Je pense utile de rappeler certains caractères de la véritable
initiation.
Elle n’a rien de commun avec de vagues « expérimentations
personnelles » et autres ressentis subjectifs et confus :
« Dans tout ce qui se rapporte à l’initiation, il n’y a en
réalité rien de vague ni de nébuleux, mais au contraire des choses très
précises et très « positives » ; et, en fait, l’initiation est, par sa nature
même, proprement incompatible avec le mysticisme « moderne ». (...)
Cela signifie surtout que, dans le cas du mysticisme, l’individu se borne à
recevoir simplement ce qui se présente à lui, et tel qu’il se présente, sans
que lui-même y soit pour rien ; et, disons-le tout de suite, c’est en cela que
réside pour lui le danger principal, du fait qu’il est ainsi « ouvert » à
toutes les influences, de quelque ordre qu’elles soient, et qu’au surplus, en
général et sauf de rares exceptions, il n’a pas la préparation doctrinale qui
serait nécessaire pour lui permettre d’établir entre elles une discrimination
quelconque. »
(note : l’aspect « positif » dont il est question n’a
bien entendu rien à voir avec un quelconque « idéalisme sentimental »
ou « positivisme » moderne !)
La seule façon de se prémunir contre ce genre d’illusions c’est de s’appuyer
encore et toujours sur les textes sacrés et les écrits traditionnels (Ibn
Arabi, René Guénon, Michel Vâlsan, CA Gilis...). Ror l’a aussi rappelé, ils
sont un support incomparable et indispensable.
Mais là aussi, il s’agit de les accepter dans leur totalité et non pas
sous formes fragmentaires selon ce qui nous convient. Celui qui « pioche »
au gré de sa fantaisie, acceptant ou écartant selon ses désirs, montre juste qu’il
n’a pas saisi la portée réelle et totale des écrits de ceux qu’il considère comme des « auteurs »
quelconques, leur associant sans vergogne n’importe quelle autre littérature.
« Une autre question, qui se
rapporte aussi au rattachement initiatique, a encore été soulevée en ces
derniers temps ; il faut d’ailleurs dire tout d’abord, pour qu’on en comprenne exactement
la portée, qu’elle concerne plus particulièrement les cas où l’initiation est
obtenue en dehors des moyens ordinaires et normaux (20).
Il doit être bien entendu, avant
tout, que de tels cas ne sont jamais qu’exceptionnels, et qu’ils ne se
produisent que quand certaines circonstances rendent la transmission normale
impossible, puisque leur raison d’être est précisément de suppléer dans une
certaine mesure à cette transmission.
Nous disons seulement dans une
certaine mesure, parce que, d’une part, une telle chose ne peut se produire que
pour des individualités possédant des qualifications qui dépassent beaucoup l’ordinaire
et ayant des aspirations assez fortes pour attirer en quelque sorte à elles l’influence
spirituelle qu’elles ne peuvent rechercher par leurs propres moyens, et aussi
parce que, d’autre part, même pour de telles individualités, il est encore plus
rare, l’aide fournie par le contact constant avec une organisation
traditionnelle faisant défaut, que les résultats obtenus comme conséquence de
cette initiation n’aient pas un caractère plus ou moins fragmentaire et
incomplet.
20 C’est à ces cas que se rapporte la note
explicative ajoutée à un passage des Pages dédiées à Mercure d’Abdul-Hâdi, n°
d’août 1946, des Études Traditionnelles, pp. 318-319, et reproduite en
appendice du présent volume, pp. 270-271.
On ne saurait trop insister
là-dessus, et encore, malgré cela, il n’est peut-être pas entièrement sans
danger de parler de cette possibilité, parce que trop de gens peuvent avoir
tendance à s’illusionner à cet égard ; il suffira qu’il survienne dans leur
existence un événement quelque peu extraordinaire, ou paraissant tel à leurs
propres yeux, mais d’ailleurs d’un genre quelconque, pour qu’ils l’interprètent
comme un signe qu’ils ont reçu cette initiation exceptionnelle ; et les
Occidentaux actuels, en particulier, ne seront que trop facilement tentés de
saisir le moindre prétexte de cette sorte pour se dispenser d’un rattachement
régulier ; c’est pourquoi il convient d’insister tout spécialement sur ce que,
tant que celui-ci n’est pas impossible à obtenir en fait, il n’y a pas a
compter qu’on puisse, en dehors de lui, recevoir une initiation quelconque.
Un autre point très important est
celui-ci : même en pareil cas, il s’agit bien toujours du rattachement à une «
chaîne » initiatique et de la transmission d’une influence spirituelle, quels
qu’en soient d’ailleurs les moyens et les modalités, qui peuvent sans doute
différer grandement de ce qu’ils sont dans les cas normaux, et impliquer, par
exemple, une action s’exerçant en dehors des conditions ordinaires de temps et
de lieu ; mais, de toute façon, il y a nécessairement là un contact réel, ce
qui n’a assurément rien de commun avec des « visions » ou des rêveries qui ne
relèvent guère que de l’imagination (21).
Dans certains exemples connus, comme
celui de Jacob Boehme auquel nous avons déjà fait allusion ailleurs (22), ce
contact fut établi par la rencontre d’un personnage mystérieux qui ne reparut
plus par la suite ; quel qu’ait pu être celui-ci (23), il s’agit donc là d’un
fait parfaitement « positif », et non pas simplement d’un « signe » plus ou
moins vague et équivoque, que chacun peut interpréter au gré de ses désirs.
(...)
21 Nous rappellerons encore que, dès lors
qu’il s’agit de questions d’ordre initiatique, on ne saurait trop se défier de
l’imagination ; tout ce qui n’est qu’illusions « psychologiques » ou «
subjectives » est absolument sans aucune valeur à cet égard et ne doit y
intervenir en aucune façon ni à aucun degré.
22 Aperçus sur l’Initiation, p. 70.
23 Il peut s’agir, bien qu’il n’en soit
certes pas forcément toujours ainsi, de l’apparence prise par un « adepte »
agissant, comme nous le disions tout à l’heure, en dehors des conditions
ordinaires de temps et de lieu, ainsi que pourront aider à le comprendre les
quelques considérations que nous avons exposées, sur certaines possibilités de
cet ordre, dans les Aperçus sur l’Initiation, ch. XLII.
Cela dit, nous pouvons en venir à
la question à laquelle nous avons fait allusion, car ces quelques remarques
nous permettront d’y répondre plus facilement ; cette question est celle-ci :
certains livres dont le contenu est d’ordre initiatique ne peuvent-ils, pour
des individualités particulièrement qualifiées et les étudiant avec les
dispositions voulues, servir par eux-mêmes de véhicule à la transmission d’une
influence spirituelle, de telle sorte que, en pareil cas, leur lecture
suffirait, sans qu’il y ait besoin d’aucun contact direct avec une « chaîne »
traditionnelle, pour conférer une initiation du genre de celles dont nous
venons de parler ?
L’impossibilité d’une initiation
par les livres est pourtant encore un point sur lequel nous pensions nous être
suffisamment expliqué en diverses occasions, et nous devons avouer que nous
n’avions pas prévu que la lecture de livres quels qu’ils soient pourrait être
envisagée comme constituant un de ces moyens exceptionnels qui remplacent
parfois les moyens ordinaires de l’initiation.
D’ailleurs, même en dehors du cas particulier et plus précis où il
s’agit proprement de la transmission d’une influence initiatique, il y a là
quelque chose qui serait nettement contraire au fait qu’une transmission orale
est partout et toujours considérée comme une condition nécessaire du véritable
enseignement traditionnel, si bien que la mise par écrit de cet enseignement ne
peut jamais en dispenser (25), et cela parce que sa transmission, pour être
réellement valable, implique la communication d’un élément en quelque sorte «
vital » auquel les livres ne sauraient servir de véhicule (26).
Mais ce qui est peut-être le plus étonnant, c’est que la question a
été posée en connexion avec un passage dans lequel, à propos de l’étude «
livresque », nous avions cru justement nous expliquer assez nettement pour
éviter toute méprise, en signalant précisément, comme susceptible d’y donner
lieu, le cas où il s’agit de « livres dont le contenu est d’ordre initiatique »
(27) ; il semble donc qu’il ne sera pas inutile d’y revenir encore et de
développer un peu plus complètement ce que nous avions voulu dire.
Il est évident qu’il y a bien des
façons différentes de lire un même livre, et que les résultats en sont
également différents : si l’on suppose par exemple qu’il s’agit des Écritures
sacrées d’une tradition, le profane au sens le plus complet de ce mot, tel que
le « critique » moderne, n’y verra que « littérature », et tout ce qu’il pourra
en retirer ne sera que cette sorte de connaissance toute verbale qui constitue
l’érudition pure et simple, sans qu’il s’y ajoute la moindre compréhension
réelle, fût-ce du sens le plus extérieur, puisqu’il ne sait pas et ne se
demande même pas si ce qu’il lit est l’expression d’une vérité ; et c’est là le
genre de savoir qu’on peut qualifier de « livresque » dans l’acception la plus
rigoureuse de ce mot.
25 Le contenu même d’un livre, en tant
qu’ensemble de mots et de phrases exprimant certaines idées, n’est donc pas la
seule chose qui importe réellement au point de vue traditionnel.
26 On pourrait objecter que, d’après
quelques récits se référant surtout à la tradition rosicrucienne, certains
livres auraient été chargés d’influences par leurs auteurs eux-mêmes, ce qui
est en effet possible pour un livre aussi bien que pour tout autre objet
quelconque ; mais, même en admettant la réalité de ce fait, il ne pourrait en
tout cas s’agir que d’exemplaires déterminés et ayant été préparés spécialement
à cet effet, et, en outre, chacun de ces exemplaires devait être exclusivement
destiné à tel disciple à qui il était remis directement, non pas pour tenir
lieu d’une initiation que ce disciple avait déjà reçue, mais uniquement pour
lui fournir une aide plus efficace lorsque, au cours de son travail personnel,
il se servirait du contenu de ce livre comme d’un support de méditation.
27 Aperçus sur l’Initiation, pp. 224-225.
Celui qui est rattaché à la
tradition considérée, même s’il n’en connaît que le côté exotérique, verra déjà
tout autre chose dans ces Écritures, bien que sa compréhension soit encore
bornée au seul sens littéral, et ce qu’il y trouvera aura pour lui une valeur
incomparablement plus grande que celle de l’érudition ; il en serait ainsi même
au degré le plus bas, nous voulons dire dans le cas de celui qui, par
incapacité de comprendre les vérités doctrinales, y chercherait simplement une
règle de conduite, ce qui lui permettrait tout au moins de participer à la
tradition dans la mesure de ses possibilités.
Le cas de celui qui vise à
s’assimiler aussi complètement que possible l’exotérisme de la doctrine, comme
le fait par exemple le théologien, se situe à un niveau assurément très
supérieur à celui-là ; et pourtant ce n’est toujours que du sens littéral qu’il
s’agit alors, et l’existence d’autres sens plus profonds, c’est-à-dire en somme
celles de l’ésotérisme, peut n’être même pas soupçonnée.
Au contraire, celui qui a quelque
connaissance théorique de l’ésotérisme pourra à l’aide de certains commentaires
ou autrement, commencer à percevoir la pluralité des sens contenus dans les
textes sacrés, et, par suite, à discerner l’« esprit » caché sous la « lettre »
; sa compréhension est donc d’un ordre bien plus profond et plus élevé que
celle à laquelle peut prétendre le plus savant et le plus parfait des
exotéristes.
L’étude de ces textes pourra
alors constituer une partie importante de la préparation doctrinale qui doit normalement
précéder toute réalisation ; mais cependant, si celui qui s’y livre ne reçoit
par ailleurs aucune initiation, il en restera toujours, quelques dispositions
qu’il y apporte, à une connaissance exclusivement théorique, qu’une telle
étude, par elle-même, ne permet de dépasser en aucune façon.
Si, au lieu des Écritures
sacrées, nous considérions certains écrits d’un caractère proprement
initiatique, comme par exemple ceux de Shankarâchârya ou ceux de Mohyiddin ibn
Arabi, nous pourrions, sauf sur un point, dire à peu près exactement la même
chose : ainsi, tout le profit qu’un orientaliste pourra retirer de leur lecture
sera de savoir que tel auteur (et qui pour lui n’est en effet qu’un « auteur »
et rien de plus) a dit telle ou telle chose ; et encore, s’il veut traduire cette
chose au lieu de se contenter de la répéter textuellement et par un simple
effort de mémoire, il y aura les plus grandes chances pour qu’il la déforme,
puisqu’il ne s’en est assimilé le sens réel à aucun degré.
La seule différence avec ce que
nous avons dit précédemment, c’est qu’ici il n’y a plus lieu de considérer le
cas de l’exotériste, puisque ces écrits se rapportent au seul domaine
ésotérique et, comme tels, sont entièrement en dehors de sa compétence ; s’il
pouvait vraiment les comprendre, il aurait déjà franchi par là même la limite
qui sépare l’exotérisme de l’ésotérisme, et alors, en fait, nous nous
retrouverions en présence du cas de l’ésotériste « théorique », pour lequel
nous ne pourrions que redire, sans y rien changer, tout ce que nous en avons
déjà dit.
Circonférence, rayons et Centre..... |
Il ne nous reste plus maintenant
qu’à envisager une dernière différence, mais qui n’est pas la moins importante
au point de vue où nous nous plaçons présentement : nous voulons parler de
celle qui existe suivant qu’un même livre est lu par cet ésotériste « théorique
» dont il vient d’être question, et que nous supposons n’avoir reçu encore
aucune initiation, ou par celui qui au contraire possède déjà un rattachement
initiatique.
Celui-ci y verra naturellement des choses du même ordre que celui-là,
mais peut-être plus complètement, et surtout elles lui apparaîtront en quelque
sorte sous un jour différent ; il va de soi, d’ailleurs, que, tant qu’il n’en
est qu’à l’initiation virtuelle, il peut ne faire que poursuivre simplement, à
un degré plus profond, une préparation doctrinale demeurée incomplète jusque-là
; mais il en va tout autrement dès qu’il entre dans la voie de la réalisation.
Pour lui, le contenu du livre n’est plus alors proprement qu’un
support de méditation, au sens qu’on pourrait dire rituel, et exactement au
même titre que les symboles de divers ordres qu’il emploie pour aider et
soutenir son travail intérieur ; et il serait assurément incompréhensible que
des écrits traditionnels, qui sont nécessairement, par leur nature même,
symboliques dans l’acception la plus stricte de ce terme, ne puissent jouer
aussi un tel rôle.
Au-delà de la « lettre » qui alors a en quelque sorte disparu pour
lui, celui-là ne verra véritablement plus que l’« esprit », et ainsi pourront
s’ouvrir à lui, aussi bien que lorsqu’il médite en se concentrant sur un mantra
ou un yantra rituel, des possibilités tout autres que celles d’une simple
compréhension théorique ; mais, s’il en est ainsi, c’est uniquement,
redisons-le encore, en vertu de l’initiation qu’il a reçue, et qui constitue la
condition nécessaire sans laquelle, quelles que soient d’ailleurs les qualifications
d’une individualité, il ne saurait y avoir le moindre commencement de
réalisation, ce qui en somme revient tout simplement à dire que toute
initiation effective présuppose forcément l’initiation virtuelle.
Nous ajouterons encore que, s’il arrive que celui qui médite sur un
écrit d’ordre initiatique entre réellement en contact par là avec une influence
émanée de son auteur, ce qui est en effet possible si cet écrit procède de la
forme traditionnelle et surtout de la « chaîne » particulière auxquelles il
appartient lui-même, cela encore, bien loin de pouvoir tenir lieu d’un
rattachement initiatique, ne peut jamais être au contraire qu’une conséquence
de celui qu’il possède déjà.
Ainsi, de quelque façon qu’on envisage la question, il ne saurait absolument
en aucun cas s’agir d’une initiation par les livres, mais seulement, dans
certaines conditions, d’un usage initiatique de ceux-ci, ce qui est évidemment
tout autre chose ; nous espérons y avoir insisté suffisamment cette fois pour
qu’il ne subsiste plus la moindre équivoque à cet égard, et pour qu’on ne
puisse plus penser qu’il y ait là quelque chose qui soit susceptible, fût-ce
exceptionnellement, de dispenser de la nécessité du rattachement initiatique.
Chapitre 5 : A propos du rattachement initiatique
Love you. So clear.comme l eau de source.
RépondreSupprimerMerci Tara... Puissent d'autres personnes comprendre ce texte aussi ;-)
SupprimerCependant, il arrive que l'on sente des périodes de paix intérieure intense et une grande énergie, comme des trouées dans les nuages.
RépondreSupprimerIl n'y a pas de confusion possible (avec une avidité ou une frénésie qui viendrait de l'inframonde. Cependant, le sujet qui ne supporte pas ce regain d'énergie et de paix, peut en effet, lui substituer des activités "inférieures" (addictions ou en tout cas, pratiques excessives ou mégalo (se faire des "films" sur soi, idées de grandeur) et foncer vers l'inférieur en croyant cheminer vers "le haut"), la seule et grande difficulté est d'arriver à expliquer le processus (pour faire comme en science expliquer pour pouvoir le reproduire ou comme dans les religions, à travers des rites (qui sont censé remettre en "contact").
Mais je me rends compte que c'est impossible, car, il est déjà difficile de décrire ce ressenti, encore plus, de précisé à quoi c'est dû (prières ou état d'esprit particulier...),il est aisé de déduire que les rituels ou les dissections conceptuelles, à elles seules, ne sont que des "objets" vides.
De plus, cette sensation, si elle jalonne une vie, reste tout de même rare (des trouées dans les nuages, c'est l'image qui me vient, au plus proche pour décrire le "truc") me semble t il.
J'ajoute, que s'il devait y avoir un "signe avant coureur" il semblerait (à confirmer) que ces états de paix intérieure, suivent des périodes d'intenses auto-critique et sensation de malaise égotique (on se sent moins que rien, en n'ayant rien fait de pire que d'habitude, mais c'est un état intérieur qui précède, cette incommensurable paix).
Il existe aussi de lieux où l'on sent une grande paix, ils restent rares (j'ai remarqué une chose : dès que trop de gens investissent ces lieux, la paix et l'énergie, presque denses, qui y siégeaient, s'évanouissent).
Cela recoupe ce dont je te parlais sur G+, certains points que je partage... :-)
SupprimerLes illusionnés sont légions et souvent grotesques. Seule la "pauvreté spirituelle" peut nous garantir de l'orgueil.
Quelqu'un m'a dit sur Guénon un jour : "lire Guénon rend humble" ; c'est tout-à-fait cela !
Ceux qui en tirent vanité et pseudo supériorité n'ont rien compris.
Je remarque la même chose quand je le lis (ceux qui comprennent tout tout de suite, sont soit très forts, soit très...menteurs).
SupprimerBonsoir Lion Blanc.je tenais à te dire que: ton experience avec une personne malade et en fin de vie, je l ai vécue aussiet avec tes mêmes identiques ressentis. Et que c est vrai que tous les lieux de culte avant si puissants en énergie sont devenues fades et vidés de leur force originaire par le passage permanent des visiteurs.et enfin je partage ta vision et celle de Ligeia sur l humilité de Guenon et de sa manière de partager son expérience sur cette planète. Bonne soirée et plein de good vibs😗
SupprimerSi la personne malade était quelqu'un avec qui, il y avait un lien affectif (contrairement aux personnes relativement inconnue, où il y a un lien humain, mais pas d'engagement affectif), c'est d'autant plus difficile et je le redoute beaucoup (là, la, je pense que la spiritualité prend une grande importance pour faire face).
SupprimerMerci. Bonne journée à vous aussi.
Il insiste sur le fait que lors d'une initiation,la transmission doit être "orale".
RépondreSupprimerDans toutes les Traditions, Le son a une "primordialité" par rapport au reste, comme le monosyllabe "Aum" la vibration originelle, le verbe..
On remarque que les initiés doivent répéter des Mantras (cas des Hindous) ou du Dhikr (cas des Soufis)
J'ouvre une parenthèse par rapport au "Son" : chez les peuplades de type nomade, toute transmission se fait oralement, l'art exercé est plutôt "oral" tel que la Poésie ( et là je pense par exemple à la grande place que tenait la poésie chez les Arabes) et la musique.
C'est Abel (le pasteur) qui représente ce type de population.
Tout à fait mais si je parle trop de cela, je vais avoir une armada qui va arriver en mettant les doctrines hindoues à leur sauce... Et sous le prétexte des "sons" véritables, ils te parleront "musique transcendantale" ! :-/
SupprimerJe pense que tu te réfères au texte "Caïn et Abel" de RG ? Quand je l'ai lu, j'ai compris pas mal de choses en effet... il est très "riche" ! J'y ai vu l'amorce aussi de la désobéissance d’Israël, condamnée à l’exil et qui veut "récupérer sa terre"... :-/
Je dévie un peu sur un autre point concernant "l'agriculture"...
Dans le même chapitre que celui de mon extrait, RG dit :
"Dans le même ordre d’idées, nous pouvons encore dire ceci : dans l’état présent de notre monde, la terre ne peut pas produire une plante d’elle-même et spontanément, et sans qu’on y ait déposé une graine qui doit nécessairement provenir d’une autre plante préexistante ; il a pourtant bien fallu qu’il en ait été ainsi en un certain temps, sans quoi rien n’aurait jamais pu commencer, mais cette possibilité n’est plus de celles qui sont susceptibles de se manifester actuellement."
Puis dans une note il ajoute : "... il est possible d’entrevoir par là que le texte biblique dans lequel l’homme déchu est représenté comme condamné à ne plus rien pouvoir obtenir de la terre sans se livrer à un pénible travail (Genèse, III, 17-19) peut fort bien répondre à une vérité même dans son sens le plus littéral."
J'y vois encore un palier descendant de franchi.... est ce le même ou un autre que celui annoncé aussi dans Genèse 4-26, je ne sais pas par contre...
Il y a déjà plusieurs niveaux de compréhension pour aborder la genèse et l'histoire d'Adam et Eve avec leur descendance. le premier qui consiste à voir en Abel le bon et en Caïn le mauvais. En réalité, plus on s'approfondie et plus on y voit autres choses (notez le pluriel).
RépondreSupprimerAbel le Pasteur et nomade, Caïn l'agriculteur et le sédentaire. deux "typologies" humaines. et l'une ne va pas sans l'autre, pourtant elles sont en constante opposition. Guenon dit qu'ils sont opposés en même temps qu'ils sont complémentaires.
il y a le troisième né, Seth. ce dernier est particulier car même si la Bible dit que c'est le troisième fils d'Adam, il est apparu après le meurtre de Abel par Caïn. il est considéré comme un type "reconstitué" et d'ailleurs ça me rappelle tout un chapitre chez RG intitulé "rassembler ce qui est épars".
Seth est donc le réconcilié/réconciliateur, il regroupe en lui et Abel et Caïn, c'est le type "prophétique" (il symbolise l'humanité prophétique)
genèse 4-26 : c'est à partir de Seth et Enoch son fils qu'on commence à invoquer le nom de l’Éternel (à vérifier, mais c'est surtout à partir de Enoch) car le premier initié/initiateur est Enoch qui est Idriss dans le Coran, qui est Hermes chez les Grecs, qui est Thot chez les Egyptiens
Merci pour toutes ces précisions Hal.... :-)
SupprimerCe texte n'en finit pas de se révéler de part les niveaux de lectures et les applications symboliques qu'il suggère !
Je souhaiterai votre avis sur les écrits de Neville Goddar et ceux de Dr Wayne Dyer- qui prônent les lois spirituelles pour réaliser ses désirs à partir de la source divine de tout de Dieu
RépondreSupprimerBonjour Boualem :-)
SupprimerVous voulez mon avis, donc je vous le donne en toute sincérité : oubliez les !
Je n'ai eu besoin que de qques minutes pour voir que ce sont des charlatans qui mettent une fois de plus l'homme et ses "désirs" au centre de toutes aspirations.
Ce n'est pas Dieu qu'ils recherchent eux non plus mais la satisfaction matérielle et personnelle. Ils veulent l'instrumentaliser en fait.
Voir ce témoignage par exemple : https://metanoialaporteauxmiracles.com/2018/05/30/on-lui-doit-10-000-e-on-lui-rembourse-15-000/
S'imaginer que Dieu puisse avoir un quelconque lien avec ce genre de turpitudes c'est la preuve qu'ils sont fort égarés.
Je pense que c'est aussi à eux que pourrait s'appliquer ceci :
Sourate 45 ; 23 : « Vois-tu celui qui prend sa passion pour sa propre divinité? »
Sourate 25 ; 43 : « Ne vois-tu pas celui qui a fait de sa passion sa divinité? »
Et Dieu sait mieux.... :-)
Dieu sait mieux effectivement et heureusement Merci bien de vos conseils très appréciés.
RépondreSupprimerC'est curieux , mais vous dîtes dans votre introduction au texte de Guénon (d'ailleurs démarquer plus nettement votre "prose" des extraits proposés ne serait il pas mieux ?) le contraire de ce qu'il y est enseigné !
RépondreSupprimerEn fait , c'est une constante chez vous , et vos amis…
N'a t'on pas vue le monsieur qui se fait appeler rorschach partager le texte de Guénon sur " la duperie des prophéties" (ainsi que vous) !
A ce niveau de myopie , c'est très préoccupant , ou risible , au choix…
"Quand le Sage montre la lune , l'imbécile fixe son doigt."
Peut être quelques ascendants sapiens dans vos lignés ?
p.s : je ne lis jamais les réponses à mes magistrales mises au point.
Je notes aussi une certaine crainte chez vous , conséquente à la faiblesse de vos convictions et de votre orientation .
RépondreSupprimer@françois : Cela faisait longtemps que vous n’étiez pas apparu ; à l’époque, vous tentiez de recruter pour votre secte (en proposant même l’initiation !) ce qui vous a valu un bannissement chez Ror et chez moi...
SupprimerPour le reste :
Encore faut-il aller au-delà de la lecture académique et comprendre la portée du texte de Guénon ; les prédictions ne sont intéressantes qu’à titre indicatif et pour ceux qui parviennent à démêler le vrai du faux. D’ailleurs, Guénon lui-même a cité AC Emmerich et le Padre Pio... en bon traditionaliste que vous êtes, vous devriez le savoir. :-)
"Quand le Sage montre la lune, l'imbécile fixe son doigt."
Certes ! lol
Mais encore une fois, allez au-delà du littéralisme et des poncifs lénifiants....
« Regarder la lune » est un degré supérieur... mais celui qui cherche la Vérité n’a que faire du pâle reflet du soleil, renvoyé par cet astre, et en tous cas, il ne le prendra surement pas pour le véritable but de son cheminement.
Vous devriez relire ce texte de Guénon : «Contemplation directe et contemplation par reflet».....
Quant à l’ascendance sapiens.... je suis contente de voir que l’enseignement de Ror a porté ses fruits chez vous ! :-)
Vous pensez m’insulter ? ^ ^
Je vous dirai que quelque soit ma nature c’est Dieu qui l’aura voulue ainsi et je n’ai qu’à l’accepter quelle qu’elle soit.
Vous dites : « je ne lis jamais les réponses à mes magistrales mises au point. »
Autrement dit, vous vous écoutez parler... Rassurez vous ma réponse ne concerne que mes lecteurs pour la réfutation du « cas d’école » que vous représentez.
Au plaisir... :-)