mardi 25 juin 2019

Grande Parodie : Une religion basée sur la blockchain


Reprise et mise à jour d'un ancien article.

Un article stupéfiant, véritable ode à la contre-initiation et amorce de la grande parodie annoncée par René Guénon....


Les 3 pages d’origine en anglais sont consultables ici :

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Page 2
Page 3 

D'autres liens sur le sujet :

"L'ancien PDG d'Augur souhaite fonder une religion pour Ethereum"
https://journalducoin.com/blockchain/lancien-pdg-daugur-souhaite-fonder-une-religion-pour-ethereum/

"Matt Liston créé une religion basée sur la blockchain" 
https://www.canardcoincoin.com/insolite-matt-liston-cree-une-religion-basee-sur-la-blockchain/

Leur page Twitter :
https://twitter.com/0xomega?lang=fr

Afin de mieux comprendre ce dont il est question, une définition de ce qu’on appelle la blockchain :
« La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. »

Voilà la traduction que j’ai faite de leur projet ; je fais part de mes remarques à la suite... 
Merci à F43 de m’avoir alerté et transmis cette info... :-)


L'article

Cela fait trois ans et demi que l'ancien PDG d'Augur, Matt Liston, a été contraint de quitter la société qu'il avait aidé à fonder.
À la suite de la longue querelle qui a duré des années avec ses co-fondateurs, qui a été documentée plus tôt ce mois-ci dans un procès de 152 millions de dollars, Liston est revenu en nouvel homme.
En plus du procès - la plus grande poursuite individuelle dans l'histoire de la technologie blockchain - Liston, un athée tel qu’il se décrit lui-même, a trouvé la religion. Ou peut-être plus exactement, il en a créé une.

Appelée 0xΩ, cette religion, inspirée par la façon dont la blockchain aide les groupes à atteindre un consensus, fait partie d'un ensemble encore plus grand que Liston a élaboré pour changer la façon dont les religions traditionnelles reçoivent les dons, les dépensent - et beaucoup d’autres choses – dans la technologie Ethereum blockchain.

S'inspirant en partie des modèles de gestion utilisés dans les sociétés cotées en bourse et les organisations traditionnelles religieuses, y compris le mécénat artistique et la propagande religieuse, le travail de Liston ouvre la voie à ce qui pourrait permettre de perturber par la blockchain, la dernière industrie milliardaire.

"C'est un cadre religieux qui pourrait permettre à des ensembles de croyances de se moderniser beaucoup plus rapidement et aussi de démocratiser le rapport entre adhésion et consensus sur ce que tout le monde croit dans cette religion", a déclaré Liston, membre fondateur de Gnosis.
Pour lancer ce processus, Liston a distribué la semaine dernière 40 copies papier de ce qu'il appelle un "papier de feu" décrivant à la fois comment le modèle de gouvernance religieuse pourrait fonctionner et comment sa nouvelle religion - ou culte, ce qui pourrait la décrire plus précisément en ce moment  - le mettrait en œuvre.


Ressemblant plus à une cérémonie religieuse qu'une fête de lancement, l'événement faisait partie d'une plus grande exposition organisée par le groupe d'arts Rhizome au New Museum à New York et le dévoilement de ce que les premiers adeptes espèrent devenir le premier «totem» ou objet sacré.

La première étape du modèle de gouvernance religieuse rappelle la façon dont les actionnaires pourraient mettre à jour les règlements administratifs au moyen d'un vote par procuration.
Plus précisément, le modèle permet aux croyants d'identifier, d'approuver et de faire évoluer leurs propres textes sacrés grâce à une interface par un code activé dans la blockchain qui donne aux utilisateurs l'assurance qu'ils regardent tous les mêmes données sans une autorité centrale pour en vérifier le contenu.

Dans le cas de 0xΩ, ces textes seront vraisemblablement en grande partie composés du propre « flame paper » de Liston - un jeu de mots sur le terme «white paper », habituellement utilisé pour décrire les services d'une startup avant d'avoir un code de fonctionnement. Mais cela pourrait aussi changer en fonction des préférences des personnes impliquées.
"L'idée est que vous pouvez prendre une religion existante, disons le judaïsme, et vous pourriez placer les Ecritures dans une blockchain", a déclaré Liston.
À partir de là, le modèle de gouvernance ressemble davantage au vote par procuration en ce qu'il donne aux adhérents d'une religion la capacité de nommer des dirigeants et de financer des projets qui entrent dans  le cadre de la religion.

Dans une évolution du modèle de patronage traditionnel, la structure de gouvernance est en outre conçue pour permettre aux fidèles de financer des œuvres d'art religieux et de commander la construction d'églises, de synagogues et de mosquées sans avoir besoin d'intermédiaires.
Pour illustrer l'ampleur du « business » de la religion, les dons religieux ont atteint 122,94 milliards de dollars aux États-Unis en 2016, selon le dernier rapport de Giving USA. En ce qui concerne Liston, il dit qu'il ne recevra personnellement aucun fonds du projet quand il sera lancé au plus tard cette année, et prévoit plutôt d'être un donateur.
Pour aider à démontrer comment cet argent pourrait circuler à travers de la blockchain dans le monde réel, l'artiste Avery Singer a présenté une statuette "Dogewhal" lors de la soirée de lancement la semaine dernière.


À l'avenir, dit-elle, de tels travaux pourraient être commandés par des adhérents religieux et payés collectivement en contribuant à la crypto-monnaie à une organisation autonome distribuée, ou DAO, qui est programmée pour distribuer des ressources lorsque certains critères sont remplis.
Au-delà d'une opportunité de générer des revenus de son travail, Singer dit que ce qui l'a attirée dans ce projet de Liston c’était la possibilité d'un modèle de gouvernance pour une religion qui ne nécessite pas une autorité centrale pour superviser.
«Dans cette religion, les gens qui participent et qui sont impliqués pourraient essentiellement voter et changer continuellement la structure et la nature de celle-ci», dit Singer, qui décrit Liston comme un « Cryptsiah », et un « Cryptophet », titres qu'il refuse.
Si malgré tout le consensus ne peut être atteint, Liston prévoit d'utiliser un autre concept de blockchain, appelé un « hard fork », où les transactions historiques des ressources du compte financier sont copiées et utilisées par un nouveau groupe qui suit un modèle de gouvernance modifié.

Si les idées de Liston semblent farfelues, la technologie dont elles dépendent l’est un peu moins.
La crypto-monnaie d'Ethereum derrière la blockchain de Liston veut utiliser ce qui est évalué à 54 milliards de dollars et est explorée comme un moyen de perturber des industries aussi diverses que la finance, la gestion de la chaîne d'approvisionnement, la santé et l'immobilier.
Plus précisément, Liston construit la plate-forme en utilisant une fonction de blockchain de plus en plus populaire, appelée « token-curated registries  » (TCR), qui permet aux groupes de se mettre d'accord sur ce qu'ils considèrent comme des regroupements d'informations utiles mais qui n’a pas besoin d'approbation ou de supervision d’une « autorité superviseuse ». Déjà les TCR ont été mis en œuvre par adChain, une start-up de blockchain, pour s'assurer que les annonces en ligne atteignent de vraies personnes, et Messari, start-up de données financées par capital-risque, explore ces informations.

Sur une échelle encore plus grande, 0xΩ est aussi l'évolution la plus récente et peut-être la plus élaborée de la religion sur la blockchain, même si beaucoup des premiers efforts ressemblent davantage au travail des vendeurs « snake-oil salesmen  » modernes qu'à celui des hommes et femmes croyants.
Par exemple, sur ethereum, une référence « Jésus Coin », a maintenant une valeur marchande de 1 million de dollars, malgré ce qui semble être une mission un peu ironique de «décentraliser Jésus».
Une société appelée Lotos travaille sur un module éthéréum censé être aligné avec le bouddhisme, et BitCoen prétend être casher.
Peut-être le plus avancé de ces efforts est le travail de Smart Sukuk de Blossom Financial, qui est accompagné d'un rapport de 27 pages qui conclut officieusement que la crypto-monnaie peut être Halal dans certaines circonstances.


"Faire cela avec la religion est à la fois la critique ultime des institutions existantes et une expérience visant à susciter la réflexion autour de ce que nous pouvons vraiment faire avec la blockchain", a déclaré Liston.

Bien sûr, pour que le modèle de gouvernance et la religion réussissent, les gens devront les utiliser. Pour avoir une idée de comment cela pourrait se faire, d’après Torkel Brekke, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur la paix à but non lucratif d'Oslo, les communautés en ligne qui entourent les crypto-monnaies et les jeux vidéo sont parmi les endroits les plus fertiles à surveiller.
Dans son livre de 2016, « Faithonomics—Religion and the Free Market  », Brekke a soutenu que la concurrence sur le marché libre, semblable à celle de Liston veut construire, pourrait devenir un moyen plus pacifique d'échanger et d'évoluer des idées religieuses.
Dans une interview, il a prédit la montée en puissance des "cyber-religions" en ligne et a expliqué que les modèles de gouvernance de type blockchain couplés à des technologies comme les gants qui donnent une sensation de « toucher » et les casques qui recréent une sensation de «déplacement » pourraient finalement contribuer à créer les conditions émotionnelles pour les religions en ligne à grande échelle.

"Pour que les nouveaux systèmes aient un rôle en tant que religions, dans un sens véritable, ils doivent créer des liens sociaux durables entre les individus", a-t-il déclaré. "Cela sera possible grâce à une nouvelle voie et à une nouvelle technologie, qui permettra aux gens de se rencontrer, d'interagir, d’utiliser leurs sens et de ressentir en ligne."

Commentaires : 


Voilà ce qui se trame... j’aurais pu ajouter « dans l’ombre » mais même pas ; ils ne s’en cachent plus et vu le travail de sape qu’ils ont réalisé depuis des siècles pour nous séparer de la Foi et du recours au Divin, nul doute que peu s’aperçoivent du but final : la préparation à la religion universelle prônée par l’Antéchrist ou Dajjal dans l’eschatologie musulmane.

Je ne suis pas là pour dire qu’en penser, à chacun de faire ses propres déductions ; mais je voulais souligner quelques points de réflexions tout de même :

Sur des points spécifiques :

  • Le nom de cette « religion » : Parodie de ce qu’il est dit en Apocalypse 22 ; 13 : « Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. »
  • La technologie employée : Ethereum.... Traditionnellement, « l’Éther dans le cœur », désigne le Principe divin qui réside, tout au moins virtuellement, au centre de tout être, dans le sens où le cœur est considéré dans toutes les traditions, comme le siège de l’intelligence pure, le Pur Intellect. Parodie d’un principe symbolique, sans doute dans le sens du new-âge et du sentimentalisme...
  • La statuette "Dogewhal" : « chien-baleine » en « totem », objet de ce cyber-culte.
  • « un « Cryptsiah », et un « Cryptophet », titres qu'il refuse. » : parodie grotesque des mots « Messiah » et « Prophet ».



Une interrogation : cette « nouvelle religion » ne serait-elle pas celle future dont parle MJJ dans ces prédictions ?


Mais c’est l’approche à rebours de la vraie spiritualité qui m’intéresse surtout, et le renversement des symboles. Autrement dit, la préparation à l’arrivée de l’AC.

(Toutes les citations et extraits qui suivront sont de René Guénon et du livre « La Crise du monde moderne » sauf spécifié autrement ; le texte en rouge reprend des extrait de l'article ci-dessus.)

Rien qu’à lire la façon dont certains termes sont associés à la religion et à ses institutions, cela devrait alerter tout le monde, si ce monde « tournait rond » : une « entreprise », « se moderniser », « faire consensus », « business de la religion », « modèle de gouvernance religieuse », etc.
Tout cela revient finalement à l’assimiler au fonctionnement d’une start-up avec mises à jour régulières au fil des désidératas de chacun.

Bref, une religion à la carte :
« Ce dont il s’agit alors, ce n’est plus de religion, même amoindrie et déformée, c’est tout simplement de « religiosité », c’est-à-dire de vagues aspirations sentimentales qui ne se justifient par aucune connaissance réelle. »


C’est d’ailleurs ce qu’ils recherchent en prétendant se détacher de toute référence à une autorité légitime et centrale. Car il ne faut pas se leurrer ! Sous couvert de se détacher des interprétations humaines, ce qu’ils visent en réalité, c’est la séparation définitive (et assumée !) avec le Principe transcendant, à l’origine de toutes les Traditions véritables.  
Guénon l’avait d’ailleurs bien prévu : « la religion étant proprement une forme de la tradition, l’esprit antitraditionnel ne peut être qu’antireligieux ; il commence par dénaturer la religion, et, quand il le peut, il finit par la supprimer entièrement. »

Le protestantisme avait commencé ce travail de sape en s’efforçant « d’humaniser » (!) la religion mais gardait tout de même un élément supérieur qu’il n’a pas osé renier. C’est désormais chose faite et tout en prétendant s’appuyer encore (pour l’instant !) sur les Ecritures, on en vient à la négation de tout principe supérieur, tout étant ramené à l’étroitesse de la compréhension humaine  et même enfermé dans celle-ci.
Rien n’existe plus en dehors de notre individualité. C’est la négation pure et simple du Supérieur et par là, la négation de Dieu. 
En somme, c’est l’adoration de nous-mêmes qu’on nous suggère par anthropomorphisme, ainsi que la porte ouverte à toutes les fantasmagories, car c’est la « vision » que chacun a de Dieu et non Dieu Lui-même qui va prévaloir.

"Quiconque prétend que sa propre façon de comprendre et d’exposer la vérité est la seule licite est mu, non par la vision de Dieu, mais par sa propre présomption. Un tel croyant, dit Mohyiddin ibn Arabi, « n’exalte que lui-même, car son Dieu est son œuvre, et vanter l’œuvre, c’est vanter l’ouvrier."

Dieu ne peut pas être limité et contenu dans la compréhension humaine car Il est bien au-delà. Ceux qui prétendent le faire ne font en somme qu’enfermer le supérieur dans l’inférieur et s’illusionnent eux-mêmes.


D'autres points qu'ils précisent :

  • "C'est un cadre religieux qui pourrait permettre à des ensembles de croyances de se moderniser beaucoup plus rapidement... "
Mais la Vérité n’a pas à s’adapter à des contingences modernes ou autres !
Le Principe est immuable et intemporel ; il n’est pas lié à de quelconques opinions individuelles ou autres particularités d’époque ou de lieux. Dans les traditions véritables, seule la forme change mais cela n’impacte en aucun cas les principes métaphysiques eux-mêmes !
Ce qu’ils se proposent de faire, ce n’est pas de réaliser la véritable Unité mais une uniformisation illusoire par un nivellement vers le bas.

« L’homme moderne, au lieu de chercher à s’élever à la vérité, prétend la faire descendre à son niveau ; (...)
Dans le domaine des opinions individuelles, on peut toujours discuter, parce qu’on ne dépasse pas l’ordre rationnel, et parce que, ne faisant appel à aucun principe supérieur, on arrive facilement à trouver des arguments plus ou moins valables pour soutenir le « pour » et le « contre » ; on peut même, dans bien des cas, pousser la discussion indéfiniment sans parvenir à aucune solution (...) Bien loin d’éclaircir les questions comme on le suppose d’ordinaire, la discussion, le plus souvent, ne fait guère que les déplacer, sinon les obscurcir davantage ; et le résultat le plus habituel est que chacun, en s’efforçant de convaincre son adversaire, s’attache plus que jamais à sa propre opinion et s’y enferme d’une façon encore plus exclusive qu’auparavant. En tout cela, au fond, il ne s’agit pas d’arriver à la connaissance de la vérité, mais d’avoir raison malgré tout, ou tout au moins de s’en persuader soi-même, si l’on ne peut en persuader les autres, ce qu’on regrettera d’ailleurs d’autant plus qu’il s’y mêle toujours ce besoin de « prosélytisme » qui est encore un des éléments les plus caractéristiques de l’esprit occidental. »

  • « ... et aussi de démocratiser le rapport entre adhésion et consensus sur ce que tout le monde croit dans cette religion »
Mais quel « consensus » faut-il attendre (et quelle serait sa valeur !?) de la part de personnes qui n’ont aucune autorité, aucune « habilitation » à s’exprimer sur de tels sujets, à porter un jugement dans un domaine qui n’est pas de leurs compétences et encore moins pour en valider ou non la légitimité !? C’est une aberration pure et simple.    

« L’avis de la majorité ne peut être que l’expression de l’incompétence » : contre cette satanée démocratie il n’est qu’un argument : « le supérieur ne peut émaner de l’inférieur ».

« C’est pour créer cette illusion qu’on a inventé le « suffrage universel » : c’est l’opinion de la majorité qui est supposée faire la loi ; mais ce dont on ne s’aperçoit pas, c’est que l’opinion est quelque chose que l’on peut très facilement diriger et modifier ; on peut toujours, à l’aide de suggestions appropriées, y provoquer des courants allant dans tel ou tel sens déterminé ; nous ne savons plus qui a parlé de « fabriquer l’opinion », et cette expression est tout à fait juste, bien qu’il faille dire, d’ailleurs, que ce ne sont pas toujours les dirigeants apparents qui ont en réalité à leur disposition les moyens nécessaires pour obtenir ce résultat. »  

  • « Dans cette religion, les gens qui participent et qui sont impliqués pourraient essentiellement voter et changer continuellement la structure et la nature de celle-ci »
« Mais revenons encore un instant sur l’introduction des habitudes de discussion dans les domaines où elles n’ont que faire, et disons nettement ceci : l’attitude « apologétique » est, en elle-même, une attitude extrêmement faible, parce qu’elle est purement « défensive », au sens juridique de ce mot (...) ; l’importance prépondérante accordée à l’« apologétique » est donc la marque incontestable d’un recul de l’esprit religieux. Cette faiblesse s’accentue encore quand l’« apologétique » dégénère, comme nous le disions tout à l’heure, en discussions toutes « profanes » par la méthode et le point de vue, où la religion est mise sur le même plan que les théories philosophiques et scientifiques, ou pseudo-scientifiques, les plus contingentes et les plus hypothétiques, et où, pour paraître « conciliant », on va jusqu’à admettre dans une certaine mesure des conceptions qui n’ont été inventées que pour ruiner toute religion ; (...) Ceux qui sont qualifiés pour parler au nom d’une doctrine traditionnelle  n’ont pas à discuter avec les « profanes » ni à faire de la « polémique » ; ils n’ont qu’à exposer la doctrine telle qu’elle est, pour ceux qui peuvent la comprendre, et, en même temps, à dénoncer l’erreur partout où elle se trouve, à la faire apparaître comme telle en projetant sur elle la lumière de la vraie connaissance ; leur rôle n’est pas d’engager une lutte et d’y compromettre la doctrine, mais de porter le jugement qu’ils ont le droit de porter s’ils possèdent effectivement les principes qui doivent les inspirer infailliblement. »

  • « Une société appelée Lotos travaille sur un module éthéréum censé être aligné avec le bouddhisme, et BitCoen prétend être casher. Peut-être le plus avancé de ces efforts est le travail de Smart Sukuk de Blossom Financial, qui est accompagné d'un rapport de 27 pages qui conclut officieusement que la crypto-monnaie peut être Halal dans certaines circonstances. »
C'est juste du grand n'importe quoi.... 
Quant à ce qui est dit sur « l’apport » des technologies visant à fausser nos sens comme les « casques de réalité virtuelle, gants de faux toucher, etc., nous sommes bien là aussi dans la parodie grotesque et la grande illusion...



Qu'annoncent-ils ?


  • « Liston, un athée tel qu’il se décrit lui-même, a trouvé la religion. Ou peut-être plus exactement, il en a créé une. »
  • « La première étape du modèle de gouvernance religieuse... »
  • « pour que le modèle de gouvernance et la religion réussissent, les gens devront les utiliser. »

Guénon nous a prévenu :

« mais alors il ne s’agira plus seulement de quelques éléments fragmentaires et dispersés, puisqu’il faudra donner l’illusion de quelque chose de comparable, et même d’équivalent selon l’intention de ses auteurs, à ce qui constitue l’intégralité d’une tradition véritable, y compris ses applications extérieures dans tous les domaines. (...) C’est pourquoi on voit déjà s’esquisser notamment, dans des productions diverses dont l’origine ou l’inspiration « contre-initiatique » n’est pas douteuse, l’idée d’une organisation qui serait comme la contrepartie, mais aussi par là même la contrefaçon, d’une conception traditionnelle telle que celle du « Saint-Empire », organisation qui doit être l’expression de la « contre-tradition » dans l’ordre social. (...) 

Par tout ce que nous avons déjà dit, il est facile de se rendre compte que la constitution de la « contre-tradition » et son triomphe apparent et momentané seront proprement le règne de ce que nous avons appelé la « spiritualité à rebours », qui, naturellement, n’est qu’une parodie de la spiritualité, qu’elle imite pour ainsi dire en sens inverse, de sorte qu’elle paraît en être le contraire même. (...) C’est là, en réalité, le « renouveau spirituel » dont certains, parfois fort inconscients, annoncent avec insistance le prochain avènement, ou encore l’« ère nouvelle » dans laquelle on s’efforce par tous les moyens de faire entrer l’humanité actuelle.

Ce règne de la « contre-tradition » est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le « règne de l’Antéchrist » : celui-ci, quelque idée qu’on s’en fasse d’ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette œuvre finale, toutes les puissances de la « contre-initiation », qu’on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en un certain sens, être à la fois l’un et l’autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l’« extériorisation » de l’organisation « contre-initiatique » elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de cette collectivité, sera l’expression la plus complète et comme l’« incarnation » même de ce qu’elle représentera, ne serait-ce qu’à titre de « support » de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde.

Ce sera évidemment un « imposteur » (c’est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la « grande parodie » par excellence, l’imitation caricaturale et « satanique » de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant il sera fait de telle sorte, si l’on peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le « règne de la quantité », qui n’était en somme que l’aboutissement de l’« antitradition » ; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse « restauration spirituelle », une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais d’une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale5 ; après l’« égalitarisme » de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une « contre-hiérarchie », dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des « abîmes infernaux. ».

« Malheur à vous, guides aveugles », est-il dit dans l’Évangile ; aujourd’hui, on ne voit en effet partout que des aveugles qui conduisent d’autres aveugles, et qui, s’ils ne sont arrêtés à temps, les mèneront fatalement à l’abîme où ils périront avec eux. ».


(Les derniers passages de RG sont tirés du livre « Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps »)






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