Un extrait du livre intitulé "Le Cycle Judéo-Chrétien".
Gaston Georgel est un écrivain historien, né le 25 mars 1899 et mort le 31 juillet 1988.
Ils sont consultables ici :
https://www.index-rene-guenon.org/Access_book.php?sigle=C-GaGeo&page=1
Voici un schéma personnel pour mieux se "repérer" dans les cycles cosmiques :
Il est également préférable de consulter ces articles auparavant :
La Doctrine des cycles cosmiques
Atlantide et Hyperborée
Place de la tradition atlantéenne dans le Manvantara
Gilis : Saint Malachie : la Prophétie des Papes
2030: « FIN DES TEMPS » OU PLUTÔT « TEMPS DE LA FIN »
Il nous faut maintenant revenir sur le calcul précédent de la durée de
l'Eglise, soit 2000 ans. Pour cela nous ne pouvons mieux faire que de citer le
passage consacré à cette question dans « L'Ere future et le Mouvement de
l'Histoire » (pages 101 à 105):
- « ... qu'est-ce donc que le cycle christique? Logiquement nous devons le définir comme la période totale d'évolution « cyclique » de l'Eglise chrétienne depuis son expansion irrésistible au lendemain de la Pentecôte jusqu'à sa régression finale annoncée par l'Evangile lorsque « la charité d'un grand nombre se refroidira » et que se réalisera la Prophétie: « Le Fils de l'Homme, lorsqu'il reviendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre? »
« Cela dit, comment peut-on calculer, ou tout au moins supputer la
durée totale de cette “Grande Année” christique (le terme de “Grande
Année" est suggéré par l’Évangile lui-même puisque l'origine du cycle y
est symbolisée par les semailles, et la fin, par la moisson) ?
A priori, un tel
calcul, s'il est possible, doit pouvoir se baser sur des données scripturaires,
donc sur les Prophéties évangéliques relatives à la "Fin des Temps".
Or ces prophéties annoncent en réalité trois événements successifs, ou plutôt
elles nous dépeignent, trois drames, trois tableaux non seulement consécutifs,
mais encore, et en quelque sorte, homothétiques. »
En premier lieu et ceci à maintes reprises, le Christ annoncera à ses
apôtres sa mort et sa résurrection, notamment dans le passage ci-après: « Les
Juifs, prenant le parole, lui dirent: Quel miracle nous montres-tu, pour agir
de la sorte? Jésus leur répondit: Détruisez ce temple et en trois jours je le
relèverai... Mais il parlait du temple de son corps. » (Jean 2,18-22).
La parabole des vignerons (Luc 20,9-16) n'est pas moins intéressante
car elle établit un lien de cause à effet entre la condamnation à mort de Jésus
le Vendredi Saint et la destruction de Jérusalem quarante ans plus tard.
Au sujet du temple de Jérusalem, Jésus avait été très explicite: «
Comme Jésus s'en allait, au sortir du temple, ses disciples s'approchèrent pour
lui en faire remarquer les constructions. Mais il leur dit: Voyez-vous tout
cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne
soit renversée. » (Mat. 24, 1-2).
Puis, continuant sur ce thème, Il annoncera la ruine de la ville
Sainte:
- « Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche. Alors que ceux qui sont en Judée fuient dans les montagnes, que ceux qui sont au milieu de Jérusalem en sortent, et que ceux qui sont dans les champs n'entrent pas dans la ville. Car ce seront des jours de vengeance, pour l'accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là! Car il y aura une grande détresse dans le pays, et de la colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis. » Luc 21,20-25).
La suite du chapitre décrit ensuite, et cela sans transition aucune
(comme s'il s'agissait de la continuation du même événement) les tribulations
du genre humain à la fin des temps:
- « Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre; car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire, » (Luc 21,25-28).
Le fait qu'une seule et même prophétie nous décrive les deux
événements: destruction de Jérusalem et fin des temps, sans que rien ne semble
les séparer, nous montre que, pour le Christ, l'un était la préfiguration de
l'autre. Les dernières lignes de la Prophétie des Papes nous en apportent une
confirmation inattendue :
« Lors de la persécution finale de la sainte Eglise
romaine, siègera Pierre de Rome qui mènera paître les brebis au milieu de
nombreuses tribulations; ensuite la cité aux sept collines sera détruite et le
Juge redoutable jugera le peuple.»
Comme ces dernières paroles se rapportent bien évidemment au Jugement
dernier, il s'ensuit de là que la grande désolation du peuple juif lors du
siège, puis de la destruction de Jérusalem en l'an 70 de notre ère préfigurait
la future grande tribulation de l'Eglise suivie de la destruction de la Ville
sainte, Rome, à la fin des temps, d'où l'on peut conclure ceci, que ces deux
événements dramatiques, fin des temps et ruine de Jérusalem, se correspondent
étroitement, de même qu'ils correspondent au drame du Calvaire, puisque la
destruction de Jérusalem avait été prophétisée comme devant constituer le
châtiment du crime que le peuple juif allait commettre le jour du Vendredi
saint.
Finalement, on voit que les trois événements successifs annoncés dans
les Evangiles: Crucifixion de Jésus le Vendredi saint, puis destruction de
Jérusalem quarante ans plus tard — mais quarante, c'est la perfection de la
pénitence — et enfin destruction de Rome et Jugement dernier à la fin des
temps, sont étroitement liés par un rapport qu'on peut appeler: homothétique.
Mais un rapport de cette sorte entre plusieurs figures implique l'existence
d'un même rapport entre les intervalles, ce qu'on peut traduire concrètement en
écrivant que l'intervalle de temps qui sépare la Crucifixion de la fin des
temps (donc la durée globale de la vie de l'Eglise) est égal à:
x fois quarante ans
Maintenant, quelle valeur faut-il donner à ce rapport d'homothétie que
nous avons désigné par x ?
D'accord en cela avec le Cardinal Nicolas de Cusa, nous adopterons ici
le nombre jubilaire cinquante que Saint Augustin définit comme « la perfection
de la récompense ». Cinquante, c'est aussi, dans la doc trine chrétienne, le
nombre de la Pentecôte (donc d'une nouvelle effusion de l'Esprit) ainsi que du
jubilé juif au bout du quel les dettes étaient remises et les prisonniers
rendus à la liberté, ce qui symbolisait le retour de l'Age d'or. Tout ceci
devant se répéter pour l'humanité tout entière à la fin du cycle christique,
celui-ci peut donc être assimilé à son tour à un grand jubilé de cinquante fois
quarante ans (et l'on remarquera que dans la liturgie catholique (et orthodoxe)
ces deux nombres, quarante (pour l'Ascension) et cinquante (pour la Pentecôte)
sont étroitement associés dans le temps d'après Pâques.)
En conclusion, la durée globale théorique du cycle christique serait
donc de:
50 fois 40 ans = 2000 ans
Cette durée étant admise, le cycle christique qui a débuté en l'an 30
de notre ère devrait donc se terminer en 2030 (environ). On peut déjà remarquer
que ceci paraît tout-à-fait plausible. En fait on peut même craindre
aujourd'hui, compte tenu de la puissance effrayante des engins actuels de
destruction, on peut craindre, disons-nous, que l'humanité ne se suicide avant
l'an 2000. Il en serait d'ailleurs bien ainsi si l'avenir appartenait aux
hommes, mais, en vérité, l'avenir n'appartient qu'à Dieu, et heureusement! Et
parce que l'avenir n'appartient qu'à Dieu, et que Dieu a tout disposé suivant
le nombre, le poids et la mesure, tout, y compris le déroulement cyclique de
l'histoire humaine, alors nous pouvons affirmer avec certitude que la présente
humanité ira jusqu'à son terme normal, soit l'an 2030 environ.
Il se trouve d'ailleurs que la célèbre prophétie des Papes, dite
aussi: Prophétie de Saint Malachie, donne pour la fin des temps la date très
voisine de 2031.
Voici comment: ce texte, attribué à Saint Malachie, contemporain et
disciple de Saint Bernard, énumère, à partir de Célestin II (1143-1144), une
liste de cent onze devises papales successives où le pape actuel, Jean-Paul II,
est désigné par la cent-dixième devise: « De labore solis ». Il sera suivi par
un pape qui aura comme devise: « De gloria olivae », après quoi règnera Pierre
le romain, qui sera le dernier pontife de l'histoire.
Or, certains chercheurs, en examinant soigneusement ladite Prophétie,
ont constaté que la 73ème devise « Axix in medietate signi »
(l'axe au milieu du signe — le signe, c'est la prophétie), devise dont le sens
était resté longtemps énigmatique, indiquerait en fait le milieu chronologique
de la prophétie, milieu (1587) qui est séparé de la première devise (1143) par
un intervalle de temps de: 1587 – 1143 = 444 ans, soit 4 fois 111 ans.
Si donc cette date de 1587 (qui tombe juste au milieu du règne de
Sixte V) correspond bien au milieu de la prophétie, on peut en conclure que la
fin se situerait en: 1587 + + 444 = 2031 (environ).
Il est d'ailleurs inutile de préciser davantage puisque la date exacte
du Second Avènement et du Jugement dernier est impossible à connaître: «Nul
n'en con nait ni le jour, ni l'heure ». Et pour cause: à ce moment-là, le temps
ne sera plus !
La Prophétie des Papes présente encore une autre particularité dont
nous dirons quelques mots. Tout d'abord, on remarque ceci que la date initiale,
soit 1143, peut s'écrire ainsi:
1143 = 33 + 10 fois 111
(et l'an 33, c'est la date « traditionnelle » de la Crucifixion).
Finalement, dans ce système, la durée totale de l'ère christique serait: 10
fois 111 ans + 4 fois 111 ans + 4 fois 111 ans
= 18 fois 111 ans, ce qui peut s'écrire ainsi: 18 X 111 ans = 2 X 9 X
111 ans.
Or, on a: 9 X 111 ans = 999 ans; et, en ajoutant une année jubilaire,
soit: 999 + 1 = 1000, on aboutit au millénaire; d'où l'on peut conclure que la
durée globale du Cycle christique correspond bien à deux millénaires.
Enfin, à l'appui des dates ci-dessus (2030/31) proposées pour le temps
de la « Fin », on peut encore citer un autre texte, relativement récent
puisqu'il ne remonterait qu'à 1891 et fut publié seulement en Europe vers 1925
dans l'ouvrage « Bêtes, Hommes et Dieux » de F. Ossendowski. Il s'agit de la «
Prophétie du Roi du Monde », selon laquelle:
- « ... dans la cinquantième année (après 1891), trois grands royaumes seulement apparaîtront, qui vivront heureux pendant soixante et onze ans. Ensuite il y aura dix-huit ans de guerres et de destructions, Alors les peuples d'Agartha sortiront de leurs cavernes souterraines et apparaîtront sur la surface de la terre. »
Une simple addition des chiffres ci-dessus nous amène encore à la date
finale de :
1891 + 50 + 71 + 18 = 2030
pour le temps où « les peuples d'Agartha » se manifesteront de
nouveau, ce qui correspond à la « Fin des Temps » de notre tradition
chrétienne. Et l'on constate que cet événement final est précédé, dans la
Prophétie du «Roi du Monde » comme dans l'Evangile, par une « période de
guerres et de destructions ».
En définitive, nous retombons toujours sur ces même dates de 2030 ou
2031, et il nous faut admettre que le cycle actuel n'ira pas plus loin. A ce
sujet, une objection se présente quant au caractère « secret » que devrait
présenter la date ultime de l'histoire. La réponse est fort simple: depuis la
publication du livre précité de F. Ossendowski, la date de 2030 environ n'est
plus un secret.
Par ailleurs, eu égard à la situation actuelle du monde, on
conviendra qu'elle est prodigieusement optimiste, et que sa divulgation ne peut
troubler personne, bien au contraire! Au surplus voici encore un autre exemple,
fort curieux d'ail leurs, de confirmation de cette date de 2030. Nous l'avons
trouvé dans la « Mission de l'Inde » de Saint-Yves d’Alveydre.
A la page 120, nous lisons ceci :
- « Depuis Irshou et depuis Cakya - Mouni, pour les hauts initiés agarthiens, l'Anneau de Lumière cosmique qui entoure le symbole pyramidal de leur Association, signifiait par sa fermeture sur lui-même que la divine Providence opposait à l'Anar chie du Gouvernement général de la Terre la Loi des Mystères, la défense de livrer au dehors des trésors de Science qui n'au raient fait que prêter au Mal une force incalculable. En 1877, date divinement mémorable dans ma vie, le Brahat ma vit de ses yeux ce qui suit et, après lui, de degrés en degrés, les hauts initiés contemplèrent le même Signe. « L'Anneau cosmique s'écarta lentement... Successivement, il se fractionna sous les regards du Souverain Pontife puis de ses assesseurs... « Après avoir consulté les Intelligences célestes sur le sens à accorder à ces Signes, le Suprême Collège de l'Agartha, guidé par son vénérable Chef, y reconnut un ordre direct de Dieu annonçant l’Abrogation progressive de la Loi des Mystères... »
Or, entre 1877, date de l'Abrogation de la Loi des Mystères, et 2030, date
ultime à laquelle l'actuelle Humanité aura épuisé toutes ses possibilités (y
compris les plus inférieures qui se concrétiseront dans l'Antéchrist),
l'intervalle est de:
2030 - 1877 = 153 ans
Mais précisément 153 est un nombre qui symbolise la plénitude (ainsi
que les 153 gros poissons de la pêche miraculeuse, dans l'Evangile), et nous
pouvons en conclure qu'au bout de ces cent cinquante trois ans (après
l'Abrogation de la Loi des Mystères) soit en 2030, tout aura été dévoilé et que
la Connaissance sera totale; les théologiens diraient que le nombre des Elus
sera complet.
Maintenant que nous avons précisé la durée globale ainsi que les dates
extrêmes du cycle christique, il nous reste à en démonter les différents
rouages pour les confronter avec les époques et les périodes de l'histoire
classique; ce travail sera d'autant plus passionnant que personne ne l'avait
entrepris jusqu'ici.
Nota — Dans une étude consacrée à la tradition atlantéenne dans «
Formes traditionnelles et Cycles cosmiques », René Gué non a donné, à propos de
la date de l'effondrement de l'Atlantide, les renseignements ci-après:
« ... quant au cataclysme qui y mit fin, certaines données
concordantes semblent indiquer qu'il eut lieu sept mille deux cents ans avant
l'année 720 du Kali-Yuga, année qui est elle-même le point de départ d'une ère
connue, mais dont ceux qui l'emploient encore actuellement ne semblent plus
savoir l'origine ni la signification. »
Cette « ère connue » dont parle Guénon serait l'ère juive, dont le
début est situé à la date: 3761 (av. J. C.). Si ceci était exact, le Kali-Yuga
aurait commencé en: 720 + 3761 = 4481 (av. J. C.) et devrait en conséquence se
terminer en:
(6480 – 4481 + 1 = 2000 (après J. C.) au lieu de 2030 comme
l'indiquent les calculs précédents ba sés sur la tradition chrétienne.
En fait, d'ores et déjà, on peut affirmer que l'an 2000 est une date
trop rapprochée, compte tenu de certains « signes des temps », il convient donc
de rechercher à quoi pourrait correspondre du point de vue de la tradition
juive, cet an 2000. Ne serait-ce pas, précisément, la fin de cette tradition
hébraïque dont Saint Paul avait annoncé qu'elle se résorberait dans la
tradition chrétienne « quand tous les Gentils seraient entrés »?
Une autre remarque relative au texte ci-dessus de René Gué non, c'est
l'importance qui y est attribué à la période de 720 ans, période que nous
retrouverons également à la fin du cycle christique et donc du Kali-Yuga,
lequel, ayant ainsi commencé par un cycle de 720 ans, doit se terminer de même
par le Cycle moderne dont la durée théorique sera également de 720 ans.
Remarque – A propos de cette « Fin des Temps », dont « nul ne connaît
ni le jour, ni l'heure », l'abbé Henri Stéphane écrit ceci dans son «
Introduction à l'Esotérisme chrétien » (p. 122): « ... la fin des temps se
situe hors du temps, comme la li mite se situe hors de la série des termes dont
elle est précisé ment la limite. »
Le verset évangélique ci-dessus: « nul ne connaît ni le jour ni
l'heure » ne doit donc pas être considéré comme une interdiction comme on le
croit communément, mais seulement comme la conséquence d'une loi en quelque
sorte « mathématique », ou mieux: « métaphysique ».
Quant à la date de la Crucifixion, certains auteurs la fixent en l'an
31 (au lieu de 30): Miss Grace Amadon croit pouvoir affirmer (dans le Journal
of Biblical littérature, 1942, p. 227 280) que la Pâque de la Crucifixion a été
célébrée le vendredi 27 avril de l'an 31.)
Pour nos calculs, nous avons toutefois conserve la date don née par
l'Abbé Crampon, soit 30. On en retiendra qu'une certaine incertitude existe au
sujet du début et donc de la fin du cycle christique, incertitude qu'on peut
évaluer à un an.
Nota. La date de 2030 qui correspond cycliquement à certaines dates de
l'histoire est en quelque sorte théorique. La date réelle, concrète, serait
2028, soit 2000 ans environ après le début de la vie publique de Jésus, et 111
ans après la date cruciale de 1917.
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