Cette « mise au point »
est faite sur le plan doctrinal dans le but de rétablir certaines vérités et pour
ne pas laisser se propager de mauvaises interprétations.
Pour ce qui est de la partie qu'on pourrait qualifier de "personnelle", je ne lui opposerai que de l'indifférence.
Chacun est libre de sa voie.... mais certainement
pas de dénaturer l’enseignement de Guénon quand on veut s'y référer. Il faut être particulièrement
vigilant et humble quand on "s'inspire" de ce Maître afin de ne pas trahir
ou travestir ce qu’il dit.
Lui-même prévenait : « Si l’on peut
excuser ceux qui tombent involontairement dans l’erreur, parce qu’ils y sont
prédisposés par un état mental dont ils ne sont pas responsables, ce ne saurait
jamais être une raison pour excuser l’erreur elle-même. »
Al Khidr |
De plus, Guénon ne « voyait » pas, Guénon SAVAIT. Et cette Connaissance
n’a jamais rien eu à voir avec un quelconque mysticisme à base de « visions »
et de « voix ».
Insinuer cela, c’est faire la démonstration de son incompétence à
comprendre ce dont il s’agit réellement et son ignorance totale de la Source
véritable dont il a bénéficié.
Aucun mystique ne parviendra jamais à son niveau qui est celui des grands
mystères ; en faire un « visionnaire » ce serait le borner
uniquement aux « petits mystères » car seule l’initiation permet d’aller
au-delà.
J’espère en tous cas qu’il ne s’agit que d’une mauvaise
compréhension....
Mais je sais également que certaines personnes relativisent ou
déforment « par intérêt » la Source et la portée de l’œuvre de RG.
En le rabaissant ainsi au niveau du mysticisme voire même du psychisme, c’est une sorte de fausse crédibilité
qu’elles apportent par ricochet, à leurs divagations personnelles ; en
laissant penser que « Guénon faisait pareil », elles s’octroient une
pseudo-légitimé à laquelle pourtant elles n’ont aucun droit de prétendre.
De même, si les enseignements
transmis par l’initiation sont évidemment incommunicables sous la forme « littéraire »,
ce que Guénon a d’ailleurs bien pris soin de spécifier, c’est pourtant bien
pour communiquer « quelque chose » que RG s’est donné la peine d’écrire
ses ouvrages, il me semble ! Mais il semble que certains pensent qu’il ne
les a écrits que pour dire.... qu’il n’y avait rien à dire !
Il a pourtant bien précisé que ses ouvrages étaient à destination de « ceux
qui sont capables de comprendre les doctrines telles qu’elles sont, sans qu’il
y ait lieu de les dénaturer sous prétexte de les mettre à leur portée » mais
aussi de ceux « qui, n’ayant encore en eux que des possibilités de
connaissance, ne sont proprement que des « appelés » ajoutant que « ces
choses ne pourront pas être comprises par la généralité, mais seulement par le
petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans
une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans
tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu
nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable
incompréhension des autres ».
Croire pouvoir être initié par la simple lecture de livres est en
effet complètement illusoire mais du même niveau que ceux qui prétendent l’être « en rêvant »....
Voir également cet article au sujet de la compréhension des livres et
les différents niveaux : https://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/06/quelques-mises-au-point-sur-linitiation.html
En conclusion, il faut prendre le temps de méditer profondément sur ces textes ou demander un "soutien", quand il est possible, à ceux qui en ont une meilleure compréhension, afin d'éviter toute déformation de ce qui est dit ; les temps actuels sont
assez sombres pour ne pas rajouter de la confusion à la confusion.
La fin de notre
monde arrivant, puissent certains « n’avoir pas à regretter de
s’être insuffisamment préparés à recevoir une connaissance qu’ils recherchent
trop souvent avec plus d’enthousiasme que de véritable discernement ! » (René Guénon).
Je joins à cette mise au point
une partie du chapitre « L’enseignement
et la fonction », tiré du livre de Charles-André Gilis, « Introduction à l’enseignement et au
mystère René Guénon ».
Le livre est disponible ici :
Le Turban noir
Le Turban noir
« L’enseignement de René
Guénon est l’expression particulière, révélée à l’Occident contemporain, d’une
doctrine métaphysique et initiatique qui est celle de la Vérité unique et
universelle.
Il est inséparable d’une fonction
sacrée, d’origine supra-individuelle, que Michel Vâlsan a définie comme un «
rappel suprême» des vérités détenues, de nos jours encore, par l'Orient immuable,
et comme une «convocation» ultime comportant, pour le monde occidental, un
avertissement et une promesse ainsi que l’annonce de son «jugement ».
Si simple et évidente qu’elle
soit, cette façon de comprendre I‘œuvre guénonienne est généralement méconnue
ou négligée dans les présentations qui en sont données. Ces dernières années ni
tout, elles se sont distinguées par leur nombre plus que par leur qualité,
chacun s’autorisant de son propre chef à en disserter, voire à la juger.
Combien pourtant, parmi ceux qui l’abordent, se soucient-ils vraiment d’en
saisir l’intention et d’en respecter la portée ?
Le plus souvent, c’est tout le contraire que l’on constate : une
volonté délibérée de contourner l’enseignement de Guénon et de désacraliser sa
fonction.
Les procédés utilisés pour parvenir ne varient guère : l’accent est
mis sur les aspects psychologiques et biographiques, au point que des travaux
universitaires ont intégré pêle-mêle analyse graphologique et thème astral !
On tente aussi d’expliquer l’œuvre par des sources historiques ; une
méthode dont les limites sont connues de tous pour l’interprétation des textes
littéraires est utilisée sans discernement, mais non sans arrière-pensées, pour
rendre compte d’écrits dont l’inspiration est essentiellement autre.
L’enseignement traditionnel auquel Guénon se réfère est assimilé dans
les faits à une pensée profane et traité de même : une multitude de détails
sont critiqués de manière à mettre en cause sa science et à réduire l’autorité
de ses jugements. (...)
L’enseignement transmis par René Guénon exige avant tout d’être
reconnu et suivi : il s’impose à nous par la force de la Vérité. Ceux qui le
refusent se disqualifient par là-même : comment pourraient-ils prétendre encore
œuvrer de façon efficace et durable dans la voie qu’il a tracée en vue du
redressement traditionnel du monde occidental ?
C’est Guénon qui a posé les principes et déterminé les critères, en
sorte que ceux qui vinrent après lui se placèrent forcément dans la perspective
des applications contingentes et des conséquences que l’on pouvait tirer de ses
écrits ; de fait, ses successeurs durent se situer et se déterminer par rapport
à ce qu’il représentait, alors que lui-même, durant tout le temps de sa
carrière terrestre, ne se détermina jamais vraiment que par référence à la
Tradition.
l'Arbre du Milieu... |
La volonté de minimiser et de
réduire l’autorité de Guénon, le droit proclamé hautement - ou réclamé tout bas
par ceux qui hésitent à pousser l’inconvenance jusqu’à l’insolence - de «
guénoniser un temps, voire de temps en temps, sans être « guénonien »,
l’assimilation toute superficielle établie entre son œuvre et celle d’autres auteurs
ou « penseurs » d’origine occidentale, reposent en définitive sur un
malentendu. On ne peut comparer que ce qui est comparable: l’enseignement de
Guénon ne saurait être compris et « situé » valablement, d’un point de vue traditionnel,
que par analogie avec d’autres qui sont du même ordre, celui de Dante par
exemple.
Sa fonction relève en effet d’un
domaine que l’ésotérisme islamique désigne au moyen du terme Tasarruf.
Il s’agit, comme l’a indiqué Michel Vâlsan, du gouvernement ésotérique des affaires du monde», ce qui n’a rien de commun
avec le fait de guider des disciples sur la voie de la réalisation
métaphysique, mais implique en revanche une autorité indiscutable, aussi bien
dans l’ordre de la pure doctrine que dans celui de la détermination des normes
et des critères destinés à susciter, à inspirer et à légitimer l’action. (...)
La doctrine métaphysique et la norme traditionnelle n’ont certes pas commencé
avec Guénon qui a eu la charge de les énoncer et de les représenter face à la
déviation et à la subversion du monde moderne. Au sein de ce dernier, son œuvre
apparait comme exceptionnelle et irremplaçable, tant par sa portée que par son
envergure. Il est aberrant de vouloir en diminuer l’effet et l’influence alors
qu’on est incapable, en fait aussi bien qu’en droit, de lui en substituer
l’équivalent.
Il importe de le rappeler avec toute la netteté nécessaire :
l’Occident ne retrouvera sa vocation et son orientation traditionnelles que
dans le respect de la fonction de René Guénon et par une fidélité sans faille à
son enseignement.
Son autorité dans le domaine du Tasarruf
est indémontrable de par sa source même ; elle demeure intrinsèque à ses
jugements dont la vérité s’imposera seulement lorsque le cours des choses
l’aura, d’une façon ou d’une autre, vérifiée et rendue explicite. (...)
On remarque tout d’abord que la « convocation » du monde occidental
est formulée dans ses livres de manière explicite, et que les voies tracées en
vue de son redressement traditionnel y sont détaillées avec une précision et
une clarté extrêmes. En cette matière plus qu’en toute autre, rien de ce que Guénon
a déclaré n’a été laissé au hasard.
Son œuvre constitue en outre une véritable somme doctrinale qui
intègre et rend intelligible pour un public non préparé à les comprendre tout «
l’ensemble des formes et des idées traditionnelles ».
C’est bien là, comme l’écrivait Michel Vâlsan, « le miracle
intellectuel le plus éblouissant produit devant la conscience moderne ».
Miracle d’expression, car en ce domaine la maîtrise de Guénon est vraiment
prodigieuse : il a forgé, avec un art suprême et une souveraine aisance, les
concepts permettant aux Occidentaux de partir de ce qu’ils connaissaient pour
les conduire à saisir ce qu’ils ignoraient tout à fait ou avaient oublié depuis
longtemps.
Miracle aussi d’ouverture, car les significations métaphysiques
élevées, dont ces concepts devenaient ainsi les porteurs, étaient appliquées en
vue d’une interprétation illuminatrice des symboles de tous ordres relevant de
la Science sacrée.
Dès lors son travail prenait, sur le plan formel cette fois, une
signification universelle dans la mesure où il offrait une méthode pouvant
amener à une compréhension en profondeur, aussi totale que possible, des différentes
Révélations qui, dès l’origine du cycle humain, furent les véhicules et les
supports de la Doctrine immuable ; et cela au moment où l’envahissement du
monde occidental moderne les faisait pour la première fois coexister, d’une
manière le plus souvent chaotique, dans la conscience de nos contemporains.
(...) c ’est le caractère universel et totalisateur de son
enseignement qui explique que celui-ci puisse fournir les clés permettant aux
Occidentaux de pénétrer à l’intérieur de toute doctrine metaphysique quelle
qu’elle soit, par la compréhension de ses aspects fondamentaux, et
d’interpréter selon leurs significations véritables les symboles présents dans
les diverses formes traditionnelles.
Très rares cependant sont ceux qui ont pu mesurer par eux-mêmes ce
qu’une telle possibilité renferme, prenant ainsi conscience d’une manière
directe de la richesse et de l’envergure réelles de la somme guénonienne : on
ne s’étonnera pas qu’à leurs yeux les restrictions plus ou moins intéressées
que l’on cherche encore de divers côtés à lui assigner paraissent,
par comparaison, bien vaines et de peu de poids. »
Oui, je pense aussi que les bribes d'infos que l'on peut recevoir en rêve ou autre, sont perceptibles à des moments particuliers d'une vie (carrefour, questions métaphysiques intenses "qu'est ce que je fais ici ?...), mais ces infos étant incompréhensibles en l'état, le rêveur ou autre, l'interprète avec ce qu'il pense le plus "approchant" et qu'il arrive à concevoir (imaginer ne serait ce).
RépondreSupprimerPeut être même que des infos générales se mêlent à des faits de la vie personnelle du rêveur, et en plus il interprète ce qu'il ne comprend pas.
Un peu comme si une pièce métallique tombait du ciel (parce que l'on se trouve au bon endroit et dans un état d'esprit particulièrement curieux), sans savoir à quoi elle sert, ni pouvoir se faire une image de l'appareil (ou la machine) auquel elle appartient, celui qui la trouve, tend à lui donner un sens qui correspond à ce qu'il connaît.
Exactement.... et tu viens de mettre le doigt sur la différence importante entre "concevoir" et "imaginer". :-)
Supprimer"et ces illusions procèdent de l’erreur que nous avons signalée précédemment, et qui consiste à transporter partout des représentations purement terrestres. Si l’on dit que ces représentations sont les seules possibles pour nous, nous en convenons, mais il vaut mieux n’avoir aucune représentation que d’en avoir de fausses ; il est parfaitement vrai que ce dont il s’agit n’est pas imaginable, mais il ne faut pas en conclure que cela n’est pas concevable, car cela l’est au contraire très facilement. Une des grandes erreurs des philosophes modernes consiste à confondre le concevable et l’imaginable "
(et tu m'as donné une idée d'articles par la même occasion, merci... ^ ^)
De rien, contente de t'avoir aidée, même sans faire exprès.
SupprimerEn plus, finalement, je suis entrain d'y repenser, cette différence fait directement appel à la capacité d'abstraction, l'imagination nécessitant une représentation "imagée" alors que la conception, se génère sans représentation fixe (contrairement à une image).
Le plus grand exemple de cette différence est "l'amour" que beaucoup confondent avec l'amour terrestre (leur conjoint, leurs proches...), qui ne semble pas vraiment opposé ou différent de l'Amour plus général, mais n'en est qu'une partie (c'est pour cela qu'il est plus facile aux gens d'aimer des êtres "matériels" ou même des idées avec leurs rituels (religions dans le sens dogmatique) que d'aimer Dieu, pour beaucoup, difficile à la fois à imaginer, mais aussi à concevoir).
Tu vois, même dans le tlfi la différence entre imaginer et concevoir tient à la présence d'une image (donc, une matérialisation de la conception) :
Voici la définition de concevoir :
http://www.cnrtl.fr/definition/concevoir
Et celle d'imaginer :
http://www.cnrtl.fr/definition/imaginer
Oui et tout ce qu'on peut enfermer dans nos "conceptions" est pollué par nos ressentis, vécus, expériences personnelles, etc... donc aléatoire et propre à chacun. Alors que la Vérité est Une et immuable.
SupprimerJe vais publier l'article auquel je pense aujourd'hui.... ;-)
Bonsoir bellissima. Est ce que tu vas bien?
RépondreSupprimerSalut Tara ! :-)
SupprimerOui j'ai eu à faire face à un gros orage qui a fait sauter ligne téléphonique, box et même portable (plus de réseau) !
Une bonne répétition pour les événements futurs.... ;-)
Merci à toi de prendre des nouvelles en tous cas... :-)
Tu es mon rdv quotidien avec internet.en dehors sauf ROR, je trouve inutile la pluspart des infos sur la toile
RépondreSupprimerEt quand tu donnes pas de news je m inquiète
Bisous
Je reprends les parutions dés aujourd'hui.... Bisous ;-)
SupprimerMerci ma Chère
RépondreSupprimerPour tout ce que tu fais
Gratitude
Tara