencepost.fr/2016/11/chercheurs-detectent-premiere-signal-de-gravite-larrivee-dondes-sismiques/
http://www.insu.cnrs.fr/node/6165





3 commentaires:

  1. De Tipol
    Bonne idée.
    Mais une détection d'onde de gravité doit être sérieusement difficile, car même sur des gros glissements, la masse reste pareil, elle bouge juste un peu.
    Si on arrive à le détecter, c'est extra bien.
    L'avantage est quand même très faible.
    Pour un événement au centre de la terre, à 6 000 km, on peut détecter l'onde de gravité environ 20s avant.
    C'est bien, mais là, ça va pas déranger grand monde à la surface.
    Pour un truc qui va nous être meurtrier à 6 km sous terre, par exemple, on détecte à la surface que 0,002 s avant. Le temps que les détecteurs placés à l'autre bout de la planète font transiter un signal vers la zone, le signal arrivera quand même trop tard.
    Il faut voir les procédures d'urgence pour établir ce qu'on peut faire en 0,002 s, couper des sources électriques nucléaires, etc.

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    1. Merci pour ton avis, mais je ne comprends pas tes chiffres...?

      ondes sismiques (OS) 7 à 8 km/s
      ondes gravitationnelles (OG) 300.000 km/s

      Donc pour moi, pour une rupture à 6 km, les OS nous parviendront en 0,75 à 0,85 secondes et les OG en 0,00002 s soit un "bénéfice" de 0,749 à 0,849 seconde.
      C'est très peu c'est vrai, mais ajoutons aussi qu'ils se basent sur la détection des "ondes de compression" qui arrivent avant (qques secondes) les ondes meurtrières de cisaillement...
      Le rapport OG à ondes de cisaillement doit donc être beaucoup plus intéressant !

      Bien entendu, plus le foyer est loin de la surface, plus le gain de temps sera avantageux.

      C'est ce que j'avais compris en tous cas. N'hésite à m'expliquer si je me trompe...

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  2. De Tipol
    Oui, excuse, je me suis complètement trompé dans mon calcul. Les tiens sont bons.
    Ca fait un peu plus long que ce que je pensais, on peut avoir une bonne fraction de seconde d'avance. Et certain séismes sont plus profond quand même.
    C'est probablement une technique qui sera développée dans l'avenir pour planifier quelques mises en sécurités automatisées.

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