vendredi 4 janvier 2019

Guénon : Le pouvoir occulte : le renversement des symboles


Chapitre XXX du « Règne de la quantité ».

« Nous prévoyons bien qu’on ne nous saura nul gré de ces avertissements, que nous donnons en toute indépendance et d’une façon entièrement désintéressée ; peu nous importe, et nous n’en continuerons pas moins, lorsqu’il le faudra, et sous la forme que nous jugerons convenir le mieux aux circonstances, à dire ce qui doit être dit. » 



Voir le post de présentation de cette  « série » qui recense les articles traitant de ce sujet ainsi que le sommaire :

Voir également cet article sur le forum :



Le renversement des symboles


On s’étonne parfois qu’un même symbole puisse être pris en deux sens qui, apparemment tout au moins, sont directement opposés l’un à l’autre ; il ne s’agit pas simplement en cela, bien entendu, de la multiplicité des sens que, d’une façon générale, peut présenter tout symbole suivant le point de vue ou le niveau auquel on l’envisage, et qui fait d’ailleurs que le symbolisme ne peut jamais être « systématisé » en aucune façon, mais, plus spécialement, de deux aspects qui sont liés entre eux par un certain rapport de corrélation, prenant la forme d’une opposition, de telle sorte que l’un d’eux soit pour ainsi dire l’inverse ou le « négatif » de l’autre.


Pour le comprendre, il faut partir de la considération de la dualité comme présupposée par toute manifestation, et, par suite, comme la conditionnant dans tous ses modes, où elle doit toujours se retrouver sous une forme ou sous une autre (1) ; il est vrai que cette dualité est proprement un complémentarisme, et non pas une opposition ; mais deux termes qui sont en réalité complémentaires peuvent aussi, à un point de vue plus extérieur et plus contingent, apparaître comme opposés (2).


Toute opposition n’existe comme telle qu’à un certain niveau, car il n’en peut être aucune qui soit irréductible ; à un niveau plus élevé, elle se résout en un complémentarisme, dans lequel ses deux termes se trouvent déjà conciliés et harmonisés, avant de rentrer finalement dans l’unité du principe commun dont ils procèdent l’un et l’autre. On pourrait donc dire que le point de vue du complémentarisme est, en un certain sens, intermédiaire entre celui de l’opposition et celui de l’unification ; et chacun de ces points de vue a sa raison d’être et sa valeur propre dans l’ordre auquel il s’applique, bien que, évidemment, ils ne se situent pas au même degré de réalité ; ce qui importe est donc de savoir mettre chaque aspect à sa place hiérarchique, et de ne pas prétendre le transporter dans un domaine où il n’aurait plus aucune signification acceptable.

Dans ces conditions, on peut comprendre que le fait d’envisager dans un symbole deux aspects contraires n’a, en lui-même, rien que de parfaitement légitime, et que d’ailleurs la considération d’un de ces aspects n’exclut nullement celle de l’autre, puisque chacun d’eux est également vrai sous un certain rapport, et que même, du fait de leur corrélation, leur existence est en quelque sorte solidaire.  

1 Comme il est des erreurs de langage qui se produisent assez fréquemment et qui ne sont pas sans avoir de graves inconvénients, il n’est pas inutile de préciser que « dualité » et « dualisme » sont deux choses tout à fait différentes : le dualisme (dont la conception cartésienne de l’« esprit » et de la « matière » est un des exemples les plus connus) consiste proprement à considérer une dualité comme irréductible et à ne rien envisager au delà, ce qui implique la négation du principe commun dont, en réalité, les deux termes de cette dualité procèdent par « polarisation ».
2 Voir Le Symbolisme de la Croix, ch. VII.

C’est donc une erreur, assez fréquente du reste, de penser que la considération respective de l’un et de l’autre de ces aspects doit être rapportée à des doctrines ou à des écoles se trouvant elles-mêmes en opposition (3) ; ici, tout dépend seulement de la prédominance qui peut être attribuée à l’un par rapport à l’autre, ou parfois aussi de l’intention suivant laquelle le symbole peut être employé, par exemple, comme élément intervenant dans certains rites, ou encore comme moyen de reconnaissance pour les membres de certaines organisations ; mais c’est là un point sur lequel nous allons avoir à revenir.

Ce qui montre bien que les deux aspects ne s’excluent point et sont susceptibles d’être envisagés simultanément, c’est qu’ils peuvent se trouver réunis dans une même figuration symbolique complexe ; à cet égard, il convient de remarquer, bien que nous ne puissions songer à développer ceci complètement, qu’une dualité, qui pourra être opposition ou complémentarisme suivant le point de vue auquel on se placera, peut, quant à la situation de ses termes l’un par rapport à l’autre, se disposer dans un sens vertical ou dans un sens horizontal ; ceci résulte immédiatement du schéma crucial du quaternaire, qui peut se décomposer en deux dualités, l’une verticale et l’autre horizontale.

La dualité verticale peut être rapportée aux deux extrémités d’un axe, ou aux deux directions contraires suivant lesquelles cet axe peut être parcouru ; la dualité horizontale est celle de deux éléments qui se situent symétriquement de part et d’autre de ce même axe.


On peut donner comme exemple du premier cas les deux triangles du sceau de Salomon (et aussi tous les autres symboles de l’analogie qui se disposent suivant un schéma géométrique similaire), et comme exemple du second les deux serpents du caducée ; et l’on remarquera que c’est seulement dans la dualité verticale que les deux termes se distinguent nettement l’un de l’autre par leur position inverse, tandis que, dans la dualité horizontale, ils peuvent paraître tout à fait semblables ou équivalents quand on les envisage séparément, alors que pourtant leur signification n’est pas moins réellement contraire dans ce cas que dans l’autre.
On peut dire encore que, dans l’ordre spatial, la dualité verticale est celle du haut et du bas, et la dualité horizontale celle de la droite et de la gauche ; cette observation semblera peut-être trop évidente, mais elle n’en a pas moins son importance, parce que, symboliquement (et ceci nous ramène à la valeur proprement qualitative des directions de l’espace), ces deux couples de termes sont eux-mêmes susceptibles d’applications multiples, dont il ne serait pas difficile de découvrir des traces jusque dans le langage courant, ce qui indique bien qu’il s’agit là de choses d’une portée très générale.

3 Nous avons eu à relever notamment une erreur de ce genre au sujet de la figuration du swastika avec les branches dirigées de façon à indiquer deux sens de rotation opposés (Le Symbolisme de la Croix, ch. X).

Tout cela étant posé en principe, on pourra sans peine en déduire certaines conséquences concernant ce qu’on pourrait appeler l’usage pratique des symboles ; mais, à cet égard, il faut faire intervenir tout d’abord une considération d’un caractère plus particulier, celle du cas où les deux aspects contraires sont pris respectivement comme « bénéfique » et comme « maléfique ».
Nous devons dire que nous employons ces deux expressions faute de mieux, comme nous l’avons déjà fait précédemment ; en effet, elles ont l’inconvénient de pouvoir faire supposer qu’il y a là quelque interprétation plus ou moins « morale », alors qu’en réalité il n’en est rien, et qu’elles doivent être entendues ici en un sens purement « technique ». De plus, il doit être bien compris aussi que la qualité « bénéfique » ou « maléfique » ne s’attache pas d’une façon absolue à l’un des deux aspects, puisqu’elle ne convient proprement qu’à une application spéciale, à laquelle il serait impossible de réduire indistinctement toute opposition quelle qu’elle soit, et qu’en tout cas elle disparaît nécessairement quand on passe du point de vue de l’opposition à celui du complémentarisme, auquel une telle considération est totalement étrangère.


Dans ces limites et en tenant compte de ces réserves, c’est là un point de vue qui a normalement sa place parmi les autres ; mais c’est aussi de ce point de vue même, ou plutôt des abus auxquels il donne lieu, que peut résulter, dans l’interprétation et l’usage du symbolisme, la subversion dont nous voulons parler plus spécialement ici, subversion constituant une des « marques » caractéristiques de ce qui, consciemment ou non, relève du domaine de la « contre-initiation » ou se trouve plus ou moins directement soumis à son influence.
Cette subversion peut consister, soit à attribuer à l’aspect « maléfique », tout en le reconnaissant cependant comme tel, la place qui doit normalement revenir à l’aspect « bénéfique », voire même une sorte de suprématie sur celui-ci, soit à interpréter les symboles au rebours de leur sens légitime, en considérant comme « bénéfique » l’aspect qui est en réalité « maléfique » et inversement.

Il faut d’ailleurs remarquer que, d’après ce que nous avons dit tout à l’heure, une telle subversion peut ne pas apparaître visiblement dans la représentation des symboles, puisqu’il en est pour lesquels les deux aspects opposés ne sont pas marqués par une différence extérieure, reconnaissable à première vue : ainsi, dans les figurations qui se rapportent à ce qu’on a coutume d’appeler, très improprement d’ailleurs, le « culte du serpent », il serait souvent impossible, du moins à ne considérer que le serpent lui-même, de dire a priori s’il s’agit de l’Agathodaimôn ou du Kakodaimôn ; de là de nombreuses méprises, surtout de la part de ceux qui, ignorant cette double signification, sont tentés de n’y voir partout et toujours qu’un symbole « maléfique », ce qui est, depuis assez longtemps déjà, le cas de la généralité des Occidentaux (4) ; et ce que nous disons ici du serpent pourrait s’appliquer pareillement à beaucoup d’autres animaux symboliques, pour lesquels on a pris communément l’habitude, quelles qu’en soient d’ailleurs les raisons, de ne plus envisager qu’un seul des deux aspects opposés qu’ils possèdent en réalité.


Pour les symboles qui sont susceptibles de prendre deux positions inverses, et spécialement pour ceux qui se réduisent à des formes géométriques, il peut sembler que la différence doive apparaître beaucoup plus nettement ; et pourtant, en fait, il n’en est pas toujours ainsi, puisque les deux positions du même symbole sont susceptibles d’avoir l’une et l’autre une signification légitime, et que d’ailleurs leur relation n’est pas forcément celle du « bénéfique » et du « maléfique », qui n’est, redisons-le encore, qu’une simple application particulière parmi toutes les autres.
Ce qu’il importe de savoir en pareil cas, c’est s’il y a réellement une volonté de « renversement », pourrait-on dire, en contradiction formelle avec la valeur légitime et normale du symbole ; c’est pourquoi, par exemple, l’emploi du triangle inversé est bien loin d’être toujours un signe de « magie noire » comme certains le croient (5), quoiqu’il le soit effectivement dans certains cas, ceux où il s’y attache une intention de prendre le contre-pied de ce que représente le triangle dont le sommet est tourné vers le haut ; et, notons-le incidemment, un tel « renversement » intentionnel s’exerce aussi sur des mots ou des formules, de façon à former des sortes de mantras à rebours, comme on peut le constater dans certaines pratiques de sorcellerie, même dans la simple « sorcellerie des campagnes » telle qu’elle existe encore en Occident.

4 C’est pour cette raison que le dragon extrême-oriental lui-même, qui est en réalité un symbole du Verbe, a été souvent interprété comme un symbole « diabolique » par l’ignorance occidentale.
5 Nous en avons vu aller jusqu’à interpréter ainsi les triangles inversés qui figurent dans les symboles alchimiques des éléments !

On voit donc que la question du renversement des symboles est assez complexe, et nous dirions volontiers assez subtile, car ce qu’il faut examiner pour savoir à quoi on a véritablement affaire dans tel ou tel cas, ce sont moins les figurations, prises dans ce qu’on pourrait appeler leur « matérialité », que les interprétations dont elles s’accompagnent et par lesquelles s’explique l’intention qui a présidé à leur adoption.
Bien plus, la subversion la plus habile et la plus dangereuse est certainement celle qui ne se trahit pas par des singularités trop manifestes et que n’importe qui peut facilement apercevoir, mais qui déforme le sens des symboles ou renverse leur valeur sans rien changer à leurs apparences extérieures.

Mais la ruse la plus diabolique de toutes est peut-être celle qui consiste à faire attribuer au symbolisme orthodoxe lui-même, tel qu’il existe dans les organisations véritablement traditionnelles, et plus particulièrement dans les organisations initiatiques, qui sont surtout visées en pareil cas, l’interprétation à rebours qui est proprement le fait de la « contre-initiation » ; et celle-ci ne se prive pas d’user de ce moyen pour provoquer les confusions et les équivoques dont elle a quelque profit à tirer.


C’est là, au fond, tout le secret de certaines campagnes, encore bien significatives quant au caractère de l’époque contemporaine, menées, soit contre l’ésotérisme en général, soit contre telle ou telle forme initiatique en particulier, avec l’aide inconsciente de gens dont la plupart seraient fort étonnés, et même épouvantés, s’ils pouvaient se rendre compte de ce pour quoi on les utilise ; il arrive malheureusement parfois que ceux qui croient combattre le diable, quelque idée qu’ils s’en fassent d’ailleurs, se trouvent ainsi tout simplement, sans s’en douter le moins du monde, transformés en ses meilleurs serviteurs !


6 commentaires:

  1. Même si je risque de réduire considérablement sa pensée, j'essaye de comprendre, pas à pas.

    Le complémentarisme de ce qui apparaît, au premier abord comme opposé, pourrait se voir illustré (de façon très ponctuelle) quand on dit de quelqu'un (tous): "il a les qualités de ses défauts" ou "les défauts de ses qualités".
    Faisant référence à des caractéristiques qui peuvent se montrer "bénéfiques" ou "maléfiques", en fonction de tout un tas de paramètres.



    Justement quand il semble dire qu'en réalité, il n'y a pas d'opposition réelle entre "bénéfique" et "maléfique" (il s'agit aussi de "complémentarité" dont l'opposition n'est perçu qu'en fonction d'une situation ou d'un état d'esprit), mais qu'il s'agit d'une seule et même chose pouvant avoir une issue que l'on qualifie de "bénéfique" quand elle permet de "sortir" en ayant "appris" ou "avancé", "évolué" (sur d'autres plans, ouvert des "portes", franchi des "seuils") ou de "maléfique" quand elle "coince" dans une dynamique (infernale) de répétition sans issue (noeud de moebus en forme de siphon (psychotage ou incapacité à vaincre ses démons ? Peur de l'inconnu ?) : où l'on ne semble jamais aboutir, retombe sans cesse avec la perspective de finir par s'enfoncer au lieu de s'élever).

    Ce fameux "ruban de Moebus" vanté à tord et à travers comme étant une "sculpture de l'infini" me fait plus l'effet d'une "prison mentale" que d'un rapprochement avec le divin. Il ne semble pas y avoir de "paix" dans cette dynamique.

    l'une de ces dynamiques, finit par libérer, l'autre asservit de plus en plus.

    Mais au fond, le cheminement est quasiment le même, les différences étant peut être liées, à l'intention profonde, les forces, faiblesses, capacité à "faire table rase" se mettre "nu" de tout savoir antérieurement absorbé et sur lequel il est si facile de se reposer, conscience de sa valeur infinitésimale et d'un autre côté, une vie est une vie, et se respecte en tant que telle, quand bien même, c'est la sienne....du sujet, qui à un moment permettent de rompre le "cercle vicieux" (est bien l'image que me renvoie ce "ruban").



    Une parenthèse (mais qui reste dans le sujet), c'est probablement cette difficulté à quitter sa "zone de confort" propre à beaucoup, qui me fait regarder d'un "sale oeil" le site "secretbase" dont je parle chez Rorschach.
    En effet, sur ce site, très vaste, les dogmes religieux, en particulier chrétiens et musulmans, sont détruits.
    Est ce que l'auteur exagère ou est ce moi qui n'arrive pas encore à "avaler la pilule"...il faut laisser passer du temps.

    En tant que Chrétienne, bien que plus que motivée par le personnage du Mahdi, je reste encore attachée (je le sais) aux anciennes "images" de Jésus/la noël ; la crêche...comme un musulman reste attaché à ses symboles et images.
    Mais, il a bien quelque chose intérieur, qui pousse tout de même à "me bouger" ou "sortir de la torpeur" dans laquelle, comme beaucoup, j'ai tendance à me laisser figer (je l'ai remarqué plusieurs fois).
    .../...



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  2. .../...

    Il y a quand même une chose que je tenais à dire, parce que les textes que je lis, ici (peu à peu, j'en loupe pas mal) contribuent grandement à m'aider à "marcher", je ne te remercierai jamais assez pour cela.

    Comme on disait avec ma soeur, concernant mes parents, cela est aussi valables pour d'autres gens extérieurs (rares), il y a des dettes impossibles à rembourser.
    La seule chose à faire en guise d'hommage, est de toujours continuer, même et surtout, quand ça a l'air "sans espoir" et distribuer, sur sa route, ce qui est acquis, à une occasion ou une autre (ou relever un autre qui se pense "fichu").



    Ce que je dis ici, est aussi valable pour Rorschach, mais il est impossible de dire quoi que ce soit sur son forum, sans que ce soit dénaturé ou déformé (ou va savoir encore, ce qui se passe dans certains esprits. Tu vois, c'est précisément à cause de ces "types d'éléments" que j'ai cette tendance à la solitude et que je lutte tant contre une certaine misanthropie).

    Tiens : solitude et misanthropie, parfaite illustration, de concepts qui peuvent à la fois s'opposer ou se révéler complémentaires, et peuvent s'avérer "bénéfique" ou "maléfique",en fonction de tout un tas de paramètres (dont lutte intérieure).

    Donc, pour Rorschach, je le pense, mais ne dis rien du tout.


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    1. Je te remercie Lion... Même si je n'y suis pas pour grand chose en fait puisque Dieu seul t'a faite "réceptive", ta démarche me touche car je la sens sincère. :-)

      Un texte magistral pour éclairer cette notions de Bien/Mal, ces dualités qui n'ont pas lieu d'être au-delà d'un certain point, c'est le Démiurge.
      Il est ardu... mais petit à petit en méditant dessus, la lumière se fait :-)

      Tu le trouveras ici si tu veux :
      https://ia600208.us.archive.org/3/items/ReneGuenonFR/Rene%CC%81%20Gue%CC%81non%20-%20Autres%20signatures%20-%20Palinge%CC%81nius%20-%20281%20pages%20-%202013%2005%2017.pdf

      (Chapitre I)

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  3. Merci pour ce livre, et comme tout semble se précipiter et coïncider de façon effrayante avec les prophétie dont parle Rorschach (il n'y a que sur les dates qu'il s'est parfois trompé, mais c'est normal. Les gens qui ont prophétisé, ont donné des "marqueurs temporels" et pas de dates, puisque dans d'autres dimensions, l'espace/temps est différent et ce qui semble linéaire : passé/présent/futur, pour nous, se trouve sur un même espace/temps où ces trois volets ne sont pas différenciés, vu d'un "autre plan") depuis des lustres, il ne reste plus un temps énorme.

    Le mieux est de le passer (lorsque du temps libre se présente, pour des missions d'intérim sur un boulot que je fais depuis plus de 10 ans, j'en suis encore à me préparer depuis la veille comme si j'y allais pour la première fois. La grande difficulté étant d'être "impliquée" et ouverte aux gens, pour mettre suffisamment mon égo en sourdine, sinon la journée est une journée de souffrances) à s'abreuver de "nourritures spirituelles", même pas pour un éventuel "salut", mais parce que c'est encore dans "les bras de Dieu" que l'on peut espérer supporter l'insupportable.





    Pour les compliments et remerciements, je suis assez peu portée sur tout ce qui est compliments et gratifications, même si je les pense.
    Cela m'a souvent coûté des amitiés, si on peut reprocher aux gens leur manque de perspicacité dans la vraie vie ; à travers le virtuel, il est quasiment impossible de percevoir ce que l'autre pense vraiment (l'appellation "écran virtuel" n'est pas qu'une formule sémantique).

    Il faut donc faire un "effort" d'extériorisation, assez colossal pour les "vieilles et vieux ours" (d'où l'appellation "ours" d'ailleurs dont je m'autoaffuble) comme moi.
    Donc, étant déjà difficile pour moi lorsque je le pense, ce n'est pas pour "tartiner" les autres de compliments et gratifications que je ne penserais pas.

    Il n'y a que Rorschach, à qui je ne dirai jamais rien, sur ce plan (j'avais tenté, lorsque j'étais revenue sur Patreon, si contente de revenir, et l'accueil elfique fut catastrophique. C'est d'ailleurs à ça que l'on reconnait la nuisance des pervers : ils isolent la personne sur laquelle ils jettent leur dévolu et "salissent" toute bonne intention à l'égard de leur "idole/victime") son blog étant un véritable "champ de mines" avec des esprits tortueux, voire caverneux, et je n'ai aucune envie que des moustiques, tout aussi Elfiques qu'ils soient, ou autres ombrageux, viennent me prendre la tête (pas sûr que je garde mon calme. Car ça bousille toute la démarche).

    Plusieurs fois j'ai eu envie de laisser choir son blog (il y en a qui sont vraiment trop bornés et certains utilisent Dieu - la colère divine - pour se venger des hommes qu'ils détestent. Ce sont de vrais misanthropes, ceux là), mais suis revenue, car, comme je le dis dans un commentaire récent, les batteries de rêves et cauchemars que j'ai fait sur des années correspondent à ce que dit Rorschach depuis le début.

    .../...

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  4. .../...

    En plus, c'est sur son blog que j'ai entendu parler du Mahdi, que je ne connaissais pas du tout, mais ne m'était pas étranger pour autant. L'homme du rêve, je ne le connais pas du tout, mais lorsque j'ai entendu ce nom sur le blog, ça a fait comme un "tilt".

    d'une certaine manière, c'est un peu Lui que j'attends (alors que ne connais rien à l'islam), juste pour savoir qu'il est là (pour le simple plaisir, incommensurable, de voir passer un "rayon de soleil"), en suite, il arrivera ce qu'il arrivera.

    Il sera le bras armé de Dieu et s'il nous tue, c'est peut être aussi, que cela permettra d'éviter de se fourvoyer davantage en se faisant "avoir" par l'ombre ou rester dans l'enfer qui sera devenu "la norme" et mourir à petit feu (quand tu le disais, je sentais que je n'étais pas prête à entendre ça et maintenant, c'est moi qui le dit).
    )
    C'est ce que certains ne veulent pas admettre : il y a pire que la mort (même si je ne la porte pas dans mon coeur). Si quelqu'un comme moi (qui LA déteste cette mort) y a réussi, c'est que c'est faisable.
    De toute façon, l'actualité et les infos aident grandement à préférer "mettre les voiles" vers d'autres contrées.


    je comprends parfaitement que cela soit plus difficile pour des proches et à plus forte raison si ce sont des enfants.
    Mais entre la pédophilie, les gens qui se mangent entre eux, le compost et les cinglés qui vont se multiplier comme des bactéries....c'est quoi le plus "pénible" se faire assassiner par le Mahdi ou rester ou les laisser là dedans ?


    D'un autre côté, il ne tuera pas tout le monde, car, il faudra des gens pour recevoir le Christ et mener l'âge d'or derrière lui.
















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    1. Par rapport à sa fonction, le Mahdî ne sera ni juste ni méchant ; c’est un sauveur (miséricorde de Dieu) mais il va aussi punir car il est Son bras armé.
      Il accomplira donc la justice divine et sera miséricordieux mais encore faut-il comprendre le sens à donner à cette « miséricorde » qui n’a rien à voir avec le sentimentalisme/moralisme niais dont on affuble parfois la mission du Mahdî.

      Le meilleur exemple est peut-être dans l’histoire de Al Khidr et sa rencontre avec Moïse : Sourate 18, à partir du verset 65 :
      http://www.fleurislam.net/media/doc/coran/sourate_018.html

      Ce qu’il en ressort, c’est qu’il ne faut pas se croire apte à juger par le biais de notre faible compréhension et enfermé dans notre « point de vue individuel » ; de plus, les desseins de Dieu n’ont pas à se justifier, ils n’ont qu’à être acceptés comme tels.

      La réserve émise par les Anges lors de l’annonce du Califat d’Adam et le sort qu’il leur a été réservé montrent aussi cela : on ne peut émettre de jugement sur une décision divine.
      http://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/07/opposition-des-anges-et-chute-de-lhomme.html

      Le Mahdî dans le Kalki-Purâna est Shashidvaja (qui veut dire celui qui porte la lune sur son vêtement donc clairement un musulman ; de plus il est dit que c'est un guerrier) celui qui reconnait Kalki mais un combat les oppose (combat symbolique) et Kalki doit se soumettre, ce qui tendrait à confirmer que lors de son retour Jésus (Aïssa) laisserait le Mahdî diriger la prière et montrerait ainsi que l'Islam est la religion qui doit clôturer le cycle.
      Voir cet article : https://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/09/charles-andre-gilis-le-dernier-des.html

      Il y est rappelé aussi pourquoi « l’épée » lui sera nécessaire :

      "Si l'Epée n'était pas placée dans la main du Mahdî, ces juristes (les théologiens qui contestent son autorité spirituelle) prendraient la décision de le mettre à mort. Mais Allâh l'existenciera avec l'Epée, et avec la magnanimité: malgré leur désir (de l'abattre), ils le craindront et accepteront son autorité, sans avoir la foi" Ibn Arabî, Futûhât chap 366.

      Oui pour les proches et les enfants... C'est un gros "travail" à faire sur soi-même... :-(

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