Deux articles aujourd'hui ! :-) Mais ils me paraissaient intéressants vu ce dont nous avions déjà parlé....
A lire en complément :
On a coutume, dans le monde occidental, de considérer l’islamisme comme une tradition essentiellement guerrière et, par suite, lorsqu’il y est question notamment du sabre ou de l’épée (es-sayf), de prendre ce mot uniquement dans son sens le plus littéral, sans même penser jamais à se demander s’il n’y a pas là en réalité quelque chose d’autre.
Il n’est d’ailleurs pas contestable qu’un certain côté guerrier existe dans l’islamisme, et aussi que, loin de constituer un caractère particulier à celui-ci, il se retrouve tout aussi bien dans la plupart des autres traditions, y compris le christianisme.
Sans même rappeler que le Christ lui-même a dit : « Je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée (1) », ce qui peut en somme s’entendre figurativement, l’histoire de la Chrétienté au moyen âge, c’est-à-dire à l’époque où elle eut sa réalisation effective dans les institutions sociales, en fournit des preuves largement suffisantes ; et, d’autre part, la tradition hindoue elle-même, qui certes ne saurait passer pour spécialement guerrière, puisqu’on tend plutôt en général à lui reprocher de n’accorder que peu de place à l’action, contient pourtant aussi cet aspect, comme on peut s’en rendre compte en lisant la Bhagavad-Gîtâ.
À moins d’être aveuglé par certains préjugés, il est facile de comprendre qu’il en soit ainsi, car, dans le domaine social, la guerre, en tant qu’elle est dirigée contre ceux qui troublent l’ordre et qu’elle a pour but de les y ramener, constitue une fonction légitime, qui n’est au fond qu’un des aspects de la fonction de « justice » entendue dans son acception la plus générale.
Cependant, ce n’est là que le côté le plus extérieur des choses, donc le moins essentiel : au point de vue traditionnel, ce qui donne à la guerre ainsi comprise toute sa valeur, c’est qu’elle symbolise la lutte que l’homme doit mener contre les ennemis qu’il porte en lui-même, c’est-à-dire contre tous les éléments qui, en lui, sont contraires à l’ordre et à l’unité.
Dans les deux cas, du reste, et qu’il s’agisse de l’ordre extérieur et social ou de l’ordre intérieur et spirituel, la guerre doit toujours tendre également à établir l’équilibre et l’harmonie (et c’est pourquoi elle se rapporte proprement à la « justice »), et à unifier par là d’une certaine façon la multiplicité des éléments en opposition entre eux. Cela revient à dire que son aboutissement normal, et qui est en définitive son unique raison d’être, c’est la paix (es-salâm), laquelle ne peut être obtenue véritablement que par la soumission à la volonté divine (el-islâm), mettant chacun des éléments à sa place pour les faire tous concourir à la réalisation consciente d’un même plan ; et il est à peine besoin de faire remarquer combien, dans la langue arabe, ces deux termes, el-islâm et es-salâm, sont étroitement apparentés l’un à l’autre (2).
Dans la tradition islamique, ces deux sens de la guerre, ainsi que le rapport qu’ils ont réellement entre eux, sont exprimés aussi nettement que possible par un hadîth du prophète, prononcé au retour d’une expédition contre les ennemis extérieurs : « Nous sommes revenus de la petite guerre sainte à la grande guerre sainte » (Rajâna min el jihâdil-açghar ila ‘l-jihâdil-akbar). Si la guerre extérieure n’est ainsi que la « petite guerre sainte (3) », tandis que la guerre intérieure est la « grande guerre sainte », c’est donc que la première n’a qu’une importance secondaire vis-à-vis de la seconde, dont elle est seulement une image sensible ; il va de soi que, dans ces conditions, tout ce qui sert à la guerre extérieure peut être pris comme symbole de ce qui concerne la guerre intérieure (4), et que ce cas est notamment celui de l’épée.
Ceux qui méconnaissent cette signification, même s’ils ignorent le hadîth que nous venons de citer, pourraient tout au moins remarquer à cet égard que, pendant la prédication, le khatîb, dont la fonction n’a manifestement rien de guerrier au sens ordinaire de ce mot, tient en main une épée, et que celle-ci, en pareil cas, ne peut être autre chose qu’un symbole, sans compter que, en fait, cette épée est habituellement en bois, ce qui la rend évidemment impropre à tout usage dans les combats extérieurs, et accentue par conséquent encore davantage ce caractère symbolique.
L’épée de bois remonte d’ailleurs, dans le symbolisme traditionnel, à un passé fort lointain, car elle est, dans l’Inde, un des objets qui figuraient dans le sacrifice védique (5) ; cette épée (sphya), le poteau sacrificiel, le char (ou plus précisément l’essieu qui en est l’élément essentiel) et la flèche sont dits être nés du vajra ou foudre d’Indra : « Quand Indra lança la foudre sur Vritra, celle-ci, ainsi lancée, devint quadruple…
Dans la tradition islamique, ces deux sens de la guerre, ainsi que le rapport qu’ils ont réellement entre eux, sont exprimés aussi nettement que possible par un hadîth du prophète, prononcé au retour d’une expédition contre les ennemis extérieurs : « Nous sommes revenus de la petite guerre sainte à la grande guerre sainte » (Rajâna min el jihâdil-açghar ila ‘l-jihâdil-akbar). Si la guerre extérieure n’est ainsi que la « petite guerre sainte (3) », tandis que la guerre intérieure est la « grande guerre sainte », c’est donc que la première n’a qu’une importance secondaire vis-à-vis de la seconde, dont elle est seulement une image sensible ; il va de soi que, dans ces conditions, tout ce qui sert à la guerre extérieure peut être pris comme symbole de ce qui concerne la guerre intérieure (4), et que ce cas est notamment celui de l’épée.
Ceux qui méconnaissent cette signification, même s’ils ignorent le hadîth que nous venons de citer, pourraient tout au moins remarquer à cet égard que, pendant la prédication, le khatîb, dont la fonction n’a manifestement rien de guerrier au sens ordinaire de ce mot, tient en main une épée, et que celle-ci, en pareil cas, ne peut être autre chose qu’un symbole, sans compter que, en fait, cette épée est habituellement en bois, ce qui la rend évidemment impropre à tout usage dans les combats extérieurs, et accentue par conséquent encore davantage ce caractère symbolique.
L’épée de bois remonte d’ailleurs, dans le symbolisme traditionnel, à un passé fort lointain, car elle est, dans l’Inde, un des objets qui figuraient dans le sacrifice védique (5) ; cette épée (sphya), le poteau sacrificiel, le char (ou plus précisément l’essieu qui en est l’élément essentiel) et la flèche sont dits être nés du vajra ou foudre d’Indra : « Quand Indra lança la foudre sur Vritra, celle-ci, ainsi lancée, devint quadruple…
Les Brahmanes se servent de deux de ces quatre formes pendant le sacrifice, alors que les Kshatriyas se servent des deux autres dans la bataille (6)… Quand le sacrificateur brandit l’épée de bois, c’est la foudre qu’il lance contre l’ennemi (7)… » Le rapport de cette épée avec le vajra est à noter tout particulièrement en vue de ce qui va suivre ; et nous ajouterons à ce propos que l’épée est assez généralement assimilée à l’éclair ou regardée comme dérivée de celui-ci (8), ce que représente d’une façon sensible la forme bien connue de l’« épée flamboyante », indépendamment des autres significations que celle-ci peut également avoir en même temps, car il doit être bien entendu que tout véritable symbole renferme toujours une pluralité de sens, qui, bien loin de s’exclure ou de se contredire, s’harmonisent au contraire et se complètent les uns les autres.
(1) Saint-Matthieu, X, 34.
(2) Nous avons développé plus amplement ces considérations dans Le Symbolisme de la Croix, ch. VIII.
(3) Il est d’ailleurs bien entendu qu’elle ne l’est que lorsqu’elle est déterminée par des motifs d’ordre traditionnel ; toute autre guerre est harb et non pas jihâd.
(4) Naturellement ceci ne serait plus vrai pour l’outillage des guerres modernes, ne serait-ce que du fait de son caractère « mécanique », qui est incompatible avec tout véritable symbolisme ; c’est pour une raison similaire que l’exercice des métiers mécaniques ne peut servir de base à un développement d’ordre spirituel.
(5) Voir A. K. Coomaraswamy, Le Symbolisme de l’épée, dans les Études Traditionnelles, numéro de janvier 1938 ; nous empruntons à cet article la citation qui suit.
(6) La fonction des Brahmanes et celle des Kshatriyas peuvent être ici rapportées respectivement à la guerre intérieure et à la guerre extérieure, ou, suivant la terminologie islamique, à la « grande guerre sainte » et à la « petite guerre sainte ».
(7) Shatapatha Brâhmana, I, 2, 4.
Pour en revenir à l’épée du khatîb, nous dirons qu’elle symbolise avant tout le pouvoir de la parole, ce qui devrait d’ailleurs paraître assez évident, d’autant plus que c’est là une signification attribuée très généralement à l’épée, et qui n’est pas étrangère non plus à la tradition chrétienne, ainsi que le montrent clairement ces textes apocalyptiques : « Il avait en sa main droite sept étoiles, et de sa bouche sortait une épée à deux tranchants et bien affilée ; son visage était aussi brillant que le soleil dans sa force (9). » « Et il sortait de sa bouche (10) une épée tranchante des deux côtés pour frapper les nations (11)… »
L’épée sortant de la bouche ne peut évidemment avoir d’autre sens que celui-là, et cela d’autant plus que l’être qui est ainsi décrit dans ces deux passages n’est autre que le Verbe lui-même ou une de ses manifestations ; quant au double tranchant de l’épée, il représente un double pouvoir créateur et destructeur de la parole, et ceci nous ramène précisément au vajra. Celui-ci, en effet, symbolise aussi une force qui, bien qu’unique en son essence, se manifeste sous deux aspects contraires en apparence, mais complémentaires en réalité ; et ces deux aspects, de même qu’ils sont figurés par les deux tranchants de l’épée ou d’autres armes similaires (12), le sont ici par les deux pointes opposées du vajra ; ce symbolisme est d’ailleurs valable pour tout l’ensemble des forces cosmiques, de sorte que l’application qui en est faite à la parole ne constitue qu’un cas particulier, mais qui d’ailleurs, en raison de la conception traditionnelle du Verbe et de tout ce qu’elle implique, peut être pris lui-même pour symboliser dans leur ensemble toutes les autres applications possibles (13).
L’épée n’est pas seulement assimilée symboliquement à la foudre, mais aussi, de même que la flèche, au rayon solaire ; c’est à quoi se réfère visiblement le fait que, dans le premier des deux passages apocalyptiques que nous avons cités tout à l’heure, celui de la bouche de qui sort l’épée a le visage « brillant comme le soleil ». Il est d’ailleurs facile d’établir, sous ce rapport, une comparaison entre Apollon tuant le serpent Python avec ses flèches et Indra tuant le dragon Vritra avec le vajra ; et ce rapprochement ne saurait laisser aucun doute sur l’équivalence de ces deux aspects du symbolisme des armes, qui ne sont en somme que deux modes différents d’expression d’une seule et même chose.
L’épée n’est pas seulement assimilée symboliquement à la foudre, mais aussi, de même que la flèche, au rayon solaire ; c’est à quoi se réfère visiblement le fait que, dans le premier des deux passages apocalyptiques que nous avons cités tout à l’heure, celui de la bouche de qui sort l’épée a le visage « brillant comme le soleil ». Il est d’ailleurs facile d’établir, sous ce rapport, une comparaison entre Apollon tuant le serpent Python avec ses flèches et Indra tuant le dragon Vritra avec le vajra ; et ce rapprochement ne saurait laisser aucun doute sur l’équivalence de ces deux aspects du symbolisme des armes, qui ne sont en somme que deux modes différents d’expression d’une seule et même chose.
D’autre part, il importe de noter que la plupart des armes symboliques, et notamment l’épée et la lance, sont aussi très fréquemment des symboles de l’« Axe du Monde » ; il s’agit alors d’un symbolisme « polaire », et non plus d’un symbolisme « solaire », mais, bien que ces deux points de vue ne doivent jamais être confondus, il y a cependant entre eux certains rapports qui permettent ce qu’on pourrait appeler des « transferts » de l’un à l’autre, l’axe lui-même s’identifiant parfois à un « rayon solaire (14) ».
Dans cette signification axiale, les deux pointes opposées du vajra se rapportent à la dualité des pôles, considérés comme les deux extrémités de l’axe, tandis que, dans le cas des armes à double tranchant, la dualité, étant marquée dans le sens même de l’axe, se réfère plus directement aux deux courants inverses de la force cosmique, représentés aussi par ailleurs par des symboles tels que les deux serpents du caducée ; mais, comme ces deux courants sont eux-mêmes respectivement en relation avec les deux pôles et les deux hémisphères (15), on peut voir par là que, en dépit de leur apparente différence, les deux figurations se rejoignent en réalité quant à leur signification essentielle (16).
Le symbolisme « axial » nous ramène à l’idée de l’harmonisation conçue comme le but de la « guerre sainte » dans ses deux acceptions extérieure et intérieure, car l’axe est le lieu où toutes les oppositions se concilient et s’évanouissent, ou, en d’autres termes, le lieu de l’équilibre parfait, que la tradition extrême-orientale désigne comme l’« Invariable Milieu (17) ».
Le symbolisme « axial » nous ramène à l’idée de l’harmonisation conçue comme le but de la « guerre sainte » dans ses deux acceptions extérieure et intérieure, car l’axe est le lieu où toutes les oppositions se concilient et s’évanouissent, ou, en d’autres termes, le lieu de l’équilibre parfait, que la tradition extrême-orientale désigne comme l’« Invariable Milieu (17) ».
Ainsi, sous ce rapport, qui correspond en réalité au point de vue le plus profond, l’épée ne représente pas seulement le moyen comme on pourrait le croire si l’on s’en tenait à son sens le plus immédiatement apparent, mais aussi la fin même à atteindre, et elle synthétise en quelque sorte l’un et l’autre dans sa signification totale. Nous n’avons d’ailleurs fait que rassembler ici, sur ce sujet, quelques remarques qui pourraient donner lieu à bien d’autres développements ; mais nous pensons que, telles qu’elles sont, elles montreront suffisamment combien, qu’il s’agisse de l’islamisme ou de toute autre forme traditionnelle, ceux qui prétendent n’attribuer à l’épée qu’un sens « matériel » sont éloignés de la vérité.
(8) Au Japon notamment, suivant la tradition shintoïste, « l’épée est dérivée d’un éclair-archétype, dont elle est la descendante ou l’hypostase » (A. K. Coomaraswamy, ibid.).
(9) Apocalypse I, 16. On remarquera ici la réunion du symbolisme polaire (les sept étoiles de la Grande Ourse, ou le sapta-riksha de la tradition hindoue) et du symbolisme solaire, que nous allons retrouver aussi dans la signification traditionnelle de l’épée elle-même.
(10) Il s’agit de « celui qui était monté sur le cheval blanc », le Kalki-avatâra de la tradition hindoue.
(11) Ibid., XIX, 15.
(12) Nous rappellerons notamment ici le symbole égéen et crétois de la double hache ; nous avons déjà expliqué que la hache est tout spécialement un symbole de la foudre, donc un strict équivalent du vajra.
(13) Sur le double pouvoir du vajra et sur d’autres symboles équivalents (notamment le « pouvoir des clefs »), voir les considérations que nous avons exposées dans La Grande Triade, ch. VI.
(14) Sans pouvoir insister ici sur cette question, nous devons tout au moins rappeler, à titre d’exemple, le rapprochement des deux points de vue dans le symbolisme grec de l’Apollon hyperboréen.
(15) Sur ce point encore, nous renverrons à La Grande Triade, ch. V.
(16) Voir Les Armes symboliques.
(17) C’est ce que représente aussi l’épée placée verticalement suivant l’axe d’une balance, l’ensemble formant les attributs symboliques de la justice.
[René Guénon, Sayful-Islam, Symboles Fondamentaux de la Science Sacrée, publié dans les Cahiers du Sud, numéro spécial 1947 : L’Islam et l’Occident.]
on sent quand même bien que Guenon insiste beaucoup sur le sens "non-matériel" du "Sayf"
RépondreSupprimer@Halima : oui, j'ai pensé à toi en lisant ce texte... :-)
SupprimerC'est en effet, là-dessus qu'insiste Guénon. Mais peut-être que l'aspect concret ne l’intéressait pas spécialement non plus ? Un peu comme la Croix ?
En faisant des recherches, je suis tombée sur ce commentaire de RG dans "Recueils" :
RépondreSupprimer"Et, puisque nous en sommes à la forme, il est un peu ridicule en France, sinon en Amérique, de donner à la dernière guerre la dénomination apocalyptique d’« Armageddon »."
(sur son avis du livre de Lothrop Stoddard – Le Nouveau Monde de l’Islam)
Pourquoi RG dit-il cela ? :-/
Il parlait surement de la 2ème guerre
RépondreSupprimerAh oui ce doit être cela car la phrase prend tout son sens ! :-)
SupprimerDésolée je n'avais pas remis dans le contexte... :-/
@Spoutnik : Tu commences sérieusement à m'énerver. Va faire des pinailleries ailleurs, tu es indésirable ici !
SupprimerComme je te l'ai déjà dit, ton yoga ne semble pas te profiter... C'est bien la preuve que tu n'as rien compris à cette pratique réservée aux initiés.
Vous publiez beaucoup Ligeia ;-)
RépondreSupprimerC'est parce qu'il en arrive beaucoup d’intéressants en amont... :-)
SupprimerCoomaraswamy était un des correspondants de Guenon. il avait beaucoup écrit sur l'architecture et l'art traditionnels; il était aussi réputé pour maîtriser plusieurs langues, entre autres orientales, ce qui lui permettait de commenter des textes védiques. lire un de ses livres c'est comme si vous lisez plusieurs livres à la fois tellement c'est riche en référence.
RépondreSupprimeril me semble que guenon avait changé d'avis sur le bouddhisme en correspondant avec lui (c'est pas vous Alfihar qui avait publiait un article ?)
j'ai un petit hors sujet:
j'avais posé une question concernant le lien entre le "Dhikr" dans le soufisme et les Mantras dans la tradition védique mais aussi dans le bouddhisme.
on peut remarquer que d'un côté : le "Dhikr" est une pratique de l'invocation par la répétition d'un mot ou d'une phrase sacrée
de l'autre côté : les Mantras sont des syllabes ou sons répétés en boucle. parfois ils ont une signification et parfois ceux sont de simples sons mais qui sont sensés être chargés d'une énergie
dans les deux cas il y a un effet.
il existe une thèse qui défend l'origine védantique du Dhikr, dans le livre "Hindu and Muslim Mysticism "de Zaehner
que pensez-vous ?
peut-on admettre qu'il y a eu transmission ?
Bonjour Halima !
SupprimerJe comprends qu'il s'agit d'adaptations contingentes d'un même rite, donc je ne sais pas si on peut parler de "transmission" mais j'ai pensé à toi hier en lisant un article de Guénon sur la prière et l'incantation qui apporte des éclairages intéressants et qui fait un lien entre le mantra et le dhikr. L'article se trouve dans le recueil suivant :
https://drive.google.com/file/d/0ByKzK-4F0VPWN0szUW95SjhlbFE/view.
Je comprends aussi (et corrigez moi si ma compréhension est mauvaise) qu'on ne peut pas à proprement parler de transmission d'une Tradition vers une autre d'un point de vue "chronologique" puisque toutes les Traditions vraies ont pour origine une même source. Un article de RG qui en parle en ces termes :
"Il faut encore ajouter que, lorsqu’il s’agit de rites et de symboles véritablement traditionnels (et ceux qui ne possèdent pas ce caractère ne méritent pas d’être nommés ainsi, n’en étant en réalité que de simples contrefaçons toutes profanes), leur origine est pareillement « non-humaine » ; aussi l’impossibilité de leur assigner un auteur ou un inventeur déterminé, que nous avons déjà signalée, n’est-elle point due à l’ignorance comme peuvent le supposer les historiens ordinaires (quand ils n’en arrivent pas, en désespoir de cause, à y voir le produit d’une sorte de « conscience collective » qui, même si elle existait, serait en tout cas bien incapable de donner naissance à des choses d’ordre transcendant comme celles dont il s’agit), mais elle est une conséquence nécessaire de cette origine même, qui ne peut être contestée que par ceux qui méconnaissent totalement la vraie nature de la tradition et de tout ce qui en fait partie intégrante, comme c’est bien évidemment le cas à la fois pour les rites et pour les symboles."
http://esprit-universel.over-blog.com/article-rene-guenon-le-rite-et-le-symbole-71869595.html
@Hagar
Supprimerdu point de vue de la Tradition, lorsqu'il s'agit de rituel il n'y a pas de transmission donc mais plutôt d'adaptation. on peut donc supposer qu'à l'origine il y a eu des rites "ancestraux" qui ont été adaptés par la suite, cela n'enlève en rien au fait que tout ce qui est rites et symboles véritablement traditionnels soit d'origine non-humaine.
ce recueil du Voile d'Isis constitue aussi un des chapitres de son livre "aperçu sur l'initiation" où il insiste sur la prière en tant que support dans le domaine exotérique et l'incantation (il cite les mantras et Dhikr comme exemple) qui est réservé aux initié.
Merci pour la réponse
@ Tous,
RépondreSupprimerAvec l'arrivée de l'islam, le temps des miracles est révolu,avec l'arrivé de l'islam ont arrive aux temps du savoir ou la plume est devenue plus forte que l'épée, d'ailleurs elle a toujours été la plus forte. L'épée d'aujourd'hui c'est le savoir, le discernement l'arme fatale(Al Furqane), celui atomise tout sur son passage sans tuer quelqu'un, sans le blesser physiquement, mais peut-être psychologiquement.
Le Bien Guidé aura ce discernement pour revenir sur l'islam du temps du prophète Muhammad (sallallahou alayie wa salam).
A Bientôt
@Shakour 1999
RépondreSupprimerbien dit sur le bien guidé
J'ai une question :
RépondreSupprimerEst ce que la "puissance" de Dieu lui permet, s'il le souhaitait, de s'incarner dans un corps matériel terrestre ?
Il me semble que tout est possible à Dieu...
S'il peut le faire, pourquoi passer par des Prophètes ?
S'il ne le peut pas, ce serait la seule chose qu'il lui soit impossible ?
J'ai posé la même question version AC chez Ror.... Pourquoi Satan utilise un représentant au lieu de "s'incarner" lui-même dans le rôle du Dajjal... ?
(Je n'ai pas demandé pour Dieu chez Ror pour ne pas risquer de démarrer une polémique...)
Je pense qu'il peut ,mais qu'il ne le veux pas c'est un rabaissement pour lui de s'incarner dans un corp humain .
SupprimerEnfin c'est juste mon avis....
@Marg : oui ce pourrait être une bonne raison... :-)
SupprimerMais c'est Exode 33 qui m'intrigue... il est dit : "L'Eternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami." or, plus loin (v.20) Dieu dit :
"Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre. [...] Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue."
Je trouve ces deux versets contradictoires sur ce que Dieu peut montrer ou pas aux hommes...
@Ligeia
SupprimerIncarner et réincarner et réincarnation ne veulent pas dire la même chose. Tu peux incarner le mal(tu le represente ), le réincarner le mal, c'est à dire te laisser posséder volontairement par une entité malveillante.Or, le Dajjal c'est l envoyé d'Iblis et si il a beaucoup de pouvoir c'est qu'il a été possédé par un djinn.
Lors du voyage nocturne, le prophète Muhammad (sallallahou alayie wa salam ) a vue Allah, c'est le seul qui l'a vu.
A Bientôt
@Shakur : merci pour ta réponse :-)
SupprimerC'est bien mon problème avec ce qui est dit dans la Bible sur Moïse.... Le Coran ne parle donc pas du tout de ça....?
Est ce qu'on peut dire que Satan c'est aussi un djinn ou en tant que "chef" il a une autre nature ? Je demande ça par rapport à un comm chez Ror avec lequel je ne suis pas d'accord (mais je n'ai pas relancé, ce n'était pas le sujet...) et qui disait :
"L'AC est différents de satan, satan est un djin et L'AC un humain créé par dieu et doté de plusieurs pouvoir pour testé notre fois"
Je crois que l'AC est possédé comme tu le dis, tout en étant bien entendu humain. Je pense que les pouvoirs qu'il a lui sont donnés par Satan mais pas par Dieu ; Dieu a "juste" laissé faire...
Ligeia a dit: C'est bien mon problème avec ce qui est dit dans la Bible sur Moïse.... Le Coran ne parle donc pas du tout de ça....?
SupprimerLe Coran relate l'histoire de Moïse, mais ne dis pas si Moïse est capable de voir Allah.
Ligeia a dit:Est ce qu'on peut dire que Satan c'est aussi un djinn ou en tant que "chef" il a une autre nature ? Je demande ça par rapport à un comm chez Ror avec lequel je ne suis pas d'accord (mais je n'ai pas relancé, ce n'était pas le sujet...) et qui disait :
"L'AC est différents de satan, satan est un djin et L'AC un humain créé par dieu et doté de plusieurs pouvoir pour testé notre fois"
Satan/Iblis est un Djinn, il est le chef des Djinns. Allah A donné un certain temps à Iblis pour égarer les gens sauf les prophètes, messager et ceux qu'Allah a donné la foi.
Ligeia, Allah est Miséricordieux, Il est celui qui pardonne, Celui qui guide, Il est tout, ne te laisse pas semer le doute en toi parce ce que certain par leur mégalomanie, réfute ce qu'Allah A crée, car le Maître des nombres c'est Allah, et c'est lui qui commande aux nombres ce qu'ils doivent faire ou divulguer, Lui Seul et personne d'autres.
A Bientôt
@Shakur : merci à toi pour tes éclaircissements ! :-)
SupprimerOui je ne veux pas "tomber" là dedans en effet ; ni dans les dates non plus (je ne sais pas si en parlant du Maitre des nombres, tu voulais inclure les dates aussi, mais je pense que c'est mieux de ne pas trop les chercher...) :-)
Si dans le Coran il est dit que Moîse n'a pu voire Allah, c'est écrit dans la sourate Le Mur (Al A3araf, verset 143); en ces termes:
Supprimer"« Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Seigneur lui eut parlé,
il dit :
" Ô mon Seigneur, montre Toi à moi pour que je Te voie! "
Il dit :
" Tu ne Me verras pas, mais regarde le Mont, s'il tient en sa place, alors tu Me verras.
" Mais lorsque son Seigneur Se manifesta au Mont, Il le pulvérisa, et Moïse s'effondra foudroyé. Lorsqu'il se fut remis,
il dit :
" Gloire à toi! A Toi je me repens; et je suis le premier des croyants »
"
Et comment faire pour résoudre ce dilemme ? :-/
SupprimerLe Coran est inaltéré mais je ne sais pas s'il en est de même pour les traductions... Et la Bible contient des erreurs de traduction...
On n'est peut-être pas sensé non plus tout décrypter à la lettre... Mieux vaut passer sur ce qu'on ne peut pas expliquer plutôt que de créer des divisions mais merci pour votre apport...! :-)
Oui ils sont contradictoires en effet ,je me demande bien si il ne s'agissait pas de l'ange Gabriel qui lui transmettait un message et si ce verset a été mal interprété ou modifié...
RépondreSupprimerEn tous cas dans l'islam c'est confirmé que personne n'a vu et ne verra Allah ici bas ,on le verra que dans l'au delà .
Et pour l'antechrist je me suis déjà posé la même question (pour quoi iblis ne s'incarne pas lui même en Dajjal)hélas sans réponse.
Bon, peut-être que c'est une question qu'il ne faut pas poser car cela relève de choses qu'on ne comprendraient pas....? Ou que c'est juste la Volonté de Dieu et qu'il n'y a pas de réponse.... ;-)
SupprimerSalam à tous !
RépondreSupprimerJe crois qu'Ibn Arabi aborde la question dans ce sens que Dieu, dans Sa Grandeur Infinie, ne peut pas être limité et donc il ne peut pas être "contenu" par les contingences qui régissent notre état. Ibn Arabi aborde aussi (je crois) la question que tu soulèves dans ton illustration sur la relation de Moïse avec Dieu. Je n'ai malheureusement pas la capacité de retrouver les sources ni même de prétendre à une bonne compréhension pour partager ma compréhension même si je vais m'y risquer :/
Il faudrait lire le Livre des Chatons des Sagesses car il regorge de trésors mais qui ne peuvent être appréhendés séparément. Aussi, peut-être que tu y trouveras réponse à l'apparente contradiction dans ces Versets. Il s'agit peut-être des conditions liées au "statut" d' "ami de Dieu" qui confèrent le privilège à Moïse de "voir" (ou entrevoir ?) la Face de Dieu alors que les conditions qui régissent l'état de Moïse au moment où Dieu s'adresse à lui dans le Verset 20 ne lui permettaient pas de Le voir car il ne pourrait pas supporter l'intensité de Sa Lumière.
J'aurais préféré étayer cette compréhension par des références parce que je pense que c'est Abraham dont on dit qu'il est l'ami de Dieu mais il faudrait retrouver les sources dans lesquelles il aborde les qualificatifs donnés aux Prophètes en fonction de leur relation à Dieu et ce que ces qualificatifs leur confèrent.
Comme toujours, considérez ce point de vue pour ce qu'il est et n'hésitez pas à me corriger si j'ai mal saisi l'oeuvre d'Ibn Arabi.
@Hagar : J'ai ce livre mais pas encore eu le temps de le lire... :-/
SupprimerIl y a non seulement une contradiction entre ces versets mais aussi avec ce qui est dit dans le Coran... Il s'agit de l'Exode donc peut-être une erreur de traduction ?
Je déteste quand les Ecritures semblent se contredire car cela montre soit que j'ai mal compris (et dans ce cas, je préfère !) soit qu'il y a un souci de traduction de la Bible.
Je sais que le Coran est non corrompu mais comme je ne parle pas arabe, difficile de lire dans le texte d'origine !
A chaque fois c'est déstabilisant.... :-/
Je peux publier la sagesse de Musa et son commentaire par C.A Gilis si cela aide.
RépondreSupprimerSur Iblis vous pouvez lire l'article de R. Guénon sur l'origine du mal "le démiurge" c'est assez instructif mais c'est un texte ardu (!)
http://dinul-qayyim.over-blog.com/2015/01/palingenius-le-demiurge.html
C.A Gilis a écrit également un chapitre sur l'incarnation
http://alsimsimah.blogspot.fr/2013/12/a-propos-de-lincarnation-charles-andre.html
et il en parle également dans son commentaire sur la sagesse d'Isa d'Ibn Arabi.
https://plus.google.com/collection/I2PBQE
Je viens de lire le texte de Gilis, merci :-)
SupprimerCela me donne des pistes de réflexion mais vous dire que j'ai tout compris serait mentir... :-/
Mais j'ai aussi trouvé des débuts de réponses à mes interrogations sur la Trinité telle qu'elle est (mal) interprétée à notre époque... :-)
En tous cas, pourriez-vous m'éclairer sur cette phrase :
"marquer l’abîme qui sépare la Métaphysique des religions" ? (à propos du mot "Dieu" que Guénon préfère éviter le plus possible)
Oui il y a un abîme entre ce qui ne vise qu'à assurer le salut et ce qui permet d'accéder à la "libération".
RépondreSupprimerIl y a un vocabulaire qui convient à l'exotérisme et un autre à l'ésotérisme.
R. Guénon n'utilise effectivement que rarement le mot Dieu qui a un sens limité pour lui, il utilise les noms divins qui sont beaucoup plus précis.
C'est encore en rapport avec ceux pour qui le Paradis serait une prison ?
SupprimerC'est exactement ça.
RépondreSupprimermerci.... mais je ne maîtrise pas encore ce concept pourtant... :-/
SupprimerJe ne comprends pas pourquoi Dieu nous transmet les religions pour "assurer" notre Salut, alors qu'il y a encore autre chose au-delà ? C'est parce que c'est un chemin obligé ?
Qu'est ce qui différencie le niveau du Salut de celui de la Libération ?
Voici ton commentaire le Prestige :-)
RépondreSupprimerLe Prestige a dit :
"J'ai lu ton premier article, et je dois dire qu'il résume assez bien la situation à venir, en revanche, j'aurais aimé laisser un commentaire sur ton blog mais j'ai vu que les commentaires n'étaient plus autorisés. Donc je vais mettre ici une de tes phrases qui me semble fausse:
"Et la prophétie annonce que quand cette figure légendaire apparaîtra, il resterait à ce monde entre 7 et 9 ans, soit la durée annoncée de son périple sur Terre".
Si on commence à partir de 0, le règne du Mahdi dure entre 7 et 9 ans, et son règne prendra fin quand le Christ Jésus viendra. Quand Jésus apparaitra avant la prière de Fajr (avant l'aube), le règne du Mahdi prendra fin comme dit au dessus, et Jésus tuera le Dajjal. D'après tes dires, normalement la fin du monde surgit dès cet instant (si j'ai bien compris), or ça ne peut pas se produire de la sorte, car il est dit que Jésus se mariera, aura des enfants, qu'il fuira Gog et Magog, et qu'il mourra à la fin. Entre tous les évènements cité et la fin du règne du Mahdi, il y a des années qui se sont passées.
Je pourrais encore donner de multiples arguments, mais je pense que ça suffit.
Concernant la conclusion de ROR sur ton blog, je cite il dit "Contrairement à ce que s’imaginent les croyants de chaque communauté, à l’issue des tribulations il n’y aura pas de grand vainqueur, il n’y aura pas une communauté qui va remporter la victoire sur les autres.
Les écritures sont claires et unanimes sur ce sujet : tous, juifs, chrétiens et musulmans seront tués ou persécutés"
J'aimerais savoir sur quel écrit il se base? Car d'après le Coran et les Hadiths, il y aura bien un vainqueur.
Les juifs seront trompés par le Dajjal, qui se mettra fin à toute crédibilité de cette religion. En ce qui concerne les chrétiens, le Christ Jésus reniera être le fils de Dieu et prêtera allégeance au Mahdi. Donc on voit bien qu'une seule religion sortira vainqueur de tout ça, l'islam.
Evidement, je peux citer comme sources des Hadiths et des verset coraniques, bien que chaque religion pense gagné à la fin des temps.."
Bonsoir Le Prestige :-)
SupprimerJe ferme les comms sur les articles trop anciens pour ne pas qu'on s'éparpille sur tous les sujets... Je modère également, comme chez Ror :-)
Je voudrais déjà savoir si tu as bien lu les 3 parties ?
Je ne peux pas t'apporter plus de précision sur les dates, tu sais pourquoi...
Par contre, je ne vois pas du tout à quoi tu fais allusion quant au mariage de Jésus et à ses enfants ???
Je parle de la fin de CE monde.
Non, il n'y a rien de choquant à dire que même les musulmans ne sortiront pas vainqueurs car nombre d'entre eux auront rejeté le Mahdi (999 pour 1000 pour la géhenne) et d'autres auront suivis carrément l'AC en disant qu'ils ne le feront que pour le pain, ce qui n'est pas recevable.
N'oublie pas une chose qui peut t'aider dans ta recherche, c'est que pour beaucoup ici (et Ror aussi), nous nous basons sur les Ecritures dans leur totalité (donc Bible et Coran).
Il n'y a aucun prosélytisme et nous respectons ces religions car elles sont toutes issues de Dieu.
Juste pour info, je suis catholique ; cela ne m'empêche pas de respecter le Prophète Muhammad et de savoir que le Coran n'a pas été altéré.
L'Islam est donc certes la dernière révélée et spécialement adaptée en vue de la fin des temps mais toutes sont à prendre en compte pour une vision d'ensemble. J'ajoute les hadiths (certains) et les prophéties (avec discernement).
Chercher à déterminer qu'elle sera la religion victorieuse de l'Apocalypse c'est mal s'engager je pense. Que nous importe cela ? Ce ne serait qu'une satisfaction d'égo...
Mais si tu veux dire que la Vraie Foi initiale triomphera par le biais du Mahdi alors on est d'accord.
La restauration de la religion ne veut en aucun cas dire que les musulmans seront les "vainqueurs" surtout quand tu vois ce que beaucoup ont fait de l'Islam...
Il ne peut y avoir qu'un "vainqueur", c'est Dieu.
Merci pour la réponse.
SupprimerNon je n'ai pas lu les 3 parties, je voulais attendre ta réponse avant de commencer les 2 autres parties, cela me permet de mieux comprendre ton point de vu et ta visions des choses.
Le mariage de Jésus et les enfants qu'il métra au monde, démontre que la fin des temps n'aura pas lieu après le règne du Mahdi mais bien après, d'un point de vu temporelle, si la fin des temps avait lieu après le règne du Mahdi, Jésus ne pourrais avoir d'enfants et vivre longuement. (C'est ce qui est décrit dans les hadiths)
Fin de CE monde ou fin des temps, quelle différence y'a t-il pour toi?
En ce qui concerne les 999 sur 1000 c'est la proportion de fils d'Adam qui ira en enfer, ça n'a rien avoir avec le Mahdi..
(source "Le premier (homme) qui sera appelé le jour de la résurrection sera Adam. Sa descendance lui apparaîtra, et il sera dit : "Voilà votre père Adam !". (Adam) dira : "Me voici !" (Dieu lui) dira : "Extrais de ta descendance le groupe destiné à la Géhenne." (Adam) demandera : "Seigneur, combien dois-je extraire ?" (Dieu) répondra : "Sur 100 : 99." rapporté par Abû Hurayra et d'autres).
Mais il est évident qu'un très grand nombre de musulmans renieront le Mahdi au même titre que beaucoup de savants, Ror l'a très bien expliqué dans une de ses vidéos.
Je n'ai aucun problème avec ta religion que ça soit bien clair, d'ailleurs dans le coran et un des piliers de la foi en islam est de croire aux livres de Dieu dont l'évangile. Et comme tu le sais Jésus est un Messager très respecté dans la religion qui est l'islam.
Il est vrai que je base plus particulièrement sur des récits authentiques tiré de l'islam et peu de la bible car je n'y connais beaucoup moins.
Chercher quelle religion triomphera sert à déterminé à mon sens la vérité.
Quand je parle d'Islam, je parle des paroles de Dieu et de son Messager, quand je dis les musulmans je parle uniquement de ceux qui suivent les préceptes avec attention et minutie. Pas comme la plus par des "musulmans" de nos jours totalement ignorant de ce qu'il se passe..
Mais si le Mahdi est musulman car il est descendant de la famille du prophète (de Fatima sa fille), alors l'islam triomphera par le biais du Mahdi. Encore une fois quand je parle d'islam c'est la religion pure de Dieu pas celle que beaucoup pratique ..
Mes salutations au passage désolé je suis directement rentré dans le vif du sujet ^^
Supprimer@LePrestige : Salutations à toi aussi :-)
SupprimerBonne base de départ, je pense qu'on a une approche commune et tu sembles avoir une bonne ouverture d'esprit ! :-)
Honnêtement, je ne peux pas te répondre au niveau des dates... je pense que la durée de 7 à 9 ans correspond aux tribulations... la période qui suit directement (où il est donc question du mariage de Jésus) ne me semble pas devoir être comptée dedans.
Il y a un moment entre la fin des tribulations (qui se termine selon moi par la victoire de Jésus sur le Dajjal) et le début du nouveau Manvantara (le changement d'état de manifestation dont parle René Guénon et le Nouvel Age d'Or) ; c'est ce début de nouveau cycle que j'appelle la fin de CE monde. Mais je suis incapable de déterminer le temps entre les deux...
Il me semble que certains avancent la durée de 1000 ans ?
Je ne suis pas musulmane, mais je ne me sens pas irrémédiablement condamnée pour autant c'est vrai. De plus, avec ce que je crois savoir maintenant, ce serait une faute énorme de ma part, d'inciter les gens à se convertir à l'Islam juste pour mettre toutes les chances de Salut de leur côté. La voie catholique reste toujours valable si on n'adhère pas à certaines déviances je pense...
Moi c'est l'inverse... :-) Et c'est bien pour cela qu'il est intéressant d'échanger sur ce que disent nos religions car il ne peut y avoir de contradictions entre les Livres. Seule notre incompréhension humaine voit des divergences là où tout doit coïncider.
Oui bien sûr que le Mahdi est musulman ! Ok pour ta précision sur l'Islam pur et les vrais musulmans... ;-)
L'ouverture d'esprit dans ce genre de thème me semble essentielle c'est sur
SupprimerPour ce qui est du Mahdi c'est clair la fin de son règne sonnera quand Jésus viendra du ciel, mais il est plus question de 7 ans de règne en ce qui concerne le Mahdi.
Pour Jésus j'avais déjà lu 40 ans, mais la source était faible donc je ne l'ai pas retenue
L'âge d'Or arrivera aussi quand le Mahdi sera là, à ses début l'islam triomphera et les gens avec lui seront riche grâce au butin de guerre jusqu'à ce que le Dajjal arrive .. Par conséquent, il ne peut être présent de nos jours.
Un nouvel âge d'Or aura lieu avec Jésus, quant à la durée j'en ai aucune idée..
Mais je dois avoué que j'ai un problème avec les personnes de confessions chrétienne, problème dans le sens ou, certain(e)s ne renient pas l'existence du Prophète Mohammed, (son arrivé est écrit dans la bible), ils croient en les signes comme le Mahdi mais refusent pour autant de se convertir..
Parce que Jésus le dit lui même dans Saint Jean Chapitre 16 verset 12 et 13: "'j'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. 13Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.…"
Et dans Saint Jean Chapitre 14 verset 16:
" Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous"
Le seul et dernier prophète à être venu après Jésus ce fut donc Mohammed! Donc logiquement si Jésus lui même dit de suivre ce consolateur, pourquoi vous ne le faites pas?
C'est vraiment la seule chose que je n'arrive pas à comprendre, et comme tu sembles d'avoir quelques connaissances, je serai ravi de t'entendre à ce sujet la
@LePrestige : je ne peux parler que de mon cas... C'est un peu personnel mais je veux bien te répondre... ;-)
SupprimerJe ne me convertirai pas parce que je ne saurais plus faire la part actuellement entre une conversion voulue sincèrement et une qui serait motivée par ce que je crois savoir de la fin des temps.
Autrement dit, j'aurais peur d'agir par hypocrisie et intérêt...
De plus, je suis attachée à ma religion même si ce n'est pas exactement celle enseignée par les représentants religieux catholiques.
Pourrais-tu d'un coup t'arracher du coeur ta religion, si tu avais découvert que c'était le Judaïsme la religion de la fin ? :-)
Et même si tu le faisais, serais-tu sûr que cela vient d'une démarche sincère et honnête ?
Tu vois mon dilemme ? :-)
Merci d'avoir répondu malgré le fait est que cela soit personnel..
SupprimerMais il y a dans ton argumentation des faits intéressants. Il est évident que l'Islam s'accepte dans sa globalité, on ne peut pas accepté qu'une partie de celle-ci par exemple la fin des temps, thème qui nous intéresse, et rejeter le reste, c'est du bon sens.
Par contre savoir que les prophéties concernant la fin des temps sont réelles et que par ces faits tu acceptes l'Islam, il n'y a rien d'hypocrite dans la démarche, faut bien un élément déclencheur, dans ton cas la fin des temps (il me semble).
Le fait d'être attaché à sa religion, ses habitudes, ses rituels et j'en passe c'est tout à fais normal, c'est difficile de changé, sachant que nous avons toujours vécu comme cela. Mais si on crois vraiment en Dieu, et que ses commandements nous touche vraiment, cet état d'âme ressentit au moment de changer de religion sera certes dur, mais au fond bénéfique. J'approfondirais dans ma réponse à ta question.
Si l'Islam apparu avant le Judaïsme, et que le Coran comporte des contradictions flagrantes, des doutes, des écrits douteux, et que la Torah contient aucunes contradiction (le Coran n'en comporte aucune personne à ce jour n'en a trouver), et qu'à plus forte raison dans le Coran il est dit de suivre le prochain prophète qui serait Moïse, sous peine d'être considéré comme un mécréant méritant l'enfer, alors je changerai de religion car Dieu m'a ordonné de le faire!
La chose la plus importe c'est Dieu, malgré que ma famille me reniera peut-être, que mes amis aussi.
La sincérité en la croyance en Dieu et son prophète se sait au fond de soi-même.
Et si inversement, je restais musulman au lieu de me convertir au judaïsme, alors qu'au fond je sais que le judaïsme est la vérité, alors la je serai un musulmans hypocrite et non sincère, qui aura peur du regard des choses ou je ne sais quelles autre raison personnelles ce qui m'empêchera de me convertir ..
Qu'en penses-tu?
@Prestige :
SupprimerMais il ne faut pas oublier que les trois religions viennent de Dieu... :-)
La Révélation du Coran et l'arrivée de l'Islam n'a pas rendue caduque les autres. Ce qui serait un non-sens d'ailleurs !
Je pars du principe que la Foi n'appartient à personne et à aucune communauté. Il y a du bon et du mauvais partout.
Si la Bible comporte certaines "approximations", ce n'est pas le fait de Dieu mais celui des hommes. Donc il faut faire preuve de discernement et comparer avec les autres Ecritures. Ça ne remettra jamais en cause la Parole d'origine.
Non, Dieu ne peut pas dire "change de religion" puisque c'est Lui qui en est à l'origine. Cela impliquerait qu'Il se soit trompé....!
Le but c'est de comprendre et d'adhérer à ce qui est commun hors de toutes interprétations humaines...
Peut-être serait-il plus sage que nous arrêtions là ce débat ? :-)
Autre chose : Avez-vous lu des écrits de René Guénon ? Cela faciliterait nos échanges de points de vue... :-)
@Alfihar et ligea
RépondreSupprimerLe texte sur le démiurge, c'est la doctrine de l'Advaïta-védanta expliqué par R.Guenon
Ligea, tu te souviens de l'un de mes premiers commentaires sur ton blog sur l'illusion "Maya", c'est à mettre en parallèle avec ce texte..il est salvateur
pour ta question sur le Salut et la Délivrance, le premier est l'objectif de quelqu'un qui se positionne au niveau extérieur de la religion (lorsqu'on est au niveau "confessionnel"),le deuxième est pour ceux qui arrivent à la Connaissance Intégrale (c'est expliqué dans les textes de guenon, on y arrive par l'initiation pour autant qu'on soit qualifié..). Je ne pense pas que le Salut soit une étape nécessairement intermédiaire puisqu'il y a des êtres qui sont libérés dans ce monde (les grands initiés).
juste une remarque :
Attention à bien distinguer le théologique du métaphysique. beaucoup de questions n'ont pas de réponse lorsqu'elles sont traités du point de vue théologique(à moins de faire des pirouettes), il faut donc aller chercher la réponse au dessus là-haut, càd dans la métaphysique
Oui Halima je m'en souviens ! :-)
SupprimerJe vais essayer de reprendre tout pour y voir un peu plus clair....
Mais... ce qui fait un peu peur dans cette approche, c'est qu'on pourrait vite en conclure que la religion (le Salut) n'est pas nécessaire à la Libération...
Mal comprise/interprétée, je vois les dégâts que cela pourraient occasionner car dans le "sens déviant", cela pourrait ressembler beaucoup à ce que prônera l'AC...
Ici, je sais que je suis "bien entourée" :-) mais aborder ça, fait un peu craindre des erreurs de compréhension dramatiques...
@Ligea
Supprimerla plupart des initiés sont pratiquants. dans le soufisme c'est le cas
Guenon a insisté sur l'aspect intérieur et l'aspect extérieur de la religion en comparant avec le noyau et l'écorce.
l'AC n'aura aucun problème pour recruter du côté de ceux qui cherche le Salut..car c'est eux les plus manipulables
@Halima : Oui c'est vrai, je le vois bien sur certains blogs "religieux"... Ça va vraiment être dur d'éviter tous ses pièges.
SupprimerDans la conclusion de Ror sur l'article du Mahdi, il avait dit :
"Seule la cause de Dieu sortira gagnante de la grande bataille qui s’annonce, ce qui signifie qu’aucun fidèle d’aucune religion ne devrait rentrer dans le royaume des cieux en proclamant ses mérites personnels ou ceux de sa communauté."
Je comprends encore mieux maintenant ce qu'il voulait dire.... :-/
Bonjour à tous, Jésus se mariera et aura des enfants en effet.
RépondreSupprimerLa voie du salut est particulièrement adaptée aux temps de dégénérescence comme l'âge sombre, la voie initiatique existe tout au long du cycle mais elle devient de plus en plus fermée et secrète et de moins en moins accessible naturellement à l'homme ( principe de la chute).
Je pense que tous les chiffres cités dans les livres saints sont symboliques. Dieu est d'abord miséricorde avant d'être rigueur, il est le très miséricordieux, le tout miséricordieux.
Merci de confirmer pour Jésus, Alfihar :-)
SupprimerOù est-ce que je peux avoir des informations sur ce sujet ?
Je dois confondre qch : pour moi, la fin des tribulations par la victoire de Jésus marquait immédiatement le début du nouveau Manvantara et donc d'un nouvel âge d'or (Descente du Trône, jugement et nouvel état de manifestation des "survivants")
Or il me semble que ces états de manifestations doivent impérativement être différents les uns des autres.
Comment pourrions-nous aborder ce nouveau cycle par une manifestation corporel identique à l'ancienne sur Terre ? (Parce que j'imagine que si Jésus se marie c'est bien sur terre et pour vivre quelques années parmi les hommes qui resteront ?)
Je ne comprends pas la nature de cette phase durant laquelle Jésus vivra parmi les hommes... Ce n'est plus le Kali Yuga mais pas encore le nouveau cycle puisqu'il y aura encore des états corporels individualisés tel que nous les connaissons actuellement (les hommes)...
@Tous : le temps est très chaotique par chez moi, je risque de perdre ma connexion... Pas d'inquiétude si je ne peux pas valider cet après midi ! ;-)
RépondreSupprimerJésus va assurer la transition. Le mariage de Jésus et ses enfants sont une tradition, il est simplement dit qu'il restera 7 ans sur Terre (est-ce symbolique?). Je ne connais pas la source mais il est également "dit" qu'il se mariera avec la fille du Mahdi et qu'il aura 2 fils: Muhammad et Musa puis qu'il mourra et sera enterré auprès du prophète (sws) à Médine.
RépondreSupprimerJ'ai trouvé ceci pour la durée du séjour sur terre de Jésus :
Supprimer"Puis Jésus mourra (A 9349, AD 4324) :
Après son retour sur Terre, il y aura passé :
– soit 7 ans,
– soit 40 ans.
Ce sont là deux façons différentes de concilier deux hadîths :
– l'un disant que Jésus restera sur Terre 40 ans,
– l'autre disant que l'état de paix mondiale durera 7 ans (AS, p. 364).
Dès lors :
– certains ulémas ont donc considéré que Jésus ne restera que 7 années après son retour sur Terre, le hadîth disant "40 ans" signifiant qu'il aura vécu en tout quarante ans sur Terre : 33 ans avant d'être élevé aux cieux, et 7 ans après son retour ;"
"Jésus sera enterré à Médine, près du prophète Muhammad (TTNM 26, 59 : ceci n'est cependant pas un hadîth, mais une parole de Abdullâh ibn Salâm)." Source :
Je vais rechercher aussi pour le mariage de Jésus.... :-)
@ Alfihar,
SupprimerJésus n'a pas mené une vie normale comme tout les autres prophètes, Jésus ne revient pas seulement pour tuer le Dajjal et pour nous épargner du peuple du gog et magog, mais il revient aussi pour mener la vie terrestre et aussi mourir.
As-tu des sources pour affirmer qu'il restera seulement 7 ans?
A Bientôt
Il y a aussi un hadith intéressant de source excellente (Boukhari), qui parle de la situation au moment ou Jésus sera sur terre, le fameux âge d'or, mais pas que, il démontre aussi qu'il sera du coté du coran, je vous laisse apprécier le récit prophétique:
RépondreSupprimer"Abu Hurayra Rapporte que Le Prophète Mohammed (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit :
« En son temps, l’argent se répandra a un tel point que personne n’en veuille, la seule prosternation sera alors préférables dans le monde et ce qu’il contient »
« Jésus, le fils de Marie, descendra parmi vous et jugera selon la loi coranique et non pas selon la loi de l’Évangile. »(sahih al-Boukhari)"
Au passage voici le hadith que tu cherchais dans l'autre conversation
Abdallah Ben Amr Ben Al-'Ass (Qu'Allah les agrée) a rapporté que l'Envoyé d'Allah (Salut et bénédictions d'Allah sur lui) a dit: "L'Antéchrist apparaîtra à ma communauté (...) Puis les gens vivront SEPT ANS où il n'y aura aucune adversité entre deux d'entre eux, ensuite Allah (...Fin) " (Mouslim)