mardi 18 juillet 2017

Guénon : les fissures de la Grande Muraille


Chapitre XXV du livre "Le règne de la Quantité et les Signes des temps"





Quelque loin qu’ait pu être poussée la « solidification » du monde sensible, elle ne peut jamais être telle que celui-ci soit réellement un « système clos » comme le croient les matérialistes ; elle a d’ailleurs des limites imposées par la nature même des choses, et plus elle approche de ces limites, plus l’état qu’elle représente est instable ; en fait, comme nous l’avons vu, le point correspondant à ce maximum de « solidité » est déjà dépassé, et cette apparence de « système clos » ne peut maintenant que devenir de plus en plus illusoire et inadéquate à la réalité.




Aussi avons-nous parlé de « fissures » par lesquelles s’introduisent déjà et s’introduiront de plus en plus certaines forces destructives ; suivant le symbolisme traditionnel, ces « fissures » se produisent dans la « Grande Muraille » qui entoure ce monde et le protège contre l’intrusion des influences maléfiques du domaine subtil inférieur (1). 

Pour bien comprendre ce symbolisme sous tous ses aspects, il importe d’ailleurs de remarquer qu’une muraille constitue à la fois une protection et une limitation ; en un certain sens, elle a donc, pourrait-on dire, des avantages et des inconvénients ; mais, en tant qu’elle est essentiellement destinée à assurer une défense contre les attaques venant d’en bas, les avantages l’emportent incomparablement, et mieux vaut en somme, pour ce qui se trouve contenu dans cette enceinte, être limité de ce côté inférieur que d’être incessamment exposé aux ravages de l’ennemi, sinon même à une destruction plus ou moins complète. 
Du reste, en réalité, une muraille n’est pas fermée par le haut et, par conséquent, n’empêche pas la communication avec les domaines supérieurs, et ceci correspond à l’état normal des choses ; à l’époque moderne, c’est la « coquille » sans issue construite par le matérialisme qui a fermé cette communication. 
Or, comme nous l’avons dit, la « descente » n’étant pas encore achevée, cette « coquille » ne peut que subsister intacte par le haut, c’est-à-dire du côté où précisément le monde n’a pas besoin de protection et ne peut au contraire que recevoir des influences bénéfiques ; les « fissures » ne se produisent que par le bas, donc dans la véritable muraille protectrice elle-même, et les forces inférieures qui s’introduisent par là rencontrent d’autant moins de résistance que, dans ces conditions, aucune puissance d’ordre supérieur ne peut intervenir pour s’y opposer efficacement ; le monde se trouve donc livré sans défense à toutes les attaques de ses ennemis, et d’autant plus que, du fait même de la mentalité actuelle, il ignore complètement les dangers dont il est menacé.


1 Dans le symbolisme de la tradition hindoue, cette « Grande Muraille » est la montagne circulaire Lokâloka, qui sépare le « cosmos » (loka) des « ténèbres extérieures » (aloka) ; il est d’ailleurs bien entendu que ceci est susceptible de s’appliquer analogiquement à des domaines plus ou moins étendus dans l’ensemble de la manifestation cosmique, d’où l’application particulière qui en est faite, dans ce que nous disons ici, par rapport au seul monde corporel.


Dans la tradition islamique, ces « fissures » sont celles par lesquelles pénétreront, aux approches de la fin du cycle, les hordes dévastatrices de Gog et Magog (2), qui font d’ailleurs des efforts incessants pour envahir notre monde ; ces « entités », qui représentent les influences inférieures dont il s’agit, et qui sont considérées comme menant actuellement une existence « souterraine », sont décrites à la fois comme des géants et comme des nains, ce qui, suivant ce que nous avons vu plus haut, les identifie, tout au moins sous un certain rapport, aux « gardiens des trésors cachés » et aux forgerons du « feu souterrain », qui ont aussi, rappelons-le, un aspect extrêmement maléfique ; au fond, c’est bien toujours du même ordre d’influences subtiles « infra-corporelles » qu’il s’agit en tout cela (3).

À vrai dire, les tentatives de ces « entités » pour s’insinuer dans le monde corporel et humain sont loin d’être une chose nouvelle, et elles remontent tout au moins jusque vers les débuts du Kali-Yuga, c’est-à-dire bien au delà des temps de l’antiquité « classique » auxquels se limite l’horizon des historiens profanes. 
À ce sujet, la tradition chinoise rapporte, en termes symboliques, que « Niu-Koua (soeur et épouse de Fo-hi, et qui est dite avoir régné conjointement avec lui) fondit des pierres des cinq couleurs (4) pour réparer une déchirure qu’un géant avait faite dans le ciel » (apparemment, quoique ceci ne soit pas expliqué clairement, en un point situé sur l’horizon terrestre) (5) ; et ceci se réfère à une époque qui, précisément, n’est postérieure que de quelques siècles au commencement du Kali-Yuga.


2 Dans la tradition hindoue, ce sont les démons Koka et Vikoka, dont les noms sont évidemment similaires.
3 Le symbolisme du « monde souterrain » est double, lui aussi, et il a également un sens supérieur, comme le montrent notamment certaines des considérations que nous avons exposées dans Le Roi du Monde ; mais ici il ne s’agit naturellement que de son sens inférieur, et même, peut-on dire, littéralement « infernal ».
4 Ces cinq couleurs sont le blanc, le noir, le bleu, le rouge et le jaune, qui, dans la tradition extrême-orientale, correspondent aux cinq éléments, ainsi qu’aux quatre points cardinaux et au centre.
5 Il est dit aussi que « Niu-koua coupa les quatre pieds de la tortue pour y poser les quatre extrémités du monde », afin de stabiliser la terre ; si l’on se reporte à ce que nous avons dit plus haut des correspondances analogiques respectives de Fo-hi et de Niu-koua, on peut se rendre compte que, d’après tout cela, la fonction d’assurer la stabilité et la « solidité » du monde appartient au côté substantiel de la manifestation, ce qui s’accorde exactement avec tout ce que nous avons exposé ici à cet égard.


Seulement, si le Kali-Yuga tout entier est proprement une période d’obscuration, ce qui rendait dès lors possibles de telles « fissures », cette obscuration est bien loin d’avoir atteint tout de suite le degré que l’on peut constater dans ses dernières phases, et c’est pourquoi ces « fissures » pouvaient alors être réparées avec une relative facilité ; il n’en fallait d’ailleurs pas moins exercer pour cela une constante vigilance, ce qui rentrait naturellement dans les attributions des centres spirituels des différentes traditions. 

Il vint ensuite une époque où, par suite de l’excessive « solidification » du monde, ces mêmes «fissures» furent beaucoup moins à redouter, du moins temporairement ; cette époque correspond à la première partie des temps modernes, c’est-à-dire à ce qu’on peut définir comme la période spécialement mécaniste et matérialiste, où le «système clos» dont nous avons parlé était le plus près d’être réalisé, autant du moins que la chose est possible en fait. 

Maintenant, c’est-à-dire en ce qui concerne la période que nous pouvons désigner comme la seconde partie des temps modernes, et qui est déjà commencée, les conditions, par rapport à celles de toutes les époques antérieures, sont assurément bien changées : non seulement les «fissures» peuvent de nouveau se produire de plus en plus largement, et présenter un caractère bien plus grave que jamais en raison du chemin descendant qui a été parcouru dans l’intervalle, mais les possibilités de réparation ne sont plus les mêmes qu’autrefois ; en effet, l’action des centres spirituels s’est fermée de plus en plus, parce que les influences supérieures qu’ils transmettent normalement à notre monde ne peuvent plus se manifester à l’extérieur, étant arrêtées par cette «coquille» impénétrable dont nous parlions tout à l’heure ; où donc, dans un semblable état de l’ensemble humain et cosmique tout à la fois, pourrait-on bien trouver une défense tant soit peu efficace contre les «hordes de Gog et Magog» ?

Ce n’est pas tout encore : ce que nous venons de dire ne représente en quelque sorte que le côté négatif des difficultés croissantes que rencontre toute opposition à l’intrusion de ces influences maléfiques, et l’on peut y joindre aussi cette espèce d’inertie qui est due à l’ignorance générale de ces choses et aux «survivances» de la mentalité matérialiste et de l’attitude correspondante, ce qui peut persister d’autant plus longtemps que cette attitude est devenue pour ainsi dire instinctive chez les modernes et s’est comme incorporée à leur nature même. 

Bien entendu, bon nombre de «spiritualistes» et même de «traditionalistes», ou de ceux qui s’intitulent ainsi, sont, en fait tout aussi matérialistes que les autres sous ce rapport, car ce qui rend la situation encore plus irrémédiable, c’est que ceux qui voudraient le plus sincèrement combattre l’esprit moderne en sont eux-mêmes presque tous affectés à leur insu, si bien que tous leurs efforts sont par là condamnés à demeurer sans aucun résultat appréciable ; ce sont là, en effet, des choses où la bonne volonté est loin d’être suffisante, et où il faut aussi, et même avant tout, une connaissance effective ; mais c’est précisément cette connaissance que l’influence de l’esprit moderne et de ses limitations rend tout à fait impossible, même chez ceux qui pourraient avoir à cet égard certaines capacités intellectuelles s’ils se trouvaient dans des conditions plus normales.

Mais, outre tous ces éléments négatifs, les difficultés dont nous parlons ont aussi un côté qu’on peut dire positif, et qui est représenté par tout ce qui, dans notre monde même, favorise activement l’intervention des influences subtiles inférieures, que ce soit d’ailleurs consciemment ou inconsciemment. 
Il y aurait lieu d’envisager ici, tout d’abord, le rôle en quelque sorte «déterminant» des agents mêmes de la déviation moderne tout entière, puisque cette intervention constitue proprement une nouvelle phase plus «avancée» de cette déviation, et répond exactement à la suite même du «plan» suivant lequel elle s’est effectuée ; c’est donc évidemment de ce côté qu’il faudrait chercher les auxiliaires conscients de ces forces maléfiques, quoique, là encore, il puisse y avoir dans cette conscience bien des degrés différents.


Quant aux autres auxiliaires, c’est-à-dire à tous ceux qui agissent de bonne foi et qui, ignorant la véritable nature de ces forces (grâce précisément encore à cette influence de l’esprit moderne que nous venons de signaler), ne jouent en somme qu’un simple rôle de dupes, ce qui ne les empêche pas d’être souvent d’autant plus actifs qu’ils sont plus sincères et plus aveuglés, ils sont déjà presque innombrables et peuvent se ranger en de multiples catégories, depuis les naïfs adhérents des organisations «néo-spiritualistes» de tout genre jusqu’aux philosophes «intuitionnistes», en passant par les savants «métapsychistes» et les psychologues des plus récentes écoles. 

Nous n’y insisterons d’ailleurs pas davantage en ce moment, car ce serait anticiper sur ce que nous aurons à dire un peu plus loin ; il nous faut encore, avant cela, donner quelques exemples de la façon dont certaines «fissures» peuvent se produire effectivement, ainsi que des «supports» que les influences subtiles ou psychiques d’ordre inférieur (car domaine subtil et domaine psychique sont pour nous, au fond, des termes synonymes) peuvent trouver dans le milieu cosmique lui-même pour exercer leur action et se répandre dans le monde humain.



11 commentaires:

  1. Ce qui est dit m'évoque les travaux de Jung qui parvient aux mêmes descriptions, mais par le biais de la psychologie;

    Dans "psychologie de l'inconscient" ou "psychologie et religion" et "psychologie et alchimie".

    Le chiffre 4 serait cette fameuse "muraille" protectrice, en tout cas le monde conscient, rationnel qui comme le dit Guénon protège des forces obscures, et aussi évitent à l'humain d'aller se "perdre dans l'infini" qui n'est pas une instance à dimension humaine, en voulant se prendre pour un Dieu.
    Il serait aussi tout ce qui est "rite" ou "lois" en religion et qui prémunissent contre cette dilution (la personne finit dans un état de béatitude et se coupe de la vie humaine, cela peut "bien" se passer comme pour certains ermites, mais aussi cela peut "mal" se passer, comme certains qui perdent totalement tout contact avec le monde matériel, humain et voient leur "conscience" (cadre rationnel, point d'appui humain) voler en éclat (diluée) et totalement en proie aux mondes environnant les dimensions humaines).

    Tous les hommes ne peuvent se soustraire à la dimension proprement humaine sans danger de se voir "vidé psychologiquement" (psychose ou neurasthénie, sorte de dépression intense : plus goût à rien).


    Le danger de la confrontation avec l'infini est justement ce qui réside dans "le mystère Nietzche" qui a fini "dilué" et je ne serais pas étonnée que ce soit contre cette angoisse de dilution, morcellement (avec des forces extra humaines qui se manifestent à eux) que les personnes schizophrènes luttent.

    Ce peut même être contre la même chose que les paranoïaques cherchent à se protéger en étendant leur "protection" de façon excessive.

    Et la même chose qui peut mener un "névrosé" à s'auto détruire (la névrose apparaît "moins grave" que la psychose puisque la personne demeure accessible aux autres, mais, les conséquences sont tout aussi dramatiques à plus ou moins long terme).

    Vais entamer des recherches sur "la rose d'or" à la fois alchimique et très anciennement utilisée dans le catholicisme. Elle "préfigure" (si j'ai bien tout compris) la "psychée" humaine avec en son "coeur" le divin. Mais, tous le peuvent approcher ce "coeur" sans danger.
    L'intérieur rejoint l'extérieur et inversement, mais dans d'autres dimensions.



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  2. Il a tout à fait raison pour les psychologues des écoles récentes, car, il est à souligner que C.G; Jung est totalement inexistant dans les cursus "classiques" de psychologie.

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  3. Je crois que je me suis pris les pieds dans le tapis avec la quaternité, vais creuser la question (si tant est que ce soit possible).

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    1. @Lion : Tel que je comprends ce texte, ce sont les mauvaises "manies" actuelles à base de spiritisme et délires psychiques qui sont à l'origine des "fissures".

      On s'amuse à communiquer avec nos morts, à se prêter à des exercices "transcendantaux", à provoquer (imiter plutôt) artificiellement les états supérieurs, tout cela sans aucune connaissance, aucune initiation valable ! Et bien entendu, tous ces gourous de pacotille trouvent des adeptes du moment que cela répond à leur "mal-être".

      C'est donc bien le New-âge et ses délires qui favorisent les échanges (les fissures) avec l'infra-corporel et toutes les entités qui le peuplent.

      Cela n'était pas envisageable avant car des guides, des centres spirituels étaient encore là pour "veiller". De nos jours, il n'y a plus rien, les religions sont perverties et dénaturées, aucune puissance supérieure ne peut s'opposer à la dégénérescence.

      De plus, (je cite) "il ne s’agit plus seulement d’« idées » ou de théories quelconques, mais aussi, en même temps, d’une « pratique » qui les met en rapport direct avec les forces subtiles de l’ordre le plus inférieur ; ils s’y prêtent d’ailleurs d’autant plus volontiers qu’ils sont complètement illusionnés sur la véritable nature de ces forces, et qu’ils vont même jusqu’à leur attribuer un caractère « spirituel ».

      C'est bizarrement par "rejet" du matérialisme pur et dur que nous sommes tombés dans un piège bien plus pernicieux et dangereux.
      Car il se présente sous des traits charmeurs, de belles paroles, de bons sentiments... Et c'est ainsi qu'il convaincra la majorité des hommes, affaiblis par des années de guerre et d'horreur.
      Il n'y a qu'à d'ailleurs regarder autour de nous, le nombre de ceux qui sont déjà en train de préparer la voie à l'AC, le plus souvent de bonne foi !

      Donc ce "néo-spiritualisme" pour contrecarrer les déviances du matérialisme à outrance n'est bel et bien qu'une marche de plus franchie dans la descente ; un pas de plus vers la mise en place du NOM et l'adoration du Dajjal.

      Voir ici pour plus de détails :
      https://oeuvre-de-rene-guenon-libre.shost.ca/oeuvre/livres/Rene%20Guenon%20-%201945%20-%20Le%20Regne%20de%20la%20Quantite%20et%20les%20Signes%20des%20Temps.pdf

      Chapitre 32 : le néo-spiritualisme (p 154)

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    2. Et les scientistes de leur côté qui continuent à entamer leur propre muraille en allant toucher à des domaines qui ne sont plus tout à fait du "matériel".
      Il y a un peu moins de un an, l'actualité était envahie de "réalité augmentée" de "body hackers"...et bien, ceux qui passaient pour les "Cassandre" à l'époque, avaient (encore une fois) raison :

      Dès que l'on touche à un éléments génétique soi disant pour "améliorer" un problème, une autre caractéristique bénéfique, voire "neutre" (mais pouvant se montrer "aidante" selon les situations) se trouve également modifiée.
      Résultat, une quantité non négligeable de gens dont on ne sait rien du devenir de leur ADN ?

      https://fr.sott.net/article/30692-CRISPR-le-jouet-qui-edite-l-ADN-induit-des-centaines-de-mutations-imprevues

      Avec la manipulation de l'ADN la boite de pandore s'ouvre de plus en plus.



      Un autre fait qui laisse supposer que le peu que l'on sait, sur l'ADN est infinitésimal, voire même totalement à côté de la plaque :
      https://fr.sott.net/article/30857-Le-microchimerisme-masculin-chez-les-femmes


      Les trois premières hypothèses (données à la fin de l'article) sont un peu plus accessibles à la confirmation/infirmation :
      ls connaissent déjà la réponse, puisque l'on voit aisément comment la vérifier, ceux qui ont fait ces recherches, l'ont vu aussi. De plus, la conclusion, semble pencher légèrement, pour la quatrième hypothèse : si la source est l'une des trois premières, logiquement les hommes (ayant eu un jumeau féminin ou masculin, mais n'étant pas né (mort né) OU un frère ou soeur aînée..devraient aussi porter des "débris" de ces ADN).

      Sinon, cela signifie que seul l'ADN des femmes sont perméables à ceux des hommes ?
      OU
      La quatrième hypothèse qui rejoint (un commentaire le dit) une certaine responsabilité chez les femmes dans le "matériel" qu'elle lègue à leurs descendance en fonction de la vie (dissolue ou pas) qu'elle a mené, avant de les avoir.

      Tout cela rejoint l'article sur "la vulgarisation" selon RG, en réalité on ne sait rien, et plus on "trouve" des infos, plus elles confirment que l'ensemble de la connaissance est immense.

      Au lieu de cela, l'arrogance humaine pourrait bien mettre un terme à son existence, soit par l'utilisation d'armes, d'outils de plus en plus destructeurs, soit par dégénérescence génétique, dépréciation de l'environnement....ou un peu des deux.

      En manipulant l'ADN on touche à un monde qui n'est déjà plus matériel, mais avec un "état d'esprit" matérialiste, voire totalement aveuglé par un narcissisme qui gonfle inexorablement (jusqu'à l'explosion finale ?).

      Les failles dont parle RG sont peut être déjà investies par ce manque de précautions dans la manipulation de ce que l'on pense n'être QUE matériel.

      .../...


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    3. .../...


      Mais ce qui fait encore plus peur, est, en effet une "religion humaniste" qui engloberait la plupart des gens et rejetterait les croyants.

      Et qu'à choisir un domaine "puissant" entre les mains de sombres entités. RG est fairplay de ne parler que de "New Age" qui sont réellement concernés et font beaucoup de "grabuge" chez les athées, mais ne sont pas ceux qui mettent le monde "le plus en péril" face aux sombres entités.


      Et je suis triste de penser qu'une religion prépare le "terrain", de plus en plus clairement, est le catholicisme (à force, il faut bien le reconnaître) :

      Amalgame de plus en plus flagrant entre certaines conception faussement "humanistes" et le catholicisme à travers le New Age justement (ils tartinent leurs délires avec le nom du Christ, sur lequel, ils jettent leur propre opprobre, celle qui leur est pourtant destinée).

      Le Vatican autorise l'utilisation d'OGM dans les hosties (où est le "corps du Christ" ? là dedans ?).

      Multiplication des arrestations et révélations de pratiques pédophiles et autres monstruosité, au sein du Vatican (comme chez les bobo gauchos...).

      L'or du Vatican dort tranquillement dans les coffres de la FED.


      Jusqu'à Benoit XVI dit, lui même "que l'église est sur le point de chavirer".


      Jung avait peut être raison, les protestants qui n'ont prêté allégeance à aucun Ecclésiaste, s'en tireront mieux à la disparition de l'église, et cette disparition "progresse" de jour en jour (pour réapparaître, dans un futur qui se rapproche bien trop vite, sous les "traits" faussement mielleux de l'ennemi).


      Le Patriarche Cyrille orthodoxe et le pape François se sont ils rencontrés que pour ne parler que de la pluie et du beau temps, il y a un an ?
      Le patriarche Cyrille, a fait un crochet vers l'antarctique juste pour aller voir des pingouins, en revenant de ce rendez vous ?




      Je me demande, au final, si les fissures constatées par RG ne se sont pas considérablement élargies et que le moment où nous verrons "l'ennemi" s'asseoir à la place du pape n'est pas imminent.

      Donc, le "point de vue" gentillet (qui évite la colère des catholiques aveuglés) est d'accuser les New Ages qui "rameutent" les "non croyants" (en jouant les "borgnes" au royaume des aveugles et se font passer pour des érudits, avec quelques débris de "savoir"), mais, malheureusement, si l'on veut vraiment être honnête, ils ne sont pas seuls et il est bien triste de constater que du côté de l'église, se distingue de mieux en mieux, ce qui ressemble à : "la trahison" suprême.

      Ce n'est, certes, pas la première fois que l'église se comporte "mal", mais là, elle se renie elle même.

      La "bien aimée" de Jésus serait en train de le trahir ? J'en ai des sueurs froides, mais il faut néanmoins, désormais l'envisager.







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    4. @Lion : "Jung avait peut être raison, les protestants qui n'ont prêté allégeance à aucun Ecclésiaste, s'en tireront mieux à la disparition de l'église"

      Ah non, surtout pas les protestants... :-/

      Avec leur théorie du "libre examen" on peut dire qu'ils ont bien accélérer la chute et la remise en question de tous principes supérieurs en mettant encore une fois l'homme au centre.

      On en revient toujours à toutes ces doctrines ou autres courants qui tentent "d'humaniser" la religion.
      La religion est un Principe qui n'a pas à s'adapter aux contingences humaines. Seules des "adaptations" sont nécessaires parfois en fonction de l'époque, du peuple, etc.

      Mais une adaptation par volonté divine n'est pas une dégénérescence.

      Sur le protestantisme, tu peux lire le chapitre V de "La crise du monde moderne" à partir de la page 47, si tu veux... :-)

      http://tarot.symbolisme.free.fr/pdf/Ren%C3%A9%20Gu%C3%A9non%20-%20La%20crise%20du%20monde%20moderne.pdf

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    5. Tu as raison pour le protestantisme, je vois ce que tu veux dire cependant, le catholicisme va droit dans le mur à trop s'attacher à des guides (prêtres), icônes, images.

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    6. @Lion : Oui tu as raison...

      Alfihar avait dit une fois que la doctrine catholique était toujours valable, en revanche ceux qui sont chargés de la transmettre ne la comprennent plus... Ils poussent même jusqu'à vouloir "s'adapter" au monde moderne ! Aberration... :-(

      Jamais le supérieur ne pourra être issu de l'inférieur. ;-)

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  4. Salut.

    Pour rebondir sur ce texte, il y est dit aussi dans le livre "démasqué" de JAN VAN RIJCKENBORGH, que l'au-delà fait partie de ce monde, nommé monde dialectique. Qu'une horde de défunts occultes, ou égrégore, se font passer pour des dieux, et ils tirent leurs subsistances de ces faux spiritualistes du mouvement New Age. Par conséquent, la spiritualité est elle même divisée en deux. il y a la spiritualité matérielle qui vise à une domination mondiale et une autre qui appelle à une transformation de l'être humain.
    René Guénon parle exactement de la même chose.

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    1. @boucher julien : je ne connais pas ce livre donc je n'en ai lu que des extraits. Mais je ne pense pas qu'il reflète les mêmes choses que ce que dit Guénon. Il n'y a aucune libération du genre humain à attendre, dans le sens où cet auteur l'entend...

      Au sujet de ton dernier post chez Ror, je voulais te donner ce lien qui rejoint ce que tu dis :

      http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2014/08/pourquoi-les-illuminati-revelent-ils-la.html

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