mardi 30 octobre 2018

Halloween ou la Toussaint, il faut choisir !


Ne nous laissons pas séduire par leur fête satanique d’Halloween et subjuguer par ce matraquage actuel pour la promulguer...

Pour beaucoup chaque année, le 31 octobre, c’est Halloween, une fête d’origine païenne. Qu’on la célèbre ou qu’on la dénonce, c’est encore d’elle dont il s’agit, et ils nous enferment dans un principe « d’action-réaction » inutile et stérile puisqu’il s’agit ici « de choses où la bonne volonté est loin d’être suffisante et où il faut aussi, et même avant tout, une connaissance effective ».


René Guénon précise : « C’est pourquoi tant de gens, animés cependant d’une incontestable bonne volonté, sont incapables de comprendre qu’il faut nécessairement commencer par les principes, et s’obstinent à gaspiller leurs forces dans tel ou tel domaine relatif, social ou autre, où rien de réel ni de durable ne peut être accompli dans ces conditions. »

Ce n’est pas dans leur sphère qu’il faut descendre pour combattre leur influence, mais au contraire c’est s’élever au-delà pour retrouver les principes et la Vérité. Se mettre à leur niveau ne sert à rien car ce n’est pas sur ce « terrain » là qu’il faut se placer pour parvenir à un quelconque résultat.


En attendant, ne serait-il pas préférable pour tous de se focaliser sur les influences spirituelles plutôt que d’alimenter leur égrégore ? Essayons de redécouvrir la signification de la Toussaint...

La Paix soit sur vous tous... :-)  




Qu’est-ce-que la Toussaint ?

Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints.
Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
La fête de la Toussaint est inséparable du jour de
prière pour les défunts, que l’Église commémore le 2 novembre. La première célébration s’est vécue dans la joie; la seconde est plus en lien avec les souvenirs envers ceux que nous avons aimés.


Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Eglise sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Evangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.

Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.

La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l’a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa…
La vie de ces saints constitue une véritable catéchèse, vivante et proche de nous. Elle nous montre l’actualité de la Bonne nouvelle et la présence agissante de l’Esprit Saint parmi les hommes. Témoins de l’amour de Dieu, ces hommes et ces femmes nous sont proches aussi par leur cheminement – ils ne sont pas devenus saints du jour au lendemain -, par leurs doutes, leurs questionnements… en un mot : leur humanité.

La Toussaint a été longtemps célébrée à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l’espérance de la Résurrection.

D’où vient la fête de la Toussaint que nous célébrons le 1er novembre ?

La Toussaint est une solennité célébrée le 1er novembre par l’Église catholique latine en l’honneur de tous les saints, connus et inconnus. La célébration liturgique commence aux vêpres le soir du 31 octobre et se termine à la fin du 1er novembre. La Toussaint est la veille de la Commémoration des fidèles défunts. Mais quelles sont les origines de cette fête ?
Dès le 4ème siècle, l’Eglise syrienne consacrait un jour à fêter tous les martyrs dont le nombre était devenu si grand qu’il rendait impossible toute commémoration individuelle. Trois siècles plus tard, dans son effort pour christianiser les traditions païennes, le pape Boniface IV transformait un temple romain dédié à tous les dieux, le Panthéon, en une église consacrée à tous les saints. Cette coutume se répandit en Occident, mais chaque Eglise locale les fêtait à des dates différentes jusqu’en 835, où elle fut fixée au 1er novembre. Dans l’Eglise byzantine, c’est le dimanche après la Pentecôte qui est consacré à la fête de tous les saints.

Le culte des saints est-il le même chez tous les Chrétiens ?

La préface dans la messe de la fête de Tous les saints le proclame avec force : « Nous te rendons grâce, Dieu éternel et tout-puissant, car tu es glorifié dans l’assemblée des saints : lorsque tu couronnes leurs mérites, tu couronnes tes propres dons ! ».
Ainsi, nous l’affirmons avec force : la sainteté appartient à Dieu. Elle lui appartient en plénitude et en personne. Dieu seul est saint. Lui seul a le pouvoir de communiquer sa sainteté en appelant à vivre de sa vie. Les chrétiens reçoivent d’Israël cette double conviction : la sainteté de Dieu et la participation offerte à ses fidèles. Par le don de sa vie, Jésus offre à tous ce don.

Saint Jean l’exprime ainsi : « Nous lui serons semblables parce que nous le verrons tel qu’il est » (1Jn 3,2). À partir de cette phrase, deux traditions sont nées. En Occident, avec saint Augustin, on parle alors de visions béatifiques. En Orient, avec saint Maxime le Confesseur, on parle de divinisation. Ces deux aspects sont complémentaires pour manifester la sainteté donnée par Dieu. La communauté chrétienne est sainte car peuple de Dieu (1P 2, 9-10). Elle est devenue sainte et immaculée (Ep 5, 26-27), parce que le Christ a donné sa vie pour elle. Ce don est total dans sa mort et sa résurrection. Il est réitéré au moment du baptême. La sainteté du Christ est communiquée à ceux qui deviendront les membres de son corps. Paul appelle saints tous les chrétiens, aussi bien ceux de Rome (Rm 1, 7) que ceux de Jérusalem (Rm 15,25).


Les premiers saints sont les martyrs

Au début, les chrétiens ont été persécutés à cause de leur témoignage de vie. Le mot martyr est utilisé en ce sens. Martyr signifie « témoin » en grec. On tua d’abord ceux qui témoignaient du Christ. Puis, les chrétiens appelèrent témoins, d’où martyrs, ceux qui avaient été assassinés pour leur foi. Le titre de martyr, puis de saint, est réservé d’une manière de plus en plus exclusive aux fidèles en qui resplendit davantage l’image du Seigneur. Un saint est un baptisé qui s’est laissé davantage saisir par le Christ. Cette identification du saint au Christ, et spécialement au Christ en croix, a été ressentie vivement par les premières générations chrétiennes. Elles prennent l’habitude de célébrer, près de leur tombeau, l’anniversaire de leur assassinat. Infamante aux yeux des hommes, cette mort est une véritable naissance en Dieu pour les chrétiens.

Le culte des martyrs et des saints

La lettre des chrétiens de Smyrne est le plus ancien témoignage, vers 155, de célébration de l’anniversaire des martyrs. Elle précise déjà clairement la nature de ce culte : « Nous adorons le Christ, parce qu’il est le Fils de Dieu ; quant aux martyrs, c’est en leur qualité de disciples et d’imitateurs du Seigneur que nous les aimons ! ». Deux siècles et demi plus tard, Augustin précisera : « Si nous honorons les martyrs, nous n’élevons d’autel à aucun d’eux. ».

On ne prie pas Dieu pour le martyr, comme on le fait pour les défunts. On prie Dieu par le martyr car sa mort, communion au Christ, lui a ouvert les portes du paradis. Le passage du « pour » au « par » constitue en quelque sorte la canonisation dans l’Église ancienne. Il procède spontanément de la conscience du peuple chrétien, ratifié ensuite par les responsables d’Église. L’adoration (en grec latrie) et la prière sont toujours réservées à Dieu seul. La Vierge Marie, les croyants de la bible, les martyrs sont honorés et admirés (en grec dulie) en vue d’être imités.

Ils sont les témoins d’un évangile praticable concrètement dans la vie de tous les jours. Progressivement, à la fin des persécutions, on adjoint aux martyrs les moines et les moniales, les clercs, les laïcs. Dans les Églises, tout au long des siècles, la tentation est présente de réduire la sainteté à la perfection morale, réservée aux seuls consacrés. Simultanément, de nombreuses initiatives de réformes spirituelles ne cessent de rappeler le défi de la sainteté au cœur du monde. La vocation à la sainteté pour tous les baptisés est particulièrement prégnante au concile Vatican II.

Évolution du culte des saints

À partir du VIIe siècle, tant à Rome qu’à Constantinople, le culte de la Vierge et des saints s’est délocalisée. Il n’est plus célébré sur un lieu mémoriel mais partout. La communion spirituelle abolit le lieu géographique, tout en favorisant les pèlerinages. Ils sont proposés comme une sorte de thérapie spirituelle : il s’agit d’aller ailleurs que chez soi pour y revenir différent.
L’Église catholique, l’Église orthodoxe et les Églises orthodoxes orientales ont conservé une doctrine et une pratique quasi-similaires autour du culte des saints.
À l’occasion de la Réforme protestante, Martin Luther a protesté contre les abus de ce culte. Pour affirmer la primauté du Christ, il entend purifier les pratiques de dévotion mais sans les supprimer. Son grand souci est que le culte des saints n’occulte pas l’unique médiation du Christ. L’article 21 de la Confession protestante d’Augsbourg souhaite maintenir la mémoire des saints sans les comprendre comme des médiateurs de la grâce.

La « vraie lumière »

Halloween est avant tout un prétexte pour « faire la fête » et oublier les longues soirées automnales, souvent pluvieuses et tristes.
La Toussaint, elle, est une fête beaucoup plus recueillie, « intérieure ». L’Eglise nous libère de cette peur de la mort en insistant, au jour de la Toussaint, sur l’espérance de la Résurrection et sur la joie de ceux qui ont mis les Béatitudes au centre de leur vie. Elle recentre sur le Christ, vainqueur de la mort.
Quelques passages d’Évangile peuvent d’ailleurs éclairer ce débat (Jn 1, 9 ; Mt 5, 14 ; Ps 139, verset 12).


Fête de la peur et communion

Halloween est une fête de la peur. Les enfants « s’amusent » à se faire peur (aux autres et à eux-mêmes).  La Toussaint, au contraire, est une fête de la communion, communion avec les saints, le 1er novembre, et avec les morts, le 2 novembre. Communion de tous par et avec un Dieu d’Amour. Être en communion de pensée, par la prière, c’est être en lien, en relation, en sympathie avec les autres. A contrario, cultiver la peur, c’est s’éloigner des autres, s’isoler d’eux, se replier sur ses peurs.

« Négatif » et « positif »

Halloween est une fête du négatif : la peur, la frayeur, la mort anonyme, l’angoisse.
La Toussaint, elle, est une fête du positif : les saints, la proximité avec les morts de sa famille, la mémoire des autres. Les saints ont des individus qui, soucieux de suivre l’Evangile, ont aimé les autres, se sont dévoués corps et âme pour l’humanité souffrante. Ils sont des modèles de vie.
Alors que faire ? Sans doute redonner éclat à la Toussaint, fêter avec plus de joie et de dignité ce grand jour. Et expliquer à nos enfants qu’Halloween, c’est juste pour s’amuser !

De nos jours, nous savons que les satanistes ont repris cette fête à leur compte en la déformant, ils pratiquent des sacrifices humains cette nuit là. N’y a t’il pas un risque certain pour que cette fête devienne au fil des ans, la fête du spiritisme et du monde des ténèbres ?
Alors, quand vous voyez vos enfants faire TRICK ou TREAT et réclamer des bonbons de maison en maison, cela paraît inoffensif et amusant, mais n’êtes vous pas en train de les associer, sans être conscients, à un bien sombre rituel ? Il y a trop d’ambiguïté pour ne pas, en tant que Chrétien, prendre ses distances.

Dans le même ordre d’idée, les cours de récréation ont été envahies par les «pokemons» ce qui veut dire « petits monstres » et qui portent tous de manière déguisée des noms de démons. Le diable souhaite «prendre» le plus tôt possible les cœurs des plus petits et des plus fragiles que sont les petits enfants.
Les jeunes adolescents eux sont fascinés par les séries TV, les films ou les BD portant sur ces thèmes de la sorcellerie, magie, satanisme… Il existe même des revues et des sites Internet ado pour abonder dans ce sens.
Enfin les adultes eux-mêmes qui se fient aux horoscopes, astrologie, voyances… Les fruits au bout du compte, la division, la peur, la haine, la solitude…

Satan est le singe de Dieu, il souhaite transformer tout ce qui est beau, bien et bon en choses mauvaises. Nous en avons le plus triste et le plus grave exemple avec les messes noires qui singent l’Eucharistie.


Halloween ou la Toussaint, notre choix doit être clair, même s’il n’est pas toujours possible d’empêcher les enfants de participer aux fêtes d’Halloween. D’un côté, la dérision de la mort, de l’autre côté des réponses aux questions fondamentales de l’existence, le sens donné par Jésus et son Eglise à la vie par delà la mort.
Soyons sans compromis, il faut choisir.

Comme le dit Elie : «Alors Elie s'approcha de tout le peuple, et dit: Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Eternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui ! Le peuple ne lui répondit rien.» (1 Rois 18 ,21)


Sources :


16 commentaires:

  1. Oui, pour avoir vécu quelques manifestations étranges, après avoir offert une pomme aux esprits, un soir du 31 octobre 2012, je dirais qu'à force "d'invitations", invocations, pensée à leur encontre et de fêtes en leur honneur, y a un risque certain de finir par libérer des forces qui auraient dû rester où elles étaient.

    J'avais fini par apercevoir un "ange noir" avec un livre dans les mains, dans la boule de cristal consultée ce soir là.

    Pas eu besoin d'autres "avertissements", j'ai tout plié et suis retournée vers Dieu, par le biais de ma religion de baptême.

    Mais bon, beaucoup ne percevront rien, de toute façon, avant que ça ne devienne flagrant (et encore).
    Combien parviennent à déjeuner sur l'herbe printanière ou se balader tranquillement, randonner dans des lieux totalement chargés de super mauvaises ondes, sans ne rien percevoir du tout ?

    Le gros ennui est que cette fête n'est pas anodine, même si pour la plupart, il s'agit juste de "faire la fête", certaines forces, ne font pas la différence, viennent s'immiscer et s'installent chaque fois davantage, dans notre monde.

    Merci pour ce rappel de ce qu'est la Toussaint et la fête des défunt du 02 novembre.

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    1. Oui désormais on considère cela comme un amusement inoffensif et gare à ceux qui s'en offusquent.
      Mais rien dans ce domaine n'est anodin et tout concourt au contraire pour banaliser et encourager les rapports avec les influences infra-humaines. :-/

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  2. Ni l'un ni l'autre en fait, aucune des deux n'est de Dieu et aucune ne lui rend grâce. Ce sont deux leurre, un du satanisme/paganisme et l'autre de la fausse Chrétienté/pagane également.
    Il faut bien comprendre e tant que Chrétien qu'aucune de nos fête catho, orthodoxe ou protestante n'ont de valeur, ce sont des rites humains dévoyé la plupart du temps.
    On peu rendre Grâce à Dieu de bien des façon et pas uniquement certains jours "imposé" et copié sur les "anciens cultes" dont ils sont corrompu.

    Le Christianisme tel qu'il est vendu actuellement et depuis le 4e siècle n'est pas du Christianisme il faudra vraiment finir par le comprendre....

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    1. Pas d'accord Vira... :-)
      La Toussaint semble bien correspondre à des rites traditionnels plus anciens ; que ces rites aient été "récupérés" et adaptés, par contre, oui.

      "Les « Fidèles d’Amour » étaient divisés en sept degrés (p. 64) ; ce sont les sept échelons de l’échelle initiatique, en correspondance avec les sept cieux planétaires et avec les sept arts libéraux. Les expressions « terzo cielo » (ciel de Vénus), « terzo loco » (à comparer avec le terme maçonnique de « troisième appartement ») et « terzo grado » indiquent le troisième degré de la hiérarchie, dans lequel était rendu le saluto (ou la salute) ; ce rite avait lieu, semble-t-il à l’époque de la Toussaint."

      Quant à rendre grâce à Dieu quel que soit le jour, oui c'est vrai.... :-)

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  3. Je sais, mais ancien ne veut pas forcement dire bon. Je ne peu donc souscrire à ce point de vu là.
    Dieu c'est mainte fois exprimé et manifesté aux hommes et à chaques fois ils ont compris et fait comme ils ont voulu....d'où les cultes païens.
    Ex: Dieu à créé la nature, lui rendre grâce et respecté tout cela oui, mais de là à aller vénéré un arbre, une colline ou une sources ou encore un jour particulier (mis à part le 7e du repos) ...non....on entre dans le domaines des idôles.
    De toute manières ces fêtes là dans le meilleur des cas elles sont vaines, et la grande majorités non seulement d'être récupéré, son juste des façade pour les cultes anciens et très loin d'être innocente..
    On peu changer l'emballage mais pas le contenu...

    Quand à certains "croyants" ils attendent que ces jours là pour penser à Dieu (et encore), le reste du temps...c'est leur petite personne leur seul et unique Dieu....

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    1. Comment dire.. je suis d'accord avec ce que tu dis, mais je suis moins "sévère" que toi et vu l'état du monde, je pense qu'il est plus judicieux d'orienter les gens vers la prière et la pensée de Dieu que de laisser faire sans rien dire.

      Pour la nature, entièrement vrai...

      Je pense sincèrement que cette célébration a une origine que l'on a perdue de vue au niveau symbolique et que par conséquent, elle s'est retrouvée un peu vidée de son essence...
      Mais est-ce une raison pour l'abandonner tout-à-fait même si on ne la comprend plus, je ne crois pas.

      Il y a une métaphore qui me parle beaucoup sur les rites religieux tels qu'ils sont pratiqués à notre époque :

      « Ce cas est comparable à celui d’un homme qui aurait reçu en héritage une cassette fermée contenant un trésor, et qui, ne pouvant l’ouvrir, ignorerait la vraie nature de celui-ci ; cet homme n’en serait pas moins l’authentique possesseur du trésor ; la perte de la clef ne lui en enlèverait pas la propriété, et, si certaines prérogatives extérieures étaient attachées à cette propriété, il conserverait toujours le droit de les exercer ; mais, d’autre part, il est évident que, en ce qui le concerne personnellement, il ne pourrait, dans ces conditions, avoir effectivement la pleine jouissance de son trésor. »

      (Dans le contexte du livre, cela concernait la papauté, distinction entre la personne et la fonction.)

      Sur ta dernière phrase, je le crois aussi. Si les gens avaient vraiment la Foi, ils ne pourraient pas astreindre à la religion un domaine aussi restreint mais ils sauraient que c'est une ligne directrice pour leur vie entière et en permanence... pas juste par à-coup, quand des fêtes religieuses arrivent. :-/

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  4. Voilà c'est surtout ce point qui prédomine ma pratique. La constance, tout les jours à chaque instant ou presque. Pas juste à un moment donné Par X ou y case du calendrier ou quand ça les arrangent. :)

    Pas mal ta citation :p

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    1. Elle vient de Guénon dans ce texte :

      De Philippe le Bel à la Révolution : le renversement de l’ordre traditionnel
      http://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/07/de-philippe-le-bel-la-revolution-le.html

      De rien... je l'avais retenue car elle m'avait ouvert la porte à de nombreuses réflexions et applications... ;-)

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  5. @Virra : J'ai retrouvé l'extrait qui traduit exactement ce que je voulais signifier :

    « L’état d’esprit auquel nous faisons allusion est, tout d’abord, celui qui consiste, si l’on peut dire, à « minimiser » la religion, à en faire quelque chose que l’on met à part, à quoi on se contente d’assigner une place bien délimitée et aussi étroite que possible, quelque chose qui n’a aucune influence réelle sur le reste de l’existence, qui en est isolé par une sorte de cloison étanche ; est-il aujourd’hui beaucoup de catholiques qui aient, dans la vie courante, des façons de penser et d’agir sensiblement différentes de celles de leurs contemporains les plus « areligieux » ?
    C’est aussi l’ignorance à peu près complète au point de vue doctrinal, l’indifférence même à l’égard de tout ce qui s’y rapporte ; la religion, pour beaucoup, est simplement une affaire de « pratique », d’habitude, pour ne pas dire de routine, et l’on s’abstient soigneusement de chercher à y comprendre quoi que ce soit, on en arrive même à penser qu’il est inutile de comprendre, ou peut-être qu’il n’y a rien à comprendre ; du reste, si l’on comprenait vraiment la religion, pourrait-on lui faire une place aussi médiocre parmi ses préoccupations ? »

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  6. Dans un premier temps, j'aurais pensé la même chose sur les croyants occasionnels (il m'arrive de m'agacer et de le penser aussi, oui), mais me suis rendu compte qu'en s'éloignant des gens[mon métier m'oblige à les côtoyer, mais en dehors de ça, je suis toujours restée assez à l'écart de tout ce qui est "attroupement"), on tend à porter un regard de plus en plus sévère sur eux, sans même être certain que ce soit justifié.


    Il y a des gens qui paraissent artificiels et au final, se montrent, plus profond qu'on ne l'aurait pensé. D'autres, hautains, mais, n'hésitent pas à aider quelqu'un qu'ils voient en difficulté.
    Et d'autres, avec un "abord" très accueillant, n'hésitent pas à mettre un autre dans la panade noire, juste pour s'arranger un peu ou carrément à mentir, ou user de mauvaise foi.

    Du coup, à moins de les connaître assez pour cela, on ne peut pas savoir qui pense à Dieu tous les jours et qui, ne le considère que comme une "breloque".

    D'un autre côté, penser à Dieu les jours de fête, cela revient à le mettre dans un domaine privilégié.
    Il ne faut pas oublier que "la fête" est le summum de la louange, dont sont capables la plupart des gens. S'ils ne peuvent pas plus, on ne peut pas leur demander plus (au risque de devenir injuste).
    Cela m'est arrivé de juger avec mépris, certains, pour me rendre compte qu'il faisaient le maximum de ce qu'il pouvaient (même si ça ne semblait pas "terrible"), et que finalement, la personne la plus critiquable était moi même.




    Pour les choix de ces fêtes, oui, l'église s'est calquée sur des périodes déjà prises par les anciennes religions, païennes, mais, qui découlent, probablement de quelque chose d'autre.

    Les périodes de fête, correspondent à des périodes importantes dans le travail proche de la nature, mais aussi, des liens entre cycles cosmiques, cycles de la nature et physiologie : le corps ne gère pas les diverses substances chimiques de la même façon, en été et en hiver, ce qui entraîne des différences de gestion de tout le système électro magnétique, entre les périodes chaudes et froides, donc, un lien avec le magnétisme terrestre, mais aussi cosmique.

    Le New Age n'est pas totalement faux, mais, il est ce que, dans un texte de R.Guénon placé par Ligéia, il semblait appeler, du syncrétisme : vider de sa substance un rite, une pratique, ou un concept pour les coller à d'autres, tout aussi vidés et dont le lien est plus "imaginé" que réel (puisque vidés de leur substances, les liens réels, s'ils existaient, sont certainement bien différents de ceux présentés).

    Un peu comme dans le film des 3 frères (Les Inconnus), l'un d'eux, avait "fabriqué" la "femme parfaite" avec le sourire d'une actrice, les jambes d'une chanteuse.....si on veut retrouver cette femme, elle n'existe que sous la forme de plusieurs et encore, sous forme de matériel (corps).
    Le New Age fait la même chose avec la spiritualité, que celui qui a "inventé" la "femme parfaite".
    https://www.youtube.com/watch?v=2spX1g8GkgI


    .../...

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  7. .../...

    Cette période qui court d'aujourd'hui (plus précisément de l'équinoxe d'automne) au solstice d'hiver, était appelée : la période sombre, car, c'est la période de l'année où la nuit gagne du terrain sur le jour (période où le métabolisme physiologique change).
    C'est la période intérieure pour ceux qui ont une vie intérieure. Périodes de méditations sur divers mystères à la fois religieux, humains, en tout cas, intemporels (transcendants : comme la mort (de son aspect matériel, jusqu'à celui le plus subtil possible, celle de Jésus, celle des saints, celle des humains...) par exemple).

    Pour les autres, c'est le regain d'intérêt pour tout ce qui est matériel (y compris la nourriture, plats plus longs à préparer, friandises, mais aussi la gestion du chauffage, bois, désormais consommation à l'excès, car le 1er novembre de mon enfance n'occasionnait aucun achat, mis à part les fleurs pour les défunts...) pour "passer" cette période qui ne leur a toujours inspiré que de la peur.

    et ils faisaient la fête, le 21 décembre, pour célébrer le fait d'être arrivé jusqu'à la nuit la plus longue, sans "encombres".


    Les gens vénèrent la "breloque" plutôt que l'essence qui y réside, on peut pester, donner son avis ou attirer l'attention de certains, mais, on ne peut pas montrer ce que l'autre ne veut ou ne peut pas voir (quoi que l'on dise, ils restent "sourds" et "aveugles" et scotchés sur leurs peurs profondes).
    Pour ces concernés qui nous sont chers, ne reste que la persévérance et les aimer comme ils sont, même si de notre point de vue, ils se perdent peut être.


    Après, il a l'aspect : si je respecte bien tous les "rites" religieux, je suis quelqu'un de "bien", du coup, j'ai droit à tous les égards (rien que le : "j'ai droit" annule ces efforts).
    Dans ce comportement, il y a quand même une tentative "d'acheter Dieu" en jouant les enfants sage (donc, motivés par la même peur que les autres) et aussi, se considérer au dessus des autres (donc, c'est l'orgueil qui motive l'intérêt).


    Oui, il y a ceux là aussi, ce sont probablement ceux qui sont appelés : les tièdes (qui nourrissent à la fois le côté lumineux et le côté sombre). Ils se mettent en grand danger (et sont peut être les plus à plaindre).

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    1. Il est dit que durant notre temps, il nous sera demandé beaucoup moins qu'aux époques antérieures et plus "favorables". C’est ce qui est rappelé par Ibn Arabî :

      « La pratique l'emportait autrefois comme la science à notre époque et ce fait ne cessera de s'amplifier jusqu'à la descente de Jésus – sur lui la paix –, au point qu'une seule rak’a [unité de prières] accomplie par nous aujourd'hui équivaut à l'adoration d'un homme d'autrefois toute sa vie durant. »

      Il s'agit d'une bienveillance divine car Dieu sait dans quel monde nous vivons et connait les difficultés que nous rencontrons...
      Pour autant, ceux qui ont conscience de cela ne doivent pas s'en contenter non plus. :-)

      Mais dans le texte que j'ai mis à Virra, il s'agit de ceux qui pratiquent non pas leur religion, mais une vague "religiosité" pour la forme et qui, sitôt refermées les portes de l'église, se fondent sans remords dans le monde moderne et adoptent ses travers.

      ********************
      Sur les apparences, en effet il vaudrait mieux ne pas "juger".
      Les "gens du blâme" en sont le meilleur exemple : http://esprit-universel.over-blog.com/article-rene-guenon-la-jonction-des-extremes-107958743.html

      A l'opposé, les "scribes et pharisiens" et autres simulateurs méritent selon moi d'être dénoncés ; mais en général, à l'opposé de leurs paroles mielleuses, leur fausseté apparaît souvent dans leurs actes.

      **************
      Tu dis : "rien que le : "j'ai droit" annule ces efforts."
      Je partage aussi cette approche ; le fait de suivre les rites et préceptes juste pour la forme et en espérant en obtenir soit une supériorité sur "le reste des mortels" soit une récompense, ne me parait pas une approche très saine et honnête : on ne "pratique" pas POUR quelque chose, mais parce que l'on SAIT que c'est la voie vers la Vérité. On fait " de notre mieux" et le reste ne dépend pas de nous...

      par contre, la lutte contre notre égo (le grand djihad contre soi-même) doit être une démarche volontaire et consciente au départ jusqu'au moment où si Dieu veut, elle sera intériorisée, deviendra naturelle et réalisée. C'est la différence entre la préparation théorique (base nécessaire) et la réalisation effective, ou entre la Connaissance réelle et celle par reflet... parvenu à ce niveau, on ne "force" plus, on EST. :-)

      Pour la période solsticiale, un article va suivre justement... Tu as l'art de deviner les sujets par avance ! ^ ^

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  8. Oui, j'en ai connu de ces catho des "dimanche", les écoles catho en sont pleines, ils sont aussi intolérants que les autres et surtout pensent que leur "vilénies" seront effacées le dimanche suivant, comme on efface une ardoise.
    Je disais cela, car, je comprends l'agacement vis à vis de ces gens qui ont largement contribué à salir les religions, ont donné des arguments en béton aux détracteurs.
    Il est vrai que ceux là, sont difficilement pardonnables, même si ce n'est pas à nous d'en décider.

    Après, dans ces détracteurs il y a de pauvres gens, dans le sens où ils ne savent même pas ce qu'ils font. Même si, hélas, ils contribuent allègrement au délitement de tout.

    Si on prend ces imbéciles des cités qui ont déferlé la nuit dernière pour tout casser, ce ne sont que de pauvres paumés, mais si on les voit arriver avec leurs barres de fer, difficile de ne pas ressentir de la colère (voire de la haine).
    Une fois à distance de eux (loin), et pour peu qu'ils n'aient blessé personne de cher, ou personne sous nos yeux (car sinon il devient très difficile de ne pas les juger, condamner et les rejeter du genre humain) on peut les regarder avec ces lunettes de colère et finir par ressentir de la haine ou les regarder comme ce qu'ils sont : de pauvres hères (des animaux qui n'ont même plus le bon sens animal, et donc, des sortes de "petits démons", stupides et enchaînés à leur misérable condition).


    S.Kubrick avait vu juste avec son "orange mécanique", j'ai lu le livre (d'Anthony Burgess) qui va bien plus loin que le film (quoi que le film colle le plus possible au livre), sur le plan socio politique.
    Il décrit ce qui se passe actuellement : les politiques qui récupèrent tous ces jeunes en errance, voire même entretient ce type de population (psychopathes : par nature ou par errance psychique et spirituelle : oisiveté qui mène à la dépravation, si le mental n'est pas occupé à ingurgiter, analyser des connaissances) pour pouvoir les utiliser : ils deviennent des sortes de "milices" politiques, car, manipulables à souhait. Certains s'enrôlent carrément dans la police, d'autres restent dans le "privé" à leur compte (rarement fleuristes).

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  9. .../...

    Je me suis permis de dire cela, à Virra, car, moi même, ressens souvent du rejet vis à vis de mes semblables, et préfère rester dans mon coin (ça a toujours plus ou moins été comme cela), mais quand je les côtoie (par obligation), le volet "indigence" m'apparait et je ressens plus de la pitié (sans leur enlever qu'ils sont quand même, très néfaste au genre humain).

    Pour certains rares (auxquels je suis attachée) je ressens de l'amour malgré leurs choix. Cela ne m'empêche pas de tenter de réveiller quelque chose, en offrant des livres (récemment le "notre père" analysé par JYLeloup, livre très profond, mais simple).

    Dabrowski n'a pas eu de succès (parmi ceux auxquels je l'ai offert, très peu l'ont lu), et cela est de ma faute, ce livre est trop "technique" (il faut connaître certains concepts "psy" et il est vraiment difficile, certaines phrases doivent être relues plusieurs fois et même, le livre, doit l'être plusieurs fois), d'autant qu'il n'est pas religieux proprement dit, mais spirituel (exactement : éducation d'une personne à ETRE), avec une image de la spiritualité qui tendrait plutôt à faire fuir, qu'à attirer, car, dans cette lutte (le grand djihad dont tu parles), on est loin de la condition "béate" qu'imaginent beaucoup, dès que l'on parle de spirituel,qui est censé être le "point d'arrivée", ce que tu dis quand tu dis "on EST" (le 5ème niveau de Dabrowski atteint par très peu).



    Pour le fait de deviner, peut être que tes sujets s'enchainent avec une telle logique qu'il est, peut être, possible de mettre le doigt dessus, juste en faisant déboucher le sujet du commentaire sur une autre perspective.

    Ce fut une technique d'écriture (je crois que beaucoup de choses ont changé dans ce domaine), apprise à l'école, à l'époque, où il fallait faire déboucher les sujets de dissertation sur une perspective nouvelle (évidemment en lien avec le sujet), le plus logique étant de rechercher des liens vers le concept qui contient le sujet de départ, ou le concept dont le sujet de départ est dépendant, d'une manière ou d'une autre.


    Dans logique j'entends une mise en lumière de faits ou situations naturellement imbriquées ou carrément se contenant les unes, les autres (comme les poupées russes)
    et pas rigidification ou dévitalisation de sa pensée, de façon à la faire ressembler à un mur en béton (en clair : justification de la moindre bêtise en se contentant de l'estampiller : "logique" ou "scientifique", je l'ai vu, ça aussi, pour la rendre crédible).

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    1. Pas de souci Lion, je savais que tu procédais ainsi pour "deviner" mes prochains sujets... :-)

      Je vais entamer une "série" sur la symbolique cosmique qui nous ménera justement aux solstices et à Noël...
      Même si au début le rapport ne sera peut-être pas évident, il y a en effet un cheminement naturel. :-)

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  10. C'est un inconvénient pour le forum "la grande parodie", il faut que j'évite de faire déborder un sujet.
    Les rubriques parfaitement classées et agencées, risquent de devenir vite illisibles, vais faire un effort sur ce point.

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