lundi 29 avril 2019

Guénon – Orient et Occident : Constitution et rôle de l’élite 3/3


Cette série est issue du livre de René Guénon - ORIENT et OCCIDENT et se rapporte à la partie II : "Les possibilités de rapprochement".

Le livre en pdf :



Cette série se composera comme suit :

CHAPITRE I - TENTATIVES INFRUCTUEUSES
partie 1,

partie 2,
partie 3
CHAPITRE II - L’ACCORD SUR LES PRINCIPES
partie 1
partie 2
partie 3
CHAPITRE III - CONSTITUTION ET RÔLE DE L’ELITE
partie 1
partie 2,
partie 3
CHAPITRE IV - ENTENTE ET NON FUSION



samedi 27 avril 2019

Guénon – Des prétendus « pouvoirs » psychiques


Ce texte constitue le chapitre XXI du livre « Aperçus sur l’Initiation ».

  • « Qu’on n’aille point opposer [à ce qui va être dit] que les « pouvoirs » spontanés pourraient être le résultat de quelque initiation reçue « en astral », si ce n’est dans des existences antérieures ; il doit être bien entendu que, quand nous parlons de l’initiation, nous entendons parler uniquement de choses sérieuses, et non point de fantasmagories d’un goût douteux. »



Le livre est disponible en pdf ici :

Pour une meilleure compréhension, je recommande de lire ces articles avant :
Magie et mysticisme
La confusion du psychisme et du spirituel 
Initiation et passivité 

vendredi 26 avril 2019

René Guénon : Initiation et « passivité »


Extrait du livre « Aperçus sur l’initiation », chap.XXXV.

Disponible en pdf ici :


« Il y en a qui, au fond, ne s’intéressent que très médiocrement aux doctrines, mais qui, ayant constaté le succès qu’ont ces choses dans un milieu assez étendu, trouvent bon de profiter de cette «mode» […] ; ceux-là sont d’ailleurs beaucoup plus «éclectiques» que les premiers, et ils répandent indistinctement tout ce qui leur paraît être de nature à satisfaire les goûts d’une certaine «clientèle», ce qui est évidemment leur principale préoccupation, même quand ils croient devoir afficher quelques prétentions à la «spiritualité». Bien entendu, nous ne voulons citer aucun nom, mais nous pensons que beaucoup de nos lecteurs pourront facilement trouver eux-mêmes quelques exemples de l’un et de l’autre cas. »


mardi 23 avril 2019

René Guénon : La grande parodie ou la spiritualité à rebours.

René Guénon, Le règne de la quantité et les signes des temps, Chap. XXXIX : La grande parodie ou la spiritualité à rebours.


Le livre est disponible en pdf ici : http://ekladata.com/ZvjZowigoi2MzLb65eOL92PGSD0/Rene-Guenon-1945-Le-Regne-de-la-Quantite-et-les-Signes-des-Temps.pdf

NB : Cet article est un rappel, il a déjà été publié en 2017.

lundi 22 avril 2019

A. K. Coomaraswamy - Shri Râmakrishna et la tolérance religieuse


En piqûre de rappel....

« On Lui donne des noms multiples, à Lui qui est Un » ; « Un Feu unique qui brûle sur de nombreux autels » ; « Il est nommé suivant la façon dont Il se montre » : ces assertions sont extraites des hymnes sacrificiels du Rig-Vêda. 
« Suivant la façon dont on s’approche de Lui, Il devient ceci ou cela » ; « C’est en raison de Sa grande abondance — ou parce que l’on peut participer à Lui de façons si variées — qu’il est appelé de tant de noms » : ainsi parlent les Brâhmanas et le Nirukta. 
En guise de commentaire, nous citerons saint Thomas d’Aquin : 
  • « Les aspects multiples que ces noms désignent ne sont rien de vide ou de futile, car à eux tous correspond une réalité unique et simple, représentée par eux de façons multiples et imparfaites »( Summa theologica, Ia, qu. 13, art. 4, ad 2). 





dimanche 21 avril 2019

Guénon : Autorité spirituelle et pouvoir temporel - Brâhmanes et Kshatriyas

L’ouvrage de René Guénon que je vous propose de découvrir se présentera comme suit :

Table des matières

Chapitre I.          Autorité et hiérarchie
Chapitre II.        Fonctions du sacerdoce et de la royauté
Chapitre III.       Connaissance et action
Chapitre IV.       Nature respective des Brâhmanes et des Kshatriyas
Chapitre V.         Dépendance de la royauté à l’égard du sacerdoce
Chapitre VI.       La révolte des Kshatriyas
Chapitre VII.     Les usurpations de la royauté et leurs conséquences
Chapitre VIII.    Paradis terrestre et paradis céleste
Chapitre IX.       La loi immuable

Krishna et Arjuna...


Il est disponible en pdf ici :

Et vous pouvez également l’acheter sur le site :

jeudi 18 avril 2019

René Guénon - Influences spirituelles et « égrégores »


René Guénon, Influences spirituelles et « égrégores », Études Traditionnelles, avril-mai 1947. Repris dans le recueil posthume Initiation et Réalisation spirituelle, chapitre VI.


Le livre est disponible en pdf ici :

mardi 16 avril 2019

Guénon – Orient et Occident : Constitution et rôle de l’élite 2/3


Cette série est issue du livre de René Guénon - ORIENT et OCCIDENT et se rapporte à la partie II : "Les possibilités de rapprochement".

Le livre en pdf :


Cette série se composera comme suit :

CHAPITRE I - TENTATIVES INFRUCTUEUSES
partie 1,

partie 2,
partie 3
CHAPITRE II - L’ACCORD SUR LES PRINCIPES
partie 1
partie 2
partie 3
CHAPITRE III - CONSTITUTION ET RÔLE DE L’ELITE
partie 1
partie 2,
partie 3
CHAPITRE IV - ENTENTE ET NON FUSION



dimanche 14 avril 2019

De l'importance des rites religieux


  • " Rien ni personne n’est plus à la place où il devrait être normalement ; les hommes ne reconnaissent plus aucune autorité effective dans l’ordre spirituel, aucun pouvoir légitime dans l’ordre temporel ; les « profanes » se permettent de discuter des choses sacrées, d’en contester le caractère et jusqu’à l’existence même ; c’est l’inférieur qui juge le supérieur, l’ignorance qui impose des bornes à la sagesse, l’erreur qui prend le pas sur la vérité, l’humain qui se substitue au divin, la terre qui l’emporte sur le ciel, l’individu qui se fait la mesure de toutes choses et prétend dicter à l’univers des lois tirées tout entières de sa propre raison relative et faillible. « Malheur à vous, guides aveugles », est-il dit dans l’Évangile ; aujourd’hui, on ne voit en effet partout que des aveugles qui conduisent d’autres aveugles, et qui, s’ils ne sont arrêtés à temps, les mèneront fatalement à l’abîme où ils périront avec eux."


[René Guénon, La crise du monde moderne, Chapitre V - L’individualisme].




Petit rappel sur l'importance des rites initiatiques ou religieux à travers l'enseignement de René Guénon. 
  • « Du reste, cette ignorance pratique elle-même, qui consiste à regarder comme inutile ou superflue la participation à une tradition exotérique, ne serait pas possible sans une méconnaissance même théorique de cet aspect de la tradition, et c’est là ce qui la rend encore plus grave, car on peut se demander si quelqu’un chez qui existe une telle méconnaissance, quelles que soient d’ailleurs ses possibilités, est bien réellement prêt à aborder le domaine ésotérique et initiatique, et s’il ne devrait pas plutôt s’appliquer à mieux comprendre la valeur et la portée de l’exotérisme avant de chercher à aller plus loin. »

Aucun auteur traditionnel véritable n'aurait l'idée de médire sur l'importance des rites religieux, des sacrements et sur l'obligation d'être rattaché à une tradition régulière.
Le baptême en fait partie et il symbolise la descente des influences spirituelles. En faire une "convenance sociale" sans intérêt et superflue est une aberration totale, si ce n’est pire.

La validité des rites et leur importance n’a pas à être mise en défaut à cause des individualités. C’est ce qu’il est expressément rappelé dans ces extraits de RG : 
  • « (...) même si cette autorité, par la faute de ses représentants, avait entièrement perdu l’« esprit » de sa doctrine, la seule conservation du dépôt de la « lettre » et des formes extérieures dans lesquelles cette doctrine est contenue en quelque façon continuerait encore à lui assurer la puissance nécessaire et suffisante pour exercer valablement sa suprématie sur le temporel (82), car cette suprématie est attachée à l’essence même de l’autorité spirituelle et lui appartient tant qu’elle subsiste régulièrement, si diminuée qu’elle puisse être en elle-même, la moindre parcelle de spiritualité étant encore incomparablement supérieure à tout ce qui relève de l’ordre temporel. »
82 - Ce cas est comparable à celui d’un homme qui aurait reçu en héritage une cassette fermée contenant un trésor, et qui, ne pouvant l’ouvrir, ignorerait la vraie nature de celui-ci ; cet homme n’en serait pas moins l’authentique possesseur du trésor ; la perte de la clef ne lui en enlèverait pas la propriété, et, si certaines prérogatives extérieures étaient attachées à cette propriété, il conserverait toujours le droit de les exercer ; mais, d’autre part, il est évident que, en ce qui le concerne personnellement, il ne pourrait, dans ces conditions, avoir effectivement la pleine jouissance de son trésor. » 


Il ajoute plus loin :
  • « Nous dirons d’abord pour exprimer les choses de la façon la plus simple, qu’on ne bâtit pas sur le vide ; or l’existence uniquement profane, dont tout élément traditionnel est exclu, n’est bien réellement à cet égard que vide et néant. Si l’on veut construire un édifice, on doit tout d’abord en établir les fondations ; celles-ci sont la base indispensable sur laquelle s’appuiera tout l’édifice, y compris ses parties les plus élevées et elles le demeureront toujours, même quand il sera achevé. De même, l’adhésion à un exotérisme est une condition préalable pour parvenir à l’ésotérisme, et, en outre, il ne faudrait pas croire que cet exotérisme puisse être rejeté dès lors que l’initiation a été obtenue, pas plus que les fondations ne peuvent être supprimées lorsque l’édifice est construit. »

Faire dépendre la validité de la Source avec ses « instruments » c’est un renversement caractéristique des rapports normaux de l’ordre traditionnel ; depuis quand le supérieur serait-il assujetti à l’inférieur ?! Par contre, telle sera bien la démarche du futur représentant de la contre-initiation !

A force de syncrétisme, ces personnes vident la religion de tout ce qui constituait son essence, son rattachement au divin et la réalité des influences spirituelles, pour n’en faire qu’une « religion de l’homme » rabaissée à son niveau et explicitée par des « expérimentations personnelles » (qui elles bien entendu sont véridiques !).
Cela ne relève même plus du « libre examen » si cher au protestantisme mais bien d’une déviance faite d'ignorance, d'incompréhension et d'orgueil.

Je conclurai en rappelant cette phrase de M. Gilis :
  • « Mais après nous avoir donné (...) la preuve de leur disqualification, puissent [ces personnes] s’abstenir désormais de toute intrusion en ce domaine, et laisser, une fois pour toutes, Guénon et les guénoniens en paix ! »



Cet extrait de R. Guénon sur les rites initiatiques et exotériques : 


"ll importe de remarquer tout d’abord que la présence des rites est un caractère commun à toutes les institutions traditionnelles, de quelque ordre qu’elles soient, exotériques aussi bien qu’ésotériques, en prenant ces termes dans leur sens le plus large comme nous l’avons déjà fait précédemment.
Ce caractère est une conséquence de l’élément « non-humain » impliqué essentiellement dans de telles institutions, car on peut dire que les rites ont toujours pour but de mettre l’être humain en rapport, directement ou indirectement, avec quelque chose qui dépasse son individualité et qui appartient à d’autres états d’existence ; il est d’ailleurs évident qu’il n’est pas nécessaire dans tous les cas que la communication ainsi établie soit consciente pour être réelle, car elle s’opère le plus habituellement par l’intermédiaire de certaines modalités subtiles de l’individu, modalités dans lesquelles la plupart des hommes sont actuellement incapables de transférer le centre de leur conscience.

Quoi qu’il en soit, que l’effet soit apparent ou non, qu’il soit immédiat ou différé, le rite porte toujours son efficacité en lui-même, à la condition, cela va de soi, qu’il soit accompli conformément aux règles traditionnelles qui assurent sa validité, et hors desquelles il ne serait plus qu’une forme vide et un vain simulacre ; et cette efficacité n’a rien de « merveilleux » ni de « magique », comme certains le disent parfois avec une intention manifeste de dénigrement et de négation, car elle résulte tout simplement des lois nettement définies suivant lesquelles agissent les influences spirituelles, lois dont la « technique » rituelle n’est en somme que l’application et la mise en œuvre (1).
Cette considération de l’efficacité inhérente aux rites, et fondée sur des lois qui ne laissent aucune place à la fantaisie ou à l’arbitraire, est commune à tous les cas sans exception ; cela est vrai pour les rites d’ordre exotérique aussi bien que pour les rites initiatiques, et, parmi les premiers, pour les rites relevant de formes traditionnelles non religieuses aussi bien que pour les rites religieux. Nous devons rappeler encore à ce propos, car c’est là un point des plus importants, que, comme nous l’avons déjà expliqué précédemment, cette efficacité est entièrement indépendante de ce que vaut en lui-même l’individu qui accomplit le rite ; la fonction seule compte ici, et non l’individu comme tel ; en d’autres termes, la condition nécessaire et suffisante est que celui-ci ait reçu régulièrement le pouvoir d’accomplir tel rite ; peu importe qu’il n’en comprenne pas vraiment la signification, et même qu’il ne croie pas à son efficacité, cela ne saurait empêcher le rite d’être valable si toutes les règles prescrites ont été convenablement observées (2)."


"De là résulte immédiatement cette conséquence, que les rites d’initiation confèrent un caractère définitif et ineffaçable ; il en est d’ailleurs de même, dans un autre ordre, de certains rites religieux, qui, pour cette raison, ne sauraient jamais être renouvelés pour le même individu, et qui sont par là même ceux qui présentent l’analogie la plus accentuée avec les rites initiatiques, à tel point qu’on pourrait, en un certain sans, les considérer comme une sorte de transposition de ceux-ci dans le domaine exotérique (8)."

(1) Il est à peine besoin de dire que toutes les considérations que nous exposons ici concernent exclusivement les rites véritables, possédant un caractère authentiquement traditionnel, et que nous nous refusons absolument à donner ce nom de rites à ce qui n’en est qu’une parodie, c’est-à-dire à des cérémonies établies en vertu de coutumes purement humaines, et dont l’effet, si tant est qu’elles en aient un, ne saurait en aucun cas dépasser le domaine « psychologique », au sens le plus profane de ce mot ; la distinction des rites et des cérémonies est d’ailleurs assez importante pour que nous la traitions spécialement dans la suite.
(2) C’est donc une grave erreur d’employer, comme nous l’avons vu faire souvent à certain écrivain maçonnique, apparemment fort satisfait de cette « trouvaille » plutôt malencontreuse, l’expression de « jouer au rituel » en parlant de l’accomplissement des rites initiatiques par des individus qui en ignorent le sens et qui ne cherchent même pas à le pénétrer ; une telle expression ne saurait convenir qu’au cas de profanes qui simuleraient les rites, n’ayant pas qualité pour les accomplir valablement ; mais, dans une organisation initiatique, si dégénérée qu’elle puisse être quant à la qualité de ses membres actuels, le rituel n’est pas quelque chose à quoi l’on joue, il est et demeure toujours une chose sérieuse et réellement efficace, même à l’insu de ceux qui y prennent part.
(8) On sait que, parmi les sept sacrements du Catholicisme, il en est trois qui sont dans ce cas et ne peuvent être reçus qu’une seule fois : le baptême, la confirmation et l’ordre ; l’analogie du baptême avec une initiation, en tant que « seconde naissance », est évidente, et la confirmation représente en principe l’accession à un degré supérieur ; quant à l’ordre, nous avons déjà signalé les similitudes qu’on peut y trouver en ce qui concerne la transmission des influences spirituelles, et qui sont encore rendues plus frappantes par le fait que ce sacrement n’est pas reçu par tous et requiert, comme nous l’avons dit, certaines qualifications spéciales.

René Guénon, Aperçus sur l’initiation, Chap. XV – Des rites initiatiques



Voir sur ce sujet :

Guénon : du respect et de la nécessité des formes traditionnelles religieuses :

Nécessité de l’exotérisme traditionnel
Synthèse et syncrétisme
Contre le mélange des formes traditionnelles
L’individualisme



samedi 13 avril 2019

Guénon - La réforme de la mentalité moderne



Publié dans Regnabit, juin 1926
Texte d’une communication faite par l’auteur à la journée d’études du 6 mai 1926, organisée par la Société du Rayonnement intellectuel du Sacré-Cœur.



Repris dans le livre : « Symboles de la Science Sacrée » chapitre I.
Disponible ici en pdf : 

jeudi 11 avril 2019

Guénon : Autorité spirituelle et pouvoir temporel - Connaissance et action


L’ouvrage de René Guénon que je vous propose de découvrir se présentera comme suit :

Table des matières

Chapitre I.          Autorité et hiérarchie
Chapitre II.        Fonctions du sacerdoce et de la royauté
Chapitre III.       Connaissance et action
Chapitre IV.       Nature respective des Brâhmanes et des Kshatriyas
Chapitre V.         Dépendance de la royauté à l’égard du sacerdoce
Chapitre VI.       La révolte des Kshatriyas
Chapitre VII.     Les usurpations de la royauté et leurs conséquences
Chapitre VIII.    Paradis terrestre et paradis céleste
Chapitre IX.       La loi immuable


Il est disponible en pdf ici :

Et vous pouvez également l’acheter sur le site :

mardi 9 avril 2019

René Guénon : Folie apparente et sagesse cachée.


Il ne suffit pas de paraître dédaigner le monde moderne (en paroles tout au moins...) pour convaincre d’une quelconque élévation.
C’est bien au contraire dans « l’intégration » que se trouve le véritable discernement comme le rappelait Frère Elie Lemoine :
  • « La réalisation est toujours intégration. La Paix véritable, disons-nous, c’est l’absence du sens de « moi ». Il faut bien remarquer que nous disons l’« absence » et non le « rejet ». L’absence du sens de « moi » n’est pas en effet le rejet de quelque chose qui aurait, ou aurait eu une quelconque réalité positive, mais nous serions tenté de dire : au contraire — elle est le résultat du passage (qui n’est pas en réalité un changement) de l’ignorance fatale et invincible, qui est celle de l’homme profane, à la véritable Connaissance »

On ne fuit que ce que l’on craint.... Si les tentations modernes ont encore un pouvoir sur nous c’est que tout en étant sur la bonne voie (le fait de comprendre leurs mensonges), on reste faible car encore « pénétrable » à leur influence. C’est une sorte de « fuite » pour se préserver de la tentation en somme.


Le travail sur soi-même ne consiste pas à fuir mais à aller au-delà et faire en sorte que leurs manigances n’aient plus d’emprise sur nous. Trouver en soi et en Dieu la force d’y résister et petit à petit, elles apparaîtront comme ce qu’elles sont : des illusions, des gesticulations inutiles. Alors les masques tombés, aucune tentation n’interviendra plus car leur véritable nature nous apparaîtra.

L’exemple de la gourmandise pour illustrer : peux-on honnêtement parler de vaincre ce défaut si on s’y soustrait ? C’est seulement une fois qu’on sera passé au-delà et surmonté cet obstacle, qu’il n’existera réellement plus ni tentation, ni lutte. 

Précision : loin de moi l’idée de dire qu’il faut vivre son péché/défaut pour s’en défaire !!!! 
Il faut le combattre jusqu’au moment où il ne représentera plus aucune possibilité de tentation. 
Là est le grand djihad contre soi-même. 

Si nous sommes aussi faibles face au monde moderne qu’en sera-t-il face au Dajjal/Antéchrist ? Lui seul représente la véritable tentation à fuir car qui s’approche de lui en étant croyant repartira hérétique.

Il ne s’agit donc pas là de « prétendre à » mais bien d’avoir « réalisé » de façon effective.

De même, l’exagération de certains comportements par mimétisme en vue de « l’édification des foules » n’a jamais  constitué non plus la preuve du moindre accomplissement spirituel mais rappelle fâcheusement le comportement des pharisiens : 
  • « Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. » Matthieu 23-5 


lundi 8 avril 2019

Guénon – Orient et Occident : Constitution et rôle de l’élite 1/3


Cette série est issue du livre de René Guénon - ORIENT et OCCIDENT et se rapporte à la partie II : "Les possibilités de rapprochement".




Le livre en pdf :

Cette série se composera comme suit :

CHAPITRE I - TENTATIVES INFRUCTUEUSES
partie 1,

partie 2,
partie 3
CHAPITRE II - L’ACCORD SUR LES PRINCIPES
partie 1
partie 2
partie 3
CHAPITRE III - CONSTITUTION ET RÔLE DE L’ELITE
partie 1
partie 2,
partie 3
CHAPITRE IV - ENTENTE ET NON FUSION
CONCLUSION


samedi 6 avril 2019

Guénon : Autorité spirituelle et pouvoir temporel - Sacerdoce et royauté


L’ouvrage de René Guénon que je vous propose de découvrir se présentera comme suit :

Table des matières

Chapitre I.          Autorité et hiérarchie
Chapitre II.         Fonctions du sacerdoce et de la royauté
Chapitre III.        Connaissance et action
Chapitre IV.       Nature respective des Brâhmanes et des Kshatriyas
Chapitre V.         Dépendance de la royauté à l’égard du sacerdoce
Chapitre VI.       La révolte des Kshatriyas
Chapitre VII.      Les usurpations de la royauté et leurs conséquences
Chapitre VIII.     Paradis terrestre et paradis céleste
Chapitre IX.       La loi immuable


Il est disponible en pdf ici :

Et vous pouvez également l’acheter sur le site :


jeudi 4 avril 2019

Frère Elie Lemoine – LA CONCENTRATION partie 2/2


Extrait de « Grâce sanctifiante et intellect transcendant concentration et activité » par Élie Lemoine


« Il se s’agit pas de croire ce que l’on veut croire, mais de croire parce que l’on veut croire, ce qui est tout différent et ne préjuge nullement du contenu de la foi. La foi repose sur un témoignage et donc porte sur quelque chose qui ne nous est connu que dans et par ce témoignage. Ce qui nous est dit n’entraîne donc pas d’adhésion par ce qu’il est (et que nous ne « voyons » pas) mais par la valeur que nous reconnaissons à la personne du témoin […] D’ailleurs, pour la foi proprement dite, la volonté ne suffit pas : il y faut une grâce. »


lundi 1 avril 2019

Frère Elie Lemoine – LA CONCENTRATION partie 1/2


Extrait de « Grâce sanctifiante et intellect transcendant concentration et activité » par Élie Lemoine

Entre Orient & Occident :

« Un moine d’Occident », « Portarius » (le Portier) : c’est ainsi que notre F. Élie (Adolphe Levée), spécialiste d’hindouisme et d’ésotérisme chrétien, signait ses articles. Il exprimait par là le cœur de son propos : pratiquer l’ouverture à l’autre comme un moyen d’approfondir sa propre tradition (en l’occurrence, occidentale).


Né à Paris le 13 décembre 1911, fils d’un artisan ciseleur agnostique (mais d’une mère croyante), il passa son enfance à Bordeaux. Diplômé de l’école de commerce de l’avenue Trudaine à Paris, il partit en 1935 pour l’Indochine pour le compte d’une maison de commerce parisienne. En 1939, sur le point de rentrer en France, la guerre l’oblige à rester sur place jusqu’en 1946. Un troisième voyage eut lieu en 1950-1951, à Singapour cette fois.

Le déclencheur de sa vocation religieuse fut un livre du philosophe et orientaliste René Guénon, Orient et Occident, lu en 1931. Le jeune Adolphe parvint à trouver l’adresse de l’auteur ; une correspondance s’engagea, qui dura jusqu’à la mort du maître, en 1951. De Guénon, Adolphe retient le diagnostique sévère sur la culture occidentale techniciste :
  • « on n’a pas encore pris la mesure du mensonge qui est à la base de tout le développement moderne : se détourner du ciel sous prétexte de conquérir la terre ne peut, en fin de compte, qu’aboutir à voir la terre elle-même se dérober sous nos pieds, car la terre n’existe que dans le ciel. »

De Guénon encore, il adopte l’approche des religions traditionnelles par la métaphysique (l’illumination de l’être) plutôt que par l’histoire.
Enfin, c’est Guénon qui lui fait réaliser l’importance de l’initiation : l’homme ne peut découvrir sa voie la plus propre ni se connaître lui-même qu’à condition de se recevoir d’un autre, ministre de l’Église ou maître spirituel. Ceci vaut en particulier de la foi :
  • « Il se s’agit pas de croire ce que l’on veut croire, mais de croire parce que l’on veut croire, ce qui est tout différent et ne préjuge nullement du contenu de la foi. La foi repose sur un témoignage et donc porte sur quelque chose qui ne nous est connu que dans et par ce témoignage. Ce qui nous est dit n’entraîne donc pas d’adhésion par ce qu’il est (et que nous ne « voyons » pas) mais par la valeur que nous reconnaissons à la personne du témoin […] D’ailleurs, pour la foi proprement dite, la volonté ne suffit pas : il y faut une grâce. »

Parallèlement, sa réflexion va s’approfondissant. Il confronte les Upanishad (en sanskrit !) et les écrits de saint Thomas d’Aquin et de saint Bernard sur le mystère de Dieu. Ses notes, tapées sur une antique Underwood qui ne le quitte jamais, s’accumulent. Il en tire un livre magistral, publié en 1982 sous le titre : Doctrine de la non-dualité (advaita-vâda) et christianisme, où il défend la thèse selon laquelle les doctrines védântique et chrétienne ne sont pas foncièrement incompatibles : un « non-dualisme » chrétien envisageable, dans la mesure où l’homme est appelé, dans le Christ, à passer du point de vue de la créature (vis-à-vis du Créateur) à celui de Dieu lui-même.
Le Vedânta, de son côté, n’est pas panthéiste, contrairement à ce qu’on dit souvent. L’accueil chaleureux, parfois même enthousiaste, réservé à ce livre par les spécialistes des deux religions permet de croire qu’il continuera longtemps à alimenter le dialogue interreligieux.

C’est ainsi, après avoir publié son maître-livre et rassemblé ses articles dans un dernier recueil, qu’il décède subitement, le 1er octobre 1991.
  • « Ce que Dieu aime, c’est ce qu’il va faire naître en nous. »

Cette introduction provient du site : https://www.latrappe.fr/?article240