En découvrant Guénon grâce à "l’intervention" de certaines personnes, j’ai eu l’impression au fil de ma
compréhension de recevoir un sac de graines....
Ces graines, j’ai commencé et je continue
sur ce blog et ailleurs, à les disséminer à la volée en espérant qu’elles
germeront quelque part.
Je n’en suis absolument pas la
propriétaire et j’admets bien volontiers que la méthode choisie est sans doute
relativement inefficace car comme le texte ci-dessous le rappelle, « les
courants mentaux sont soumis à des lois parfaitement définies, et la
connaissance de ces lois permet une action bien autrement efficace que l’usage
de moyens tout empiriques ». Mais cette connaissance je ne l’ai pas ; tout ce qu'il peut être en mon pouvoir de faire, c'est de semer ces graines que j'ai trouvées.
D'ailleurs, Michel Vâlsan explique plus
loin que « si défectueux et incomplets que soient les moyens dont on dispose,
il faut pourtant commencer par les mettre en œuvre tels quels, sans quoi l’on
ne parviendra jamais à en acquérir de plus parfaits » et il ajoute que « la
moindre chose accomplie en conformité harmonique avec l’ordre des principes
porte virtuellement en soi des possibilités dont l’expression est capable de
déterminer les plus prodigieuses conséquences ».
Le sort de notre monde est fixé par la loi
des cycles cosmiques ; arrivant à la fin du Kali Yuga ET d’un Manvantara, il ne
peut en être autrement. Ce qui est encore « entre nos mains » c’est la façon
dont l’Occident pourra envisager sa « survie ».
Sur ce point, je vous renvoie aux trois
hypothèses énoncées par Guénon ICI et LA (elles sont aussi rappelées dans le
texte après) ; on peut les résumer en trois mots : disparition, assimilation
(volontaire ou non) ou restauration.
C’est sur cet aspect uniquement que
l’Occident peut encore changer quelque chose ; il semble d’ailleurs que
l’hypothèse d’une restauration ne soit plus envisageable vu l’état actuel de la
mentalité occidentale (voir l’article précédent de CA Gilis) et seules la
disparition pure et simple ou l’assimilation par l’Orient restent les deux
finalités envisageables.
Alors que Guénon espérait que « nul ne
sera assez aveuglé par les préjugés occidentaux pour ne pas reconnaître combien
cette hypothèse serait préférable à la précédente (celle où l’Occident, livré à
lui-même, se trouverait dans la pire barbarie) », il existe malheureusement
bien des groupes/personnes qui préfèreraient encore voir l’Occident et toutes
ses possibilités disparaître plutôt que de devoir à l’Orient quoi que ce soit.
Mais nous sommes arrivés à un point où «
tout devra être dit, sans qu’il y ait à se préoccuper exagérément, ni de la
fureur des uns, ni de la sotte hostilité des autres. »
C’est à cela que je souhaite apporter ma
contribution et c’est en cela que ceux qui baissent les bras sont coupables.
Il y a encore bien des choses qui peuvent
être tentées, non pour « sauver le monde » mais pour favoriser l’émergence
d’une élite occidentale véritable, aussi peu nombreuse soit-elle (car en ce
domaine ce n’est bien entendu pas la quantité qui compte), mais qui pourrait
servir de base à une action orientale ; sans ce petit noyau intellectuel
l’Occident n’aura même pas cette opportunité et « il s’enfoncerait
inévitablement dans la pire barbarie...».
Ce rôle de la France qui apparaît souvent
en filigrane c’est peut être là qu’il peut s’envisager et ce n’est pas « par
hasard » que René Guénon, Michel Vâlsan et Charles-André Gilis ont œuvré en
France ; leurs œuvres providentielles contiennent à la fois « une promesse et
un avertissement » que l’Occident, pour son propre bénéfice, aurait tort de
négliger.
Voici l'extrait du texte de Michel Vâlsan
: « La fonction de René Guénon et le sort de l’Occident »
Note : Les passages en gras sont ceux sur
lesquels je voudrais attirer tout spécialement l’attention.