mercredi 15 août 2018

De l’importance primordiale de semer les graines...


En découvrant Guénon grâce à "l’intervention" de certaines personnes, j’ai eu l’impression au fil de ma compréhension de recevoir un sac de graines....

Ces graines, j’ai commencé et je continue sur ce blog et ailleurs, à les disséminer à la volée en espérant qu’elles germeront quelque part.

Je n’en suis absolument pas la propriétaire et j’admets bien volontiers que la méthode choisie est sans doute relativement inefficace car comme le texte ci-dessous le rappelle, « les courants mentaux sont soumis à des lois parfaitement définies, et la connaissance de ces lois permet une action bien autrement efficace que l’usage de moyens tout empiriques ».  Mais cette connaissance je ne l’ai pas ; tout ce qu'il peut être en mon pouvoir de faire, c'est de semer ces graines que j'ai trouvées. 

D'ailleurs, Michel Vâlsan explique plus loin que « si défectueux et incomplets que soient les moyens dont on dispose, il faut pourtant commencer par les mettre en œuvre tels quels, sans quoi l’on ne parviendra jamais à en acquérir de plus parfaits » et il ajoute que « la moindre chose accomplie en conformité harmonique avec l’ordre des principes porte virtuellement en soi des possibilités dont l’expression est capable de déterminer les plus prodigieuses conséquences ».


Le sort de notre monde est fixé par la loi des cycles cosmiques ; arrivant à la fin du Kali Yuga ET d’un Manvantara, il ne peut en être autrement. Ce qui est encore « entre nos mains » c’est la façon dont l’Occident pourra envisager sa « survie ».

Sur ce point, je vous renvoie aux trois hypothèses énoncées par Guénon ICI et LA (elles sont aussi rappelées dans le texte après) ; on peut les résumer en trois mots : disparition, assimilation (volontaire ou non) ou restauration.

C’est sur cet aspect uniquement que l’Occident peut encore changer quelque chose ; il semble d’ailleurs que l’hypothèse d’une restauration ne soit plus envisageable vu l’état actuel de la mentalité occidentale (voir l’article précédent de CA Gilis) et seules la disparition pure et simple ou l’assimilation par l’Orient restent les deux finalités envisageables. 

Alors que Guénon espérait que « nul ne sera assez aveuglé par les préjugés occidentaux pour ne pas reconnaître combien cette hypothèse serait préférable à la précédente (celle où l’Occident, livré à lui-même, se trouverait dans la pire barbarie) », il existe malheureusement bien des groupes/personnes qui préfèreraient encore voir l’Occident et toutes ses possibilités disparaître plutôt que de devoir à l’Orient quoi que ce soit.

Mais nous sommes arrivés à un point où « tout devra être dit, sans qu’il y ait à se préoccuper exagérément, ni de la fureur des uns, ni de la sotte hostilité des autres. »
C’est à cela que je souhaite apporter ma contribution et c’est en cela que ceux qui baissent les bras sont coupables.

Il y a encore bien des choses qui peuvent être tentées, non pour « sauver le monde » mais pour favoriser l’émergence d’une élite occidentale véritable, aussi peu nombreuse soit-elle (car en ce domaine ce n’est bien entendu pas la quantité qui compte), mais qui pourrait servir de base à une action orientale ; sans ce petit noyau intellectuel l’Occident n’aura même pas cette opportunité et « il s’enfoncerait inévitablement dans la pire barbarie...».  

Ce rôle de la France qui apparaît souvent en filigrane c’est peut être là qu’il peut s’envisager et ce n’est pas « par hasard » que René Guénon, Michel Vâlsan et Charles-André Gilis ont œuvré en France ; leurs œuvres providentielles contiennent à la fois « une promesse et un avertissement » que l’Occident, pour son propre bénéfice, aurait tort de négliger.


Voici l'extrait du texte de Michel Vâlsan : « La fonction de René Guénon et le sort de l’Occident »

Note : Les passages en gras sont ceux sur lesquels je voudrais attirer tout spécialement l’attention.





Michel Vâlsan - La fonction de René Guénon et le sort de l’Occident (extraits)

Source :


Nous voulons préciser maintenant que, en raison de la fonction cyclique de René Guénon, les diverses situations envisagées par lui quant à l’état de l’Occident au moment où sa civilisation aura atteint le point d’arrêt, peuvent être légitimement rattachées à la réaction que l’intellectualité occidentale aura devant son œuvre.

C’est en effet par le côté intellectuel que le redressement de la mentalité générale pouvait se réaliser, et l’œuvre de René Guénon s’adresse exclusivement à ceux qui sont capables tout d’abord de comprendre les vérités principielles, ensuite d’en tirer les conséquences qui s’imposent. L’intellectualité occidentale contemporaine assume ainsi en mode logique une dignité et une responsabilité représentatives.

A ce propos il nous faut rappeler que, dès son premier livre, paru en 1921, l’Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues (Conclusion), René Guénon avait formulé trois hypothèses principales quant au sort de l’Occident.

La première « la plus défavorable est celle où rien ne viendrait remplacer cette civilisation, et où celle-ci disparaissant, l’Occident, livré d’ailleurs à lui-même, se trouverait plongé dans la pire barbarie ». Après en avoir souligné la possibilité, il concluait qu’ « il n’est pas utile d’y insister plus longuement pour qu’on se rende compte de tout ce qu’a d’inquiétant cette première hypothèse ».

La seconde serait celle où « les représentants d’autres civilisations, c’est-à-dire les peuples orientaux, pour sauver le monde occidental de cette déchéance irrémédiable, se l’assimileraient de gré ou de force, à supposer que la chose fût possible et que d’ailleurs l’Orient y consentit, dans sa totalité ou dans quelques-unes de ses parties composantes. Nous espérons — disait-il — que nul ne sera assez aveuglé par les préjugés occidentaux pour ne pas reconnaître combien cette hypothèse serait préférable à la précédente : il y aurait assurément, dans de telles circonstances, une période transitoire occupée par des révolutions ethniques fort pénibles, dont il est difficile de se faire une idée, mais le résultat final serait de nature à compenser les dommages causés fatalement par une semblable catastrophe ; seulement, l’Occident devrait renoncer à ses caractéristiques propres et se trouverait absorbé purement et simplement ».

« C’est pourquoi, disait ensuite René Guénon, il convient d’envisager un troisième cas comme bien plus favorable au point de vue occidental, quoique équivalent, à vrai dire, au point de vue de l’ensemble de l’humanité terrestre, puisque s’il venait à se réaliser, l’effet en serait de faire disparaître l’anomalie occidentale, non par suppression comme dans la première hypothèse, mais, comme dans la seconde, par retour à l’intellectualité vraie et normale ; mais ce retour, au lieu d’être imposé et contraint, ou tout au plus accepté et subi du dehors, serait effectué alors volontairement et comme spontanément ».

Dans la suite de son exposé, René Guénon revenait sur ces trois hypothèses « pour marquer plus précisément les conditions qui détermineraient la réalisation de l’une ou de l’autre d’entre elles ».

« Tout dépend évidemment à cet égard, précisait-il, de l’état mental dans lequel se trouverait le monde occidental au moment où il atteindrait le point d’arrêt de sa civilisation actuelle. Si cet état mental était alors tel qu’il est aujourd’hui, c’est la première hypothèse qui devrait nécessairement se réaliser, puisqu’il n’y aurait rien qui puisse remplacer ce à quoi l’on renoncerait, et que, d’autre part, l’assimilation par d’autres civilisations serait impossible, la différence des mentalités allant jusqu’à l’opposition. Cette assimilation, qui répond à notre seconde hypothèse, supposerait, comme minimum de conditions, l’existence en Occident d’un noyau intellectuel, même formé seulement d’une élite peu nombreuse, mais assez fortement constitué pour fournir l’intermédiaire indispensable pour ramener la mentalité générale, en lui imprimant une direction qui n’aurait d’ailleurs nullement besoin d’être consciente pour la masse, vers les sources de l’intellectualité véritables.

Dès que l’on considère comme possible la supposition d’un arrêt de civilisation, la constitution préalable de cette élite apparaît donc comme seule capable de sauver l’Occident, au moment voulu, du chaos et de la dissolution ; et, du reste, pour intéresser au sort de l’Occident les détenteurs des traditions orientales, il serait essentiel de leur montrer que, si leurs appréciations les plus sévères ne sont pas injustes envers l’intellectualité occidentale prise dans son ensemble, il peut y avoir du moins d’honorables exceptions, indiquant que la déchéance de cette intellectualité n’est pas absolument irrémédiable.

Nous avons dit que la réalisation de la seconde hypothèse ne serait pas exempte, transitoirement tout au moins, de certains côtés fâcheux, dès lors que le rôle de l’élite s’y réduirait à servir de point d’appui à une action dont l’Occident n’aurait pas l’initiative, mais ce rôle serait tout autre si les événements lui laissaient le temps d’exercer une telle action directement et par elle-même, ce qui correspondrait à la possibilité de la troisième hypothèse. On peut en effet concevoir que l’élite intellectuelle, une fois constituée, agisse en quelque sorte à la façon d’un « ferment » dans le monde occidental, pour préparer la transformation qui, en devenant effective, lui permettrait de traiter, sinon d’égal à égal, du moins comme une puissance autonome, avec les représentants autorisés des civilisations orientales ».
Quant à la façon dont on peut entendre l’influence exercée par l’élite, Guénon donnait plus tard dans Orient et Occident quelques précisions qu’il est bon de rappeler ici afin d’empêcher qu’on s’arrête à des représentations trop grossières.

L’élite tout en travaillant pour elle-même, « travaillera aussi nécessairement pour l’Occident en général, car il est impossible qu’une élaboration comme celle dont il s’agit s’effectue dans un milieu quelconque sans y produire tôt ou tard des modifications considérables.

De plus, les courants mentaux sont soumis à des lois parfaitement définies, et la connaissance de ces lois permet une action bien autrement efficace que l’usage de moyens tout empiriques ; mais ici pour en venir à l’application et la réaliser dans toute son ampleur, il faut pouvoir s’appuyer sur une organisation fortement constituée, ce qui ne veut pas dire que des résultats partiels, déjà appréciables, ne puissent être obtenus avant qu’on en soit arrivé à ce point. Si défectueux et incomplets que soient les moyens dont on dispose, il faut pourtant commencer par les mettre en œuvre tels quels, sans quoi l’on ne parviendra jamais à en acquérir de plus parfaits ; et nous ajouterons que la moindre chose accomplie en conformité harmonique avec l’ordre des principes porte virtuellement en soi des possibilités dont l’expression est capable de déterminer les plus prodigieuses conséquences, et cela dans tous les domaines, à mesure que ses répercussions s’y étendent selon leur répartition hiérarchique et par voie de progression indéfinie » (op. cit., p. 184-185).

(...)
Ce qu’il y a à en retenir pour notre propos, c’est que c’est autour de l’idée d’une élite intellectuelle que toute la question du sort futur de l’Occident se trouve ramenée.

C’est à une telle entité spirituelle et humaine qu’incombe de réaliser le retour de l’Occident à la Tradition dans une mesure ou dans une autre ainsi que d’établir l’accord sur les principes avec l’Orient traditionnel. C’est cela même, dirons-nous, qui relie les perspectives spirituelles, et en général traditionnelles, de l’Occident à l’enseignement de René Guénon car en fait c’est en son œuvre que se trouve le point de départ d’un réveil intellectuel et l’inspiration de tout le travail à accomplir par la suite.

L’exposition de certaines conceptions doit permettre tout d’abord, aux éléments possibles de l’élite de prendre conscience d’eux-mêmes et de ce qui leur était nécessaire. La formation mentale proprement dite doit commencer par l’acquisition d’une connaissance théorique des principes métaphysiques : c’est l’étude des doctrines orientales qui devait permettre cela, et René Guénon venait, avec toute la série de ses exposés, principalement des doctrines hindoues, susciter et éclairer cette étude dont pouvait résulter l’assimilation par l’élite en formation des modes essentiels de la pensée orientale.

Nous rappellerons aussi que l’élite occidentale, pour être telle, devait rester attachée aux formes traditionnelles occidentales : c’est ainsi qu’elle ne pouvait faire que ce qu’il appelait « une assimilation au second degré » de l’enseignement oriental (1). C’est ainsi que se manifestait le premier mode de l’appui que l’Orient offrait à l’Occident ; c’est la période que René Guénon désignait comme étant celle de l’« aide indirecte » ou des « inspirations » : « Ces inspirations, disait-il, ne peuvent être transmises que par des influences individuelles servant d’intermédiaires, non par une action directe d’organisations qui, à moins de bouleversements imprévus, n’engageront jamais leur responsabilité dans les affaires du monde occidental » (Orient et Occident, p. 179).
Et il ajoutait ceci qui le concernait lui-même avant tout autre: « Ceux qui se sont assimilé directement l’intellectualité orientale ne peuvent prétendre qu’à jouer ce rôle d’intermédiaires dont nous parlions tout à l’heure ; ils sont du fait de cette assimilation, trop près de l’Orient pour faire plus ; ils peuvent suggérer des idées, exposer des conceptions, indiquer ce qu’il conviendrait de faire, mais non pas prendre par eux-mêmes l’initiative d’une organisation qui, venant d’eux, ne serait pas vraiment occidentale » (ibid.).

(...)
Pour en revenir à ce qui concerne les rapports de l’élite avec l’Orient, la deuxième période de l’appui qu’elle devait en recevoir est appelée par René Guénon celle de « l’appui direct » : elle suppose l’élite déjà constituée en une organisation « capable d’entrer en relation avec les organisations orientales qui travaillent dans l’ordre intellectuel pur, et de recevoir de celles-ci, pour son action, l’aide que peuvent procurer des forces accumulées depuis un temps immémorial » (op. cit., p. 201).

« Quand un premier travail d’assimilation aura été ainsi accompli, rien ne s’opposerait à ce que l’élite elle-même (puisque c’est d’elle que devait venir l’initiative) fit appel, d’une façon plus immédiate, aux représentants des traditions orientales ; et ceux-ci, se trouvant intéressés au sort de l’Occident par la présence de cette élite, ne manqueraient pas de répondre à cet appel, car la seule condition qu’ils exigent, c’est la compréhension... C’est dans la seconde période que l’appui des Orientaux pourrait se manifester effectivement » (op. cit., p. 203).

Dans cette période qui est celle de l’« action effective », l’élite doit réaliser des adaptations à la condition occidentale ; il n’est pas question d’envisager ainsi la substitution d’une tradition à une autre, et pour ce qui est de la tradition religieuse de l’Occident, il s’agit seulement de l’« adjonction de l’élément intérieur qui lui fait actuellement défaut, mais qui peut fort bien s’y superposer sans que rien soit changé extérieurement » (op. cit., p. 195).

« Ce n’est que si l’Occident se montrait définitivement impuissant à revenir à une civilisation normale qu’une tradition étrangère pourrait lui être imposée ; mais alors il n’y aurait pas fusion, puisque rien de spécifiquement occidental ne subsisterait plus; et il n’y aurait pas substitution non plus, car, pour en arriver à une telle extrémité, il faudrait que l’Occident eût perdu jusqu’aux derniers vestiges de l’esprit traditionnel, à l’exception d’une petite élite sans laquelle, ne pouvant même recevoir cette tradition étrangère, il s’enfoncerait inévitablement dans la pire barbarie » (op. cit., p. 199).

(1) Ceux d'entre les Occidentaux qui auront adhéré directement à des formes traditionnelles de l'Orient, n'entrent donc pas dans cette notion « d'élite occidentale » même s’ils vivent en Occident ; ceux-ci, de par leur rattachement traditionnel, devant s’assimiler directement à l'Orient sous le rapport intellectuel, font proprement une « assimilation au premier degré » de cet enseignement. Nous aurons à revenir plus loin sur le rôle que peuvent jouer ceux-ci dans le développement des relations entre l'élite occidentale et les élites orientales.

(...)
Par ces conclusions énonçant la probabilité que l’Orient intervienne « plus ou moins directement » dans la restauration occidentale, Guénon évoquait évidemment la deuxième hypothèse formulée par lui, celle où « les peuples orientaux pour sauver le monde occidental de cette déchéance irrémédiable, se l’assimileraient de gré ou de force, à supposer que la chose fût possible, et que d’ailleurs l’Orient y consente dans sa totalité ou dans quelques-unes de ses parties composantes », et ceci, rappelons-le, impliquait « la renonciation de l’Occident à ses caractères propres ». Le minimum de conditions de cette hypothèse était toutefois l’existence en Occident d’un noyau intellectuel, même formé seulement d’une « élite peu nombreuse, mais assez fortement constituée pour former l’intermédiaire indispensable pour ramener la mentalité générale ».

Mais dans ce cas « le rôle de l’élite s’y réduirait à servir de point d’appui à une action dont l’Occident n’aurait pas l’initiative ».





11 commentaires:

  1. Je préfère préciser par rapport aux malveillants qui rôdent toujours que je ne me considère absolument pas comme faisant partie de cette élite. Mon seul dessein si Dieu veut, étant que ces graines puissent toucher des personnes qui elles pourront en faire partie.

    Je rappelle aussi qu'il n'est rien de plus simple que de mettre en avant des barbares et de faux croyants en en faisant des représentants symboliques d'une religion puis l'amalgame fait, de se servir de ces "dignes représentants" pour discréditer toute une religion et la rabaisser au niveau de ces pseudos éléments les plus déviants !

    Du côté catholique, le sabotage est effectué plus pernicieusement (mais fort efficacement aussi puisque correspondant à l'attente de ce "milieu") par les adeptes de la "tolérance" pour tout et n'importe quoi, du "vivre ensemble" et de la liberté à tout va ; attitude boboïsante et mortifère qui contribue fort efficacement à attiser les clivages, l'incompréhension et par là, la montée d'une haine qui n'a pas lieu d'être.

    Libre aussi à certains de manipuler les Écritures jusqu'à leur faire dire le contraire de ce qu'il est expressément indiqué (je parle de l'homosexualité notamment) pour plaire à "l'opinion publique", ce n'est pas à moi qu'ils rendront des comptes.

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  2. Justement, à ce propos, j'apporte mon petit grain de sel, pour souligner, encore une fois, l'ambiance paisible qui règne sur ce blog.

    J'y viens, d'ailleurs, ces temps ci, pour me reposer de la violence de "l'antéchrist" (et du tumulte qui règne...désormais sur tous les autres blogs) de Nietzsche (au début, il semblait "supportable" ce bouquin, mais, là, j'ai été obligée de jeter l'éponge et faire un nouveau break alors qu'il n'est pas très épais : il induit endormissements soudains et inspire images violentes. Je ne l'arrête pas - peut être le devrais je ? - mais, il vaut mieux distiller un peu plus).
    Car si l'écriture est frénétique, on sent une rage de moins en moins contenue au fil du livre.

    Donc, le blog de Ligeia est un lieu virtuel où on peut laisser retomber les sédiments au fond de soi.


    Oui, et à force de manipuler, transformer et interpréter, on en arrive à parler le langage de l'ombre sans le savoir.

    L'église est bel et bien à l'agonie à force d'avoir voulu s'arranger avec le monde moderne, à force de se mêler de politique (cet article de La Croix, donne raison, en filigrane (évidemment) à ce que dit Bouddhanar (page de droite chez Rorschach) en ce 15 août 2018), ceux qui suivent le même chemin, arriveront au même résultat (se perdre).

    https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Irlandais-disent-non-visite-pape-Francois-2018-06-28-1200950983

    https://fr.sott.net/article/13615-Les-veritables-raisons-de-la-demission-de-Benoit-XVI


    De toute façon, et contrairement à ce qui a été admis, il n'est pas normal qu'il y ait deux papes à la tête de l'église (même si l'un d'eux, est, paraît il, à la retraite. C'est un non sens).


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    1. Bonsoir Lion... et merci beaucoup pour cette impression :-)

      Arrêter ou pas ce livre ? A toi de voir ! Mais vu ce que tu me décris comme réactions... :-/
      N'oublie pas ce que tu avais publié chez toi sur la "fenêtre d'Overton" ; on pense ces messages insignifiants mais au final, ils impriment quand même une trace ; eux aussi savent "créer des courants mentaux" favorisant leurs plans.

      Pas lu l'article de Bouddhanar mais je le ferai...
      Sur l'église, je sais juste qu’elle exerce encore son autorité et que cela est nettement préférable à « l’humanisme luciférien » et à un moralisme qui n’a rien de transcendant.
      C’est exact, le vrai Pape c’est Benoit XVI, l’autre est un usurpateur, un nouvel antipape.
      Comme le disait quelqu’un, « La tiare est intacte mais c'est la tête sur laquelle elle est posée qui est gênante. » ;-)

      On en a déjà parlé entre nous mais je remets ici la métaphore qu’a utilisée Guénon sur le sujet :

      « Ce cas est comparable à celui d’un homme qui aurait reçu en héritage une cassette fermée contenant un trésor, et qui, ne pouvant l’ouvrir, ignorerait la vraie nature de celui-ci ; cet homme n’en serait pas moins l’authentique possesseur du trésor ; la perte de la clef ne lui en enlèverait pas la propriété, et, si certaines prérogatives extérieures étaient attachées à cette propriété, il conserverait toujours le droit de les exercer ; mais, d’autre part, il est évident que, en ce qui le concerne personnellement, il ne pourrait, dans ces conditions, avoir effectivement la pleine jouissance de son trésor. »

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    2. Oui, je vais réfléchir à cette question, car, en effet, et contrairement à ce que j'escomptais, il n'est pas anodin ce livre (il coupe clairement de l'influence de Jésus et de la force lumineuse. Ce livre est "empoisonné").


      En même temps, ce type d'attaques va devenir monnaie courante et de plus en plus, d'autant que l'église est constellée d'accusations les plus sombres.

      Les argumentations en vue de défendre l'église, s'amenuisent. Le Vatican entier est sur le banc des accusés :

      C'est un pays très catho qui accuse (avec un gouvernement (socialiste, simili légal de juin 2018. Evidemment, ce procès ne débute pas "par hasard") qui pour la première fois de l'histoire du pays, n'a pas juré sur la bible) et un journal très catholique aussi :

      https://www.la-croix.com/Monde/Le-premier-proces-bebes-voles-franquisme-debute-Espagne-2018-06-26-1300950178


      Le fait de dénoncer un complot possible (contre l'église), ne suffit plus, il faut désormais prouver (il y a du détournement de fonds, blanchiment d'argent, trafic d'enfants. Les couvents d'Irlande, sont malheureusement des exemples de preuves accablantes).

      Imagine ce que pourrait dire un "Nietzsche", aujourd'hui ?


      Bientôt (c'est une chose que je sens depuis longtemps) les chrétiens devront cheminer seuls (sans l'église) ou revenir aux sources : enseignement de Jésus.

      Devant l'horreur du scandale et la violence des attaques (qui se préparent), envers l'église, le peu qui restera (sans avoir perdu l'esprit, en enlevant aussi ceux qui adoreront une fausse providence) se trouvera très certainement derrière le Mahdi.


      Donc, je considère ce livre comme une sorte "d'entrainement" mais, vais tout de même distiller à "très petites doses".


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    3. Oui sur le rôle et la responsabilité de l'Eglise catholique, c'est l'objet de l'article de demain tiré de la suite du texte de M. Vâlsan.... :-)

      Plutôt que de se tirer dans les pattes au nom de "ma religion est meilleure que la tienne", tout le monde (ceux qui peuvent le comprendre en tous cas) devrait chercher à savoir ce qui est la meilleure échappatoire par rapport à ce qui nous guette.

      Mais je crois que certains se jetteraient plutôt avec plaisir dans les bras du Dajjal plutôt que de reconnaître qu'ils ont eu tort. :-(

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  3. Quand on voit l'état de l'Occident et du catholicisme en particulier, les paroles de ce texte ne peuvent que susciter, une profonde réflexion (alors qu'en réalité, je crois qu'il n'y a, bel et bien, déjà, que les alternatives, développées dans ce texte).

    Pour résumer (voir si j'ai bien tout compris) : soit on s'entre tue comme des rats (ça a bien commencé), soit, on retourne à nos racines, à nos traditions pour y retrouver ce qu'on a loupé, ou, on se fond dans une autre tradition : l'orientale.


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    1. C'est l'impression que j'ai eu quand j'ai pris connaissance de ce texte ; il est d'ailleurs bien plus développé dans le lien donné en "source" (15 pages).

      En fait, la restauration de la Tradition occidentale, envisagée dans l'hypothèse trois n'est plus envisageable... (voir cet article : https://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/08/charles-andre-gilis-rene-guenon-1907.html )

      Il ne reste que la première, finissant dans la barbarie pure et simple en effet, et la seconde avec l'aide de la civilisation orientale.
      Michel Vâlsan développe dans la suite de son texte, les possibilités internes à cette "assimilation de gré ou de force", plus ou moins favorable selon l'état de l'Occident et la présence d'une élite ou pas.
      C'est à ce seul niveau que l'on peut encore agir mais cela est d'une importance primordiale pour le devenir de l'Occident ; et c'est là qu'on comprend le rôle du Mahdi... :-)

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  4. Vu comment les choses se présentent, en extrapolant à partir de ce présent (qui peut toujours changer), j'ai l'impression que ce sera la première solution (la barbarie) et que derrière le Mahdi, il ne restera pas grand monde.

    Je le vois en ce lieu de tourisme (et il ne se passe encore rien), on sombre dans le grand n'importe quoi, les gens se garent pile, devant un panneau "interdit de se garer" allègrement, ils cueillent les fleurs des massifs municipaux, s'arrêtent en plein milieu d'une route sans raison apparente, il y en a qui font du "stop" et désormais se jettent carrément sur les voitures, au risque de se faire tamponner (m'empresse d'ajouter : ce ne sont pas du tout des migrants), ils engloutissent des quantités de bière astronomiques en guise d'hydratation (alors que l'alcool est la pire boisson pour se déshydrater et la bière est la pire de toutes), restent allongés sur la plage en plein soleil avec les températures relevées (donc des 60°C) fin juillet/début août....ils ont "perdu la boule" vraiment.



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    1. @Lion : Je ne sais pas.... mais l'arrivée du Mahdi, en prémisse à la seconde venue de Jésus, est belle et bien une miséricorde divine. Reste à savoir si l'Occident saurait en saisir l'opportunité.

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  5. Salem à tous

    @lion blanc

    Je ne peux que te rejoindre sur ton ressenti vis à vis de ce qu'il y a dehors. Je ressens ces derniers temps comme une fracture significative entre la masse et ceux qui sortent au moins par leurs idées du chemin de cette terrible illusion. Aussi manichéen soit le constat, il faut admettre que la plupart de nos congénères ne savent ni ce qu'ils font ni ce qu'ils disent..

    Tous leurs faits et gestes relève de l'absurde. Il n'est plus question d'état d'esprit ou de manque de connaissances, c'est tout simplement pure folie. D'ailleurs à ce propos, la violence actuellement en France prend des proportions stupéfiantes.

    Alors effectivement, semer des graines est presque la seule chose à faire ces derniers temps même si les réactions sont pathétiques la plupart du temps mais je dois avouer que j'ai une baisse de foi à ce propos.. Etonné et écrasé par le niveau de bassesse, je me dis qu'on est vraiment à quelques semaines ou mois du début d'une séquence plus élevée en terme d'évènements et de bouleversements.. Les graines prendront-elles ? et qu'en ressortira-t-il ?..

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    1. @Maxime : contente de te revoir.... :-)

      Pareillement, j'oscille entre résignation et révolte, patience et énervement contre mon prochain.
      Aucune idée pour les graines.... sans doute du bon grain et de l'ivraie... A Dieu vat ! :-)

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