Voici quelque extraits de René Guénon qui traite des "communications extra-terrestres" au point de vue métaphysique.
Je me contenterai ici de reproduire les passages les plus pertinents mais le lien vers l'article complet est là :
Comprendre cette impossibilité est vraiment primordial face aux dangereuses "séductions" qui nous guettent.
Vu le nombre de théories farfelues qui circulent sur le Net et les dangereuses rêveries qu’elles génèrent sur un « secours » providentiel par ces « êtres », seules des certitudes inébranlables peuvent nous sortir de cette illusion et de la fausse « verticalité » qu’ils nous proposeront.
A notre époque où la plupart ne croient plus qu’en ce qu’ils peuvent voir ou « expérimenter », la contre-tradition se chargera bien de leur en « mettre plein les yeux » à coup de faux prodiges.
Nul doute que les « humanistes », pseudos mystiques, faux prophètes, et autres adeptes du « new-âge » ne s’en donnent à cœur joie et triomphent de voir leurs inepties concrétisées par ces « apparitions ».
L’antéchrist lui-même sera le plus illusionné de tous car il croira que son niveau (métapsychique) sera l'équivalent du niveau métaphysique atteint par un Envoyé ; il est le représentant de la contre tradition qui ignore l'unité fondamentale, celle qui dépasse la dualité. Là est leur erreur, leur illusion, comme le dit R. Guénon dans « Le règne » :
"Par tout ce que nous avons déjà dit, il est facile de se rendre compte que la constitution de la « contre-tradition » et son triomphe apparent et momentané seront proprement le règne de ce que nous avons appelé la « spiritualité à rebours » qui, naturellement, n’est qu’une parodie de la spiritualité, qu’elle imite pour ainsi dire en sens inverse, de sorte qu’elle paraît en être le contraire même; nous disons seulement qu’elle le paraît, et non pas qu’elle l’est réellement car, quelles que puissent être ses prétentions, il n’y a ici ni symétrie ni équivalence possible.
Il importe d’insister sur ce point car beaucoup, se laissant tromper par les apparences, s’imaginent qu’il y a dans le monde comme deux principes opposés se disputant la suprématie, conception erronée qui est, au fond, la même chose que celle qui, en langage théologique, met Satan au même niveau que Dieu, et que, à tort ou à raison, on attribue communément aux Manichéens; il y a certes actuellement bien des gens qui sont, en ce sens, « manichéens » sans s’en douter, et c’est là encore l’effet d’une « suggestion » des plus pernicieuses.
Cette conception, en effet, revient à affirmer une dualité principielle radicalement irréductible ou, en d’autres termes, à nier l’Unité suprême qui est au delà de toutes les oppositions et de tous les antagonismes ; qu’une telle négation soit le fait des adhérents de la « contre-initiation », il n’y a pas lieu de s’en étonner, et elle peut même être sincère de leur part puisque le domaine métaphysique leur est complètement fermé ; qu’il soit nécessaire pour eux de répandre et d’imposer cette conception, c’est encore plus évident, car c’est seulement par là qu’ils peuvent réussir à se faire prendre pour ce qu’ils ne sont pas et ne peuvent pas être réellement, c’est-à-dire pour les représentants de quelque chose qui pourrait être mis en parallèle avec la spiritualité et même l’emporter finalement sur elle."
Partie 1 :
Partie 2 :
Les « sens » et autres ressentis ne sont rien car ils ne dépassent JAMAIS l’ordre individuel ; tout juste bons à nous leurrer et nous égarer ; malheur à ceux qui s’y fient car les forces occultes sont passées maître dans l’art de les manipuler.
Seule la Connaissance et une Foi infaillible pourront, si Dieu veut, nous préserver.
Voici les extraits du texte de Guénon sur la communication extraterrestre :
« Pour que deux êtres puissent communiquer entre eux
par des moyens sensibles, il faut d’abord que tous deux possèdent des sens, et,
de plus, il faut que leurs sens soient les mêmes, au moins partiellement ; si
l’un deux ne peut avoir de sensations, ou s’ils n’ont pas de sensations
communes, aucune communication de cet ordre n’est possible.
Cela peut sembler très évident, mais ce sont les vérités de
ce genre qu’on oublie le plus facilement, ou auxquelles on ne fait pas
attention ; et pourtant elles ont souvent une portée qu’on ne soupçonne pas.
Des deux conditions que nous venons d’énoncer, c’est la première qui établit
d’une façon absolue l’impossibilité de la communication avec les morts au moyen
des pratiques spirites ; quant à la seconde, elle compromet au moins très
gravement la possibilité des communications interplanétaires. Ce dernier point
se rattache immédiatement à ce que nous avons dit à la fin du chapitre
précédent ; nous allons l’examiner en premier lieu, car les considérations
qu’il va nous permettre d’introduire faciliteront la compréhension de l’autre
question, celle qui nous intéresse principalement ici.
Si l’on admet la théorie qui explique toutes les sensations par des mouvements vibratoires plus ou moins rapides, et si l’on considère le tableau où sont indiqués les nombres de vibrations par seconde qui correspondent à chaque sorte de sensations, on est frappé par le fait que les intervalles représentant ce que nos sens nous transmettent sont très petits par rapport à l’ensemble : ils sont séparés par d’autres intervalles où il n’y a rien de perceptible pour nous, et, de plus, il n’est pas possible d’assigner une limite déterminée à la fréquence croissante ou décroissante des vibrations (1), de sorte qu’on doit considérer le tableau comme pouvant se prolonger de part et d’autre par des possibilités indéfinies de sensations, auxquelles ne correspond pour nous aucune sensation effective.
(1) Il est évident que la fréquence d’une vibration par
seconde ne représente aucunement une limite minima, la seconde étant une unité
toute relative, comme l’est d’ailleurs toute unité de mesure ; l’unité
arithmétique pure est seule absolument indivisible.
Mais dire qu’il y a des possibilités de sensations, c’est
dire que ces sensations peuvent exister chez des êtres autres que nous, et qui,
par contre, peuvent n’avoir aucune de celles que nous avons ; quand nous disons
nous, ici, nous ne voulons pas dire seulement les hommes, mais tous les êtres
terrestres en général, car il n’apparaît pas que les sens varient chez eux dans
de grandes proportions, et, même si leur extension est susceptible de plus ou
de moins, ils restent toujours fondamentalement les mêmes.
La nature de ces sens semble donc bien être déterminée par
le milieu terrestre ; elle n’est pas une propriété inhérente à telle ou telle
espèce, mais elle tient à ce que les êtres considérés vivent sur la terre et
non ailleurs ; sur toute autre planète, analogiquement, les sens doivent être
déterminés de même, mais ils peuvent alors ne coïncider en rien avec ceux que
possèdent les êtres terrestres, et même il est extrêmement probable que, d’une
façon générale, il doit en être ainsi.
(...)
Ce qu’il importe de remarquer, c’est que ce qui fait
obstacle à une communication interplanétaire, ce ne sont pas des difficultés du
genre de celles que peuvent éprouver par exemple, pour communiquer entre eux,
deux hommes dont chacun ignore totalement le langage de l’autre ; ces
difficultés ne seraient pas insurmontables, parce que ces deux êtres pourraient
toujours trouver, dans les facultés qui leur sont communes, un moyen d’y
remédier dans une certaine mesure ; mais, là où les facultés communes
n’existent pas, du moins dans l’ordre où doit s’opérer la communication,
c’est-à-dire dans l’ordre sensible, l’obstacle ne peut être supprimé par aucun
moyen, parce qu’il tient à la différence de nature des êtres considérés.
Si des êtres sont tels que rien de ce qui provoque des
sensations en nous n’en provoque en eux, ces êtres sont pour nous comme s’ils
n’existaient pas, et réciproquement ; quand bien même ils seraient à côté de
nous, nous n’en serions pas plus avancés, et nous ne nous apercevrions
peut-être même pas de leur présence, ou, en tout cas, nous ne reconnaîtrions
probablement pas que ce sont là des êtres vivants. Cela, disons-le en passant,
permettrait même de supposer qu’il n’y a rien d’impossible à ce qu’il existe
dans le milieu terrestre des êtres entièrement différents de tous ceux que nous
connaissons, et avec lesquels nous n’aurions aucun moyen d’entrer en rapport ;
mais nous n’insisterons pas là-dessus, d’autant plus que, s’il y avait de tels
êtres, ils n’auraient évidemment rien de commun avec notre humanité.
Quoi qu’il en soit, ce que nous venons de dire montre
combien il y a de naïveté dans les illusions que se font certains savants à
l’égard des communications interplanétaires ; et ces illusions procèdent de
l’erreur que nous avons signalée précédemment, et qui consiste à transporter
partout des représentations purement terrestres. Si l’on dit que ces
représentations sont les seules possibles pour nous, nous en convenons, mais il
vaut mieux n’avoir aucune représentation que d’en avoir de fausses ; il est
parfaitement vrai que ce dont il s’agit n’est pas imaginable, mais il ne faut
pas en conclure que cela n’est pas concevable, car cela l’est au contraire très
facilement.
Une des grandes erreurs des philosophes modernes consiste à
confondre le concevable et l’imaginable ; cette erreur est particulièrement
visible chez Kant, mais elle ne lui est pas spéciale, et elle est même un trait
général de la mentalité occidentale, du moins depuis que celle-ci s’est tournée
à peu près exclusivement du côté des choses sensibles ; pour quiconque fait une
semblable confusion, il n’y a évidemment pas de métaphysique possible.
(...)
Si l’on passe d’un état d’existence à un autre, les
différences seront incomparablement plus grandes, puisqu’il n’y aura plus de
conditions communes, celles-là étant remplacées par d’autres qui, d’une façon
analogue, définissent cet autre état ; il n’y aura donc plus, cette fois, aucun
point de comparaison avec l’ordre corporel et sensible envisagé dans son
intégralité, et non plus seulement dans telle ou telle de ses modalités
spéciales, comme celle qui constitue, par exemple, l’existence terrestre. Des
conditions comme l’espace et le temps ne sont aucunement applicables à un autre
état, parce qu’elles sont précisément de celles qui définissent l’état corporel
; si même il y a ailleurs quelque chose qui y correspond analogiquement, ce «
quelque chose » ne peut, en tout cas, donner lieu pour nous à aucune
représentation ; l’ « imagination, faculté de l’ordre sensible, ne saurait
atteindre des réalités d’un autre ordre, pas plus que ne le peut la sensation elle-même,
qui lui fournit tous les éléments de ses constructions.
A ne considérer que les deux états en eux-mêmes, nous dirons
ceci : la possibilité de communication nous apparaissait tout à l’heure comme
extrêmement improbable, alors qu’il ne s’agissait pourtant encore que d’êtres
appartenant à des modalités diverses d’un même état ; maintenant qu’il s’agit
d’êtres appartenant à des états différents, la communication entre eux est une
impossibilité absolue. »
C'est dommage, mais le texte apparaît coupé à droite et donc illisible totalement. C'est dur à en saisir le sens, et pénible à suivre.
RépondreSupprimer@Naos Stan :
SupprimerAucun problème chez d'autres lecteurs. Peut-être que cela vient de l'appareil sur lequel tu lis les articles...
Note : si vous voulez que vos comms soient publiés et que j'y réponde, veuillez les faire en français.... Merci ! :-)
RépondreSupprimerLe texte est sensiblement à droite, mais parfaitement lisible. Peut être un problème d'écran pour le lecteur (cela arrivait sur Patreon) ?
RépondreSupprimerJe partage ce point de vue sur les ET et n'imagine rien du tout, plutôt que des petits bonhommes gris, vert ou autre (translucides comme des anémones de mer) qui ne correspondent....on ne sais pas bien à quoi (ou peut être une sorte de "mix" entre les différents animaux, parmi les plus éloigné physiologiquement, mais vivant sur notre planète).
Il se pourrait même, comme il le dit à la fin, que ces ET ne soient pas du tout perceptibles avec nos sens (qui, contrairement à ce que l'on pense, sont limités).
En effet, le spectre de la vision (ondes lumineuses) humaine reste assez limité (dans l'obscurité, ou au contraire trop de lumière, on ne perçoit plus rien). Mais également dans le champ de vision (environ 50° horizontal et 70° en vertical) On ne peut voir à 360° comme certains caméléons (à propos de eux, combien de gens parviennent à les percevoir lorsqu'ils sont totalement fondus dans le décor ?).
L'ouïe, ne capte qu'à partir d'un certain nombre de hertz (entre - cela varie entre les sujets - 16 Hz et 16 kHz (16000 Hz) au dessus ou en dessous, l'oreille humaine ne perçoit rien, même s'il y a un bruit. Pour les plus "sensibles" une vibration peut être perçue par le corps, et au delà, plus personne ne perçoit rien, même s'il y a toujours du bruit).
Pour l'odorat, c'est pareil : il faut en plus avoir associé l'odeur à quelque chose, soit de façon innée (instinct) soit en l'ayant appris (acquis) : les fourmis se perçoivent grâce aux phéromones sécrétées, alors que pour nous, une fourmi n'a pas d'odeur particulière.
Ces nouveaux ET sont un gros piège et déjà sur le blog de Rorschach, ce Luc fait le même type de procès d'intention que l'astrologue au sujet du "nouveau monde merveilleux auquel certains vont résister car ils ne l'acceptent pas".
Le chaos n'est même pas encore arrivé que les procès "après", commencent....
Oui j'ai réagis un peu à chaud à son comm...avant de voir que Ror en avait parlé sur Twitter ! ^ ^ Argumentation typiquement "antéchristique" qui me fait bondir.
SupprimerOn sape les fondements de l'Eglise et des traditions pour ensuite pouvoir dire qu'elles ne valent rien. Plus qu'à remplacer cela par de l'anthropomorphisme teinté humanisme à la sauce new-âge et voilà ! :-(
Comme l'astrologue (la femme) a tenu à peu près le même type de propos (pas aussi précis, mais son ébauche d'opinion est assez claire), cela donne une idée de la population qui sera ostracisée et persécutée, ainsi que leurs "griefs" : les croyants.
RépondreSupprimerDans un groupe il faut toujours un "bouc émissaire" pour souder le groupe. Surtout des philosophies peu élevées qui ne sont pas capables de souder le groupe "sous une égide" (comme le divin), mais CONTRE quelqu'un ou quelque chose (un ennemi qui représente tout ce qui faut éviter ou carrément présenté comme dangereux).
Cette fois ce seront les croyants qui en feront les frais.
Le bon côté est que ça permet de se préparer, le mauvais...pas la peine de faire un dessin.
C'est là que la soumission à Dieu des musulmans peut leur être profitable, comme la miséricorde des Chrétiens, pour supporter le "calvaire".
Déjà, ça commence, dès que tu parles de Dieu, on te sort la pédophilie des prêtres. C'est bien pour cela que j'avais conclu que l'église était fichue (dans un sens oui).
RépondreSupprimerSur la question du célibat, cela semble n'apparaître qu'à moi, il s'agit du dernier bastion sur lequel, "on" voudrait faire reculer l'église, la faire "plier" (il semble que sur cette fois, le pape tienne, pour l'instant, le coup).
Pour les musulmans, ce sont certainement les attentats qui constituent l'argument "phare" contre eux.
Tout est déjà prêt (comme dans le "bazar de l'épouvante" de SKing, où le démon justement, après avoir placé ses "pions" dans le village, afin que tout le monde finisse par s'entretuer; dit "que la fête commence").
https://www.dailymotion.com/video/xn6wyg
Sauf, que dans la réalité, la paix qui arrive après, ne sera que de courte durée (ça ne dure jamais avec celui qui n'offre que des cadeaux empoisonnés).
L'Eglise est infiltrée et gangrenée de l'intérieur en effet, et ce ne sont pas les agissements de cet antipape François qui arrangeront les choses puisqu'il continue à l'affaiblir à coup de compromissions et de concessions, au lieu de rappeler et de s'en tenir aux principes.
SupprimerEt c'est bien ainsi que beaucoup en viendront à tout rejeter, mélangeant la fonction inaltérable de l'autorité sacerdotale avec l'incurie et l'incompétence de ses représentants terrestres.
La doctrine du Dajjal sera bien de faire croire que chacun peut mettre ce qu'il veut dans sa pseudo "religion", toutes les élucubrations imaginables et individuelles.
Encore une fois, l'homme "au lieu de chercher à s'élever à la vérité, prétend la faire descendre à son niveau" et ce n'est plus de religion dont il s'agit mais d'une vague religiosité, "c'est-à-dire de vagues aspirations sentimentales qui ne se justifient par aucune connaissance réelle".
Quand on ne renie tout simplement pas Dieu, on propage l'idée d'un dieu "limité comme plus «avantageuse» que celle du Dieu infini, parce qu'on peut éprouver pour lui des sentiments comparables à ceux qu'on éprouve à l'égard d'un homme supérieur".
Ce n'est plus l'homme qui est fait "à l'image de Dieu" mais Dieu que l'on réduit à l'image de l'homme... et c'est bien là une preuve de plus de la parodie grotesque et contre-traditionnelle à laquelle ils se livrent.