jeudi 20 juillet 2017

Mémoire du chaos...

En attendant la vidéo de Ror, je publie un ancien article de Pierre Templar, consultable ici :  http://survivreauchaos.blogspot.fr/2016/05/memoires-du-chaos.html






Le papier qui suit est tiré d'un journal de bord qui fut retrouvé en l'an de grâce 2020 par un soldat du Roi, peu de temps après que l’Élu ait été rétabli sur le trône de France.

Il relate des faits qui se sont déroulés durant la Grande tribulation, avant que la vie reprenne et que l'ordre soit de nouveau rétabli sur le territoire.

Qu'est devenu celui qui l'avait écrit ? Nul ne le sait. Sans doute aura-t-il succombé comme des millions d'autres avec lui, enseveli sous les décombres d'une Babylone moribonde qui n'attendait qu'un dernier outrage pour disparaître à tout jamais...



" Je m'appelle Christian Martin. Y a-t-il quelqu'un pour m'aider ? J'habite tout près, juste à côté de la colonne de fumée qu'on peut voir là-bas, à droite du grand immeuble. Il semble que l'effondrement que tout le monde craignait soit finalement arrivé. En fait, je dois vous dire que ce que j'ai vu est bien pire que tout ce que j'aurais pu imaginer. Pour vous donner une idée, il suffirait que vous descendiez la rue jusqu'à la dernière maison, et vous pourriez sentir l'odeur terrible des cadavres en décomposition. Cela semble incroyable, n'est-ce-pas ? Qui aurait pu croire qu'une telle chose fut encore possible à notre époque ! Au début, les familles enterraient leurs morts, en se disant que tout cela n'était qu'un mauvais rêve et que la vie reprendrait bientôt comme avant. Puis il y en a eu trop, et trop de fatigue aussi pour creuser les trous. A présent, vous pourriez voir de gros oiseaux festoyer sur les restes purulents des personnes éparpillées.



Les animaux qui ont réussi à survivre mangent les cadavres pour ne pas mourir de faim. Les déchets humains, l'eau contaminée, et les morts qui pourrissent rendent les gens terriblement malades et beaucoup succombent. Sans parler des maladies que portent les rongeurs et les mouches. Il n'y a plus de services publics tels que le ramassage des ordures ou la distribution de l'eau. Désormais, il faut attendre qu'il veuille bien pleuvoir pour se laver le visage et remplir quelques bidons. Bien sûr, il y a les fleuves et les rivières, mais trop pollués. Les filtres de fortune n'enlèvent rien de toutes les saloperies qu'ils transportent, ni le gout terrible de la vase.

Les deux premiers mois, beaucoup sont morts de faim parce que la faible quantité de réserves qu'ils avaient à la maison s'est rapidement épuisée, et que les magasins furent tous vidés en l'espace de deux jours. Toutes les livraisons se sont arrêtées. Il n'y a plus d'eau ni de nourriture. Je suppose que les employés qui travaillaient dans les services publics ont quitté leur poste, sachant qu'ils ne seraient plus payés, et rejoint le domicile pour défendre leur famille, comme tout le monde.

Immédiatement après l'effondrement, des millions de gens sont devenus fous, manifestant et pillant jusqu'à se métamorphoser en véritables démons. Les vols, les viols et assassinats sont partout de mise. Les incendies constituent un problème majeur, qui se propagent à toute vitesse en laissant derrière eux beaucoup de victimes et de sans-abri. J'ai pu entendre des coups de feu dans toutes les directions, et maintenant encore, ainsi que des explosions occasionnelles causées par les incendies.

Aujourd'hui, il semble que la situation se soit en peu stabilisée, mais pas beaucoup. Ou peut-être est-ce seulement parce qu'il reste moins de monde...




En l'espace de quelques jours, nous nous sommes tous retrouvés à devoir sortir et chercher de la nourriture, en essayant d'éviter les quartiers où les feux brûlaient encore et ceux où sévissaient le plus de criminels. J'ai vu des gens mourir en essayant de voler des choses qui appartenaient à d'autres, et les autres de la même manière en voulant défendre ce qu'ils possédaient. La plupart des quartiers aux alentours sont devenus de véritables zones de guerre. Il n'y a plus de loi pour protéger la population ; Plus d'argent pour acheter quoi que ce soit. Mais quelle importance, puisqu'il n'y a plus rien dans les magasins depuis longtemps. Il n'y a plus de courant, plus de services d'aucune sorte. Les gens ont été laissés à eux-mêmes, et avec l'hiver qui arrive, je me demande comment les derniers vont pouvoir survivre !

Les millions de personnes dont la santé dépendait de la médecine sont décédées, de même que la grande majorité des retraités qui subsistaient grâce à leur pension. Ils sont morts de faim et de soif, puis de maladie, du manque de soins et de médicaments, ou encore tués par les voyous. Les rares qui ont survécu font comme tout le monde, à chercher de quoi boire et manger pour tenir un jour de plus.

On dit que des quartiers entiers des grandes villes sont devenus de véritables enfers, avec très peu de survivants. En général, les banlieues s'en sont un peu mieux tirées, car certains ont pu se regrouper. J'ai entendu des rumeurs qui disaient que dans la campagne, il y avait de larges groupes de maraudeurs et de bandits qui tuaient les gens et pillaient leurs réserves. D'autant plus facilement que les maisons étaient isolées et qu'il n'y avait pas de témoins aux alentours. On dit aussi que ces groupes, de véritables petites armées, ont été particulièrement rudes, violant et torturant des familles entières pour prendre ce qu'elles avaient. Ils entrent dans les maisons, vivent sur ce qu'ils trouvent, puis, une fois qu'il n'y a plus rien, s'en vont et recommencent ailleurs. On a même dit qu'ils enlevaient les bébés pour les manger !

Il se trouve beaucoup d'aliens parmi eux, des gens chez qui la brutalité est inscrite dans les gènes.

Les vrais survivants sont ceux qui ont vu venir et se sont préparés. Je me souviens d'avoir lu des articles sur le Net à propos du " survivalisme ", comme on disait à l'époque. Les plus intelligents avaient stocké de la nourriture, de l'eau ou de quoi la purifier, des armes et munitions, des sources de chaleur et d'énergie, toute sorte de choses utiles, des livres contenant le savoir nécessaire pour survivre, des moyens de communication, et rassemblé une équipe solide pour coordonner les tactiques d'attaque et de défense... J'imagine qu'ils ont mieux réussi que les autres, en fonction de leurs préparatifs.




Notre gouvernement s'est envolé ; " Sur les ailes d'un oiseau " comme l'avait prédit une vieille femme il y a très longtemps. Mais sans doute s'étaient-ils préparés eux-aussi, pendant qu'ils traitaient de conspirationnistes et pourchassaient les rares civils qui voulaient faire de même. Après avoir sciemment organisé toute cette merde, ils nous ont abandonnés comme de vieilles chaussettes. Où qu'ils soient à présent, j'espère seulement qu'il se trouve aussi quelques méchants pour leur faire payer.

J'ai eu l'occasion de discuter avec un gars la semaine dernière. Il m'a dit que la monnaie s'était effondrée à cause de la dette abyssale du pays. Vous savez de quoi je parle. Lorsque vingt millions de personnes sont prises en charge par le système, et que du jour au lendemain celui-ci leur coupe les vivres, alors il n'en faut pas moins pour que le fusible saute et que s'enclenchent les pires troubles civils de l'histoire moderne.

A partir de là, tout est allé très vite. Les banques ont baissé le rideau, laissant les titulaires de compte dans l'impossibilité de retirer leur argent. Sans liquide ou presque à la maison, rares sont ceux qui ont pu faire un peu de stock avant que les magasins soient vidés complètement. Sans réserves suffisantes, la faim n'a pas tardé à se faire sentir. C'est alors qu'il a fallu commencer à se débrouiller...

Dans les premiers temps, les gens ont échangé ou vendu ce qu'ils avaient d'intéressant ; Les pièces d'or et d'argent de la grand-mère, les cuillères du service, les tableaux, les vieilles choses... Les jeunes filles aussi, puis les petites. Les plus jolies pour un morceau de pain, une protection contre les voyous du quartier. Puis, très vite, tout le monde est devenu trop sale. Aujourd'hui, plus personne ne paye ni n'échange quoi que ce soit ; Chacun se sert. Les plus faibles n'ont pas eu à souffrir bien longtemps, broyés par la faim, les maladies, ou la méchanceté des hommes. Ceux à qui il restait un peu de courage se sont suicidés. Beaucoup ont perdu la raison, à force de n'avoir rien dans le ventre. Aujourd'hui, seuls les plus forts demeurent, et les plus chanceux. Sans doute que ma femme et moi faisons partie de cette dernière catégorie, si on peut appeler ça de la chance.

Je n'ai plus de nouvelles de ma famille, ni de mes amis et collègues. Ni même du pays d'ailleurs. Tout le monde se méfie de tout le monde. Le peu qui reste est devenu complètement paranoïaque. Alors qu'il faudrait se grouper et s'entraider, chacun est sur ses gardes et a peur. De toute façon, les gens sont trop fatigués pour organiser quoi que ce soit ; Trop démunis pour avoir quelque chose à mettre en commun. Tous ceux qui sont encore en vie se terrent dans leur coin, en essayant de passer inaperçu. Il ne fait pas bon se faire repérer. Même un feu pour y griller un rat est un risque incalculable.

Combien de temps cela va-t-il durer ? Je l'ignore. Chacun espère en secret qu'un hypothétique gouvernement reprenne les choses en main. Mais qui voudrait d'un merdier pareil ! Tout ce qu'on peut faire à présent, c'est tenir. Mais à moins d'un miracle, je ne vois pas qui pourrait nous sortir de là.



Je n'en sais pas plus. Il y a trois mois à peine, j'étais le gérant d'un magasin d'électroménager. Je n'avais jamais vraiment pris toutes ces rumeurs d'effondrement au sérieux. Aujourd'hui, j'ai ma femme qui se cache dans les entrailles d'un immeuble en ruine, pendant que je parcours les environs à la recherche de nourriture et d'eau que nous ferons bouillir sur un petit feu. Je ne sais pas d'où je tirerai notre prochain repas, ni même si je trouverai quelque chose et si je pourrai revenir. L'hiver se rapproche, et les nuits deviennent fraîches. Tout cela ne présage rien de bon, n'est-ce-pas ? Je crois qu'il n'y a que ceux qui se sont préparés qui auront une chance de s'en sortir.

Monsieur, si vous lisez ce journal et que vous avez un peu de nourriture, ma femme et moi vous serions très reconnaissants si vous pouviez nous faire savoir où la trouver. D'avance merci. Cela m'aura fait plaisir de parler à quelqu'un... "



2 commentaires:

  1. Comms de F43 (merci ! ^ ^) chez Ror :

    L’idée d’évacuer est tout à fait valable dans certaines situations et le point important à se rappeler lorsqu'il s’agit d’évacuer à partir d’une ville ou d’une situation en particulier est que TOUT est lié à cette situation.
    Voici les conditions objectives d’une « extraction » réussie synthétisé et qui reprenne plusieurs idée ici déjà misent en exergue.

    Beaucoup de gens ayant envie de combattre jusqu’au dernier souffle (j’entends combattre pas le fait de vouloir défendre le souffle de la vie que la force que Dieu nous donnera ou pas) pensent à l'évacuation comme une solution, mais c’est loin d’être le cas sans être non plus impossible. Évidement je ne parle pas de migration rendu obligatoire a cause de volcans de tsunami ou autres événements géo-climatique auquel on peut faire face sans se déplacer (dans la précipitation la plupart du temps d’ailleurs).
    Mais pour la plupart, cela ne fait qu’augmenter les risques d’autant si vous n’avez rien qui vous rattache a votre lieux de repli (connaissance du terrain, des gens, de l’environnement, du climat des coutumes….

    Pendant tout le temps que durera le trajet, nous seront complètement exposé, avec une quantité limitée de ressources. A ce stade, nous ne seront qu’un portefeuille - porte-viande ambulant pour tout individu malveillant qui va croiser votre route.
    Aucun intérêt donc d’entreprendre un long et périlleux voyage pour se retrouver à un quelconque endroit avec moins de monde surtout pendant la période de Chaos.

    Connaissez-vous bien la région où vous comptez vous installer ? Il vaudrait mieux, car vous connaissez probablement votre quartier, vous savez où se trouvent les fontaines éventuelles, les magasins d’alimentation, les sources d’approvisionnement potentielles, et au besoin, les endroits où vous pourriez vous cacher en dehors de votre domicile.

    Vous ne connaîtrez rien de tout cela si vous partez pour un lieu inconnu. La connaissance de son environnement est une chose importante, plus encore dans une situation de chaos. Quantités de batailles ont été gagnées par des peuples envahis grâce à leur maîtrise du terrain, en dépit de forces adverses bien supérieures en nombre ou en équipements. Je préférerais toujours me trouver dans un endroit familier plutôt qu’en terre inconnue.

    .../...

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  2. .../...(fin)

    Bref on peut essayer de planifier autant que l’on peut, mais on ne saura jamais ce qu’il adviendra lorsque le chaos va frapper à notre porte.

    Tout désastre porte en lui son lot de spécificités, et chaque personne est différente. Nous vivons à des endroits différents, en compagnie de familles et de communautés différentes. Le plan qui conviendrait le mieux aux uns pourrait s’avérer être un désastre pour les autres, ce qui rend sans fin le débat classique lié à l’opportunité d’évacuer.

    Rester là où l’on se trouve est presque toujours la meilleure solution, ce qui ne signifie pas pour autant que cela ne puisse pas changer au cours d’une situation de chaos. Planifiez de rester là où vous êtes, aménagez cet endroit, et tenez-vous prêt à évacuer si nécessaire.

    Quand au sanctuaire je ne m’étalerais pas trop sur ce thème pourtant essentiel avec en seulement 2 observations personnelles :
    1 - Ils existent bien ! c’est une réalité ils sont spirituelle et matérielle; il suffit de chercher, d’observer, d’avoir la foi et de raisonner : certains endroits, certains lieux ont résistés à bien des assauts : de la nature ou des guerres ou autres événements catastrophiques tels que : des plateaux, d’anciens châteaux, des gorges, des montagnes ou des vestiges tant naturel que construit et ont survécu. Ils sont parfois saints (églises, édifices…) parfois militaire (ancien bunkers, bases…) parfois civile (barrage edf, tunnel gigantesque… voir simplement naturelle (ancienne grotte millénaire, canyon, montagnes, trou,…) Ils seront surement convoités, surveillés, occupés…
    2 – Quelque soit le refuge/sanctuaire que vous trouverez je rejoins la majorité pour dire que seuls ceux qui en sont « dignes » les atteindrons, les découvriront, ou y seront guidés pour y trouver la sécurité c’est une question de cœur avant tout mais personne ne peut dire qui en sera digne a chacun donc de trouver dans son cœur le chemin qu’il devra suivre et la révélation que l’apocalypse dévoilera de nos réelles actions futures et présentes et de ce qui nous poussera à faire ce que l’on fera.

    Paix Force et Amour

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